El Marco Modérateur

3405 votes

  • Détective Conan Tome 99

    Gosho Aoyama

    7/10 Un homme, Mizutoshi Hanasaki, s’effondre, visiblement empoisonné : la formule « vengeance divine » a été écrite sur son front, et seuls quatre suspects se trouvent sur les lieux. Une histoire classique mais un dénouement assez habile. Un suicide à la ferme Hatoyama et une histoire de météorite : pas mal. Un homme tué d’un carreau d’arbalète dans une chambre close et un message codé : un peu technique mais plaisant. Enfin, un auteur de romans policiers mis à contribution par la police suite à des meurtres en série : un texte inachevé que l’on retrouvera dans le tome suivant. J’ai beaucoup aimé me replonger dans cette solide série, et que dire de la belle imagination de Gosho Aoyama, intacte. Très chouette !

    20/09/2023 à 13:50 2

  • La Confidente

    Renee Knight

    8/10 Christine Butcher rentre au service de Mina Appleton, dirigeante des supermarchés anglais du même nom. D’abord simple secrétaire, Christine devient graduellement une personne incontournable, quelqu’un qui s’occupe à la fois de la vie professionnelle et privée de sa patronne, au point d’accéder au rang de bras droit. De beaux sentiments unissent les deux femmes, mais il se pourrait que cette symbiose dérape si l’une d’entre elles se laisse tenter par la trahison.

    Après Révélée, voici le deuxième roman de Renee Knight. Le pitch est alléchant et son traitement l’est tout autant. On est rapidement pris de sympathie pour Christine qui prend très à cœur son métier de secrétaire, au point d’évincer tout ce qui n’est pas purement professionnel de sa vie, entraînant un divorce douloureux et des relations tendues avec sa fille. Dans le même temps, les liens qui unissent nos deux protagonistes sont forts, faits de loyauté, de respect et de dévouement, presque une interconnexion intime. Christine va s’illustrer, au cours des dix-huit années passées à seconder Mina, par sa patience, son abnégation et sa droiture. Mais comme on pouvait s’y attendre, un grain de sable va venir enrayer cette admirable mécanique du cœur : Mina va subir un procès pour faux témoignage et entrave au cours de la justice, deux motifs qui viennent s’ajouter à ceux, bien plus liés à la morale qu’à la loi, mettant en lumière le comportement nombriliste, froid et cupide de l’employeuse. Et quelques mots prononcés à la barre vont venir détruire cette entente avec autant de violence qu’une boule de démolition. Racontée à la première personne, cette histoire est particulièrement crédible en plus d’être prenante, et Renee Knight a eu la riche idée de nous proposer un récit centré sur une femme lambda, prévenante et zélée, sans qualités ni défauts majeurs, qui va se bercer de l’illusion qu’elle est devenue l’égale de sa boss avant de brutalement tomber de son piédestal. Et le drame surviendra. Une habile mise en lumière des apparences trompeuses, des sentiments fallacieux, des comportements insidieux et de la confiance que l’on trahit pour protéger ses propres intérêts. L’écrivaine a adroitement porté un éclairage, subtil et plausible, sur les laissés-pour-compte du monde du travail, asservis sans le savoir d’un pouvoir qui les exploite.

    Un beau réquisitoire qui mêle féminisme et dénonciation de l’exploitation dans le monde de l’entreprise. Le final, poignant et intelligent, couronne l’ensemble d’une touche mémorable.

    18/09/2023 à 06:53 3

  • I am a Hero tome 1

    Kengo Hanazawa

    4/10 Hideo Suzuki est un mangaka qui vit reclus dans son appartement, et même s’il le proclame, il n’est pas un héros. Vie morne, quotidien atone, un job de mangaka purement alimentaire et sans succès avéré, un ami imaginaire. Mais cette routine ne va pas tarder à imploser… Enfin, « pas tarder », c’est juste une formule, parce que je me suis rarement autant ennuyé avec le premier tome d’une série de mangas. C’est incroyablement longuet : et qu’il fait des bisous à Tekko, et qu’il mange, et qu’il dort, et qu’il va travailler… Il aura vraiment fallu attendre les dernières planches, avec Tekko transformée en créature inquiétante, pour que mon attention sorte de la plus totale des léthargies. Je vais voir ce que donne le tome suivant, en espérant qu’il sera beaucoup moins mou du genou, mais là, j’ai failli abandonner, ce qui ne m’arrive jamais.

