Ladilae

31 votes

  • In Tenebris

    Maxime Chattam

    10/10 Cette suite de L'âme du mal, le premier roman de Maxime Chattam, est, à mon avis, la meilleure de ses œuvres. On retrouve Joshua Brolin, inspecteur du premier opus, mais bien différent. Il a démissionné et est désormais détective privé, spécialisé dans les disparitions. C'est son nouveau travail qui l'amène à New York, à la recherche de Rachel. Il y rencontre Annabel, flic à la Grosse Pomme. Très vite, ils enquêtent côte à côte, deux âmes brisées qui vont s'enfoncer dans les profondeurs d'un New York sombre, violent, macabre. La ville va leur montrer son pire visage. Le roman est très graphique et les scènes prennent littéralement vie sous les descriptions de l'auteur. L'intrigue est merveilleusement bien construite et on est baladé d'une théorie à une autre, incapable de démêler les fils de l'histoire et on est embarqué malgré nous. Quant aux personnages, Annabel et Joshua sont deux âmes que la vie a brisé. Les évènements qui se sont déroulés dans le précédent opus ont marqué à vie l'ancien flic, l'ont poussé à vivre sur le fil du rasoir, dans la zone où le Bien et le Mal se fondent l'un dans l'autre. Annabel, elle, est marquée par la disparition subite de son mari, alors que leur mariage était au beau fixe. Et en fond, on retrouve les thèmes si chers à l'auteur: la grandeur de l'Amérique dans ce qu'elle a de meilleur comme de pire, une critique acerbe sur la société de consommation et un constat édifiant sur la noirceur de l'âme humaine. Une œuvre magistralement orchestrée par un maître incontesté du thriller français.

    21/06/2015 à 18:37 3

  • Que ta volonté soit faite

    Maxime Chattam

    10/10 Avec ce nouveau roman, Maxime Chattam s’éloigne de ses habituels thrillers pour signer un roman noir. Plus lent, avec une écriture moins abrupte, moins rapide, mais aussi plus étudiée et plus mature, il raconte la vie de Carson Mills, petite bourgade des Etats-Unis comme il y en a des centaines, et de son croque-mitaine : Jon Petersen. Dès sa plus tendre enfance, Jon a été un enfant singulier. Renfermé, inadapté social, le garçon est élevé par son grand-père et ses tantes. En effet, son père et sa mère sont morts le jour de sa naissance, dans un affrontement sanglant. Le petit garçon va grandir pour devenir un monstre pervers, qui réussira à échapper à la justice, jusqu’à ce que la mort le fauche. Viols, meurtres, rien n’arrêtera cet homme intelligent qui détruira toutes les personnes qui ont le malheur de croiser son chemin. « Qui a tué Jon Petersen » pourrait également être le titre de ce roman. Nous ignorons qui est le narrateur qui s’adresse à nous pour nous raconter tout cela. Il semble impossible que quelqu’un en sache autant. Est-ce l’auteur ? Ou l’un des personnages de l’intrigue ? Le livre à un goût de confession, que l’on comprend à la fin. Il semble impossible d’en dire plus sur ce livre, de peur de justement en dire trop. Maxime Chattam signe là un nouveau roman passionnant, avec des personnages étudiés, une atmosphère lourde et dérangeante, un questionnement sur l’être humain comme il a l’art de le faire. J’espère le retrouver dans ce style par la suite.

    21/06/2015 à 18:39 1

  • Atomka

    Franck Thilliez

    9/10 Franck Thilliez fait partie de ces auteurs de romans ultra-documentés, dont les récits sont effrayants car reposent sur une base scientifique. Ainsi, ce que l'on lit pourrait, hypothétiquement, avoir lieu. Ici, c'est le nucléaire qui est mis en avant, et cela fait froid dans le dos. On retrouve les deux inspecteurs phares de l'auteur : Lucie Hennebelle et Franck Sharko dans une histoire assez incroyable qui va les mener de Tchernobyl aux Etats-Unis. Plusieurs intrigues s'entremêlent et en dire plus risquent de trop en dévoiler. Le style de l'auteur est là : un roman rythmé, des personnages brisés, des intrigues complexes, une contexte scientifique. Thilliez continue sur sa lancée avec brio.

