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La Guerre des Vanités
8/10 Paru en 2010, assez loin de l’univers que développe l’auteur dans ces trois derniers ouvrages mais tout aussi fouillé et une bonne occasion pour Marin Ledun d’explorer les consciences des habitants d’une petite ville de province. En effet Tournon, ville jumelle de Valence mais néanmoins en Ardèche, pour ne pas être exactement la France profonde n’en est pas moins isolée. Certes internet et les réseaux sociaux planent sur cette vague de suicides d’adolescents, mais pas que. L’enquêteur qui s’y colle c’est Korvine, malade en répit, va s’investir au-delà du raisonnable avec son adjoint. Tous les travers de la micro société vont se révéler autant de pistes que nous allons investiguer en même temps que les pros, au cours d’une traque impitoyable de trois jours.
Un très bon moment de lecture, encore une découverte.
12/11/2016 à 17:38 5
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Grossir le ciel
7/10 Etrange roman que cette chronique campagnarde à la manière de celle qu’aurait pu écrire Giono s’il avait vécu dans les Cévennes. La dure réalité du monde « agriculteur » attaché aux bêtes plus qu’aux hommes et qui mijote pratiquement en vase clos quoiqu’en plein air. La vie de Gus va être bousculée alors que la télévision rend hommage à l’abbé Pierre qui vient de mourir. Ces presque 240 pages toutes épurées, dans un style précis, nous déroulent les états d’âme de ce solitaire qui, se complaisant dans sa routine rassurante, va découvrir ses origines … trop tard.
06/11/2016 à 17:41 6
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Orisha Song
5/10 Bien étrange cette immersion de deux journalistes Canadiens francophones sans accent et sans expressions exotiques néanmoins, dans le monde de l'occultisme brésilien et haïtien en syncrétisme.
Une narration à deux voix pour une enquête d'investigation sur terrain miné où enlèvement rime avec envoûtement. Une ambiance bien trouble et moite, une intrigue agréable à lire et bien documentée.
05/11/2016 à 15:11 2
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Du sable dans la bouche
6/10 J’avais de très bonnes raisons de choisir ce livre :
- J’avais beaucoup apprécié « Après la guerre »
- J’avais vu ce titre dans un article qui citait également « l’homme qui a vu l’homme » de Marin Ledun qui m’a laissé un énorme souvenir d’autant qu’il me permettait de découvrir les tenant du « problème » basque
- Je savais que l’auteur est Bordelais
Cependant je suis restée sur ma faim… Certes le rythme y est mais l’intrigue relève plutôt d’un fait divers sanglant sans véritablement d’ancrage dans la région car elle aurait très bien pu se dérouler dans un tout autre lieu. Un attentat contre un chantier tourne mal, l’une des protagonistes tente de sauver son compagnon alors qu’un contrat est passé sur leurs têtes. En découle une traque et un assaut musclé entre Bordeaux et la frontière espagnole. .. Déçue !
05/11/2016 à 15:08 2
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Black Coffee
7/10 Ça y est je suis réconciliée avec les romans de Sophie Loubière. J’avais malencontreusement commencé par le tome 2 « white coffee » (l’éditeur indique qu’il peut se lire sans avoir lu le tome 1) et j’avais trouvé les personnages peu attachants. En fait il faut absolument lire le tome 1 car toute leur psychologie donne de l’épaisseur aux personnages, et est nécessaire à la bonne compréhension de la suite.
Un mari disparu et voilà un road trip familial, surprenant et envoûtant à la fois, subtil et haletant. Au-delà des clichés sur la route 66, mythique comme elle se doit et pittoresque comme l’Amérique profonde, une quête du passé pour un Desmond, héros super doué, bien malmené. Je comprends l’attachement de l’auteure à ce cinquantenaire meurtri par un drame familial hors norme quand il avait 5 ans. Des seconds rôles tout aussi atypiques ajoutent une note d’humour à une intrigue bien sanglante.
J’ai donc beaucoup aimé cet opus et relirai avec des yeux neufs la suite dans quelques temps.
31/10/2016 à 13:13 5
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La Viande des chiens, le Sang des loups
5/10 Ni thriller, ni polar, plutôt une pointe de fantastique, comme si le héros Rory était happé dans une faille spatio-temporelle qui lui permettrait notamment de clore le deuil d’une ancienne liaison et de couler une romance plutôt gore avec l’élue d’une secte. Obscur diriez-vous ? Oui ça l’est et en plus un goût étrange de jamais vu.
Un roman assez court, original où le langage « parlé » du narrateur fait parfois croire à des fautes de syntaxe mais contribue au rythme soutenu de cette parabole.
