El Marco Modérateur

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  • La Martingale du mage

    Pierre Pevel, Etienne Willem

    7/10 Juin 1909 : la baronne s’illustre déjà dans un train fendant la campagne polonaise. Paris : Louis Denizart Hippolyte Griffont accepte une mission particulière, à savoir démasquer un individu qui ne joue que les samedis soir et que l’on soupçonne de tricherie.
    Une BD très colorée et vitaminée dans un univers à la fois féérique, steampunk : tout ça est ma foi très divertissant, sans le moindre temps mort. Un final explosif vient parachever cette très chouette lecture, je serai au rendez-vous du tome suivant.

    18/02/2024 à 18:46 2

  • La Mort dans les veines

    Samuel Sutra

    7/10 Frank Morel, chercheur épidémiologiste à l’Institut Pasteur, est agressé dans son bureau alors qu’il travaillait en secret sur un virus monstrueux. Son bourreau lui inocule ce fameux germe et le tue avant que le scientifique n’ait eu le temps de parler, après quoi il se débarrasse de son cadavre dans le Canal Saint-Martin. Peu de temps après, la fille de Morel vient chercher Luc Mandoline dans un bar et lui enjoint, en échange d’argent, de savoir ce qu’est devenu son géniteur… car le corps a disparu de la morgue. Pour Luc, dit « L’Embaumeur », c’est le début des emmerdes.

    Samuel Sutra signe ce dixième opus de la série consacrée à l’Embaumeur et y imprime très rapidement sa patte. Comme le souligne très justement Marie Vindy dans la préface, l’auteur est bien plus un lecteur de Georges Simenon que de Thomas Harris, et cela se sent aisément. Au-delà de l’intrigue, c’est tout un petit monde qui chante au travers des mots de l’auteur, celui d’un Paname gouailleur et canaille, où la verve colorée et poétique n’est jamais sans rappeler celle de Michel Audiard ou de Jacques Prévert. En ce sens, le lecteur est bien loin des canons du thriller américains ou même de ce qui a pu se faire précédemment dans les autres ouvrages de la série. Pour Samuel Sutra, tout se situe en priorité dans cette langue chantante, gentiment contestataire, où surnagent en permanence les signes évidents de la bonté et de la bienveillance. Et si l’on veut trouver d’autres influences, on pourra, sans le moindre mal, tel un héritage aimablement et malicieusement assumé, retrouver dans le premier chapitre mettant Luc Mandoline en scène une transposition presque cristalline d'un épisode du Poulpe. L’histoire, en soi, n’a rien de très original ou magistral, mais elle permet de tendre un fil rouge au gré duquel notre enquêteur va devoir retrouver un macchabée décidément fort facétieux, affronter un ennemi peu doué pour assassiner, sans compter les nombreuses interventions des services de renseignements français.

    Cet épisode de L’Embaumeur vaut surtout pour la très grande qualité de ses dialogues, les traits humoristiques de son écrivain et cette fraîcheur un peu désuète – au sens mélioratif du sens – qui transpire de chacune des descriptions et situations peintes. Et si vous souhaitez savoir, en prime, comment un ancien légionnaire peut se voir sauver la vie par Alain Bashung, ruez-vous sur cet ouvrage qui démontre la plasticité de la série à laquelle il appartient autant que le grand avenir qui est le sien.

    18/08/2016 à 08:55

  • La Nuit des autres

    Yvonne Besson

    7/10 Un bon roman qui joue dans le feutré, avec ce qu'il faut de suspense et de psychologie.

