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J'irai tuer pour vous
10/10 Quand l'aptitude naturelle de Loevenbruck à raconter des histoires se met au service d'un récit aussi incroyablement romanesque, c'est le jackpot...
En s'infiltrant dans les pas de l'agent secret Marc Masson, sans tirer la couverture à lui, dans un style simple, mais efficace, Henri Loevenbruck témoigne du rôle, minoré, mais combien indispensable, de ces hommes de terrain, obligés de concilier raison d'État et convictions personnelles, d'accepter qu'on se serve d'eux, pour services rendus à la Nation...
Ce qui est invraisemblable ici, c'est, comme nous le dit l'auteur en préambule, que tout est vrai...
Ce qui est glaçant, c'est le contraste saisissant, et permanent, entre le traumatisme des attentats perpétrés aux quatre coins de la capitale, et le cynisme politicien, qui préside aux décisions censées protéger le peuple français...
Ce qui est bouleversant, c'est l'incarnation faite homme d'une dévotion et d'un idéal, portée par Marc Masson, prêt à abdiquer sa liberté, pour permettre au peuple de France de profiter de la sienne...
Ce qui est sinistre, c'est le destin de ces soldats, dont on se débarrasse sans aucun préavis, ni gratitude d'aucune sorte, qui sombrent dans l'oubli, et retournent à l'anonymat d'une vie à laquelle, finalement, ils ne sont plus préparés...
Le précédent ouvrage de Loevenbruck s'intitulait " Nous rêvions tous de liberté" ; c'est grâce à ces hommes de l'ombre, qu'il met ici en lumière, et qu'il réhabilite, que ce rêve devient possible un peu plus, chaque jour...30/12/2018 à 10:21 16
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Que le diable soit avec nous
4/10 Ce bouquin m'a fait l'effet d'une tempête dans un verre d'eau...
En guise d'éclair, une intrigue frémissante, sauf que l'on a beau attendre, jamais ne résonne le coup de tonnerre censé nous effrayer et nous doucher d'horreur... Les événements s'enchaînent paresseusement, presque laborieusement, tentant de faire grimper le trouillomètre du lecteur à sa juste mesure, sans user d'effets spectaculaires, ni de rebondissements incroyables, une ribambelle de scènes du quotidien assez moroses et/ou inintéressantes...
Plutôt un enchevêtrement de deux histoires, enchâssées l'une dans l'autre, voire enchaînées l'une à l'autre, qui ont du mal à déclencher une quelconque impression de malaise, ou d'épouvante...
Je suis quand même allé au bout du récit, histoire d'avoir des réponses aux questions que l'on se pose durant la majeure partie du roman... Mais, malheureusement pour moi, l'épilogue n'est pas venu éclairer ma lanterne, et j'ai eu l'impression, une fois la dernière page tournée, de m'être perdu moi aussi dans la forêt sombre de Deer Valley...
20/12/2018 à 14:04 5
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La Promesse
8/10 En confirmant les promesses ébauchées dans L'Affaire Isobel Vine, Tony Cavanaugh offre à son personnage récurrent ses galons de héros à suivre à l'avenir...
Une enquête sur le fil de la légalité, qui, petit à petit, se transforme en jeu du chat et de la souris, entre Darian Richards, cousin aussie de Charlie Parker et de l'inspecteur Harry, et un tueur en série particulièrement barré...
Il y a longtemps que je n'avais pas été aussi mal à l'aise devant les exactions commises par un " méchant de roman", Cavanaugh n'hésitant pas à charger la mule rayon pathologique...
Un côté assumé et dérangeant, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui donne un côté inéluctable à cet affrontement de haut vol, et qui colle parfaitement au caractère jusque-boutiste et torturé de Richards...
La prose de Cavanaugh s'accordant parfaitement au déroulé des événements, moitié goguenarde, moitié sadique, souvent désenchantée...15/12/2018 à 21:42 6
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L'Année du lion
6/10 Agréable, sans être passionnant, ce reboot d'une civilisation utopiste décidée à refaire le monde ne m'a pas mis la Fièvre...