    17/09/2023 à 18:41 2

  • Détonations tome 1

    Tsutomu Takahashi

    9/10 Le jeune Satoru rend visite à son voisin, Genji Segawa, un vieux monsieur qui dit à qui veut l’entendre qu’il est un ancien yakuza, et il lui indique qu’il est en phase terminale. Le moribond lui fait une proposition : cinq millions de yens (un peu plus de trente-mille euros) s’il accepte de le tuer. Mais après avoir rempli sa part du contrat, Satoru va commencer une nouvelle existence, pleine de fureur et de violence, notamment après avoir rendu visite à de très sales types pour qui la brutalité est le seul moyen de s’exprimer…
    Je découvre ici ce manga très réussi dont j’ai déjà apprécié d’autres œuvres de l’auteur (notamment la série « NeuN » dont on retrouve ici le graphisme si caractéristique). Un ton dur, une esthétique magnifiquement travaillée, des émotions subtilement dépeintes (par exemple lors de la fracassante sortie de la séquestration de notre héros, aidé en cela par la jeune femme à qui il fait une belle promesse de voyage). Un ouvrage particulièrement long pour ce type de format (environ 300 pages), mais pas le moindre temps mort et une noirceur constante. Une mise en scène brillante – presque une chorégraphie – pour un scénario haletant.

    16/09/2023 à 18:52 2

  • Deathco tome 3

    Atsushi Kaneko

    7/10 Un scénario toujours aussi gentiment foutraque et cette esthétique gothique si caractéristique pour ce troisième tome de la série avec laquelle je n’avais pas renoué depuis la mi-juin 2020. Un univers à la Tim Burton et des personnages bien cintrés, comme ce savant fou s’exprimant à travers une marionnette. Même si Reaper met un peu trop de temps à mon goût pour apparaître, l’ensemble demeure très divertissant et atypique, d’autant que le final, avec le retour des fameuses pom-pom-girls, est à la fois musclé et loufoque.

    15/09/2023 à 18:21 1

  • Auteur de crimes

    Christos Markogiannakis

    7/10 Athènes connaît depuis quelques jours de bien terribles faits : des victimes, sans le moindre lien entre elles, sont retrouvées assassinées. Mais quel peut être le rapport entre des cercles bleus dessinés à la craie, un petit singe en plastique sur une scène de crime dévastée, un éventuel rite satanique, etc. ? Le capitaine Christophoros Markou ne le sait pas encore, mais ce tueur – ou ces tueurs – n’en a pas fini avec sa croisade meurtrière qui est en lien avec la littérature policière.

    Christos Markogiannakis livre ici le quatrième ouvrage de la série consacrée au capitaine Markou. Dès le début, le lecteur comprend que la sauvagerie sanglante est liée à sa propre bibliothèque constituée de romans policiers, et notre enquêteur va vite saisir que le criminel s’inspire d’homicides imaginés par la fine fleur des auteurs du genre, parmi lesquels Agatha Christie, Edgar Allan Poe, ou Fred Vargas. Il faut dire que Markou est un féru de ce type de littérature, et le personnage qu’il compose est assez sympathique : fanatique de musique classique et de Maria Callas en particulier, casanier, faisant partie d’un club d’amateurs de polars, son désarroi face à cette vague d’exécutions ne va aller que crescendo, d’autant que le ou les coupables semblent vouloir à tout prix lui faire payer quelque chose. Est-ce l’un de ses collègues, comme ce Manias qu’on vient tout juste de lui adjoindre ? Dans son investigation, il saura compter sur l’aide d’une profileuse talentueuse mais c’est bien seul qu’il parviendra à résoudre cette sinistre histoire. Sur un ton plutôt décontracté, Christos Markogiannakis livre ici un roman à suspense classique mais bien mené, sans la moindre surenchère sanguinolente ni effet facile. L’ensemble est concis, parfois attendu, mais certains points resteront longtemps en tête, comme les relations si sympathiques de notre héros avec sa vieille voisine, la joute verbale finale entre le coupable et Markou, ou encore cet épilogue qui semble promettre une suite.

    Un ouvrage qui rend un bel hommage aux jalons de la littérature policière tout en offrant un suspense sobre et très agréable.

