El Marco Modérateur

3273 votes

  • SOIL tome 1

    Atsushi Kaneko

    6/10 La famille Suzushiro (le père, la mère et la fille) ont étrangement disparu de leur domicile, et l’on découvre une immense stalagmite de cristaux dans la chambre de la gamine. Les policiers chargés de l’enquête ne sont pas au bout de leurs surprises, entre black-out, mystérieuses étoiles filantes, pendaisons de chats, automutilations et autres joyeusetés.
    Un ton sacrément burlesque et décalé, oscillant entre l’humour noir, à froid et la loufoquerie la plus totale. Mais l’esthétique très (trop ?) particulière et la juxtaposition de scènes saugrenues plutôt que l’avancée réelle de l’histoire, même si je ne regrette pas ma lecture, m’ont un peu lassé, et je ne serai probablement pas au rendez-vous des tomes suivants.

    11/11/2023 à 18:22 2

  • Wet Moon tome 1

    Atsushi Kaneko

    8/10 L’inspecteur Sata arrive sur les lieux d’un terrible homicide : une geisha, nue, se trouve sur une chaise dans une posture semblable à celle d’une prière, ficelée et éviscérée. Son enquête le mène vite à Kiwako Komiyma, qui est néanmoins parvenue à prendre la fuite. Obsédé par le tueur, Sata va être victime d’un accident, avec un éclat de métal dans la tête ainsi qu’un profond trauma crânien, qui va profondément le perturber, lui donnant des hallucinations où il se rend sur la lune. « T’as des ratés dans le carafon ou quoi ? » lui lance un collègue. Un opus très noir et déjanté, appuyé sur des flashbacks qui distordent le cours de l’histoire, un graphisme assez particulier (volontairement suranné), et où les hantises de Sata pour la lune (jolis clins d’œil à Georges Méliès, sans compter les emprunts graphiques à Roy Lichtenstein) et ce démembreur au gré de ces cases qui s’entrechoquent, ont fait que j’ai bien apprécié ce manga même si le côté désarticulé, parfois ésotérique dans le fond et syncopé dans la forme peuvent rebuter.

    26/08/2023 à 08:21 1

  • Billion Dogs tome 1

    Muneyuki Kaneshiro, Naoki Serizawa

    8/10 Ichiru Mizunuma est un lycéen, également président de l’association des élèves, plein de ferveur et engagé contre la corruption, dans la ville d’Ichimatsu, tellement engagé qu’il vient de se faire poignarder. Son père n’est autre que le maire d’Ichimatsu, un corrompu de première. Égocentré et sensible à l’image qu’il renvoie, Ichiru ne supporte plus les collusions et manigances de son père, et va faire appel à un autre lycéen, Kyôsuke, pour l’aider… ce même adolescent qui vient de le poignarder. « Deux chiens enragés » prêts à se partager un énigmatique butin de trois milliards de yens. Un graphisme très réussi, qui saisit dès les premières pages, une histoire qui ménage de bons rebondissements (cf. la rixe entre nos deux lycéens), et commence à exploiter le plan qu’ils comptent mettre en place, notamment en rapport avec les yakuzas et la famille Taketori. Les dernières pages mettent en place un sacré suspense quant à la nature du/des objets pouvant coûter ces fameux trois milliards de yens (l’histoire des armures et des figurines). Voilà une série qui commence sur les chapeaux de roues et me plaît déjà beaucoup !

    30/04/2020 à 16:05

  • L'Empreinte du mal tome 1

    Aya Kanno

    5/10 Un bouquin à l’esthétique qui a un peu vieilli (il date de 2005), que j’ai découvert par hasard, et qui m’a fait penser, à certains égards, à un film noir à l’ancienne qui aurait été transposé en manga. Mais ni l’intrigue, ni les graphismes ne me marqueront véritablement. Ca se laisse lire, c’est certain, mais je ne retiendrai aucune scène particulière ; un manga qui m’a laissé assez froid.

    12/10/2019 à 08:38 1

  • Perfect Crime tome 8

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    8/10 Cet opus revient sur les derniers événements ayant eu cours lors du tome précédent (le 7), avec notamment le sort de Yuika Yame. Puis une fraude dans une entreprise alimentaire, un trouble familial à propos des liens du sang, une confrontation machiavélique où il faut peut-être tuer pour tout simplement survivre, et une vieille connaissance d’Usobuki qui réapparaît, laissant le suspense planer à la toute fin de cet ouvrage. Vivement la suite !