Oui, Deon Mayer sait s'y prendre pour nous pousser à tourner les pages facilement, plus facilement quand l'intensité dramatique, présente en filigrane, vient ponctuer le récit d'explosions de violence, que lors d'apartés un peu trop monotones...
Oui, il faut saluer l'ambition de bâtir un récit post-apocalyptique d'envergure, même si on aurait pu renommer celui-ci Walking Deon...
Pourtant, je ne peux m'empêcher d'éprouver, en fin de lecture, comme une espèce d'insensibilité étrange, comme ce que l'on peut ressentir après un rendez-vous avec la reine du bal, et qui se termine par un "à bientôt" poli et regrettable, où l'on se dit, en son for intérieur, que ce n'est pas pour soi...
Un rendez-vous manqué, qui tiendrait à quoi ?
Peut-être être à l'écriture sèche et neutre de Deon Mayer, comme dépassionnée la majeure partie du temps, qui n'invite pas à se prendre d'affectation pour ses personnages, comme une mise en quarantaine...
Peut-être à ce final, qui opte pour une justification boiteuse, et un rétropédalage en bonne et due forme, quand le crescendo dramatique réclamait plutôt de lâcher les chevaux...
Amanzi, but not amazing...
11/12/2018 à 16:43 4
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Je te hais
5/10 J'ai déjà lu trop de thrillers de ce genre pour ne pas regretter le caractère décousu et fantaisiste de cette histoire, et dans la même veine, j'ai une préférence pour la série des Zanetti, du même auteur, qui préfigurait le style Caillot...
Abominations en tous genres, perversité et noirceur de l'âme humaine, la diabolique trinité selon Saint Gilles est une fois de plus à l'horreur, avec ce baroud d'honneur d'un jeune flic de la PJ amené à résoudre le drame familial de son in-fratrie-cide...
Si l'accumulation de scènes choc peut couper l'appétit, c'est plutôt la longue litanie d'incohérences qui m'est resté sur l'estomac...
Une intrigue qui, à trop vouloir creuser les abymes de la psyché humaine, nous plonge dans le noir le plus total, faute d'une rigueur dramatique maîtrisée...
03/12/2018 à 16:10 4
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Little Heaven
7/10 Little Heaven, c'est le nom du bled qui voit les frères Grimm célébrer l'union déliquescente du western et de l'horreur gothique...
Parce qu'au fond, c'est un peu ça, le dernier Nick Cutter... Un conte d'horreur qui célèbre la corruption de la chair, qu'elle soit d'ordre spirituel, ou bassement physique, une fable anachronique à propos de la contagion du mal, et des vertus de la rédemption...
L'auteur scinde son récit en deux parties, deux époques, qui se répondent l'une l'autre, de façon assez similaire, même si le jet-lag m'a désarçonné, le temps d'une mise en place assez laborieuse...
C'est aussi tout le paradoxe du second ouvrage de Nick Cutter ; avec son mélange des genres, ses passages naturalistes, son intrigue à cheval entre sectarisme et vendetta, il prend le risque de déboussoler son lectorat, et alterne les très bons moments, les bonnes idées, avec des passages beaucoup moins réussis, et des descriptions plus paresseuses, tout en conservant néanmoins, à l'instar de ce qu'il avait réussi à faire avec Troupe 52, un talent foutrement repoussant, quand il s'agit de détailler le bestiaire qui habite ses romans...
29/11/2018 à 18:21 9
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Le Cheptel
7/10 Même si je serais moins dithyrambique que mes camarades, ce Cheptel parvient néanmoins à s'élever au-dessus du troupeau des nombreuses productions courantes de thrillers, par le biais d'une histoire qui, même si elle n'est pas exempte de consanguinité, a le mérite, sur sa fin, de ne pas rentrer dans le rang...
L'auteure emprunte les codes de ces sagas en vogue il n'y a pas si longtemps, comme Le Labyrinthe, ou Hunger Games, récits SF d'enfermement et de manipulation à grande échelle, pour les coupler à une intrigue policière retorse et habile, mais dont le postulat n'est pas sans rappeler celui du film de Night Shyamalan, Le Village...
