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Sarah
Yomgui Dumont, Franck Thilliez
7/10 Avec cette incursion dans le neuvième art, Franck Thilliez ne perd pas sa capacité à façonner un univers singulier, bien au contraire... Le trait du dessinateur Yomgui Dumont colle assez bien à cette réalité onirique, avec le décloisonnement de certaines cases, et l'aspect plutôt ectoplasmique de certains personnages...
Et même si cette histoire s'adresse en majorité à un public d'ados, en vertu d'un scénario assez gentillet, le plaisir est toujours au rendez-vous...23/06/2019 à 16:29 1
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Cari Mora
7/10 Le nouveau thriller de Thomas Harris, post-Hannibal Lecter, suscite une sorte d'intérêt distancié, car il pâtit d'une forme de précipitation, qui voit l'auteur enchaîner les séquences, et les péripéties, comme si le temps lui était compté...
On n'a pas le loisir de réellement s'attacher à ses personnages, que, déjà, ils sont priés de quitter la distribution...
Dommage, car certains d'entre eux auraient mérité une plus grande considération, voire, que l'histoire se concentre plus spécifiquement sur leur personne...
En guise de trait d'union entre cette histoire de chasse au trésor et l'univers de son célèbre docteur anthropophage, l'auteur n'omet pas de parsemer son récit d'exactions au sadisme prononcé, ou suggéré, même si, là aussi, le traitement reste superficiel...
16/06/2019 à 09:14 6
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L'Inconnue de l'équation
5/10 Si x est le plaisir pris à tenter de dénouer les fils d'une énigme tordue à souhait, et y les nombreuses libertés prises par l'auteur avec une crédibilité en perdition, alors la formule x moins y ( au carré) synthétise assez bien mon ressenti à l'égard de cette histoire, quelque part entre Usual Suspects et Garde à vue, toutes proportions gardées, bien entendu...
Au final, l'absence rédhibitoire d'une certaine forme de logique vient invalider le résultat obtenu par Xavier Massé ; c'est bien là son plus gros problème...12/06/2019 à 11:24 3
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Vindicta
9/10 Ce qui est frappant avec ce polar, c'est le réalisme glaçant avec lequel l'auteur construit son intrigue...
La violence est terrible, et presque traumatisante, dans son déchaînement, et sa brutalité, quand l'enchaînement des actes, qui conduit à ce déferlement, reste d'une triste trivialité...
Ici, l'efficacité fait loi, rien n'est gratuit, et quand bien même, on pourrait trouver certaines scènes trop pénibles, le prix à payer, promis aux fautifs, nécessite que l'on s'y confronte...
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser, en lisant Vindicta, à la Chambre des morts, de F. Thilliez, pour ce basculement d'un fait divers tragique vers le sordide, ce glissement du réel, qui précipite des personnages lambdas dans une espèce de réalité alternative, à laquelle rien ne les avait préparés...
Des personnages bercés d'illusions, en sursis, que la vie a floué, et qui, plutôt que de faire profit bas, préfèrent risquer leur vie, leur carrière, ou leur avenir, pour un hypothétique meilleur...
Un pari risqué pour ses personnages, mais un challenge formidablement relevé par Cédric Sire qui, en changeant de registre, nous livre un thriller déraisonnablement envoûtant, qui, pour son incroyable mise en scène de la loi du talion, pousse le lecteur à reconnaître en lui la voie du talent...
11/06/2019 à 15:10 7
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Le général Enfer
7/10 Une conclusion en demi-teinte pour cette trilogie des Loups...
L'impression laissée par l'épisode numéro deux se confirme ici... Un début poussif, le sentiment d'être passé à côté de quelque chose de beaucoup plus abouti et effrayant, après la franche réussite du premier volet...
Quelques fulgurances néanmoins, comme cette collaboration contre nature, ou le fait qu'aucun personnage n'est à l'abri de quitter la scène soudainement...
Une fin de Loups pas complètement rassasiée, et un twist dont l'auteur aurait pu se passer, confortant le sentiment qui reste après cet affrontement sécessioniste, celui de n'avoir pas voulu choisir son camp...07/06/2019 à 23:04 1
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Etats Primitifs
6/10 Dans les trilogies, souvent, le second volet est pareil au membre de la famille qui doit composer avec un aîné et un cadet : il doit se démarquer pour exister, sous peine d'être transparent...