    20/02/2020 à 08:19 1

  • Perfect Crime tome 1

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 J’ai été happé par ces histoires dures et sombres, où Tadashi Usobuki, pousse ses victimes à mourir grâce à une forme très particulière d’autosuggestion. Un graphisme et une esthétique obscures qui servent à merveille des histoires prenantes, avec souvent des chutes très intéressantes et efficaces (comme cette histoire de voisin trop curieux d’un couple en apparence parfait, ce père de famille qui veut se venger de petites frappes responsables de l’état végétatif de sa fille, ou cette jeune femme qui veut se débarrasser de son bébé trop pesant). Un pur régal, tant au niveau des ambiances que des scénarios. J’ai hâte de savoir comment va évoluer une série que j’ai trouvée très prometteuse.

    17/12/2017 à 19:42 1

  • Perfect Crime tome 10

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    8/10 Tadashi Usobuki est de retour, pour mon plus grand plaisir ! Ça commence avec Sadao Nishimura, dont la fille, Rinka, est tombée amoureuse d’un homme qui ne lui plaît pas du tout. Sakura, une jeune femme victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail par Ikekoshi. Une lycéenne, Maika, aux prises avec les élèves de sa classe. De beaux moments de manipulation et d’assassinats joliment tordus tandis que se poursuit le jeu du chat et de la sourie entre le « héros » et Nanjô. Ce dernier va d’ailleurs être le jouet de Tadashi avant qu’une sorte de collaboration, encore un peu floue à la fin de cet opus, ne vienne clôturer ce dernier. Un petit régal, d’autant que ça faisait plus de deux ans que je ne m’étais pas replongé dans cette très bonne série.

    25/09/2022 à 20:21 1

  • Perfect Crime tome 11

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    7/10 Je replonge avec plaisir dans cette série que j’avais abandonnée depuis de très nombreux mois, et ça commence par un bel affrontement entre notre tueur et un policier. Je préférais le registre « one shot » des premiers épisodes et j’ai ici eu un peu de mal à me replonger dans la série – j’avais oublié depuis pas mal de tenants et d’aboutissants. Le graphisme est toujours aussi réussi et vient souligner certaines scènes marquantes – comme cette tarée atteinte de syllogomanie.

    04/04/2024 à 18:58 2

  • Perfect Crime tome 2

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 Un opus au moins aussi sombre et prenant que le premier, qui commence par un psychopathe qui, sous couvert de venir en aide à des jeunes filles, leur fait subir des violences terribles façon bondage. Tadashi Usobuki est décidément un tueur à gages mémorable, machiavélique à souhait, capable de détecter les réels auteurs des méfaits et d’apporter des rebondissements inattendus à ces diverses histoires où se conjuguent passé inavouable, ascension professionnelle, chantage, sexe, et amours éconduites. Une série remarquable de noirceur, de concision et d’efficacité.

    16/07/2019 à 23:31 1

  • Perfect Crime tome 3

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 Toujours autant de noirceur et d’efficacité dans cet opus, où notre tueur à gages est confronté à des contrats où les évidences sont souvent trompeuses. Une vieille connaissance du jeune policier, un ticket de loto à 20 millions de yens de gains, un sculpteur qui a besoin d’un peu d’inspiration, une histoire d’amitié et de harcèlement, une aide à domicile finalement plus vénale qu’elle ne le pensait, la femme d’un tétraplégique, et une affaire d’adultère à la conclusion bien trouvée. Décidément, l’une de mes séries de mangas préférée !

    16/07/2019 à 23:32 1

  • Perfect Crime tome 4

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 Le piège semble se refermer sur Usobuki dans ce quatrième épisode, mettant à mal la conscience du jeune inspecteur. Puis un jeune homme victime de racket et de violences, avec une habile variation de l’amour parental, et toujours l’un de ces rebondissements efficaces. Une jeune idole et ses amours embarrassantes, et Usobuki tombe sur un autre « insensible », à savoir quelqu’un n’étant pas sujet à ses suggestions mentales. Une rivalité amoureuse, avec une bimbo retravaillée par la chirurgie comme instigatrice, qui va se retourner de façon machiavélique contre elle. Et une histoire de famille bien retorse. Que du bonheur, encore une fois, avec ces récits sombres et aux twists prenants.

