318 votes
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Les Nouvelles affaires criminelles d'Alsace
6/10 L’auteur nous livre un compte-rendu froid et administratif de crimes importants qui ont eu lieu en Alsace.
Elle fait une description des circonstances, des lieux, sommairement du caractère des protagonistes et de enchaînement des événements précis et circonstancié tels qu’ils sont apparus à chaque procès.
Il s’agit d’un documentaire dont l’intérêt principal est de décrire le genre de criminalité, tout à fait « ordinaire », qui touche la région. Les crimes perpétrés sont le plus souvent dus à la jalousie, à la cupidité ou à la bêtise, assez souvent les trois conditions sont réunies. Les justiciables ne sont pas des esprits très évolués, le plus souvent le niveau intellectuel est plutôt moyen voire bas. En outre, ils ne sont pas les rois de l’alibi et sont confondus assez rapidement.
Une préface nous instruit sur ce qu’était le bagne et nous livre l’historique de ce mode de répression lorsque vous aviez la « chance » d’échapper à la guillotine.
17/06/2016 à 14:54 3
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Le Monstre Botté
Sylvain Guinebaud, Herik Hanna
7/10 J’adore le personnage principal, Miss Crumble, ses répliques pince-sans-rire, un brin cyniques sont aussi savoureuses que le gâteau dont elle porte le nom.
Cette BD est plaisante à lire, le dessin me semble classique mais de qualité.
Néanmoins, un public averti, rodé aux intrigues policières, devine trop facilement et trop tôt dans la lecture le fin mot de l’histoire…
16/06/2016 à 11:15 4
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La Maison où je suis mort autrefois
7/10 Le style de l’auteur est tout en retenu et en pudeur.
Les révélations se font au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture, le suspense est donc savamment distillé par l’auteur qui maitrise parfaitement la construction du récit.
En réalité, je suis plutôt embarrassée pour noter ce roman qui m’a plus séduite par sa forme que par son fond.
Si une certaine froideur dans la description des personnages et des faits est stylistiquement remarquable, elle bloque néanmoins l’empathie que l’on peut éprouver pour nos 2 héros… jusqu’aux dernières pages où toute cette émotion contenue nous revient, comme un boomerang, en pleine face… Etrange sensation !
14/06/2016 à 10:05 11
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La Pluie de néon
7/10 Le principal intérêt de ce livre réside dans la présentation de Dave Robicheaux. On s’attache à ce héros qui porte son passé au Vietnam comme un lourd fardeau et qui cherche malgré tout une certaine idée de la justice à travers son métier de policier. Je lui trouve de nombreux points communs avec un certain Harry Bosch…
Par contre, l’écriture de James Lee Burke est tout à fait originale, à la fois belle et désabusée qui nous laisse comme un goût persistant de désenchantement.
Néanmoins, c’est avec plaisir qu’on découvre la Louisiane et l’animation de la Nouvelle-Orléans prendre vie sous sa plume.
13/06/2016 à 13:58 7
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Misery
7/10 Mon ressenti de lectrice est assez similaire à celui du JugeW.
La mise en abîme de l’écrivain est plutôt intéressante et on devine les affres de la création subies par l’auteur qui l’ont sans doute inspirées.
Néanmoins, si on sent bien l’angoisse et le sentiment d’horreur crescendo suintant de ce magistral huis-clos, le récit est long et on s’impatiente en voulant connaitre le sort définitif de Pauli Sheldon.
09/06/2016 à 11:14 4
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L'été de cristal
8/10 Ce livre me laisse un réel sentiment d’enthousiasme malgré l’époque tourmentée qu’il décrit.
L’auteur s’est incroyablement documenté sur cette époque d’avant-guerre à Berlin dans laquelle on s’immerge avec un intérêt curieux. En effet, ce côté didactique de l’œuvre n’est jamais lourd alors que tant d’auteurs ayant tenté le même exercice sont passés pour de pédants rabâcheurs rabat-joie.