    20/01/2016 à 11:43 5

  • Cadres Noirs

    Pierre Lemaitre

    9/10 Près de vingt ans ont passé depuis que sa fille a été ravie. Caroline a réussi à surmonter sa disparition, à se créer une nouvelle vie. Jusqu'à la date anniversaire où Haley aurait dû avoir vingt-cinq ans. La poupée de chiffon, disparue avec sa fille, fait soudain surface. Des roses noires sont déposées sur la tombe de la petite fille, avec la tête d'un angelot. Caroline ressent plus que jamais la disparition de sa fille, alors qu'elle commençait à penser avoir enfin surmonté cette épreuve. Et ce n'est que les débuts, quand les gens impliqués dans l'enquête commence à être assassinés... Dans ce roman, Carlène Thompson manie avec brio le suspense. C'était l'un des premiers thrillers que j'ai lu, à l'époque où je délaissais les romans pour ados pour attaquer la littérature adulte et c'est sûrement grâce à ce roman que je dois mon goût pour toute cette littérature. Une tension à couper au couteau, un scénario sans tâche pour une fin époustouflante. Un grand classique pour moi.

    21/06/2015 à 18:51 1

  • Gataca

    Franck Thilliez

    9/10 J’avais déjà lu les premières pages plusieurs mois avant, juste après la fin du tome précédent, Fracture E. Ceux qui l’ont déjà lu comprendront pourquoi. Dans ce tome, on retrouve Lucie un an après une tragédie qui a bouleversé sa vie. Elle a quitté son travail et « survit » tant bien mal. Franck, lui, a réussi à faire le deuil de sa femme et de sa fille, ses hallucinations ont disparu, mais il reste hanter par Lucie et ses filles, et ce qui aurait pu être. Il a quitté Nanterre et s’est fait rétrograder au 36, quai des Orfèvres. Il veut finir sa carrière comme il l’a commencée, en battant le pavé. C’est ces circonstances qu’il ait appelé sur une étrange scène de crime : une jeune étudiante en primatologie a été retrouvée assassinée dans la cage d’un chimpanzé au Centre de primatologie de Meudon-la-forêt. Seulement, ce qui semble être un accident s’avère très vite être un meurtre. L’enquête mène Sharko là où il ne s’y attendait pas : deux semaines avant sa mort, la victime a interviewé celui qui a changé à jamais la vie de Lucie, et la sienne par la même. La route des deux flics se croise alors à nouveau et les emmène dans une nouvelle enquête sombre et brutale sur l’origine de la violence. Encore une fois, Franck Thilliez manie avec brio la plume pour nous entraîner dans la noirceur de l’âme humaine avec deux personnages que la vie est loin d’avoir épargnée. Les thèses de latéralité, de l’origine de la violence et autres sont développées avec une telle rigueur qu’elles semblent complètement crédibles et pas du tout extrapolées. C’est, je crois, la force des romans de cet auteur.

    21/06/2015 à 18:46 2

  • L'Âme du Mal

    Maxime Chattam

    9/10 Joshua Brolin est inspecteur à la brigade criminelle de Portland, Oregon. Ancien profiler du FBI, il a quitté le Bureau et son travail trop calme pour les crimes violents de « La Cité des Roses ». Quand des meurtres abominables secouent la ville selon le même modus operandi que celui d’un tueur en série décédé, une véritable course contre la montre s’engage. Il lui faut rentrer dans la tête du tueur, comprendre ses motivations, ressentir ses émotions, pour pouvoir le retrouver et l’arrêter avant qu'il ne fasse plus de victimes. Maxime Chattam a vingt-quatre ans quand il publie ce roman qui le propulsera en tête des ventes et fera de lui l’un des auteurs français les plus vendus. InTenebris et Maléfices, la suite de ce que les fans connaissent comme La Trilogie du Mal, finissent de le rendre célèbre. Depuis, il sort un roman par an. En 2009, il offre même une prequel à sa trilogie : La promesse des Ténèbres. Ses romans sont toujours sombres et l’auteur se plaît à montrer la noirceur de l’âme humaine dans ce qu’elle a de pire. Soucieux du détail, les romans de Maxime Chattam sont troublants de réalisme. Il passe parfois des mois à se documenter, se rend sur les lieux de ses ouvrages, prend des clichés, épluche l’histoire. Pour Le sang du temps, il explore les recoins les plus secrets du Mont Saint Michel. Pour La théorie du chaos, il s’enfonce dans les catacombes de Paris. Il veut que ses histoires soient les plus crédibles possibles et c’est sûrement ce qui rend ses romans vraiment perturbants car ils posent la même question : et si la réalité dépassait la fiction ?