27/10/2016 à 16:48 2
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Je sais pas
9/10 Dans la veine de « Derrière la haine » et « Après la fin » l’auteure nous entraîne dans les méandres de cerveaux bien tordus … elle nous déroule une enquête sur deux disparitions et nous suggère une similitude d’événements troublante, à presque vingt années d’intervalles. Des retournements de situations inattendus mettent le lecteur à mal jusqu’à la toute fin. Que dire de plus sans spolier : des personnages attachants ou franchement antipathiques (même les enfants ont beaucoup à se reprocher), des crimes parfaits ou presque … quoique … Assez différent du huis-clos de son précédent roman « l’innocence des bourreaux », j’ai beaucoup aimé et je me dis que peut-être il y aura une suite … oui c’est possible !
24/10/2016 à 16:24 5
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Djihad à Paris
9/10 Il est rare que le titre et la 4ème de couverture soient aussi pertinents. L’auteur nous entraîne dans une traque au contexte on ne peut plus actuel. Nous découvrons la complexité des enjeux qui plombent les relations avec le Moyen-Orient, les moyens au service de la lutte anti-terroriste et surtout le déroulement d’une enquête. Une traque qui perturbe la collaboration affichée entre les Etats occidentaux, englués qu’ils sont par les reliquats de la guerre froide et notamment les cellules « stay behind » véritable révélation pour moi. Je le sais on ne nous dit pas tout certes, et c’est bien heureux car il y a vraiment de quoi frémir au cours de ces 446 pages.
Sur le devant de la scène, un militaire, Aymar, au passé incertain, va se questionner, nous questionner sur l’éthique dans ce type de situation : dilemme existentiel … il va mener cette enquête d’un nouveau type en côtoyant voire en s’immergeant au cœur de milieux glauques et interlopes et en se confrontant aux rivalités des différents services de renseignements.
Espionnage, polar, thriller … en fait tout à la fois avec brio pour cet auteur issu du sérail qui nous offre un témoignage très explicite et tout autant inquiétant.
Une révélation !
23/10/2016 à 14:22 6
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Le Premier Miracle
9/10 Où l’on trouve un style qui fait la synthèse de la comédie et du thriller de ses débuts …un régal pour les accros aux ambiances écossaises de l’auteur et à son talent pour la comédie de la série des « chats ».
Imaginez plutôt le quasi petit-fils d’Indiana Jones, avec toutes les technologies actuelles qui se voit doté d’une garde du corps à la gâchette facile, obligé de collaborer avec une ex, qui découvre que l’écriture est apparue pour communiquer aux générations à venir les dangers que représente « le premier miracle » … mais d’abord quel est-il ? Comment reconstituer le puzzle à partir d’objets d’art et de collection dérobés ou mal acquis ?
Un suspense archéologique très documenté et haletant pour ces 500 pages mêlant l’histoire des débuts de l’humanité avec celle plus contemporaine qui a laissé des cicatrices dans notre mémoire collective.
J’ai aimé sans conditions ce retour de Gilles Legardinier au thriller en me demandant s’il nous réserve une suite, comme la fin nous le laisse entrevoir !!
17/10/2016 à 13:05 5
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Je l'ai fait pour toi
9/10 Dans son nouveau roman, Laurent Scalese a le plaisir de nous convier à la naissance d’un nouveau duo d’enquêteurs : Samuel et Cheyenne. Ils se ressemblent : lui aime les femmes et elle aussi. Lui recherche ses parents disparus lors d’un voyage, elle essaye d’élucider la disparition de son père … Deux comportements cependant opposés et lui particulièrement « barré », névrosé et hypocondriaque (ami de Elie Saganne pour les fidèles de l’auteur). Ils vont se compléter pour enquêter sur un meurtre maquillé en suicide au mobile trop simple pour être le vrai.
352 pages bien rythmées comme dans ses précédents romans avec un peu moins d’hémoglobine que de coutume et dans une ville fictive au dénouement à double détente. Mais qu’ont donc nos auteurs en ce moment à vouloir inventer la nouvelle Normandie : Commère a créé Vrainville et voilà que Scalese nous crée Lazillac-sur-Mer …
Très bon moment de lecture avec une bonne dose d’humour tout à fait bienvenue.
13/10/2016 à 17:18 4
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Stasi Child
8/10 Un premier roman très documenté, noir très foncé, déroule son action à Berlin-Est en 1975, du temps de la RDA. Une ambiance plombée qui nous entraîne aux côtés de Müller, première femme aux responsabilités à la criminelle de Berlin-Est et ses collègues au double jeu. Pourquoi cette jeune fille retrouvée assassinée aurait-elle eu envie de revenir à l’Est alors que d’évidence elle avait réussi à franchir le mur antifasciste ? Pourquoi Karin Müller aurait-elle à rendre compte à la Stasi alors qu’elle dépend de la police criminelle locale ? Pourquoi son mari fait-il l’objet d’une interpellation musclée en son absence ? Pression psychologique ou faits réels pendant sa traversée du « désert » baltique ? Des personnages attachants qui ont tous leur jardin secret, victimes ou complices du système. Autant de questions qui interpellent le lecteur et qui font de cet auteur dont on sait très peu de choses hormis qu’il est journaliste occidental, un écrivain à suivre puisqu’il indique que ce premier roman est le premier d’une série et que d’autre part il va faire l’objet d’une adaptation pour la télévision. Intrigue captivante dans un décors d’enfer quasi monochrome … j’aime beaucoup !