L’esprit à la fois cynique, grinçant mais tellement truculent de Bernie Gunther donne à cette histoire une plaisante dynamique.
Je ne vais pas me faire prier pour découvrir la suite de cette trilogie et remercie les lecteurs PP qui ont attiré mon attention sur ce livre.
07/06/2016 à 10:28 10
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Facteur pour femmes
Sébastien Morice, Didier Quella-Guyot
8/10 A première vue, avec un dessin gai, coloré et vif, on s’attend à une histoire légère et insouciante. Mais, très vite on s’aperçoit que le propos est plus grave qu’il n’y parait, plus cynique aussi…
Sur une ile bretonne en 1914, magnifiquement illustrée grâce aux nombreux panoramas en format à l’italienne double page du dessinateur, tous les hommes entre 20 et 50 ans partent au front, il ne reste que les enfants, les vieux et un handicapé et les femmes bien entendu, celles-ci sont obligées de s’organiser pour pallier le manque d’hommes pour les travaux domestiques ou agricoles. Néanmoins, les hommes absents les laissent aussi dans une grande solitude sentimentale que la dureté de la vie en temps de guerre accentue encore. Il ne reste que Maël, affublé d’un pied-bot, il n’est pas mobilisé mais on lui confie la tâche de facteur…
Si « Le Diable au corps » de Raymond Radiguet a fait scandale à sa sortie (dans les années 20), cette BD, compte tenu que de l’eau a coulé sous les ponts depuis, va beaucoup plus loin dans le propos. En effet, il ne s’agit pas d’une histoire d’amour, mais plutôt d’une illustration de la nature humaine tellement encline à l’assouvissement de ses penchants les moins avouables comme la trahison, la luxure, la vengeance, le mensonge… Inutile de chercher un seul personnage innocent dans cette BD.
A souligner aussi le propos subrepticement féministe de cette histoire qui ne sera peut-être pas perçue de la même manière selon que vous soyez lecteur ou lectrice.
03/06/2016 à 10:16 9
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Coronado
8/10 Un recueil de nouvelles vraiment plaisant et une pièce de théâtre, un OLNI (objet littéraire non identifié) dans l’univers de Dennis Lehane qui reste quand même meilleur dans le roman.
Néanmoins, ces nouvelles sont pleines d’humanité. Les protagonistes passent à chaque fois par des phases d’espoir puis de déceptions, ils sont comme pris dans un enchevêtrement d'événements contre lequel ils ne peuvent rien… une définition du destin selon Lehane ?
J’ai particulièrement apprécié «A court de chien » justement pour sa parfaite illustration du déterminisme contre lequel on ne peut pas lutter. Il semblerait que Leonardo Di Caprio ait acheté les droits de cette nouvelle…
Je m’abstiendrai de commenter la pièce de théâtre… tout simplement parce que je ne ferai pas de commentaire négatif sur mon auteur favori.
24/05/2016 à 10:18 6
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Brouillard au pont de Tolbiac
8/10 Une truculente plongée dans les années 50 avec la gouaille parisienne ou plutôt l’argot des voyous de l’époque, cher à Albert Simonin, complétement désuet mais tellement… rafraichissant !
A noter, il y a un plan du XIIIe arrondissement à la fin du volume, utile pour le suivi de l’histoire mais comportant des annotations spoilers si vous êtes en cours de lecture.
23/05/2016 à 13:34 8
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Au nom du fils
8/10 Conclusion non sans surprise de la série.
Tous les rouages amorcés dans Wintertime se mettent en place pour un final en beauté.
Le titre de l’ouvrage est particulièrement bien choisi car s’applique à différents niveaux dans ce dénouement et prend un sens particulier, une fois la lecture achevée.