    21/06/2015 à 18:35 5

  • La Forêt des ombres

    Franck Thilliez

    9/10 Dire que ce livre est étouffant est un euphémisme. Prenez un embaumeur auteur à ses heures, un riche et vieil homme paraplégique, leurs deux compagnes et mettez-les dans un chalet perdu au beau milieu de la Forêt-Noire, rajoutez-y le fantôme d'un monstre, d'un psychopathe tueur en série mort vingt-cinq plus tôt et vous avez les ingrédients de ce huit-clos psychologique infernal. A ce jour, c'est le seul livre qui m'a fait cauchemarder. C'était un livre excellent, avec une ambiance glauque, pesante et étouffante parfaite qui fait que l'on pardonne les quelques lourdeurs de l'histoire. Vous vous laissez embarquer par le récit et vous avez l'impression d'y être dans ce chalet, au milieu de nulle part. L'emprise que les mots ont sur vous est stupéfiante. Un livre à lire, une expérience unique qui vous glacera les sangs.

    21/06/2015 à 18:47 1

  • La Promesse des Ténèbres

    Maxime Chattam

    9/10 Dans In Tenebris, Joshua Brolin partait à New-York et faisait la connaissance d'Annabel, flic new-yorkaise marquée par la disparition subite de son mari. Malgré deux livres, l'auteur ne nous a jamais dit ce qu'il arrivé à Brady. La réponse est dans les pages de La promesse des ténèbres. Pour ceux qui ont lu la Trilogie du Mal, ce livre fait l'effet d'une claque. Jusqu'à présent, nous ne connaissions de Brady que ce qu'Annabel, sa femme, savait de lui. Ce roman met les choses en perspective et que dire d'autre que "Ouah!" Brady est loin de l'homme que l'on croyait connaître. Sa vie bascule le jour où une actrice de films X se suicide devant ses yeux. A partir de là, c'est une descente fulgurante aux Enfers, au propre comme au figuré. C'est sans doute le roman le plus dur de Maxime Chattam. Snuff movies, porno, actes barbares, les descriptions s'enchaînent sans laisser le temps de respirer, de plus en plus noirs, de plus en plus violents. Ils donnent la nausée. J'ai eu beaucoup de mal par moment et pourtant, j'étais tellement embarquée que je ne pouvais pas m'arrêter, malgré le malaise que les mots créaient en moi. La fin m'a assommée, je n'en revenais pas. Du grand et du très sombre Chattam.

    21/06/2015 à 18:36 6

  • Le Syndrome E

    Franck Thilliez

    9/10 Les histoires de Thilliez sont souvent très sombres, à la limite de la perversion. Ses personnages sont, eux, torturés, au bord du précipice. Dans ce très bon roman, il fait se rencontrer ses deux personnages phares : Franck Sharko, la cinquantaine, flic schizophrénique qui ne connaît plus le terrain et vit avec ses « voix » et Lucie Hennebelle, mère célibataire de bientôt quarante ans qui est beaucoup trop obsédée par les ténèbres de l’âme humaine, flic elle aussi. Sharko est envoyé sur le terrain pour récupérer les informations sur la découverte d’un charnier : cinq cadavres, cerveaux et yeux manquants, dents arrachées, mains coupées. Lucie, en congés avec une de ses jumelles, est contactée par un de ses ex devenu aveugle après avoir visionné un film amateur des années 50. Le film, mélange de scènes étranges, d’images subliminales pornographiques et de scènes cachées dans la scène, lie les deux affaires et vont mettre nos deux flics sur la même route. L’enquête est bien menée mais le plus intéressant à mon avis, c’est la rencontre de ces deux personnages que quinze années départ et la fascination qu’ils ressentent l’un pour l’autre. Dès leur rencontre, l’étincelle est là. Ils se reconnaissent l’un dans l’autre. Sharko retrouve les mêmes obsessions, la même lueur dans les yeux d’Hennebelle qu’ils avaient quelques années plus tôt, avant que tout ne bascule et que les Ténèbres le happent. La rencontre de ces deux êtres prend aux tripes. On se retrouve fascinés par leurs interactions. Et la fin… Quelle fin !! Un très très bon thriller.