Reconnaissons alors à Alec Covin le mérite de tenter quelque chose de complètement différent par rapport aux Loups de Fenryder, pour éviter l'écueil du déjà-vu : tant au niveau du décor, que des protagonistes, il se concentre ici sur l'aspect politique, et presque institutionnel, des Loups, dont les velléités de putsch s'affirment à visage découvert...
Pourtant, malgré une ambition louable, et sans aller jusqu'à hurler avec les Loups, je n'ai pas retrouvé le même plaisir de lecture que lors du précédent volume...
Toutes les petites imperfections, déjà constatées dans le premier épisode, mais occultées par une progression dramatique certaine, occupent ici le devant de la scène, la faute à une espèce d'attentisme beaucoup plus marqué...
La mise en œuvre du grand projet prend trop de temps et pousse l'auteur à combler les trous par des biais narratifs pas toujours crédibles...
En mêlant les genres, le mélange dérange quand il donne lieu à d'assez mièvres séquences, ou d'obscurs passages socio-psychologiques...
Il faut attendre la toute fin du roman pour retrouver la veine horrifique qui avait si sombrement irrigué le corps de l'intrigue des Loups de Fenryder, et qui, là, fait défaut...02/06/2019 à 10:01 2
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Les Loups de Fenryder
8/10 Après avoir relu ce roman, découvert il y a quelques années, je me fais la réflexion que les souvenirs qui me sont restés sont à la hauteur de la très bonne impression originelle...
J'éprouve une fascination assez incroyable pour ce récit d'horreur, apparenté aux écrits de Stephen King ou de Dan Simmons, et à l'efficacité et à l'intérêt imparables...
Une ambiance anxiogène, et l'ambition d'Alec Covin de ferrailler avec ces auteurs anglo-saxons sur leur propre territoire, à la manière de, de façon complètement assumée et décomplexée...
Une franche réussite, qui ne se dément pas quelques années après, avec cette seconde lecture...24/05/2019 à 23:01 3
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11 Juin
8/10 Rien n'est jamais ce qui paraît être dans les romans de Matthieu Biasotto, hormis l'affection sincère que l'on éprouve pour ces trajectoires fauchées par la vie, la compassion qui modèle ces destinées fracassées...
L'auteur adore manipuler son monde, en plaçant ses personnages dans des situations qu'ils ont l'illusion d'avoir choisi, et le lecteur en porte à faux, vis-à-vis d'une réalité travestie...
Son 11 juin a des allures de 1er novembre, cette commémoration du deuil impossible, cette dé(fête) du souvenir...
Une date à marquer du pire noir pour Maud, celui qu'elle porte, et qui pousse à une vendetta inutile et stérile...
La souffrance en partage, le soulagement en otage, la justice en rage et la vérité volage : sur l'échéancier du ressenti, l'auteur coche les bonnes cases quand il s'agit de nous faire partager les émotions des acteurs de son récit...
Avec ce 11 juin, Matthieu Biasotto prend date...20/05/2019 à 17:25 4
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Luca
9/10 C'était inéLUCtAble : le règne des machines offre à Franck Thilliez l'occasion de s'affirmer, presque définitivement, comme le grand ordonnateur du thriller scientifique...
Une enquête policière génialement modifiée, d'où les coupables sont absents, et qui le voit s'intéresser à un sujet qui pourrait paraître délirant, s'il ne s'appuyait sur des données et des faits établis, et si la course au modernisme ne s'effectuait au pas cadencé : une forme de terrorisme connecté, dont nous sommes, à la fois, les victimes et les responsables....
ADN, GPA, PMA, GAFA... Autant d'initiales qui rendent capitales les nombreuses thématiques abordées, dessinant les contours d'une investigation hypnotique, ne nécessitant aucun GPS...
En contrepoint de cette perquisition au cœur de l'IA, Thilliez réussit, sans artifice, et avec beaucoup d'intelligence, à nous impliquer émotionnellement au sein du groupe Sharko, plus qu'il ne l'avait jamais fait auparavant...