    08/11/2008 à 17:01

  • La Nuit des fugitifs

    Manon Fargetton

    7/10 Manon Fargetton poursuit donc sa série consacrée à ces jeunes gens, victimes d’expérimentations, à savoir des hybridations. Qu’on les ait croisés avec un chat, un dauphin, une étoile de mer ou une plante, les résultats demeurent étonnants. A l’aide de chapitres courts où alternent les points de vue de chacun, le lecteur ne voit pas passer les quelque deux-cents-soixante-dix pages de ce roman. Avec quelques touches d’humour, l’écrivaine nous restitue la psyché de ces jeunes individus, déboussolés dans leur quête d’identité, et pose de justes questions existentielles quant au rapport à autrui, le droit à la différence, etc. Peut-être que certains regretteront quelques aspects de ce livre – un léger manque d’audace dans l’exploitation des capacités si spéciales des mutants, un déficit en scènes d’action, ou certains passages un peu téléphonés, mais Manon Fargetton assume clairement ses partis-pris stylistiques et livre un ouvrage à la fois dépaysant et au ton juste.

    Si la série de la Brigade des Fous de Philip Le Roy semble trop nerveuse, nul doute que les jeunes lecteurs apprécieront autant ce roman que le précédent opus.

    08/09/2015 à 19:58

  • La Nuit des magiciens

    Agnès Laroche

    7/10 Malo et ses parents partent en vacances dans un camping non loin de leur domicile. Sur place, l’écolier a la surprise, plus que la joie, d’y retrouver Barnabé, un camarade, mythomane assidu. Mais ce qui est plus embêtant est que quelqu’un profite des spectacles d’un magicien, Matteo Matteoni, pour cambrioler tentes et caravanes.

    Agnès Laroche accroche d’entrée de jeu son lectorat – jeune, essentiellement – dès les premières pages de ce nouveau roman. Le ton y est enlevé, espiègle, et l’on s’attache avec jubilation aux divers personnages. Plus précisément, si Malo est un gamin malin et enjoué, c’est surtout son copain Barnabé qui retient l’attention. D’abord détestable par ses mensonges éhontés, il devient rapidement sympathique, voire le personnage le plus enthousiasmant de ce récit. Toujours avec humour, Agnès Laroche développe une histoire prenante autour de ce cas – certes classique mais efficace – de cambriolages à répétition que notre duo d’enquêteurs en culotte courte va démêler avec beaucoup de sang-froid et d’intelligence.

    Le Fantôme de Sarah Fisher et un esprit enquêtant sur son propre décès, Tu vas payer et la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, Sauve-toi Nora ! et un gamin en proie à un phénomène extralucide… Rares sont les auteurs pour la jeunesse ayant su élargir à ce point le spectre des sujets abordés tout en marquant durablement l’esprit des lecteurs ; Agnès Laroche en fait indéniablement partie. Et ce nouvel opus, divertissant et séduisant, confirme ce qui semble s’apparenter à une routine concernant cette écrivaine, une accoutumance plus qu’une simple habitude, et nul ne s’en plaindra.

    26/07/2016 à 08:36

  • La Nuit des marionnettes géantes

    R. L. Stine

    7/10 Ben et Jenny, des jumeaux qui passent leur temps à se disputer, veulent concourir à la fête de fin d’année de leur collège, mais ils ne savent pas encore comment. En visitant le grenier de leur copain Jonathan Sparrow, dit « Cuicui », ils tombent sur des marionnettes de grande taille, et c’est la révélation. Voilà ce qu’ils vont utiliser pour remporter ce concours, et cette idée leur plaît d’autant plus qu’Anna et Maria, deux filles qu’ils exècrent, avaient justement choisi elles aussi d’utiliser des pantins. Sauf que ces deux marionnettes semblent douées de leur propre vie et plutôt malveillantes. Pour qui a déjà lu des ouvrages de R. L. Stine, le canevas est connu : une histoire concise, des chapitres très courts, un cliffhanger à la fin de presque chaque chapitre, de jeunes héros qui affrontent des phénomènes inexpliqués. Ici, si l’intrigue paraît de prime abord classique, il y a tout de même quelques faits à relever, comme une écriture qui m’a semblé un peu plus mature, un peu plus adulte que d’habitude, un découpage original pour un « Chair de poule » (avec un prologue ayant lieu sept ans avant la suite du récit), quelques petits trucs inattendus (comme à la fin du chapitre 20), et une histoire sans temps mort. Bref, un roman très agréable à lire, dont je ne regrette finalement que la chute : là où l’auteur nous avait habitué à des twists finaux (pas toujours de bon goût, certes, mais c’en était presque sa signature), celui-ci est assez quelconque, même si pour une fois, ce ne sont pas les héros qui s’en prennent une nouvelle fois plein la tête.