    21/06/2015 à 18:46 2

  • Maléfices

    Maxime Chattam

    9/10 Maléfices est le troisième et dernier volet de la Trilogie du Mal. Après New York, nous sommes de retour à Portland où sont retrouvés, en forêt, des cocons contenant des corps de femmes figées dans la peur. On retrouve avec plaisir Joshua et Annabelle dans cette troisième histoire où l'auteur joue sur l’arachnophobie. Le scénario a été méticuleusement pensé et on est baladé du début à la fin. On est happé par l'action et on doit tourner la page pour savoir ce qu'il se passe ensuite. La relation amicale qui lie Joshua et Annabelle, basée sur leurs blessures, est très agréable et très bien décrite. Maxime Chattam signe avec brio la fin de la trilogie qui l'a rendu célèbre et c'est avec une petite pointe de tristesse qu'on laisse les personnages derrière nous. La fin ouverte laisse place à notre imagination.

    21/06/2015 à 18:43 4

  • L'Innocence des bourreaux

    Barbara Abel

    8/10 Une supérette de quartier comme une autre. Plusieurs clients qui ne se connaissent pas, de milieux différents, qui y font leurs courses. Puis un junkie, qui vient faire basculer leur vie, qui transforme leur réalité en otage.
    Barbara Abel est un auteur qui parle de l'être humain, de sa complexité, de ses réactions, de ses émotions, des motivations derrière leurs actes. Elle part d'une situation simple comme celle d'un braquage, d'une situation manichéenne et nous amène vers un enchaînement imprévisible de rebondissements où la frontière entre méchants et gentils s'estompent. Où tour à tour, les frontières entre innocents et bourreaux s'estompent. La recette fonctionne. C'est un livre, et un auteur, que je recommande.

    21/01/2016 à 14:50 3

  • La Conjuration primitive

    Maxime Chattam

    8/10 Chattamiste des premières heures, je dois avouer avoir été déçue des livres précédents. J'accrochais moins et, pour moi, la Trilogie du Mal reste son grand chef d'oeuvre. Et bien la Conjuration primitive m'a réconciliée ! Aux quatre coins de la France, des crimes violents ont lieu. Seul point commun : un symbole, le *e. La SR est dessus. L'enquête va emmener nos héros dans toute l'Europe, et va les faire plonger dans ce que l'être humain a de plus horrible, de plus sombre. Et quel délice de retrouver la plume de Maxime Chattam dans ce genre de thriller ! Son texte est particulièrement efficace et je me suis complètement laissée embarquée. Un court passage du roman se passe par chez moi, ce qui a rendu les choses encore plus intéressantes car besoin d'imagination pour le décors, je le connaissais déjà. Et quel retournement de situation à un moment! Je me suis retrouvée à crier toute seule chez moi. Génial! Je crois que je n'ai pas besoin d'en dire plus. Mon enthousiasme est criant. Ce roman était du très très bon Maxime Chattam.

    21/06/2015 à 18:41 2

  • La Théorie Gaïa

    Maxime Chattam

    8/10 En quelques pages, l'auteur nous plonge dans le vif du sujet. Ces personnages principaux sont un couple de scientifiques envoyé bien malgré eux en mission, l'un dans le Pic du Midi, l'autre sur une sombre île en Polynésie. Pendant tout l'ouvrage, on passera rapidement de l'un à l'autre, sans aucune remontée pour respirer entre les deux. L'histoire, assez bien menée quoique très (trop?) rapide est le moyen de mettre en avant la possibilité de l'extinction de l'espèce. La sauce Chattam fonctionne. Il s'est ultra-documenté pour nous faire frissonner. Et si tous les signes autour de nous (changements climatiques, surpopulation, explosion de la violence,...) n'étaient en fait que les symptômes de la sixième grande extinction de masse ? Celle de l'espèce humaine...