    15/09/2023 à 07:07 4

  • Le Piège

    Jean Hanff Korelitz

    9/10 Jacob Finch Bonner a été l’auteur du roman L’Invention de l’enchantement, mais aucun autre ouvrage de cette envergure n’a suivi. De velléités littéraires en déceptions successives, il a fini par baisser les bras et animer un cours d’écriture dans une université du Vermont. Un jour, l’un de ses étudiants, Evan Parker, l’étourdit avec une histoire stupéfiante : même un écrivain médiocre deviendra célèbre et médiatisé avec un tel récit. Plus tard, Jacob apprend qu’Evan est décédé d’une overdose, aussi profite-t-il de cette opportunité pour s’approprier en secret son scénario et en faire un opus qui devient aussitôt un best-seller. Jusqu’à ce qu’il reçoive un mail qui lui indique qu’il est un voleur…

    Jean Hanff Korelitz, après Un Jury sur mesure et Les Impressions, est revenue avec cet ouvrage encensé par Stephen King, rien de moins, et il est vrai que son histoire est immédiatement prenante. On y découvre Jacob – appelez-le Jake – qui a connu une gloire éphémère avec son bouquin mais n’a jamais pu renouveler ce succès tant critique que public. Il a depuis côtoyé les universitaires aigris, les étudiants égocentrés et sans talent, ou encore les apprentis écrivains qui rêvent tous d’écrire le futur jalon de la littérature américaine sans en avoir les capacités. Il n’hésite donc guère longtemps lorsque se présente cette possibilité de revenir sur le devant de la scène, quitte à poser un discret mouchoir sur la morale. Et c’est alors que cet inconnu va commencer à le harceler, tant par mails ou missives que sur les réseaux sociaux, en blâmant avec force ce plagiat éhonté. Qui est ce mystérieux corbeau ? Jean Hanff Korelitz, en écrivaine chevronnée, connaît par cœur les rouages de l’édition, les affres de la page blanche, les mécanismes de l’écriture, les personnalités contradictoires et parfois peu aimables des autres artistes, et elle nous régale avec ces visions convergentes vers l’univers de l’imagination et de la plume, d’un côté comme de l’autre du miroir. Dans le même temps, même si le pitch peut sembler éculé, elle parvient sans le moindre mal à happer l’attention du lecteur sans jamais la lâcher d’un bout à l’autre de son roman. Les rebondissements se multiplient, notamment dans le dernier tiers du livre, avec de très nombreuses surprises à propos de la famille Parker. Quant au final, il est tout bonnement mémorable : la dernière pièce du puzzle vient s’emboîter dans ce casse-tête résolu avec maestria, apportant un ultime moment mémorable à ce récit diabolique.

    Un pur régal de littérature tant blanche que noire, entrecoupé d’extraits de Réplique, l’opus écrit par Jake mais entièrement inspiré par Evan, qui lui-même s’était nourri de vérités embarrassantes. Une très habile mise en abyme.

    13/09/2023 à 06:58 5

  • Monkey Peak tome 12

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    8/10 Un combat entre les créatures simiesques tout en haut du sommet, voilà de quoi (d)étonner. Même si certaines réponses étaient déjà apparues précédemment, le voile tout entier se lève sur les raisons de cette cordée sanglante. Une série de confrontations physiques très cinématographiques, où la violence n’éclipse pas pour autant de belles émotions au gré de ce final fort réussi.

    12/09/2023 à 18:56 2

  • Monkey Peak tome 11

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    8/10 L’amputation d’un bras au couteau pour commencer ce onzième et avant-dernier tome de la série, après quoi les créatures simiesques et l’inconnu au sabre reviennent pour massacrer quelques-uns des survivants. D’ailleurs, il y a un combat rondement mené, pierres contre katana, avant l’apparition d’un revolver. Dans les ultimes planches, un singe armé apparaît auprès des derniers rescapés au sommet de la montagne. Vivement le dernier tome, c’est-à-dire le suivant.

    09/09/2023 à 07:57 2

  • Lise et le boucher

    Jean Dufaux, Viviane Nicaise

    7/10 Sixième et dernier tome de la série, où il est question d’un dénommé « sang-boucher », un tueur d’enfants. Des traits et des couleurs beaucoup plus claires, mais le ton demeure sombre. Le lecteur obtiendra enfin les réponses attendues, mais l’esthétique ayant méchamment vieilli plaide néanmoins en défaveur de cette série qui aurait parallèlement mérité davantage de concision ou moins de tomes.

