Les Lois du ciel

7 votes

  • 8/10 Horreur totale autant pour les enfants que pour les adultes. Certes il n’y a pas de surprise sur la fin de l’histoire mais c’est assez terrifiant de voir chaque personne mourir de telle ou telle façon. Mention spéciale sur la description finale de la mort d’un des personnages principaux.
    Très bon roman d’horreur digne d’un bon film.

    16/07/2022 à 16:16 boumkoeur (250 votes, 8.5/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Une classe verte pour des élèves de CP, une thématique on ne peut plus bucolique et mignonnette, voilà ce que Grégoire Courtois nous propose en apparence. Mais la classe verte tourne rapidement au tragique voire, pour certains détails, au gore. Un roman court mais efficace. Seul bémol : la psychologie des personnages pas forcément en adéquation avec leur âge.

    02/05/2020 à 22:56 Charliebbtl (128 votes, 7.5/10 de moyenne)

  • 8/10 Une fois lu ce livre vous ne laisserez plus jamais partir votre enfant en classe nature....
    198 pages de pure horreur !!
    J'ai été complètement emportée par l'histoire à la narration originale, le suspense et la tension sont intenses et présents tout au long du livre
    On ne ressors définitivement pas indemne de cette lecture...
    Je déconseille aux mamans de jeunes enfants (à moins de ne pas avoir froid aux yeux et encore..) l'histoire est assez crue dans les détails macabres et fait vraiment appel au sentiments maternels, je dois avouer que mon coeur de maman à été éprouvé..

    04/11/2019 à 21:29 mel222 (21 votes, 8.3/10 de moyenne) 1

  • 8/10 On a beau avoir été averti dès les premières lignes du livre que l’histoire va mal se terminer, que l’ensemble de ces enfants de CP partis en classe verte va périr, on n’y croit pas trop. Comment cette horrible destinée peut s’être abattue sur ces enfants innocents ?
    Alors on suit avec intérêt l’histoire que Grégoire Courtois nous dévoile, avec un style fluide où les événements s’enchaînent avec une horreur déconcertante et inextricable pour les personnages. Peu importe le mobile, peu importe les comportements irraisonnés. Nous lecteurs, comme les enfants, on est impuissants face à cette descente aux enfers, face à la mort certaine à laquelle sont confrontés tous les personnages. Ça fait froid dans le dos. C’est effrayant. Et on n’a qu’une seule envie face à ce terrible cauchemar : que tout s’arrête, tellement cette histoire est vraisemblable.

    15/10/2019 à 09:01 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 8/10 C'est un récit d'horreur à hauteur d'enfant, et le parti pris de l'auteur d'en faire une espèce de conte moderne et terrifiant, peut ( doit ?) choquer, voire déranger... (Et c'est vrai que la scène du sanglier, ainsi que l'absence de ponctuation, dans un registre complètement différent, m'auront interpellé...)
    Oui, il y a quelque chose de profondément dérangeant dans cette histoire...
    Mais rien de délibérément gratuit je pense...
    L'absence de raison au carnage perpétré est dérangeante, comme peut être dérangeante la violence brute et nihiliste que nous donne à voir Mikael Haneke dans Funny Games, ou Thomas Vinterberg dans Festen...
    L'état de sauvagerie presque animale auquel en est réduit la majeure partie de ces petites têtes blondes est dérangeante, et peut percuter nos consciences, et révolter la part de sociabilité et d'humanité en chacun de nous, mais rejoint finalement la bestialité féroce et sanguinaire à laquelle seront confrontés les personnages du film de Boorman, Délivrance... 
    Mais le plus dérangeant dans tout cela, c'est peut-être de s'apercevoir que toutes les craintes enfantines exprimées ici, toutes les pulsions morbides libérées ici, toutes les peurs fantasmées s'incarnant ici, ont pour origine celui censé représenter le référent en toutes choses aux yeux de l'enfant, l'adulte...