    18/02/2021 à 18:40 3

  • La Nuit des pantins

    R. L. Stine

    7/10 Un « Chair de Poule » classique et maîtrisé, où les ficelles sont certes un peu épaisses mais soutiennent les effets que l’on attend d’une telle lecture. J’y ai ressenti, plus que d’habitude encore, les influences de Stephen King, tant dans la manière d’écrire que de la mise en scène de certains passages, ce qui est, à mon goût, un compliment.

    12/03/2014 à 18:18

  • La Nuit des poupées

    Guy Tristan

    7/10 Langon sur Cher, un petit village non loin de Romorantin. Un entomologiste aux allures de SDF, Alexandre Farge, est obligé de faire une halte en raison d’une panne de sa deux-chevaux. Mais est-ce réellement le hasard qui a contraint cet inconnu à s’arrêter ici ? Un crime datant de vingt ans pourrait bien rouvrir ses plaies et libérer une vague de violence.

    Ce roman de Guy Tristan est une délicieuse découverte. L’auteur communique son amour des mots grâce à de jolies phrases, belles et poétiques, travaillées et si agréables à lire. L’intrigue, également intéressante, oscille entre l’univers de Georges Simenon et celui de Claude Chabrol, avec cette faune si particulière de notables de province prêts à tout pour protéger un lourd secret collectif dont ils ne sont guère fiers et qu’ils souhaitent ne pas voir déterré. Et la venue de ce pauvre hère, captivé par l’étude des carabes, sera le détonateur venant mettre le feu à un explosif trop longtemps enfoui. Guy Tristan décrit avec intelligence ses personnages, leurs attitudes, leurs zones d’ombre, et entretient habilement le suspense jusqu’aux dernières pages, avec de nombreuses références à l’adaptation cinématographique de La Nuit du chasseur de David Grubb émaillant le récit. Comme l’indique le titre, il y sera question de poupées (dont le ventre de l’une d’elles viendra offrir l’identité du tueur), mais aussi de cartes à jouer, avec des as laissés sur les lieux des crimes. Docteur, notaire, vedette locale de football, femme facile, etc. : tous les protagonistes seront, à un moment ou un autre, suspectés, avec la résolution finale, certes classique mais efficace. Tout au plus pourra-t-on reprocher à Guy Tristan cette propension à user de jolis termes qui nuisent, de temps en temps, à la crédibilité de certains dialogues, puisque tous les personnages en viennent à adopter la même élocution si littéraire.

    Un ouvrage d’une très belle tenue, et qui, à défaut de révolutionner le genre, procure un savoureux moment de lecture.

    02/10/2019 à 17:34 2

  • La Nuit du bombardier

    Serge Brussolo

    7/10 Prenant, bien écrit, très proche des Tommyknockers de Stephen King, avec cette touche supplémentaire de folie littéraire si spécifique à Serge Brussolo !

    30/01/2007 à 18:52 1

  • La Nuit du vigile

    Matz

    7/10 À la Résidence, Pierre officie en tant que vigile. Il a des collègues, un chef nommé Lherbier, et une vie assez monotone. Plus exactement, sa vie professionnelle se montre lassante. Entre la surveillance d’un immeuble peuplé de gens qui ne lui adressent pas la parole, les cambriolages que son équipe de gardiens commet parfois elle-même et les petits trafics des caves, Pierre a envie de gagner de l’argent. Peu importe les moyens.