    07/09/2023 à 18:36 2

  • Le Disparu de Sandvika

    Jørn Lier Horst

    8/10 Un film d’action est en train de se filmer à Sandvika, et l’hôtel « La Perle » est pris d’assaut par les équipes de tournage. Mais ce ne sont pas les seuls clients : un individu surnommé « l’homme-oiseau », un énigmatique client qui semble dissimuler son identité, deux types patibulaires, un étudiant en septième art qui enregistre la réalisation du long-métrage pour le making-of. C’est d’ailleurs la carte mémoire de la caméra de ce dernier qui disparaît, et ça n’est que le début d’événements beaucoup plus inquiétants. Cecilia, Leo et Uriel accompagnée d’Ego, le chien de cette dernière, vont enquêter.

    Ce troisième opus de la série Clue est un pur régal. On retrouve notre trio de détectives en herbe, encore une fois suivi d’Ego, qui vont tâcher de tirer au clair cette histoire de vol de matériel informatique. Mais cela ne va pas s’arrêter en aussi mauvais chemin : des chefs de gangs de motards qui se retrouvent, les pétarades du film, une bottine trouvée au fond de l’eau avec les restes d’un pied humain à l’intérieur, un policier incognito, un million de couronnes – environ cent-mille euros – qui a disparu, etc. Jørn Lier Horst maîtrise parfaitement son sujet, depuis le scénario engageant jusqu’au récit trépidant. Pas le moindre temps mort, et l’on n’en attendait pas moins de l’écrivain qui a signé, pour les adultes, des ouvrages aussi réussis que Fermé pour l’hiver, Les Chiens de chasse ou Le Code de Katharina. Avec un agréable mélange de légèreté et de noirceur, l’auteur nous a concocté un polar jeunesse très intéressant, du début à la fin, d’autant que cette dernière apporte une information cruciale quant à la mort inexpliquée de la mère de Cecilia.

    Un récit crédible et efficace où chacun, reprenant l’épigraphe d’Aristote, cherchera à atteindre une forme de « juste milieu ». On se réjouit déjà de la sortie du prochain tome au début 2024 dont le premier chapitre, alléchant, est présent à la fin du livre.

    05/09/2023 à 07:12 3

  • Rongés

    Elanne Jesa

    3/10 Une série de meurtres, les victimes étant à chaque fois des agents immobiliers qui ont été mutilés par des rats. Un début sympa mais une suite très mauvaise : personnages stéréotypés, écriture sans âme, des ellipses telles qu'on dirait qu'il manque des morceaux du récit, des temps morts nombreux et une chute beaucoup trop brutale. Une idée de départ sympa mais un traitement raté qui vient tout gâcher.

    03/09/2023 à 18:17 2

  • Il me fait confiance

    Patricia Lyfoung

    5/10 On enchâine avec la fin du précédent tome (le Roi Rudolphe qui se prend une balle). Les emprunts graphiques aux mangas et cette esthétique, certes réussie mais trop lissée pour moi, sans parler de l'intrigue qui piétine à mon goût, font que je vais probablement en rester là avec cette série.

    30/08/2023 à 17:44 2

  • Elle rend le monde meilleur

    Patricia Lyfoung

    5/10 Une esthétique travaillée et quelques emprunts au genre du manga (petits personnages et grosses têtes par moments), et davantage d'action que dans le précédent tome (ce qui n'est guère difficile), avec toujours des références à l'univers des super-héros. Ca se laisse lire mais cet opus où l'on évoque la pierre philosophale n'est pas pour autant bien flambant.

    30/08/2023 à 17:39 1

  • Elle m'a toujours protégé

    Patricia Lyfoung

    5/10 Une BD qui, comme les précédentes, joue habilement la carte du graphisme enjoué et coloré ainsi que de l’amour, mais ça manque sévèrement de rythme : il faut attendre la vingt-neuvième planche pour avoir un début d’action (et encore…). A réserver aux fans de cape et d’épée ainsi que de bluettes sentimentales gentillettes.