L’ambiance m’a fait penser à « cet instant-là » de Douglas Kennedy qui situait aussi son action dans le Berlin du mur.
07/10/2016 à 15:53 9
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White Coffee
6/10 Plusieurs angles d’analyse pour ce roman paru chez Fleuve noir dont on pourrait s’attendre à une certaine dose de suspense.
Pour le suspense je suis restée sur ma faim jusqu’au troisième quart de cette histoire qui comporte plusieurs actions simultanées.
La première, suite du Black coffee, pleine de références au précédent volume, fait état des prolongements de l’enquête et plus précisément de la quête des cadavres du tueur en série de la route 66. Selon l’avertissement aux lecteurs ce roman peut se lire sans connaître le premier tome. C’est cependant dommage car ce pan de l’intrigue échappe ainsi en grande partie, à la compréhension du lecteur. J’ai cependant goûté l’évocation du Bagdad Café et de sa réplique contemporaine.
La deuxième en Lorraine où Lola et Pierre essayent de se reconstruire chacun à sa façon. On y approche les mondes concurrentiels du show-biz et de l’édition, sans concession.
La troisième où Desmond joue le chasseur de fantômes et/ou d’écureuils, dans une communauté nord-américaine privilégiée. Entre paranormal et démoniaque … peu convaincant
La quatrième qui relate les amours de Lola et Desmond … sans grand intérêt.
Peu de suspense donc et l’on se demande parfois où l’auteure veut nous amener.
02/10/2016 à 18:03 2
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Le Tueur intime
9/10 Le lecteur devrait pouvoir porter plainte contre l’auteur pour manipulation maltraitante. Pauvres de nous ! … mais on aime ça. Nous sommes tantôt sur les traces, tantôt dans le cerveau de ce tueur en série, qui a choisis d’épouser Sam, à la fois son modèle féminin et sa victime consentante. Difficile d’en dire d’avantage sans spolier mais sachez que le FBI va devoir assembler le puzzle que nous a concocté avec brio et suspense Claire Favan. Elle nous tient en haleine jusqu’à la dernière page comme à son habitude. C’est le troisième roman que je lis et je me demande ce qu’elle va bien pouvoir imaginer de plus tordu, de plus violent et de plus glauque la prochaine fois ! Accro je suis pour mon malheur et mes nuits blanches …
25/09/2016 à 11:26 8
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Le Sourire des pendus
8/10 Dans la famille Castel vous avez Sookie, fliquette adoptée par Léon altermondialiste qui héberge un débile pas si idiot que ça. Dans la famille Mendès, vous avez Lara animatrice TV séquestrée et recherchée activement par son frère Valentin, aidé par l’improbable producteur Arnault. Chez les méchants il y a l’avocat qui a mal fini, le grand délinquant obsédé, les pendus et beaucoup d’autres. Ils s’y sont mis à deux les auteurs pour séquestrer leurs lecteurs dans une énigme prenante et questionnante, des personnages fouillés et en particulier les femmes dans ce monde de brutes et de libertins pervers. Pour ma part je partage l’avis final de Laura, car tout prend sens dans les dernières pages. Une bonne nouvelle : ce sourire des pendus est le tome 1 d’une série de 3, alors pourquoi attendre pour se faire plaisir … je vais vite me procurer la suite, vous avez dit addict ?
15/09/2016 à 15:06 6
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La Faiseuse d'anges
9/10 Le meurtre de la mère de Max n’a jamais été élucidé. Son mentor était en charge de l’enquête et voilà que maintenant il part en retraite et la laisse seule et fragilisée, aux prises avec un tueur en série. Elle fera équipe avec Vincent pour cette traque qui mettra un point presque final à sa quête intime. Très bonne intrigue émaillée de personnages attachants qui jette en pâture les préjugés sur les choix de vie des femmes « modernes » encore bien présents dans les années 80 , en espérant que notre société a évolué depuis … les lectrices jugeront !
Un style efficace pour ce premier roman que je lis de cette auteure et pour une fois il n’y a pas de guerre des polices mais de la collaboration pour le bien des victimes.