Une brigade ( des cauchemars), plus qu'un simple duo, qu'il vient régénérer avec l'arrivée d'un nouveau personnage féminin, à la cuirasse aussi abîmée que celle de ses coéquipiers du 36...
En gagnant ses galons d'héritier de l'indéboulonnable Franck Sharko, Nicolas Bellanger occupe le devant de la scène et offre à l'auteur la possibilité d'offrir une retraite dorée à son héros récurrent, un peu comme s'il préparait l'après Sharko / Hennebelle...
Avec Luca, Thilliez se permet, s'il était encore possible, d'upgrader son niveau d'exigence pour nous fournir un thriller d'exception...16/05/2019 à 22:48 11
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Les Anges de Babylone
8/10 On est un peu au milieu du gué avec ce tome 2 de la Trilogie des Ombres...
Et pour pouvoir rester au sec sans risquer la noyade, il faut trouver le bon équilibre, le rythme de croisière idoine, celui qui renoue les fils avec le précédent opus, sans passer par la case redite...
C'est un peu le problème de Ghislain Gilberti ici, qui met du temps à nous replonger dans cette tentaculaire histoire, à l'endroit où il nous avait laissés...
Malgré la politique de la terre brûlée instaurée par les membres de Borderline durant le premier tiers du récit, et les coups d'éclat qui en résultent, je suis resté de marbre durant les deux cents premières pages, qui ressassent et digèrent les événements du précédent volume...
Et puis, l'arrivée du personnage de Cécile Sanchez vient déboulonner cette entame tiédasse, et régénérer l'histoire, qui prend, alors, une toute autre dimension...
On ne sort pas indemne de cette guérilla urbaine...
La distribution non plus, tant du côté des " bons " que des " méchants ", qui voit pleuvoir sur elle un déluge d'abominations, dont on se demande parfois comment elles peuvent tenir dans les limites de la cohérence...
Mais la cadence enragée tenue par Gilberti force l'emballement, et le final déroutant promet une conclusion volcanique...
12/05/2019 à 22:51 8
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Blanche
9/10 Ayant eu la chance de lire ce roman en avant-première, et même celle de pouvoir y " collaborer ", lors d'une lecture sociale mise sur pied par l'auteur lui-même, je viens dire ici tout le bien que je pense de ce nouvel opus d'un auteur particulièrement talentueux...
N'y voyez là point de flagornerie, je désire seulement partager un sentiment assez rare, celui d'une aventure humaine étonnante, combinée à l'accouchement d'une œuvre diabolique...
Le plaisir indissociable d'une lecture participative et d'un récit protéiforme, comme une fugue dissociative, tantôt dans la peau de l'auteur, tantôt dans celle de ses personnages...
L'impression d'une beauté fragile et dévastée, d'une œuvre imparfaite et à parfaire, d'esquisses définitives et de vérités renouvelées...
L'impression d'avoir participé à la naissance d'une héroïne atypique, quand l'émotion naturelle qui nous porte à l'empathie se révèle le plus troublant et le plus sournois des conseillers...
L'impression de connaître ce chemin qui mène à l'infernal traumatisme, et que, bien que pavé de louables intentions, il n'en demeure pas moins de travers(e)...
L'impression de n'y plus rien comprendre, et de se dire, qu'après tout, ce qui compte, ce n'est pas le sens des mots, mais plutôt l'essence d'émoi...
La réalité d'une conclusion unanime, qui promet presque un peu plus ( un peu
trop ? )...
L'impression d'avoir passé plus d'une nuit (avec) Blanche, et de se dire que, parfois, les cauchemars ont de bien beaux atours dans leur sac...
09/05/2019 à 22:46 7
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Ne t'enfuis plus
6/10 Comme à son habitude, Coben enchevêtre les destins de plusieurs de ses personnages pour, au final, les confronter à la Vérité, implacable...
La mécanique Coben efficace comme un rouleau compresseur, classique et calibrée, rarement prise en défaut, même si, en l'occurrence, tous les fils de cette toile qui constitue son intrigue n'ont pas la même épaisseur...
Son personnage de père éploré manque de caractère, tout comme les recherches qu'il entreprend pour retrouver sa fille disparue... D'autant plus que cette quête va trouver son accomplissement de façon assez rocambolesque...