    30/08/2023 à 17:33 2

  • Ressuscite un autre jour

    Pierre-Mony Chan, Jean-Luc Sala

    5/10 Le martyre de Saint Pierre au 1er siècle de notre ère pour entamer ce septième et dernier tome de la série, puis retour auprès de nos héros dans la grotte sous-marine. Toujours un graphisme typé comics (certains personnages ressemblent beaucoup à des superhéros, comme ce quasi sosie de Wolverine). Un peu moins de baston que dans les précédents opus, mais je suis un peu déçu par la fin, bancale, avec ce mélange d’humour (la répartie tournant autour de celle de « Star Wars ») et dans le même temps pas mal de morts qui auraient pu être émouvantes sans ces blagues moyennes. Dommage.

    30/08/2023 à 08:36 2

  • Rien que pour vos dieux

    Pierre-Mony Chan, Jean-Luc Sala

    6/10 Epoque de Louis XIV : un artiste dissimule un code dans des œuvres d’art. De nos jours, à Mossoul : nos héros bousillent des soldats avec leur krav-maga. Une esthétique toujours aussi typée pour un tome qui, une fois de plus, nous fait voyager tant géographiquement (Paris, Vatican, Irak, les anciens jardins suspendus de Babylone) que dans le temps (XVIIème et XVIIIème siècles, mais aussi du temps des Rois mages). Ça reste toujours aussi distractif et plaisant à lire, et dans le même temps, le scénariste et le dessinateur ne semblent pas se prendre au sérieux (ça tombe bien, le coup du combat – victorieux – avec un sabre laser, c’est du très grand WTF).

    29/08/2023 à 08:21 3

  • Blood Rain tome 4

    Mio Murao

    5/10 Du sang et du sexe, tandis que le scénario montre déjà de sérieuses faiblesses (à part à la rigueur les copains d’Aihara Kumi qui souhaitent la tuer pour enrayer la croisade vengeresse de la tueuse, mais c’est bien maigre). Ça donne même l’impression que le scénariste/dessinateur comble les lézardes de son manga avec ce remplissage pornographique assez stérile. Un mandat d’arrêt est délivré contre la criminelle, j’espère que cet élément et la suite apporteront un coup de fouet à cette série qui en a sacrément besoin selon moi.

    28/08/2023 à 08:24 2

  • Neun tome 6

    Tsutomu Takahashi

    9/10 Un docteur, Karl Bauman, est engagé pour soigner des militaires cloîtrés sur une île au large de la Pologne et qui ont tendance à se suicider les uns après les autres. Il semblerait que ça soit le jeune patient baptisé « Numéro 9 » qui soit la cause de cette vague de morts. Un pitch très original pour cet épisode qui est actuellement le dernier de la série à être paru, toujours aussi sombre et jalonné d’images fortes (comme ce « déminage » dû à ces hommes qui débarquent sur la plage et sautent à la chaîne sur les mines, ou ce dénommé Berger qui ne peut s’empêcher de manger quitte à s’en prendre à sa propre peau), le tout dans une ambiance oscillant entre le thriller lourd et le fantastique suggéré. Un opus littéralement fascinant, au moins aussi réussi que les précédents.

    26/08/2023 à 17:51 1

  • Wet Moon tome 1

    Atsushi Kaneko

    8/10 L’inspecteur Sata arrive sur les lieux d’un terrible homicide : une geisha, nue, se trouve sur une chaise dans une posture semblable à celle d’une prière, ficelée et éviscérée. Son enquête le mène vite à Kiwako Komiyma, qui est néanmoins parvenue à prendre la fuite. Obsédé par le tueur, Sata va être victime d’un accident, avec un éclat de métal dans la tête ainsi qu’un profond trauma crânien, qui va profondément le perturber, lui donnant des hallucinations où il se rend sur la lune. « T’as des ratés dans le carafon ou quoi ? » lui lance un collègue. Un opus très noir et déjanté, appuyé sur des flashbacks qui distordent le cours de l’histoire, un graphisme assez particulier (volontairement suranné), et où les hantises de Sata pour la lune (jolis clins d’œil à Georges Méliès, sans compter les emprunts graphiques à Roy Lichtenstein) et ce démembreur au gré de ces cases qui s’entrechoquent, ont fait que j’ai bien apprécié ce manga même si le côté désarticulé, parfois ésotérique dans le fond et syncopé dans la forme peuvent rebuter.

    26/08/2023 à 08:21 1