J'ai bien aimé l'investigation menée par la cellule TEH, tout comme la recherche de parentèle du vieux notaire, un peu moins les aléas de la vie durcheptel, même si tout est inextricablement lié...
Toutes ces pistes ouvertes d'un front commun ont eu pour effet, en ce qui me concerne, d'émousser mon intérêt, et d'allonger ma lecture...
L'assaut final vient régénérer l'intrigue et nous fait regretter de ne pas savoir plus tôt ce qu'il va advenir de tous ces personnages...
24/11/2018 à 10:11 11
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Power
9/10 Power, un poing, c'est Tout...
Une épopée hypnotique et didactique, qui vous laisse KO, abasourdi, les sens dévastés, le Sens de l'histoire galvanisé par ce mouvement tellurique populaire, dont les répliques se font encore sentir aujourd'hui...
Du plan large, des débuts du Black Power, au focus, sur ces trois personnages-clés, comme autant de marqueurs humains d'un bouleversement des consciences, le style de Michael Mention témoigne à la fois de la fascination d'une époque, vecteur de tous les possibles, et d'un bouillonnement perpétuel, musical, ethnique, intellectuel et politique, propre à une nation engoncée dans ses contradictions...
L'ADN de la violence traverse le corps du roman, comme il constitue le quotidien de ses protagonistes, et l'auteur restitue toute l'effervescence dramatique qui émane de ce combat disproportionné, en ne préservant aucune communauté...
Un flot de fièvres et d'émeutes, dont la force et l'intensité n'ont d'égale que leur brièveté ; c'est à un condensé d'Histoire(s) que nous convie Michael Mention, et la résonance de ces actes perdure bien au-delà du simple battement de cœur...10/11/2018 à 21:52 10
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Kraft
7/10 En agitant sous notre nez une simple enveloppe de papier kraft, Matthieu Biasotto réussit, une fois encore, à nous rendre complètement timbré...
Décidément, j'adore la façon qu'a ce type de nous saisir par les tripes et de nous impliquer viscéralement dans ses histoires...
C'est concis, c'est intense, c'est efficace, c'est sans prétention, mais pas sans ambition...
Celle, louable et rude, de divertir à coup sûr, partant de situations banales, qui, doucement, prennent la forme de véritables cauchemars éveillés pour ses protagonistes...
Même si ici, la pirouette finale, digne de The Game, désamorce le joli bouquet final, par un excès de sensiblerie...04/11/2018 à 15:40 4
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Le Signal
5/10 Y a de la friture sur la ligne avec ce Signal, dernier opus de Maxime Chattam...
Son hommage à un genre qui le fascine depuis toujours n'atteint pas les sommets escomptés, la faute à des références beaucoup trop prégnantes pour tirer le livre vers quelque chose de vraiment original, mais aussi, à un manque de subtilité patent...
A la différence d'un Stephen King, qui suggère beaucoup plus qu'il ne montre, Chattam, lui, souligne grossièrement chaque passage horrifique de son histoire, et désamorce ainsi l'effet attendu...
Chattam n'est pourtant pas avare d'efforts, pour nous impressionner : même si on ne peut pas nier que certaines séquences soient réussies, la connexion avec d'autres a du mal à passer, du fait de dialogues assez mal tournés, voire carrément ratés, ou à cause de tentatives d'explications foireuses, comme celle concernant les fameux Eco...
Un Signal brouillon, brouillé, d'une transmission pas encore tout à fait réussie, entre le maître et l'élève...
02/11/2018 à 19:13 10
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Enfermé.e
10/10 Récit délicat de la confusion d'un genre, Jacques Saussey touche au cœur par son authenticité et sa gravité réaliste...
Pas de voyeurisme, ni d'exagération scabreuse, pas de jugement, ni d'apitoiement, on assiste, au fil des pages, à la constitution d'un être à l'identité contrariée, ...
Un prénom choisi comme on se rachète une virginité, ou comme un camouflage que l'on retire, pour faire face à ses contemporains, que l'auteur réduit à de simples épithètes, renversant les rôles et blâmant leurs petitesses...