Le duo de tueurs à gages est beaucoup plus intéressant, et s'avère être le meilleur atout de cette histoire assez laborieuse, au final...05/05/2019 à 21:41 5
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Le Livre des choses cachées
8/10 Une quatrième de couverture émoustillante, une récompense qui en impose, ce livre de Francesco Dimitri méritait, n'en déplaise à son titre, de ne pas rester dans l'ombre...
J'ai toujours eu une tendresse particulière pour ces histoires d'amitiés mises à l'épreuve du temps, ces résolutions ingénues qui traversent les époques, et qui donnent du sens et du sang aux personnages, dont l'épaisseur trouve un écho dans notre propre expérience...
C'est l'émotion qui se dégage ici, la facilité qu'a l'auteur à retrouver le parfum d'une nostalgie, d'une jeunesse envolée, des illusions perdues, qui rend le ressenti si authentique...
C'est l'envie d'y croire, qui préside à la lecture d'un roman, et qui se retrouve au cœur de l'intrigue, qui coïncide avec ces moments-là, ces " je serais " qui, très vite, se transforment en " j'aurai dû ", ou " j'aurai pu ", confronté à la triste réalité de l'existence...
Parce qu'il a su trouver la bonne distance entre l'émotion et l'introspection, parce qu'il nous donne la possibilité d'y croire, la réussite est indéniablement au rendez-vous...28/04/2019 à 20:37 6
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Elévation
6/10 Une parabole sur l'acceptation des autres, et sur le diktat des apparences, qui tronquent les rapports humains au quotidien...
Sobrement contée, elle permet à Stephen King de rendre un hommage discret à sa bonne ville de Castle Rock, tout en égratignant gentiment au passage une frange de ses concitoyens...
27/04/2019 à 11:11 2
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Trouble passager
7/10 C'est beaucoup plus qu'un simple trouble passager qui vous étreint à la lecture du roman de David Coulon...
C'est d'abord le récit d'un châtiment prononcé à l'égard d'un père de famille, déjà détruit par la disparition de sa petite fille, et qui voit sa vie basculer dans l'horreur sur un malentendu...
On assiste, atterré, au calvaire du personnage principal, sur la base d'une méprise effrayante, l'anathème d'un individu, condamné à l'indicible...
Comme lui, on ne comprend pas cet acharnement aveugle...
Et le grand mérite de l'auteur est d'entretenir le doute tout au long du roman, quand bien même rien ne devrait le soutenir...
Puis vient le dénouement, terrible...
Une écriture entêtante, hypnotique, à base de réitération et de répétition, pour ancrer dans la tête du lecteur, comme dans celle du protagoniste central, une réalité plus ou moins altérée...
Victimes, bourreaux, la frontière est abolie, au moyen d'analyses psychologiques finement ciselées...
Un trouble passager qui a le mérite de vous obséder bien après avoir parcouru la dernière page...
24/04/2019 à 18:48 8
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Dans la brume écarlate
7/10 On aurait facilement pu se noyer dans cette brume écarlate, si ce n'était la présence éclairée du capitaine Mehrlicht, et de ses subalternes...
Si le corps du roman, qui voit le fan de Julien Lepers et son équipe tenter d'endiguer les exactions d'un descendant du comte Dracula en plein Paris, manque paradoxalement de mordant, et si l'enquête n'est pas la plus enthousiasmante de toutes celles menées par son trio policier, son cœur, les interactions et les états d'âme de la team Mehrlicht, bat plus fort à chaque nouvelle aventure, mettant au crédit de l'auteur son inusable capacité à capitaliser sur ce noyau dur de caractères aussi dissemblables que complémentaires...
De saillies humoristiques en diatribes échevelées, Nicolas Lebel en profite pour ranimer les consciences, en portant notre attention sur la place des femmes dans la société, et nous plante, hébétés, devant le tombereau d'ennuis qui promet de s'abattre sur ses personnages fétiches...
23/04/2019 à 07:58 8
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La Vérité sur Dix petits nègres
7/10 Comme celle qu'il prétend résoudre, ce livre est une énigme...
C'est à la fois une savoureuse contre-enquête littéraire de la part de l'auteur, à la manière d'un thésard obtus, traquant l'inexplicable dans les moindres détails...