    21/06/2015 à 18:43 1

  • Noir comme le souvenir

    Carlene Thompson

    8/10 Près de vingt ans ont passé depuis que sa fille a été ravie. Caroline a réussi à surmonter sa disparition, à se créer une nouvelle vie. Jusqu'à la date anniversaire où Haley aurait dû avoir vingt-cinq ans. La poupée de chiffon, disparue avec sa fille, fait soudain surface. Des roses noires sont déposées sur la tombe de la petite fille, avec la tête d'un angelot. Caroline ressent plus que jamais la disparition de sa fille, alors qu'elle commençait à penser avoir enfin surmonté cette épreuve. Et ce n'est que les débuts, quand les gens impliqués dans l'enquête commence à être assassinés... Dans ce roman, Carlène Thompson manie avec brio le suspense. C'était l'un des premiers thrillers que j'ai lu, à l'époque où je délaissais les romans pour ados pour attaquer la littérature adulte et c'est sûrement grâce à ce roman que je dois mon goût pour toute cette littérature. Une tension à couper au couteau, un scénario sans tâche pour une fin époustouflante. Un grand classique pour moi.

    21/06/2015 à 18:50

  • Plaisirs criminels

    Kerry Greenwood

    8/10 Dans le Melbourne de la fin des années 20, Phryne Fisher est une femme indépendante qui, à ses heures perdues, mène l'enquête. Un soir, elle croise le chemin d'une jeune journaliste sur le point d'être rossée. Le lendemain, cette même journaliste disparait. Phryne s'intéresse alors à l'affaire qu'elle suivait : des jeunes filles, célibataires et enceintes, avaient été envoyées dans un couvent le temps de faire naître leur enfant la honte. Mais elles avaient toutes disparues.
    L'enquête, de même que l'enquêtrice, est résolument féministe et plonge dans les bas fonds de la société de Melbourne. Qu'elles viennent d'un milieu pauvre ou riche, les jeunes filles sont jugés coupables d'être tombées enceintes, même si elles n'étaient pas consentantes, les hommes n'étant jamais jugés. Le roman arrive à ne pas tomber dans les clichés en présentant des victimes aux histoires différentes, dont seule la grossesse est le point commun. Phryne apparaît comme une femme attentionnée, forte et têtue, qui se jette corps et âme dans cette affaire, au risque d'y laisser des plumes.
    C'est une belle découverte, qui a donné lieu à une série télévisée qui a pris quelques libertés mais retranscrit très bien l'esprit du livre.

    21/01/2016 à 14:10

  • Sous Emprises

    Sharon Bolton

    8/10 Lacey Flint est une jeune inspectrice chargée d'infiltrer le campus de Cambridge afin d'observer uniquement. En effet, tout juste remise d'une enquête difficile (Voir "Ecrit en lettres de sang"), elle est encore jugée assez instable. Pourtant, quand Evi, la psychiatre de l'université, tire la sonnette d'alarme à cause des suicides très violents qui se multiplient, les supérieurs de Lacey décide de prendre le risque de l'envoyer sur place. La jeune inspectrice, bien sûr, ne suit pas les instructions et s'engage dans l'enquête. Très vite également, les cauchemars se multiplient. Est-ce dû à un stress post-traumatique ou est-elle victime de la machination que soupçonne Evi ? L'aspect psychologique de l'enquête est très important et les personnages très attachants. Même si on se doute de certaines choses assez évidentes, certaines m'ont vraiment surprise. Je n'ai découvert qu'au cours de ma lecture qu'il y a avait un tome précédent, avec une affaire complètement séparée mais qui doit éclairer le comportement des personnages principaux. Ce tome est dans ma liste de livres à lire.

    20/02/2016 à 14:16 1

  • Yeruldelgger

    Ian Manook

    8/10 Une petite main qui dépasse dans le désert, seule signe de la petite fille au tricycle enterrée. Trois cadavres chinois horriblement mutilés dans une usine. Deux scènes de crime à priori sans rapport, sur lesquelles enquêtent le commissaire Yeruldelgger et sa coéquipière Oyun. Pourtant, petit à petit, les connexions se font. Dans une Mongolie où se confrontent deux visions : l'une, fière et forte relevant du passé et l'autre perdue et misérable qui ne sait pas où aller, Yeruldelgger est un homme brisé par le kidnapping et la mort de sa fille, ainsi que la folie de sa femme. Respectueux des traditions, il ne sait pas comment vivre dans ce monde. En colère après la Terre entière, il ne va rien lâcher, jusqu'à faire la lumière sur ses deux affaires. Voici un polar étonnant et original qui a des apparences de récit de voyage. Bien qu'un peu fouillie, l'intrigue finit par prendre sens à la fin du livre. Les personnages sont attachants. Un livre à découvrir.

