El Marco Modérateur

3260 votes

  • Assassination Classroom tome 4

    Yusei Matsui

    6/10 Les préparatifs s’organisent entre nos deux tueurs à gages (Irina et Karasuma) pour savoir qui parviendra le premier à anéantir Koro, au point que c’est entre eux deux que le combat s’engage. Koro ne réapparaît que plus tard dans le manga. Un opus un peu plus faiblard que les précédents, j’ai trouvé, avec une intrigue qui patine. Des moments amusants (comme le fait que Koro emmène des élèves voir le film « Sonic Ninja » en avant-première à Hawaï), l’apparition d’un nouveau personnage tout de blanc vêtu (Shiro) et d’un nouvel élève assez particulier ont un peu relancé mon intérêt pour ce tome, mais je le trouve globalement un cran en-dessous des autres.

    29/04/2020 à 14:27 1

  • Higanjima tome 1

    Koji Matsumoto

    5/10 Une île perdue du Japon où l’on croise des vampires : voilà un pitch pas spécialement novateur. Malgré l’indéniable qualité des graphismes, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce premier tome, notamment en raison de sacrés longueurs (qui concernent essentiellement les flashbacks), souvent inutilement bavards. Bref, j’irai tout de même voir les opus suivants, mais celui-ci, longuet et stérilement teinté d’érotisme, ne m’a pas vraiment – voire vraiment pas – convaincu à ce stade de la série.

    21/04/2020 à 08:45 2

  • Higanjima tome 2

    Koji Matsumoto

    5/10 Cela commence avec un peu plus de peps que le précédent (et premier opus), que j’avais trouvé longuet et mou. De la baston et une scène de cache-cache avec l’un des monstres, mais à part cette tension supplémentaire et les moments d’action voire anxiogènes, j’ai du mal à vraiment m’accrocher à ce début de série, qui n’ajoute à mes yeux rien du tout au mythe du vampire ou de la créature avide de sang. C’est certes spectaculaire dans le graphisme (notamment vers le final, avec le proche débarquement sur l’île), mais l’histoire est assez stérile à mes yeux.

    09/08/2020 à 14:27 2

  • Higanjima tome 3

    Koji Matsumoto

    6/10 Les vampires se mettent à attaquer en masse, et voilà quelques-uns des survivants conduits au cœur du village pour une séquestration. Quelques moments finissent par s’extraire du manque général d’originalité (le cercle et la victime qui devra être désignée par ses codétenus et sera donc sacrifiée, ou la découverte du charnier) ainsi que l’évasion finale. Voilà qui me redonne envie de poursuivre la série, certes sans grand emballement, mais pourquoi pas…

    26/02/2021 à 08:17 3

  • Higanjima tome 4

    Koji Matsumoto

    6/10 Un individu masqué, Atsushi, déboule dans la forêt et finit par se retourner contre les villageois alors qu’il était en train de s’en prendre à Aki. Les rescapés se préparent alors à aller chercher Ken pour l’exfiltrer. C’est un opus assez bourrin, énergique, qui nous montre une transformation de l’un des vampires, nous permet de comprendre que le sang peut à la fois être un poison et un remède, et de nous offrir une belle confrontation avec une créature redoutable. Le scénario et l’ensemble des scènes restent un peu plan-plan, mais ça a au moins un fort caractère distractif, et quelques éléments de la dernière partie de ce manga (l’apparition du maître de l’île, ses pouvoirs psychiques et le comportement d’Atsushi) relancent un peu mon intérêt.

    09/04/2021 à 08:23 3

  • Higanjima tome 5

    Koji Matsumoto

    6/10 Cet opus commence par une belle baston, et le combat continue, notamment autour de ce pont suspendu. Un épisode de la série presque entièrement dédié à l’action, mis à part un flashback qui nous en apprend un peu plus sur ce passé et sur ce qui est arrivé notamment à Kyôko, avec un final « interrompu » avec une scène décisive, mais est-elle réelle ou va-t-elle partir dans le tome suivant sur un rebondissement ? Comme pour les précédents épisodes, je regrette le manque d’originalité, mais le souffle et le dynamisme corrigent un peu ce tir.