    01/08/2019 à 08:53

  • Perfect Crime tome 5

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    8/10 Usobuki semble entrer en concurrence avec Hosaka dans la première histoire qui se décline sur trois chapitres (là où l’on a habituellement affaire à des histoires plus courtes) autour de ce récit de vengeance. Ensuite, comment un couple épris l’un de l’autre, jusqu’à la naïveté la plus rose, en vient à se déliter de manière sanglante. Une amitié de lycée et une relation conjugale qui vire à l’hécatombe. La dernière histoire vient se nouer à la première, avec une histoire de match de kendo, mais moins efficace que d’autres à mon goût.

    08/08/2019 à 08:36

  • Perfect Crime tome 6

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 On suit l’inspecteur Tada suite à sa confrontation avec Usobuki, le policier devant le jouet d’une vengeance à assouvir afin d’assassiner le tueur à gages, tandis que l’on s’intéresse également à une famille en apparence parfaite. Franchement réussi, ce morceau sur trois épisodes, puisqu’il vient nourrir la série tout en introduisant une autre affaire. Puis une affaire d’adultère avec un de ces rebondissements très intéressants auxquels la saga s’habitue, en plus de ménager des scènes fortes (ah, le coup de la statue…). Une histoire dans le milieu du volley, où un coach est victime de ses joueurs : toujours aussi habile. Enfin, une famille dans le père a fait une attaque cérébrale devient l’enjeu d’une lutte entre Usobuki et Tada : un excellent moment !

    17/08/2019 à 08:48 1

  • Perfect Crime tome 7

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    8/10 Tada et Momose intègrent une équipe chargée d’enquêter sur les crimes d’Usobuki, et ce duo en vient à s’intéresser à un mystérieux monsieur Date, qui est également un « insensible ». Trois épisodes autour de ce scénario : palpitants et jouant avec habileté sur les ressorts attendus, de quoi régaler les fans de la série. Une jeune femme victime des violences de son compagnon, et un gentil chevalier servant tombant dans le traquenard de sa propre inclination. Une rivalité entre les musiciennes d’un groupe. Enfin, une double histoire où Usobuki pourrait bien subir une terrible vengeance grâce à l’une de ses anciennes victimes, privée d’une partie de ses sens et donc insensible aux pouvoirs de suggestion mentale du tueur. Encore un beau florilège de manipulations, duperies et rebondissements pour cet opus d’une série dont le charme sur moi ne décroît pas.

    14/09/2019 à 08:22

  • Perfect Crime tome 9

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    7/10 Tadashi Usobuki est de retour. Un contrat à propos d’un monsieur âgé qui pense avoir raté sa vie, une femme au foyer au bord de l’implosion, et d’autres histoires (qui développent principalement les liens entres les enquêteurs et notre tueur si particulier), mais je demeure nostalgique du premier « format » des opus de cette série, avec des affaires non connectées, comme des nouvelles indépendantes, où j’étais resté baba de tant de noirceur, d’intelligence et d’originalité.

    14/09/2020 à 16:40 1

  • No Guns Life tome 1

    Tasuku Karasuma

    9/10 Un manga vraiment prenant, où l’on suit Jûzô Inui, un « extend », mi-humain mi-robot chargé de démêler les affaires ayant trait à ses semblables. Le voilà pris dans une très étrange histoire, où se mêlent un énigmatique enfant kidnappé, des gosses pourchassés, une nonne très spéciale, un pouvoir dénommé « harmonie », des cigarettes aux propriétés insoupçonnées, et une lutte secrète entre deux entités. Du combat, de l’action, des androïdes qui se déchaînent, et, au final, de jolies pensées quant à l’identité, la place dans la société, le libre arbitre ou la rédemption. Un graphisme ultra efficace, même si j’ai trouvé que parfois les batailles devenaient esthétiquement confuses, et un scénario riche et à multiples tiroirs. Un ouvrage qui emprunte quelques codes de la science-fiction, fait des clins d’œil à Hellboy, et se permet d’avoir son propre ADN tout en y incluant des références nombreuses. Un régal.