18/05/2016 à 12:09 3
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Wintertime
7/10 Les directions prises dans ce volume concernent des thèmes assez incompatibles (mais, dont les liens se dénouent toujours dans l’album suivant, ce qui est le propre de cette série) comme l’égyptologie, et le développement d’une pègre organisée sur le modèle américain à Londres.
De nombreux personnages sont mis en scène, plus que dans les épisodes précédents, ils sont comme des pièces sur un échiquier dont la partie n’est pas encore jouée.
18/05/2016 à 12:03 2
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Remember
8/10 Episode foisonnant et passionnant.
Le point remarquable de cette série, c’est que tous les éléments s’emboîtent toujours parfaitement. On peut parler d’un scénario tiré au cordeau puisque toutes les interrogations, tous les actes des personnages trouvent toujours une réponse explicite avant la conclusion du cycle. Cette remarque s’applique, en fait, à l’ensemble des 4 diptyques.
17/05/2016 à 16:30 3
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La Mémoire volée
7/10 Toute la série étant divisée en dytique, celui-ci est encore une ouverture sur une nouvelle intrigue.
En toile de fond, nous avons les rapports schismatiques des écossais envers les anglais et des évocations de la bataille de Culloden (défaite écossaise réprimée violemment par les anglais ).
Dans cet épisode aussi, Mary croit retrouver une amie d’enfance complétement amnésique à laquelle elle vient en aide mettant ainsi le doigt dans un engrenage dont les tenants et aboutissants ne seront dévoilés que dans le volume suivant.
13/05/2016 à 13:43 4
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Le Fil rouge
9/10 Comment survivre au meurtre et au viol de son enfant ?
La solution adoptée par le héros est de s’enfermer dans une bulle aseptisée faite de travail, de déjeuners conventionnels avec des échanges sans surprise et sans heurt, de comptabilités laborieuses et inutiles, tout ça pour encadrer son esprit, pour l’empêcher de penser, de réfléchir, de se souvenir…
Le système fonctionne jusqu’à la rupture…
Paola Barbato aborde avec finesse de nombreux thèmes : la culpabilité, la vengeance, l’impossibilité d’agir sur le cours des choses ou au contraire la possibilité de pouvoir agir et contrôler les choses, la quête de rédemption, le lien entre la victime et le bourreau,…
Et même, oserais-je le dire ? Mais oui, car ce livre est aussi et indubitablement une démonstration du très littéraire concept de l’Absurde cher à Camus…
L’écriture est nerveuse, les émotions sont admirablement retranscrites car l’auteure trouve toujours des mots si simples et si justes permettant au lecteur de ressentir lui-même tous les sentiments quelquefois contradictoires, forts et douloureux des protagonistes. Cette lecture est tout sauf une promenade tranquille puisqu’elle vous mettra sous tension, il vous faudra absolument découvrir « le pourquoi » même si le « par qui » n’est pas sans surprise… et même si le fin mot de l’histoire ne permet pas à la tension de retomber.
C’est certain, l’auteure soigne ses conclusions, comme dans « A mains nues » celle-ci vous fera l’effet d’un coup de poing dans l’estomac !
10/05/2016 à 13:08 10
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Un pays à l'aube
9/10 Evidemment si vous vous attendez à un livre comme « Shutter Island » ou « Mystic River » vous risquez d’être déçus !
Le talent incommensurable de l’auteur est justement d’offrir à son lecteur chaque fois autre chose.
Cette fois, il s’agit d’une fresque sur l’histoire américaine juste après la 1ère guerre mondiale, plus précisément à Boston… Ni suspens intenable, ni scènes d’actions frénétiques ne jalonnent ce livre, l’intérêt est ailleurs. Dans une écriture fluide car on se laisse charmer par les phrases toujours remarquablement bien construites, à l’image de la littérature classique dont on n’a jamais été aussi proche. Dans l’évolution des 2 personnages principaux, l’un est blanc, Danny, issu d’un milieu plutôt bourgeois et l’autre est son opposé, noir et forcément pauvre… pourtant, ils vont se rencontrer, s’apprécier, parcourir des chemins parallèles pour en arriver à des révélations plutôt similaires et incroyablement lucides sur eux-mêmes et sur leur Pays.