Une histoire de contention et de contentieux, avec ses proches, avec soi-même, avec la Nature, un drame humain d'une dureté parfois dérangeante, mais jamais innocente, sertie d'une pudeur et d'un ton approprié et poignant...
Une émotion sincère pour une fiction nécessaire...
25/10/2018 à 10:49 12
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13
8/10 Le roman de prétoire au meilleur de sa forme...
Les thrillers judiciaires, ce n'est pas forcément ma tasse de thé, la faute à un genre qui, je trouve, se défend mieux sur grand écran que sur papier...
Je plaide coupable de ce jugement un peu à l'emporte-pièce, car, ici, le rythme effréné qu'impose l'auteur à son histoire, ainsi que son goût marqué pour en faire un grand show à l'Américaine, abolit les frontières entre l'image et l'imaginaire...
Ce qu'il y a de palpitant ici, c'est la façon qu'a Steve Cavanaugh d'intégrer au cœur du procès un bad guy aussi perfide, sans le situer d'un côté ou de l'autre de la barre, mais plutôt parmi ceux chargés de décider du sort des débats...
Un suspense sur plusieurs niveaux, qui m'autorise à rendre un verdict très favorable, concernant cette troisième aventure de l'avocat Eddie Flynn...22/10/2018 à 16:59 8
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Inexorable
3/10 Traitez moi de cœur de pierre ou d'incorrigible optimiste, d'être coupable d'un déni de réalité, mais je n'ai pas du tout adhéré à la vision fataliste du dernier roman de Claire Favan, ce déterminisme forcené qui condamne notre libre arbitre, cette graine de violence qui s'épanouit sur le terreau des rancœurs et des humiliations, et qu'aucun tuteur ne peut redresser...
Je suis resté circonspect devant cette accumulation de stéréotypes et de clichés, ce déficit de crédibilité quant à l'analyse psychologique des protagonistes, à la limite de la caricature
L'amalgame des genres et des tares, la violence sociale, le harcèlement, les jeux vidéo, la mono-parentalité, un cocktail explosif pour tenter d'expliquer un comportement difficile, et différent d'une norme morale bienveillante ??? J'ai trouvé que ça manquait de nuance et de finesse, un comble pour cette auteure qui, généralement, excelle dans ce domaine...
Je dirais même que le plus inexorable là-dedans, le comble pour cette ode à la différence, qui veut lutter contre les indifférences, c'est ce manque d'audace dans le traitement, ce conformisme, qui, au fil des pages, vous laisse finalement indifférent...20/10/2018 à 08:40 9
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Le Temps des Tourments
7/10 Le roi est mort, vive le roi...
C'est une saga pour laquelle j'ai beaucoup d'affection, que celle mettant en scène le personnage de Charlie Parker...
Tant pour ses personnages récurrents, dont l'humour est aussi inoxydable que leur résistance aux coups durs, que pour son auteur, qui a su créer un univers si particulier et si addictif, qu'il parvient encore, et toujours, en compagnie de son héros, à nous cueillir, au gré de ses aventures si particulières, teintées d'onirisme...
Et ce nouvel opus de remplir son office, à savoir la poursuite de l'entreprise de démolition de Charlie Parker, et sa quête métaphysique, avec cette fois, la chasse donnée à un groupe de survivalistes, comme il nous a déjà été donné d'en voir lors des précédentes éditions...
Même si l'on peut regretter qu'à cette occasion, l'histoire ronronne un peu, comme s'il fallait le temps à Parker de poursuivre sa convalescence...
Un Charlie Parker un peu ( trop) en retrait, et un final un peu vite emballé font que ce Temps des tourments ne me tourmentera pas longtemps...17/10/2018 à 17:28 4
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L'Egarée
8/10 Sous la plume de Donato Carrisi, cet " Égarée" nous promène en terrain connu, et pourtant, l'auteur transalpin à une fois de plus le mérite de nous dérouter, encore et encore... Il entretient le mythe du Chuchoteur, et nous trimbale durant toute son histoire, tant et si bien qu'il vous arrivera de douter de vous-même, arrivé au terme du récit...
