El Marco Modérateur

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  • Et à la fin il n'en restera qu'un

    Jean-Luc Luciani

    6/10 Dans un futur proche, en France. Un programme télévisé propose de lâcher des tueurs aux trousses de dix adolescents s’étant rendus coupables de crimes. Une télé-réalité prisée des spectateurs. Mais quand ces proies parviennent à s’enfuir du territoire où ils devaient être chassés, ne risquent-ils pas de devenir des prédateurs ?

    Ouvrage paru en deux tomes en 2006, il reparait sept ans plus tard sous un seul volume. Le thème de la télé-réalité a déjà été maintes fois évoqué, en littérature comme au cinéma, depuis Running man de Stephen King au « Prix du danger » d’Yves Boisset, raison pour laquelle le lecteur ne sera peut-être guère surpris par l’angle d’attaque de ce roman. Néanmoins, on retrouve, de manière jamais insistante, des réflexions intéressantes quant à la télévision et ses dérives, le mercantilisme, la fraternité et la rédemption. S’adressant à des adolescents, Jean-Luc Luciani maîtrise son histoire ainsi que ses personnages, même si ces derniers, bien choisis, auraient pu être davantage décrits et exploités. Le suspense ne manque pas et, grâce à une écriture particulièrement lapidaire, les scènes d’action s’enchaînent.

    Si le propos n’est pas original, la manière dont l’histoire est bâtie et menée demeure prenante. Il est juste dommageable que les dix adolescents ainsi que certains autres personnages ne soient que vite brossés et non exploités, ce qui laisse une légère impression d’inachevé.

    14/04/2014 à 18:43

  • La Chambre vide

    Jean-Luc Luciani

    5/10 Une histoire assez amorphe, vue et revue, sans suspense réel ni rebondissement salvateur. Demeure le plaisir de retrouver les personnages de la série Brigade Sud, mais un rendez-vous qui se réalise néanmoins sans entrain.

    27/05/2016 à 17:38

  • La Disparition

    Jean-Luc Luciani

    8/10 En se rendant sur une aire d’autoroute, Damien Admentis perd de vue quelques instants sa fille Morgane : c’est amplement suffisant pour que la gamine disparaisse. Fugue ? Enlèvement ? Son père est un joueur invétéré, sa mère une vedette de la télévision. Pas de demande de rançon et aucun indice. Le capitaine Roullier et son équipe enquêtent.

    Cet opus de la série consacrée à la Brigade sud est un petit délice. On retrouve les divers personnages composant les adjoints du capitaine Roullier, ce dernier étant bien évidemment aidé par Inès, sa fille. Une véritable tension se dégage des pages, avec les zones d’ombre et les rebondissements nécessaires au maintien de l’intérêt des lecteurs. Avec des termes simples et efficaces, Jean-Luc Luciani exploite au mieux une intrigue très intéressante et crédible. Ce qui marque le plus, c’est probablement la psychologie du ravisseur : l’idée est à la fois forte et intelligente, nous changeant des habituels psychopathes et autres racketteurs uniquement motivés par l’appât du gain. Et il faudra toute la pugnacité ainsi que le courage d’Inès pour permettre, grâce une action particulièrement altruiste et presque chevaleresque, l’arrestation du coupable.

    Un roman pour la jeunesse vif et prenant, du début à la fin, et achevant de faire de la série comme de son auteur des éléments forts du paysage de la littérature policière pour la jeunesse.

    12/06/2017 à 14:05 1

  • Manga connexion

    Jean-Luc Luciani

    7/10 Inès et son amie Gaia sont on ne peut plus heureuses : elles vont participer à un cosplay sur l’archipel du Frioul. Dans le même temps, un milliardaire, Nathan Loukas, compte y présenter une statuette qui permettrait d’accorder l’immortalité à son possesseur. Mais cette réjouissance va être brisée par la présence d’un ninja bien décidé à récupérer l’œuvre d’art.