    Unique roman d’Alexis Nolent, par ailleurs scénariste de bandes dessinées sous le pseudonyme de Matz, ce livre était sorti en 1993 sous le titre Résidence surveillée, et est publié aujourd’hui dans une version entièrement revue par l’auteur. Ce récit particulièrement singulier l’est à plusieurs titres. Le style d’Alexis Nolent est épuré, sans louvoiement ni description psychologique ou géographique. Les chapitres sont très courts, présentés de manière aérée, si bien que l’on dévore le livre très rapidement. Par ailleurs, l’écrivain se refuse tout jugement : les personnages sont seulement décrits dans leurs mouvements et paroles, et cette sobriété alliée à la concision de l’ouvrage donne parfois une impression de manque, voire de vacuité. Néanmoins, l’intérêt et l’objectif de l’auteur sont ailleurs : il décrit des existences sans passer par le filtre de l’explicatif, tel un zoologue examinant scientifiquement ses sujets.
    Au fil des pages, on observe les divers personnages, sans empathie ni dégoût, dans leurs errements, leurs appétences de vie ou leurs troubles. Il est d’ailleurs très difficile de savoir comment le récit va s’achever, et ce jusque dans les dernières pages. On se doute qu’une trame aussi noire ne peut déboucher que sur la mort, mais sans en connaître par avance les dispositions. Et le roman s’achève pourtant à la manière dont il avait commencé : de manière simple, froide et glaçante.

    Alexis Nolent a trouvé un ton étonnant pour écrire son ouvrage : de manière naturaliste. C’est presque la description d’un fait divers et de ses origines que le lecteur aura sous les yeux. Au final, une écriture qui fait écho à une histoire dépouillée. L’auteur fait assurément partie de ceux dont on aimerait beaucoup lire d’autres productions.

    12/03/2012 à 17:50 1

  • Là où naissent les ombres

    Colin Winnette

    7/10 Brooke et Sugar sont deux frères, des tueurs à gages de la pire espèce. Véritables psychopathes, ils multiplient les exactions sans la moindre forme d’empathie. Ils découvrent par hasard un garçonnet, amnésique, ne se souvenant même plus de son prénom, et ils décident de l’appeler Bird. Mais ce n’est pas l’arrivée d’un gamin à leurs côtés qui va faire s’éloigner la violence…

    Premier ouvrage de Colin Winnette, ce western déstabilise dès les premières pages. La langue de l’auteur est assurément riche et intéressante à lire, mais c’est la structure du texte qui surprend : aucun découpage en chapitres, des dialogues parfois fort étirés, des descriptions hallucinées. Les amateurs de westerns à l’ancienne, fans des canons du genre au cinéma comme en littérature, seront pour le moins décontenancés. Et cette destructuration du propos met davantage en relief les trois personnages principaux que sont Brooke, Sugar et Bird. Si les deux premiers semblent être de prime abord des caricatures d’assassins sanguinaires, Colin Winnette a su magnifier leur psychologie et leur passé. De longs passages relatent l’enfance de ces individus, apportant des circonstances presque atténuantes aux multiples razzias et barbaries auxquels ils ont ensuite pu se livrer. D’ailleurs, si quelques indices sont disséminés au début du roman, la véritable nature de Sugar saura surprendre et marquer l’esprit du lecteur. Par ailleurs, Bird est un protagoniste mémorable : un môme, perdu dans la violence de l’Amérique, capable de révoltes, d’inclinations et de forts appétits de vengeance. Trois trajectoires fracturées, broyées par un monde étrange et nauséabond, où l’on peut abattre par mégarde une fillette en voulant toucher le preneur d’otage sans la moindre émotion, où l’anthropophagie n’est qu’un simple moyen de se nourrir, où un enfant amputé d’un bras peut à son tour se mettre en tête de devenir un mercenaire, intoxiqué par la violence ambiante.

