Deux dans Berlin

(Wer übrig bleibt, hat Recht)

5 votes

  • 8/10 J'attendais beaucoup de ce roman. Peut-être trop. Ai-je trop en tête l'écriture de Philip Kerr et son privé Bernie Gunther lorsque j'aborde cette période de l'Histoire en roman ? Sans doute. Toujours est-il que j'ai parfois trouvé le temps long durant ma lecture de Deux dans Berlin.
    Attention, on a là un très bon polar historique, solidement documenté et qui m'a comme rarement entraîné dans le Berlin en déconfiture de la fin 44 début 45. L'avancée des Russes, les bombardements incessants des "Tommies", les pénuries, les nombreux morts, les alertes et les abris, la population berlinoise aux aguets, les masques qui tombent et le IIIe Reich qui se fissure de toute part, tout cela est formidablement bien décrit. En revanche, les "Deux" dans Berlin sont des personnages peu "aimables" (un SS et un allemand évadé d'un camp annexe de Buchenwald mais qui durant la première décennie nazie n'a rien eu à redire, bien au contraire !) et l'on suit leur quotidien sans éprouver d'empathie.
    Nul doute que je garderai longtemps en tête ces scènes de chaos dans le Berlin nazi finissant. Quant à l'intrigue, rien n'est moins sûre... 7.5/10.

    21/12/2022 à 13:57 LeJugeW (1806 votes, 7.3/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Un très bon roman policier qui se déroule durant les jours précédents l'arrivée des russes à Berlin en 1945 : les deux auteurs, allemands et historiens, décrivent avec précision cette période, tout en nous proposant une histoire très prenante. La porte semble rester ouverte pour une éventuelle suite, durant la guerre froide est-ouest.

    12/08/2017 à 11:21 gamille67 (2400 votes, 7.3/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Ce roman rappelle « La trilogie berlinoise » de Philipp Kerr par son sujet et la description du contexte même si le style des auteurs est bien différent.
    La question de la culpabilité « allemande » est abordée par deux protagonistes : le militaire SS qui a commis des crimes mais qui se cache et s’exonère lui-même parce qu’il n’a fait qu’exécuter des ordres et un homme issu du peuple, commerçant, admirateur du führer en 1933, antisémite qui ne réalise son aveuglement que lorsqu’il est devenu une victime persécutée lui-même.
    Néanmoins, aucun des personnages du roman ne suscitera réellement la sympathie du lecteur qui ne penchera d’aucun côté dans le duel qu’ils se livrent.
    Les auteurs bien documentés, nous font partager la période, sans doute la plus sombre vécue à Berlin, toute l’horreur et la peur provoquée par les bombardements alliés nous paraissent palpables à travers leurs mots.
    Un petit bémol sur la traduction qui n’est pas toujours fluide et sur le titre français bien fade qui en VO signifie : « Le dernier qui restera aura raison », l’idée des auteurs serait sans doute mieux exprimée par « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».

    04/10/2016 à 13:55 Alice (313 votes, 7.5/10 de moyenne) 12

  • 7/10 Bon roman, sur un thème qui rappelle par certains cotés Phillip Kerr, à savoir la seconde guerre mondiale vue du coté allemand.
    C'est assez bien restitué. Ceci dit, ce polar aurait dû bénéficier d'un peu plus de consistance d'un point de vue historique, ce qui vaut également pour le scénario.
    La fin est à l'appréciation de chacun, mais le lecteur que je suis a plutôt aimé...

    20/07/2014 à 14:08 mkl (182 votes, 7/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Un énième roman sur la seconde guerre mondiale mais un roman de grande qualité. Les deux auteurs ont bâti leur intrigue, autour de deux personnages centraux en alternant leurs points de vue ( un petit temps d’adaptation à ce style en début de livre). Ils se sont attachés à reconstituer la vie quotidienne des berlinois et à rendre l'atmosphère de " fin de règne" qui régnait dans la ville en cette année 1944: l'angoisse permanente des alertes et des bombardements allés, de l'évolution de la guerre sur les deux fronts, les exactions de quelques extrémistes et jusqu'au-boutistes du régime, les privations et le rationnement, les petits (et les gros) trafics, etc etc, ce à travers une épatante galerie de personnages ( les résistants de la première heure, ceux qui le deviennent sur le tard, ceux qui ne croient plus leurs dirigeants et ceux qui y croient encore, les profiteurs...). Un belle réussite (même la fin est convaincante) pour une lecture vivement conseillée.

    21/08/2013 à 12:48 Jabba (441 votes, 7/10 de moyenne) 8