    Voilà donc le neuvième ouvrage de la série Brigade Sud qui devrait sans mal plaire à ses fans. Le style de Jean-Luc Luciani est inimitable : les mots sont comptés, l’écriture directe, la psychologie à peine brossée, et pourtant, on ne ressent aucune défaillance. Il est vrai que l’auteur, spécialisé en littérature jeunesse, maîtrise les codes du genre ainsi que les attentes de son lectorat. Ce dernier retrouvera donc avec plaisir cette enquête féconde en suspense, très attractive et qui, cerise sur ce délicieux petit gâteau, s’achève sur un événement qui laissera les lecteurs avides de connaître la suite.

    De bien belle tenue, Manga connexion est donc un polar jeunesse attrayant et distrayant, dans la droite et fière lignée des précédents opus.

    16/06/2014 à 20:17

  • Menaces sur la ville

    Jean-Luc Luciani

    8/10 Ce dernier livre issu de la Brigade sud séduit aisément. On y retrouve les habituels personnages créés et développés par Jean-Luc Luciani pour un opus assez sombre. Avec une belle économie de moyens et une écriture sobre, l’écrivain place le lecteur d’entrée de jeu dans l’histoire. Avec quelques références à d’antérieurs ouvrages de la série, comme Prise d’otage ou Manga connexion, l’auteur sait attiser l’appétit de ses lecteurs, d’autant qu’il apporte une réponse quant au sort de Mélaine, précédemment disparue en mer. L’intrigue est savamment pensée et orchestrée, offrant de jolis moments de suspense ainsi qu’une intelligente réflexion quant à l’usage des sciences et des expérimentations sur l’être humain.

    Ce roman s’illustre par sa concision, son efficacité et une grande maturité dans ses propos, en plus de réunir les protagonistes attachants qui ont fait le succès de la série. C’en est même à se demander si Jean-Luc Luciani n’en a pas signé ici le meilleur ouvrage.

    05/10/2015 à 17:54

  • Prise d'otage

    Jean-Luc Luciani

    7/10 Alors qu’elle sort du train, Inès et son père, policier, découvrent une adolescente mal en point dans les rues de Marseille, et se portent à son secours. Cette mystérieuse Sam se dit amnésique mais semble recéler des zones d’ombre. Une fois à l’hôpital, Sam prend Inès en otage. Toute l’équipe du père de la captive est désormais sur les dents pour les retrouver, sans compter d’étranges individus pour qui Inès n’est pas une jeune fille comme les autres.

    Ouvrage issu de la série consacrée à la Brigade Sud, ce Prise d’otage révèle immédiatement ce qui a fait le succès des précédents livres de Jean-Luc Luciani : chapitres courts et vifs, personnages attachants, style simple et efficace. Cette fois-ci, on suit Inès ainsi que l’essaim de policiers marseillais sur la piste d’une adolescente qui n’est autre qu’un malheureux cobaye. Si l’histoire est habile et le scénario bien construit, on regrette néanmoins une concision qui dessert le roman : la tension aurait pu être accrue sur quelques dizaines de pages supplémentaires, sans compter que les idées quant au progrès et l’usage des êtres humains pour les expériences scientifiques pouvaient être approfondies.

    Malgré une brièveté un peu regrettable, Jean-Luc Luciani confirme avec cet opus tout le bien que l’on pouvait penser de la saga dédiée à la Brigade Sud. L’adrénaline est suffisante pour les jeunes lecteurs auquel s’adresse le livre, sans oublier le fait qu’il fera naître en eux de justes réflexions à propos de la science et des prétendues avancées qu’elles apportent.

    14/09/2013 à 08:12

  • J'irai où tu iras

    Patricia Lyfoung

    6/10 Guilhem de Landrey vient de révéler à Maud qu’il était le Renard. L’intrigue se met à suivre l’histoire d’un bijou aux pouvoirs fantastiques légués par les Templiers. Toujours aussi plaisant à défaut d’être original ou passionnant, ce troisième tome voit nos deux justiciers combattre ensemble pour la première fois. Une lecture distrayante mais un peu trop enfantine pour moi, même si c’est le lectorat visé par l’auteure/dessinatrice.