12/09/2016 à 14:53 4
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Le Carnaval des hyènes
9/10 Franchement antipathique ce Carl , une star de la télévision narcissique et drogué, sur une chaîne grand public qui cède aux sirènes de l’audience plutôt que de la qualité. Parce qu’un accident est survenu au cours d’une émission de téléréalité, notre star va être victime de la fable de l’arroseur-arrosé, lui qui a peu de respect pour les femmes et la vérité avec laquelle il s’accommode, lui qui est du côté des manipulateurs de l’info va se faire magistralement manipuler … Le lecteur comprend vite que toute ressemblance avec la vraie vie à la télé n’est pas fortuite. Très documenté ce roman nous entraîne avec dérision dans le monde du renseignement et du « secret défense », des mercenaires, des agents doubles voire triples.
C’est le premier roman que je lis de Michaël Mention sur les conseils de lecteurs qui ne se sont pas trompé … Merci à eux.
12/09/2016 à 14:25 4
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Sans raison...
9/10 C’est quatre générations qui réclament vengeance car elles savent que la justice ne pourra apaiser la peine de ce père qui vient de perdre sans raison sa femme enceinte et sa fille. La traque le mènera de Bordeaux à Paris et au hasard de ses planques il renouera avec son père. Une galerie de personnages très intéressants, des gentils (ou presque car certains cachent bien leur jeu) et des méchants (et bien plus que méchants), des flics perdus et sans moyens et qui paient de leur personne, bref une fresque contemporaine qui nous fait douter de l’humanité, au rythme soutenu dans ce trop court premier roman d’un auteur dont on attend le deuxième ! Le lecteur pour sa part est interpellé … jusqu’où serait-il prêt à « sombrer » pour pouvoir encore regarder son fils dans les yeux ?
Une découverte … un régal !
12/09/2016 à 13:47 3
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Démons
9/10 Parce que c’est un coup de cœur de Franck Thilliez, je me suis penchée sur le cas de ces démons. Un premier roman pour ce gendarme attaché à la sécurité d’une ambassade en Afrique. Là nous sommes immergés dans le Vaucluse, Avignon et ses environs psychiatriques … les scènes de crimes sont assez atypiques et que dire des crimes eux-mêmes et de leur modes opératoires : des « chefs d’œuvre d’atrocité ! Alors Maxime, parce que son chef sait à quel point il est habité de ses démons, va lui flanquer une jeune partenaire et lui confier l’enquête. Tueur en série ou vengeance. Il faut accompagner les enquêteurs pour appréhender la noirceur de l’âme humaine, les petites et les grandes déviances dans ce microcosme. Le récit est rythmé, touchant et chaotique et l’on voit quels sont les références de cet auteur très prometteur.
Prix du polar VSD 2016 : récompense bien méritée !
02/09/2016 à 15:07 5
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Droit dans le mur
9/10 Chronique sur le blanchiment de bijoux sales et autres biens mal acquis … Dans ce thriller nous retrouvons la gouaille de « Fourbi étourdi » et une galerie de personnages incomparables. Nick Gardel m’a fait penser à René Fallet et ses « chroniques villageoises et beaujolaises » mais dans le cas présent, ça se passe en Alsace, sur ces terres ballottées entre l’Allemagne et la France au grès des guerres et petits arrangements qui s’en suivent. Les fidèles lecteurs retrouveront aussi Estéban et sa divine Renault 5 …
Quelle vie de retraité pour le narrateur ! Il n’arrive pas à mener à bien la réfection de son volet, perturbé et interrompu par des meurtres de ses voisins et un gendarme qui lui en veut. Il mènera néanmoins l’enquête et une fois face au mur devra faire des choix cruciaux pour sa tranquillité et son volet ! Même avec un nombre de morts conséquent, le lecteur sort du roman avec le sourire … jubilatoire n’est-il pas ?
L’auteur annonce pour les accros la RE-parution de Fourbi étourdi avec bonus …
01/09/2016 à 14:30 4
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En douce
9/10 Bien loin des thrillers politiques précédents, un roman noir foncé …
Emilie est victime de la double peine : elle a perdu une jambe suite à un accident de voiture et son boulot suite à la dépression post-traumatique et ses dommages « collatéraux ». Elle se sent humiliée, dévalorisée, bref en régression. Elle décide alors de retrouver Simon qui était dans l’autre voiture et aucunement responsable et de le faire payer. S’en suit une quête de vengeance assortie de violence extrême dont l’issue est improbable parce que la rédemption n’est pas a priori dans le schéma de pensée d’Emilie.
Une fable sociologique sur la déchéance psychique, physique et matérielle, due à un fâcheux concours de circonstance qui n’aurait jamais du mettre en présence les deux protagonistes. On y retrouve l’analyse sociologique précise et le style affûté, dont a déjà fait preuve Marin Ledun dans ses précédents romans.
On peut se dire « trop court ce roman » mais au bout du compte tout est dit pour notre plus grand plaisir de lecteur après avoir subi les frayeurs avec Simon.
25/08/2016 à 16:21 7