    05/08/2019 à 21:52 jackbauer (727 votes, 7.2/10 de moyenne) 5

  • 2/10 Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas (comme cela a été le cas pour moi), ce court roman ne peut laisser indifférent. Grégoire Courtois ne nous prend pas en traître et on sait dès le début que 12 enfants de 6 ans vont mourir au court du récit. Il n'y a donc pas de surprise à attendre, cela finira mal et il ne faut pas espérer trouver de lueurs d'espoir. Ce n'est pas pour cela que je n'ai pas aimé ce roman ; le sujet ayant attiré mon attention, j'etais plutôt curieux découvrir les raisons du drame et de voir comment l'auteur exploiterait ce sujet fort. Et c'est justement sur ces 2 points que le bât blesse. J'ai trouvé le point de départ du drame absolument ridicule et non crédible. Il en va de même pour l'enchaînement des événements tous plus exagérés les uns que les autres (et que dire de la description du calvaire d'Enzo en fin de roman qui n'apporte aucune plus value au récit). On ne peut pas dire non plus que l'écriture décousue de Gregoire courtois, qui multiplient les phrases inutilement longues et compliquées, n'aide à fluidifier la lecture. En bref, une énorme déception, à la hauteur de mon attente. Néanmoins, je comprends parfaitement qu'on puisse aimer ce roman et on ne peut pas soupçonner l'auteur de vouloir faire dans le consensuel.

    10/12/2018 à 19:33 ericdesh (983 votes, 7.4/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Douze enfants d’une classe de CP partent en excursion dans une forêt de l’Yonne avec trois adultes accompagnateurs, leur instituteur et deux mères d’élèves. Une sortie tout ce qu’il y a de plus banal en apparence, pour retrouver les joies de la vie en communauté et le plaisir de la découverte sylvestre. Pourtant, une succession de drames inimaginables vont faire basculer la nuit en tragédie.

    Grégoire Courtois, dont on avait déjà adoré Suréquipée, signe ici un livre noir. Très noir. Peut-être l’un des plus noirs qu’il ait été donné de lire. Une plongée sans la moindre concession dans la violence, l’horreur et la sauvagerie, toutes les trois on ne peut guère plus humaines. En moins de deux cents pages, l’écrivain livre un véritable brûlot, incendiaire et incendié, un magma de brutalités et de férocités. Lors de cette sortie, tout s’annonce pourtant bien, ou au moins sans le moindre nuage d’alerte venant planer au-dessus des quinze têtes. Pourtant, dès la sixième page, l’image d’un escargot volontairement écrasé par un gamin turbulent indique la tournure à venir. Rapidement, les troubles se multiplient : une accompagnatrice atteinte de diarrhée qui doit partir, une autre qui ne retrouve pas le campement, une erreur d’inattention d’un conducteur à cause d’un geste inopportun, et un enseignant qui se lance dans la narration d’un conte à propos d’une souris, de goëlands et d’une parabole intitulée « Les Loi du ciel », et le sang jaillit. Il y sera alors question de folie, de survie, de bois enténébrés dans lesquels les gamins, livrés à la démence meurtrière de l’un d’entre eux, vont faire le terrible apprentissage de la terreur et de la souffrance. Non loin de Sa Majesté des mouches ou du film Délivrance, se tient ce roman monstrueux de Grégoire Courtois. Un opus d’autant plus sidérant qu’il n’y a ici aucun effet facile, pas de grosse ficelle ou de twist scénaristique, auxquels un auteur en mal d’inspiration aurait pu faire appel. C’est la lente désagrégation d’un groupe de mômes, éclaté par l’aliénation cruelle de l’un des leurs, et qui vont subir d’atroces répercussions, depuis des pièges vénéneux jusqu’au malheureux accident routier en passant par l’intervention d’un sanglier affamé. Indéniablement, cette histoire ne saurait plaire à tout le monde, car l’accent est posé avec force sur la bestialité humaine, la perte des valeurs les plus élémentaires et l’anomie totale, avec un trait si violent qu’il en viendrait presque à perforer le papier. Quiconque lira les pages gores concernant le sort de Fred, l’instituteur, ou le repas final du sanglier, ne pourra qu’acquiescer.

    Un ouvrage barbare, qui porte le lecteur à ressentir un flot d’émotions âcres et contraires, de la fascination au dégoût, de l’empathie à la violence. Une pépite de primitivité qui secouera indéniablement, notamment en raison de l’âge des pauvres protagonistes de cette courte et sombre mésaventure.

    19/11/2018 à 18:03 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 10