    25/10/2022 à 11:20

  • J'irai voir Venise

    Patricia Lyfoung

    6/10 Direction Venise pour nos deux tourtereaux justiciers. Beaucoup moins d’action dans ce quatrième tome, où ce sont les courses-poursuites et autres focus sur le décor vénitien qui prennent le pas sur le reste. Un final où nos héros intègrent le cercle des pirates et rejoignent Istanbul. Sympathique lecture, mais vraiment sans plus à mon goût.

    25/10/2022 à 11:21

  • Je crois que je t'aime

    Patricia Lyfoung

    6/10 Nos héros sont toujours en Turquie à la recherche du fameux trésor. Un cocktail connu d’exotisme/romance/humour/aventure, où Guilhem sera à un moment donné en bien mauvaise posture. La cathédrale dédiée aux Templiers et édifiée en plein désert (certainement inspirée de la cité de Pétra) retient l’attention de même que les pouvoirs qu’elle prodigue (façon Dragon Ball : assez moyen, je trouve, comme trouvaille). Une aimable lecture, juste apte à procurer quelques dizaines de minutes d’une lecture délassante.

    06/11/2022 à 19:21 1

  • Elle a tellement changé

    Patricia Lyfoung

    6/10 Le côté magique se creuse avec la découverte de ce bélier doré qui pourrait être le porteur de la fameuse toison d’or traquée par Jason. Un tome beaucoup plus dynamique que le précédent (ça n’était pas bien difficile) avec quelques chouettes vues sur Notre-Dame de Paris, mais le côté amourettes est trop prégnant par rapport au reste, je trouve, et je peux comprendre que la scénariste et dessinatrice visait ainsi un lectorat particulier.

    25/04/2023 à 08:25 2

  • Elle m'a toujours protégé

    Patricia Lyfoung

    5/10 Une BD qui, comme les précédentes, joue habilement la carte du graphisme enjoué et coloré ainsi que de l’amour, mais ça manque sévèrement de rythme : il faut attendre la vingt-neuvième planche pour avoir un début d’action (et encore…). A réserver aux fans de cape et d’épée ainsi que de bluettes sentimentales gentillettes.

    30/08/2023 à 17:33 2

  • Elle rend le monde meilleur

    Patricia Lyfoung

    5/10 Une esthétique travaillée et quelques emprunts au genre du manga (petits personnages et grosses têtes par moments), et davantage d'action que dans le précédent tome (ce qui n'est guère difficile), avec toujours des références à l'univers des super-héros. Ca se laisse lire mais cet opus où l'on évoque la pierre philosophale n'est pas pour autant bien flambant.

    30/08/2023 à 17:39 1

  • Il me fait confiance

    Patricia Lyfoung

    5/10 On enchâine avec la fin du précédent tome (le Roi Rudolphe qui se prend une balle). Les emprunts graphiques aux mangas et cette esthétique, certes réussie mais trop lissée pour moi, sans parler de l'intrigue qui piétine à mon goût, font que je vais probablement en rester là avec cette série.

    30/08/2023 à 17:44 2

  • Je savais que je te rencontrerais

    Patricia Lyfoung

    6/10 Une diligence est attaquée par un bandit de grand chemin surnommé « Le Renard » qui distribue ses gains aux plus nécessiteux. Maud, une jeune femme de dix-huit ans très habile avec une épée, s’est éprise de la légende que constitue ce criminel au grand cœur, et le père de Maud est tué par un inconnu, ce qui permettra de révéler un pan méconnu du passé de sa famille… De l’humour, des coloris flashy, une esthétique parfois cartoonesque et pas mal d’allant pour ce premier tome. Rien de nouveau sous le soleil de la romance et du genre de cape et d’épée mais sincèrement, ça se laisse lire.