Le personnage de Danny peut paraitre assez passif et semble subir les évènements qu’il vit sans pouvoir beaucoup influer sur leurs cours. C’est assez logique dans le sens ou l’auteur nous fait une reconstitution bien documentée et historique de cette période trouble à Boston. Si cet aspect vous déroute, n’abandonnez pourtant pas la série, les 2 romans suivants vont se concentrer sur Joe, un personnage beaucoup plus dans l’action, de plus l’auteur reprendra une narration plus « polaresque » se focalisant sur un protagoniste et beaucoup moins sur le contexte historique.
L’utilisation d’un personnage témoin comme regard périphérique, Babe Ruth, star du base-ball, est une originalité que vous découvrirez dans « Un pays à l’aube ».
09/05/2016 à 13:58 10
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Les Sables du temps
7/10 Conclusion de l’intrigue débutée dans le tome 3, du coup, ce volume est plus intéressant.
L’auteur introduit un soupçon de fantastique sans pour autant basculer dans le genre.
04/05/2016 à 11:41 3
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Le Mangeur d'âmes
6/10 Après 2 excellents premiers volumes, cet épisode est moins prenant…
On croit partir sur le thème de l’engouement pour le spiritisme de la bonne société londonienne du XIXes. mais, dans ce volume, la direction du récit est encore assez confuse et il faut lire le 4ème épisode pour comprendre la logique de l’intrigue.
04/05/2016 à 11:38 3
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L'Ecorchée
8/10 Un bon suspens.
Le titre traduit textuellement de l’italien aurait été « L’hypothèse du mal » et aurait été, à mon sens, beaucoup plus parlant.
On a pu reprocher au « Chuchoteur » un manque d’originalité, ce n’est pas le cas de ce deuxième volet dont l’intrigue m’a passionnée avec ce thème de départ des disparus qui reviennent transformés en assassins vengeurs. L’écriture énergique nous offre un récit enlevé qui ne nous ménage pas en effets de surprise.
Faire connaissance de Mila au préalable en lisant le « chuchoteur » est souhaitable, ainsi on a plaisir à retrouver notre héroïne dans le rôle-titre. Néanmoins, cette fois-ci, le personnage de Simon Berish est particulièrement fascinant, à mon sens, la réussite de l’élaboration de cette intrigue repose en grande part sur ce personnage que j’ai adoré. J’espère que l’auteur lui offrira une nouvelle vie à l’avenir dans un prochain roman.
03/05/2016 à 17:16 6
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Le Destin de Jane
8/10 Bonne conclusion au premier volume qu'il vaut mieux avoir lu avant d'entamer celui-ci.
L'intrigue est vraiment bien ficelée et on en apprend un peu plus sur les protagonistes.
On s'habitue au dessin qui correspond bien finalement à la description du XIXe s. décrit, c'est à dire plutôt abrupt et un peu brutal.
Je continue la série.26/04/2016 à 13:28 3
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Nymphéas noirs
5/10 Une excellente idée de départ pour une histoire qui traîne en longueur avec de nombreuses redites, coupée de passages didactiques d’abord intéressants puis agaçants.
Les personnages ne m’ont pas enthousiasmés non plus . Comme souvent chez cet auteur, ceux-ci manquent de consistance ou d’épaisseur, on a l’impression qu’ils ne « vivent » que dans le cadre restreint du récit raconté par le roman, un peu comme dans une fable.
Pour autant, je ne déconseille pas ce roman qui reste distrayant, je me contente de déplorer sa pauvreté littéraire.
Un point positif, ce roman donne envie de faire un petit tour à Giverny car le côté bucolique du coin, fief des impressionnistes du XIXe siècle, est plutôt bien rendu par l’auteur.
20/04/2016 à 17:00 5