    Un roman d’une incroyable noirceur, peuplé de prédateurs et de nuisibles, mais dont la forme, particulièrement atypique et déconcertante, risque de perdre voire de rebuter une partie du lectorat.

    19/06/2018 à 18:29 5

  • La photo qui tue - 9 histoires à vous glacer le sang

    Anthony Horowitz

    7/10 Un très agréable recueil de nouvelles propres à surprendre voire faire peur aux jeunes lecteurs. Certains écrits tirent leur épingle du jeu (« Bain du soir », « Transport éclair », « Peur ») d’autres sont beaucoup plus classiques (« La photo qui tue », « L’horrible rêve de Harriet »). L’ensemble est sacrément plaisant à lire, même si, à titre personnel, j’ai été nettement plus séduit par « L’Auto-stoppeur ».

    27/05/2016 à 17:36

  • La Pierre de destinée

    Jean-Luc Istin, Jacques Lamontagne

    7/10 Taran est sauvé par des créatures féériques. Des moines perdus dans la brume, une apparition d’une fausse Vierge Marie, les encagoulés qui échangent des messages via des morceaux de bois laissés au gré d’une rivière, des Vikings, etc. Même si l’intrigue aurait peut-être mérité d’être resserrée au lieu de s’allonger sur les neuf volumes que compte la série (cet opus est le cinquième), la dynamique demeure bonne, avec son lot d’informations distillées et de rebondissements, et se conclut sur la révélation de l’identité de l’un des moines cagoulés.

    11/08/2021 à 23:27 1

  • La Pierre du matin blanc

    André Benn

    7/10 1907 (peut-être 1908) : un couple se dispute dans la neige du Yukon à propos d’une concession qui pourrait leur apporter la fortune, ils ont fait le voyage avec leur fille Valentine, mais un accident idiot tue le père puis la mère. Au mépris du danger et de la nature hostile, Valentine va poursuivre l’aventure seule avant de tomber sur des Inuits.
    Un chouette graphisme, un réel souffle, et même si cela n’apporte pas grand-chose au genre, ça reste plaisant à lire, avec quelques touches de sexe et d’humour.

    05/11/2023 à 20:27 1

  • La Piste du prêcheur

    Yves Swolfs

    7/10 Une BD qui commence presque d’entrée de jeu par une fusillade dans un chalet isolé en pleine neige, avec cet inconnu à la recherche du prêcheur Markham. Ce dernier se répand en longs prêches religieux et moralisateurs à l’extrême, tandis que ses sbires et lui n’hésitent pas à punir eux-mêmes les pécheurs (cf. la malheureuse dont le protagoniste retrouve le corps dans la grange). Une mise en scène efficace pour le premier tome de cette série western, où l’on retrouve tous les attendus du genre (parfois, même, on pourrait les appeler des clichés) : un héros champion de la gâchette, des trognes de méchants pas possibles, des duels et autres scènes d’action millimétrées et soignées, et quelques apports au passé du cavalier solitaire qui serviront probablement la suite des aventures. De la violence (parfois sexuelle) et de l’efficacité, mais j’ai parfois eu le sentiment d’être trop en terrain connu, avec pas mal de stéréotypes, sans avoir de réelles fulgurances ou d’originalités scénaristiques.

    18/04/2020 à 15:27 2

  • La Place du Mort

    Jeffery Deaver

    7/10 Une enquête intéressante mais un peu en-dessous des autres écrits de Jeffery Deaver, selon moi.