    14/10/2022 à 18:00 1

  • Je serai toujours avec toi

    Patricia Lyfoung

    6/10 Décors de mille-et-une nuits pour ce cinquième tome basé à Istanbul. Un peu plus de nervosité que dans le précédent tome, et un cadre plaisant et original (pour la série, du moins). Un ton bon enfant et une lecture divertissante à défaut d’être captivante ou mémorable (un peu comme les précédents opus, en somme).

    25/10/2022 à 11:22

  • Je veux que tu m'aimes !

    Patricia Lyfoung

    6/10 Maud s’est transformée en justicière, s’en prenant aux riches pour reverser l’argent aux pauvres comme le fait le Renard, tandis que les méchants de service continuent de comploter pour remettre la main sur un mystérieux carnet. Le deuxième opus marque la rencontre entre Maud et le Renard, ce dernier révélant son identité dans l’ultime planche. L’ensemble est assez plaisant mais plutôt convenu et téléphoné, sans grande originalité. Reste un plaisir d’une lecture purement distractive et gentiment futile.

    19/10/2022 à 18:13 1

  • Me pardonneras-tu ?

    Patricia Lyfoung

    5/10 Une confrontation entre Guilhem, Natalia et Maud pour amorcer ce neuvième tome alors qu’un incendie est en train de ravager le château. Guilhem est ensuite mis K.-O. et kidnappé alors qu’il tentait de sauver Maud. Un bel effort pour le graphisme mais le scénario souffre encore de failles (les deux héroïnes qui rentrent dans la forteresse pour délivrer le captif comme si de rien n’était), tandis que l’on approche du cœur du mystère, avec la lance de Longinus. Toujours aussi plan-plan, vivement un second souffle ou davantage d’originalité.

    08/01/2023 à 18:34 2

  • Où es-tu ?

    Patricia Lyfoung

    5/10 Comme l’indique explicitement le tome de ce huitième tome, Maud se demande où est passé Guilhem qui l’a abandonnée au pied de l’autel pour leur mariage. On retrouve le disparu aux côtés de Natalia, l’avatar customisé de Maud (habillée un peu comme elle, façon superhéros) en train de bastonner des moines. Un final en Pologne auprès des représentants de l’Ordre teutonique dans un château, avec infiltration, incendie et autres péripéties attendues (et convenues). Une série qui se met à ronronner, je trouve. Je vais faire une pause en espérant que les tomes suivants seront davantage inspirés.

    30/11/2022 à 13:23

  • Peux-tu comprendre cela ?

    Patricia Lyfoung

    6/10 La fameuse lance de Longinus vient de changer de main au détour d’une odieuse trahison. Esthétiquement, c’est toujours aussi réussi, notamment au niveau des lumières et des coloris. Dans le fond, on oscille entre humour débridé (un coup de pied dans les burnes du méchant, des têtes énormes façon manga, gros plan sur la morve de la femme tombée dans la mare aux cochons), aventure, mysticisme (avec les pouvoirs de la relique), découverte des origines de l’un des héros, amour et sciences (une sorte de cryogénie). A défaut d’être très original ou marquant, c’est au moins plus dynamique que le précédent tome.

    10/01/2023 à 20:01 2

  • Tu aurais dû me laisser mourir

    Patricia Lyfoung

    5/10 Maud, Guilhem et Natalia ont rejoint la Russie natale de ce cette dernière. Une vieille dame croisée dans un musée pourrait leur fournir une piste pour retrouver la Sainte Lance. Esthétiquement, toujours rien à redire, mais les bavardages, les déclarations (voire les déclamations) d’amour façon « drama queen » prennent le pas sur l’intrigue, au moins jusqu’à dix planches avant la fin où tout s’accélère (enfin), avec la découverte de la relique et une scène tendue inachevée. Un épilogue qui rattrape (un peu) le reste.

    10/01/2023 à 19:57 2