C'est aussi un crève-cœur, un peu comme si l'auteur nous annonçait une seconde fois que le Père Noël n'existait pas, démystifiant en un tour de main le twist le plus fameux de toute l'histoire de la littérature policière...
C'est surtout une relecture de la fameuse énigme de l'île du Nègre, quand l'auteur nous offre une nouvelle alternative au problème posé par Agatha Christie...
Pour qui aiment le détricotage de mythe, pour les éternels insatisfaits, pour les cartésiens des chambres closes, ce livre est une expérience à tenter, même si ceux qui, comme moi, se sont laissés berner par la reine du crime, y laisseront leurs dernières illusions quant à l'existence du crime parfait...17/04/2019 à 20:45 8
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J'ai encore menti
7/10 Ça y est ! Cette fois, il est démasqué ! J'ai l'intime conviction que Gilles Legardinier est un menteur pathologique, un imposteur-né...
Gilles Legardinier ? Pourquoi pas Bob Ard, plutôt...
Un prête-nom servant de couverture à une jeune femme gentiment barrée, à l'imaginaire fertile, qui vit par procuration littéraire, des aventures complètement loufoques...
Car sinon, comment expliquer qu'il ne soit jamais aussi bon que quand il est elle(s) ?
Car sinon, comment parviendrait-il (elle) à nous convaincre que tout ce qui est écrit n'est pas uniquement pure invention ?
Ici encore, le postulat de départ, qui lui sert de terrain de jeu, fournit la matière idéale pour laisser le champ libre à ses délires affabulateurs...
Et plus le mensonge est consistant, plus il donne lieu à des situations complètement farfelues...
Le concept fonctionne toujours, car le bonimenteur est talentueux, et le bateau bien mené, même si, à force d'avoir déjà servi, la mécanique du procédé peut finir par s'enrayer...
Au final, je peux quand même l'avouer, je n'ai pas franchement aimé le dernier opus de Gilles Legardinier...
Oups !! J'ai encore menti...
15/04/2019 à 22:24 3
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Surface
8/10 Après son Entre deux mondes, Olivier Norek nous immerge entre deux eaux, sans crainte de décompression...
Au détour d'une phrase, comme une épithète, qui traverse son nouveau roman, remonte à la Surface ce qui distingue le réussi du mémorable : " Ici, nous commençons toujours par l'humain, parce que nous le connaissons."
Là encore, comme dans la majorité de ses histoires, Norek s'attache à l'humain, et nous avec...
Il est comme son protagoniste de la Fluviale, celui qui, de par son métier de flic, a certainement dû plonger au plus profond de l'âme humaine, pour savoir que les faiblesses et les failles de nos contemporains racontent bien plus, et bien mieux, que toutes les péripéties romanesques que l'on pourrait imaginer...
Pas besoin d'artifices, ou de rocambolesque, pour attiser la passion...
Plutôt que de capitaliser sur ses derniers succès, Norek " s'enterre" en Aveyron pour cette affaire de résurrection, à la fois individuelle et collective, ce cold case, que viennent réchauffer une affection, pour ses personnages, et une maîtrise du sujet, qui, de livre en livre, ne se démentent pas...
Au final, un grand Yes pour mademoiselle No...
08/04/2019 à 15:04 10
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Crow
5/10 Une réplique du séisme " Hunter", toujours aussi échevelée, mais beaucoup moins étourdissante...
Les personnages sont toujours aussi cintrés, les dialogues claquent comme la culasse d'une Winchester, mais l'enthousiasme suscité par l'acte un s'effrite au fil des pages...
Le chaos n'est plus maîtrisé, comme dans le premier épisode, et on a rapidement l'impression que tout ce qui avait si bien fonctionné dans Hunter, on ne le retrouve pas ici, voire très peu...
L'action en est réduite à sa portion congrue, Hunter et Crow restant à la périphérie de l'intrigue, cantonnés à des rôles de guest, quand ils ne nous rejouent pas Men versus Wild, éclipsés par d'autres protagonistes, beaucoup moins charismatiques, voire même, pour certains, carrément antipathiques...
En définitive, j'ai un peu eu l'impression de me faire plumer par ce corbeau-là...05/04/2019 à 21:24 5