    01/08/2009 à 18:50 1

  • La Pourpre et l'or

    Philippe Delaby, Jean Dufaux

    7/10 Lors d’un combat de gladiateur, le fils de Claude, demande à ce que l’on épargne un Nubien, et ce dernier deviendra son ami. Dans l’ombre, des complots se nouent pour obtenir le pouvoir, notamment Agrippine qui souhaite tuer son époux afin de faire monter sur la plus haute marche du pouvoir son fils Néron. Une évocation qui semble bien tenir la route du point de vue historique (je ne suis pas expert en la matière), avec un graphisme un peu désuet mais qui se laisse encore bien admirer, et une biopsie de la société romaine antique dans ce qu’elle peut avoir de plus dur (les empoisonnements, les combats de gladiateurs, des meurtres commandités, etc.). A noter, pour les âmes sensibles, des scènes de nudité (pas de sexe, juste de nudité) et une tête tranchée dans l’une des dernières pages. Également à noter en fin d’ouvrage : un glossaire intéressant et une bibliographie instructive. A mes yeux, rien de renversant ni de franchement mémorable, mais ça reste très agréable, et ça me change de mes lectures du moment.

    03/01/2021 à 17:16 2

  • La Promesse des Ténèbres

    Maxime Chattam

    7/10 Une plongée brutale dans le porno, avec ses dérives, déviances et barbaries. Dans le même temps, une immersion dans les souterrains new-yorkais et sa faune pas toujours recommandable. On retrouve la patte de Maxime Chattam et ses envolées quant à la société et ses perversions, ce qui n’a jamais été ce qui m’a le plus intéressé dans ses discours. La fin est intéressante et l’ensemble se lit finalement à grande vitesse malgré l’épaisseur de l’ouvrage car l’écrivain a un réel talent pour bâtir une histoire et faire en sorte que le lecteur soit happé. Ça doit être tout simplement le talent.

    07/09/2014 à 18:26 2

  • La Rage du dragon

    Alfred, Guillaume Guéraud

    7/10 … ou comment un jardinier massacré par un tyran local et ses trois sbires prend sa revanche grâce à une vieille dame qui lui enseigne le kung-fu. Un petit régal d’humour et d’ixième degré, ponctué de blagues potaches (comment faire pipi quand on a des serpes greffées aux mains, ou la mauvaise haleine de Leung à force de se laver les dents avec les pieds), qui se lit très facilement, avec des illustrations d’Alfred dynamiques et explosives. Une série B littéraire totalement assumée, particulièrement rapide à lire et jouissive.

    09/04/2017 à 08:32

  • La Rançon

    Chris Bradford

    7/10 Connor Reeves est un adolescent recruté par une agence experte dans l’art de protéger des personnalités. Après avoir défendu la fille du Président des Etats-Unis, il doit à présent assurer la sécurité des filles jumelles d'un magnat des médias à bord d’un yacht. Mais des pirates de la mer missionnés par un énigmatique commanditaire sont bien décidés à mettre la main sur la précieuse cargaison humaine.

    Après un premier opus réussi, revoilà donc Connor pour le deuxième tome de la série Bodyguard. Chris Bradford continue de régaler ses fans avec les caractéristiques qui ont fait le succès du premier opus. Le jeune garde du corps est attachant en diable, rusé, vertueux et sachant user autant de ses capacités physiques qu’intellectuelles. Ce décor de bateau perdu en pleine mer est certes connu, mais l’auteur parvient à l’exploiter au mieux, en alternant scènes de tension et d’action, sans compter d’intelligentes touches d’humour disséminées au gré de l’histoire. De l’attaque de l’embarcation à la négociation avec les preneurs d’otages en passant par le court épisode de la « citadelle », pièce fortifiée du bateau, Chris Bradford exploite tous les passages que l’on attend d’un tel récit. Et si certains moments sont un peu téléphonés, il n’en demeure pas moins que le roman est assurément efficace et prenant.

    A l’instar de L’Otage, voici typiquement le genre d’ouvrage dense et captivant qui sait réconcilier les jeunes avec la lecture. Une histoire nerveuse avec des personnages immédiatement attrayants, aux côtés desquels les presque quatre-cents pages du livre passent à la vitesse d’un hors-bord.

    25/06/2016 à 12:46