    23/04/2017 à 08:34 1

  • No Guns Life tome 2

    Tasuku Karasuma

    9/10 Encore une fois, je me suis laissé happer par le rythme et l’inventivité de cette série. Un graphisme remarquable allié à un scénario très réussi, et les pages ont défiler d’elles-mêmes entre mes mains jusqu’à la fin. L’apparition et les exactions de ce robot, Gondry, qui s’en prend à d’anciens membres de sa section, sont les éléments marquants de cet opus qui s’intègre avec maestria dans le cours de la saga. Du panache, de l’originalité tout en exploitant les codes du genre, de l’action, et une âme réelle pour ce manga plus que réussi. Un exemple marquant à mes yeux de cette réussite : la dernière enquête, présente en fin d’ouvrage, qui est plus un bonus qu’autre chose, vaut à elle seule le déplacement, avec cette histoire qui mêle un contrat octroyé par une gamine à Jûzô pour tuer un homme qui prostitue de force des enfants et… qui amène à de multiples rebondissements d’une extrême qualité. Une véritable pépite !

    07/01/2018 à 00:08 1

  • No Guns Life tome 3

    Tasuku Karasuma

    7/10 Le troisième tome d’une série qui continue de me réjouir, et c’est toujours un plaisir que de retrouver Jûzô, même si ce début d’opus le met dans une situation particulièrement peu enviable. Le premier combat face à l’autre robot (Armed Sai) est un peu longuet même s’il est brillamment dessiné, mais juste après, l’intrigue ne reprend que de plus belle (notamment avec « La Racine »). Un projet d’attentat terroriste dans un train clôture presque cet opus assez vitaminé.

    04/01/2021 à 20:58 1

  • Lesson of the evil tome 1

    Eiji Karasuyama , Yusuke Kishi

    5/10 Première A. Une vraie classe à problèmes, sans compter les professeurs, tous aussi barrés les uns que les autres, et comme le dit l’un des personnages, « il suffirait d’une toute petite étincelle pour que tout explose ! ». Seiji Hasumi, jeune enseignant d’anglais passionné de corbeaux, se voit demander par la Direction d’arrondir les angles avec cette classe après un énième souci, ici avec le professeur d’EPS. Surtout une histoire psychologique pour le moment, mais peut-être est-ce dû au fait qu’il s’agit du premier tome de la série et qu’il doit poser les personnages. En attendant, ça se laisse lire facilement, c’est plutôt adroit et esthétiquement agréable à lire, mais ça reste bien plan-plan, presque mou, et avec pas mal de clichés à la clef. J’essaierai de voir les opus suivants pour savoir si ça devient enfin plus nerveux ou original.

    28/09/2020 à 18:37 2

  • Deadman Wonderland tome 1

    Jinsei Kataoka, Kazuma Kondou

    6/10 « Dix ans après le grand tremblement de terre de Tokyo, une prison est au centre de l’activité touristique qui est censée assurer la reconstruction de la capitale. C’est la seule prison privée du Japon ». Le jeune Ganta, quatorze ans, voit ses camarades de classe subitement mutilés et tués par un mystérieux homme rouge volant. Mais sa version des faits n’est pas acceptée par la justice et il est condamné à la peine de mort. Pour lui, donc, direction la prison de Deadman Wonderland. Devenu le détenu 5580, il y découvre des règles étranges, comme l’existence de jeux mortels (quelque part entre « Running Man », Fort Boyard et ceux des gladiateurs) très appréciés des spectateurs. Bon, esthétiquement, rien à redire, on est dans du classique mais de l’efficace. En revanche, le thème de ces sports sanglants que l’on fait vivre à de pauvres bougres, prisonniers ou non, est du réchauffé (jeux vidéo, cinéma, littérature) et ce déjà-vu/déjà-lu m’a un peu fatigué. N’en reste pas moins que cet univers a titillé ma curiosité et que les scènes finales, avec la réapparition de l’homme en rouge, m’incitent à aller voir les tomes suivants.

    13/04/2020 à 14:19 1