08/10/2018 à 22:29 6
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Mamie Luger
9/10 Mamie Luger déballe la sulfateuse pour nous raconter un siècle d'existence...
Du haut de ses vieilles guibolles, mille vies vous contemplent, et Benoît Philippon de forcer notre sympathie, avec le concours d'anecdotes tour à tour savoureuses, émouvantes et poignantes, à l'égard de cette senior-killeuse aux circonstances souvent atténuantes...
Avec ce style qu'on lui (re)connaît, l'auteur tient à distance ces sévères sévices conjugaux, aidé en cela par la goguenardise et les sarcasmes de son ébouriffant personnage principal...
Féminité en bandoulière, à grandes rafales de féminisme, son héroïne flingue le machisme ambiant...
Prisonnière, bien avant sa garde à vue, de son statut de femme, elle convoque, au peloton d'exécution, toutes ces figures masculines de la violence domestique, et pas un ne manque à la pelle...
Touchant et captivant, ce " Mamie Luger" nous désarme par son sans faute...
06/10/2018 à 18:11 11
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Le Neuvième Naufragé
6/10 Le Roy se prête au jeu du whodunit, et rebat les cartes dans cette partie de poker menteur...
Malgré quelques avaries en cours de route, illogismes et autres contradictions, et des personnages qui manquent singulièrement de bon sens, il maintient son navire à flot presque jusqu'à bon port, où les bons sentiments et l'inévitable obligation de réunir toutes les pièces du puzzle lui font perdre pied...02/10/2018 à 08:04 1
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Empire des chimères
8/10 Dans un brassage d'étonnant, entre urbanisme, jeu de rôle, mondialisation et ruralité, Antoine Chainas, en général d'Empire, scénarise l'affrontement de deux blocs, le merveilleux et le cartésien, l'enchanteur et le libéralisme, l'illusoire et le noir, Walt Disney et Twin Peaks...
En ouvrant ce livre, vous acceptez de lâcher la bride à un imaginaire exalté, de vous perdre dans le dédale kafkaïen des mondes parallèles, de ne pas toujours chercher à percer le sens des mots de l'auteur, ni de vous offusquer des nombreuses digressions qui peuvent freiner le rythme, voire le rompre, mais plutôt, de vous laisser porter par cette écriture noble, pleine d'emphase et empreinte de poésie, qui déroule le quotidien tourmenté d'une bourgade de province, soumise à des événements dramatiques et/ou fantasmagoriques...
On peut adhérer, ou pas, au style, mais on ne peut rester indifférent, ni blasé devant l'ambition de cette arborescence scénaristique qui caractérise cette boîte de Pandore, et qui trouve le moyen d'amalgamer Richard Kelly, Rod Serling, Claude Chabrol et Lost, sous une même bannière...
30/09/2018 à 19:10 4
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Mange tes morts
7/10 Au menu du jour, une histoire bien en chair, une intrigue suffisamment relevée pour tenir en haleine, des rebondissements épicés, qui savent mettre de la saveur dans tout ça, mais un personnage principal qui ne fait pas recette...
Trop de similitudes flagrantes avec un certain Dexter Morgan, ou certains personnages de Paul Cleave, que l'auteur a le mérite de remercier à la fin du livre, gâtent la réussite pleine et entière de ce premier opus...
Une enquête à consommer avec modération, finalement pas complètement à mon goût...20/09/2018 à 20:43 7
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Hunter
9/10 C'est Le bon, la brute et le truand façon Tarantino, des personnages de western spaghetti à la sauce piquante, une brochette d'individus posés sur le grill de situations toujours à la limite...
C'est une révérence à la littérature de genre, c'est une écriture format 16/9, calibrée et organique, c'est stupre et retournements ( de situation), c'est parfois trop, c'est parfois gros, mais ce n'est jamais trop gros, un humour qui flirte avec les frontières du politiquement correct et de l'absurde, mais surtout, en ce qui me concerne, une putain de réussite...
Quand c'est bon, c'est bon, une note exceptionnelle pour un bouquin sans demi-mesure...18/09/2018 à 23:42 9