    15/11/2015 à 15:15 7

  • Autre-Monde : L'Alliance des Trois

    Maxime Chattam

    7/10 New York. Décembre. Une tempête s'abat sur la ville, et sur toute la Terre. Matt se réveille le lendemain dans un monde complètement changé. La majorité des êtres humains ont été balayés, il n'y a plus d'adultes, plus d'enfants. Matt se retrouve seul dans un monde où la Nature a repris ses droits. La ville a été entièrement engloutie par la végétation, une forêt gigantesque, infinie, peuplée de créatures dangereuses s'étale à perte de vue. Avec Tobias, son meilleur ami, toujours vivant, ils partent à la recherche d'autres survivants. Très vite, ils en apprennent plus : quelques enfants ont survécus et se rassemblent en groupe, afin de survivre. Ils se sont eux-mêmes surnommés les Pans. Quelques adultes ont survécu, se sont transformés en prédateurs bien déterminés à rayer les enfants de la planète. Et ce n'est pas tout, alors que les Pans se découvrent des aptitudes particulières (télékinésie, maitrîse du feu, vitesse ou forcex surhumaine, ...), un danger rôde, des créatures étranges, contrôlés par une sombre présence chassent dans les parages. Plus grave encore : ils semblent chercher Matt. Maxime Chattam abandonne le thriller pour se lancer dans le fantastique. L'Alliance des trois est le premier tome d'une saga où la Nature a repris le contrôle de la planète, balayant la race humaine. Néanmoins, elle accorde une chance aux humains en épargnant une poignée d'enfants et en les dotant de capacités surhumaines afin qu'ils puissent survivre dans le nouvel environnement hostile qui est le leur. Le premier tome est surtout centré sur la découverte de ce nouveau monde, la création de pactes entre les personnages. Nous en apprenant peu sur ce qui les attend. Personnellement, je n'ai pas autant été conquis que pour les autres romans de l'auteur. La mise en place est la fois brutale et très longue. Le style plus léger que les thrillers, plus simpliste. J'ai été un peu désorientée, comme si le roman se balançait entre deux publics : trop simple pour être pour un public adulte mais abordant quelques fois des thèmes trop sombre pour les plus jeunes. Bref un roman intéressant mais décevant.

    21/06/2015 à 18:45

  • Il faut tuer Peter Pan

    John Verdon

    7/10 Après une enquête difficile, Dave Gurney a rendu arme et badge et a suivi sa femme Madeleine à la campagne où cette dernière est bien décidé à lui faire construire un poulailler. Seulement, quand Jack Hardwick, licencié de la police, vient le chercher pour lui demander à prouver que l'enquête sur le meurtre d'un millionnaire a été bâclée, Dave ne peut s'empêcher d'accepter. Très vite, l'innocence du meurtrier, qui n'est autre que l'épouse du défunt. En effet, les erreurs dans le dossier s'enchaînent et très vite, Dave suppose que le responsable du meurtre est un tueur à gages répondant au nom de Peter Pan, et qu'ils sont dans sa ligne de mire. Avec une fin digne des meilleurs films hollywoodiens et un dénouement surprenant, ce roman était très bien ficelé, malgré quelques longueurs ici et là.

    20/02/2016 à 14:18

  • Le Sang du Temps

    Maxime Chattam

    7/10 De nos jours, Marion est pris au coeur d'un scandale et doit fuir. Elle se rend au Mont Saint Michel où elle découvre un vieux carnet. C'est le journal d'un enquêteur brittanique vivant au Caire en 1928. Il y raconte sa dernière enquête, une sombre histoire de goule dévorant des enfants. On suit les deux histoires en parallèle et rapidement, le passé rattrape le présent quand quelqu'un cherche à s'en emparer, mettant en danger la vie de Marion. Les deux personnages, chacun de leur côté, sont à la recherche de la vérité et c'est ce thème qu'explore Maxime Chattam dans ce roman. Existe-t-il une seule et même vérité? Ou la vérité est-elle propre à chacun? Dans ce but, l'auteur nous offre plusieurs pistes et c'est au lecteur de choisir sa fin et d'avoir le fin mot de l'histoire. C'est un roman un peu perturbant, qui m'a laissé sur ma faim. Mais c'était le but de l'auteur. A ce jour, je ne me suis toujours pas décidé sur quelle vérité était la bonne.

    21/06/2015 à 18:38 2