    20/06/2021 à 18:59 1

  • Higanjima tome 6

    Koji Matsumoto

    6/10 Comme c’était un peu attendu, la scène finale du tome précédent a finalement ici rebondi. Les bagarres continuent de plus belle, même sous la surface de l’eau. Dommage que le résumé officiel soit si bavard et dévoile des éléments de ce tome (qui, en plus, n’apparaissent qu’assez tard), car les créatures effectivement lancées par le maître sont dantesques, à faire passer des mégalodons pour des tilapias anorexiques. Encore beaucoup d’action pour cet opus – presque que ça, d’ailleurs, au point que l’auteur ne s’enquiquine même plus à essayer de proposer autre chose.

    03/08/2021 à 17:45 2

  • Higanjima tome 7

    Koji Matsumoto

    6/10 Un début un peu plus calme que ce que l’on trouvait dans les précédents tomes, puis l’horreur revient au galop, avec un vampire qui se décapite pour laisser, à la place de sa tête, une myriade d’autres. La baston et l’horrifique reprennent ensuite la main. Dommage que cette créature – commutation de leur vieil ami Pon – prenne tant de place dans le récit, au point de rendre l’ensemble vraiment longuet et, pour ainsi dire, statique, malgré un final intéressant avec une sorte de demande d’euthanasie.

    13/06/2022 à 16:33 2

  • Higanjima tome 8

    Koji Matsumoto

    5/10 On poursuit avec cette série et des éléments attendus pour le genre : créatures en dents effilées, contaminations par morsures, un immense pieu utilisé comme arme, etc. L’ensemble n’est pas du tout déplaisant mais il accumule à mon goût un peu trop de poncifs, en plus de manquer de concision (je trouve que la série patine méchamment). Pas palpitant, mais relativement divertissant.

    07/11/2023 à 19:36 3

  • Le Calligraphe

    Hisaki Matsuura

    7/10 Ôtsuki, trente-quatre ans, est un ancien toxico qui vit aux crochets des femmes. Le hasard place un jour sur sa route un ancien camarade, Sugimoto, qui lui propose un travail pour le moins original : aller à la rencontre du vieux Masamichi Kôyama, calligraphe de son état, afin de terminer pour lui un film. Sauf que le long-métrage n’a rien de très orthodoxe : il mêle scènes érotiques avec la jeune Tomoé, encore mineure, et scènes surréalistes avec des insectes pris au gros plan. Ôtsuki ignore encore que les événements à venir vont être encore plus étranges…

    Il s’agit ici du premier ouvrage de Hisaki Matsuura à être traduit en France. L’auteur, également poète et critique de cinéma, emploie une langue belle, très belle même, où l’on sent sans le moindre mal l’influence japonaise, avec une prose touchante où certains passages sont à lire et à relire pour en apprécier tout le sel. Les divers protagonistes sont assez croustillants, de Tomoé, adolescente presque femme qui attire la concupiscence masculine, à Kôyama, bizarrement obnubilé par ce film si ésotérique, en passant par Takabatake, « semi-imbécile » brutal qui vivote dans l’ombre du patriarche et, bien évidemment, Ôtsuki, individu en pleine perdition qui a su se libérer de l’emprise du shabu, une variété de méthamphétamines. Hisaki Matsuura déploie une langue riche et admirable qui fait perdre pied au lecteur au gré de ce récit énigmatique, volontairement mystérieux et dont il faut attendre les derniers chapitres pour comprendre la réelle teneur de l’intrigue. Mais que le lectorat soit prévenu : l’univers de l’écrivain est obscur – au sens positif du terme – et très difficilement pénétrable, puisqu’il fait clairement référence à la culture nippone et à ses codes, ce qui risque de semer quelques esprits purement occidentaux le long de ce fil d’Ariane. Néanmoins, ce Calligraphe offre indubitablement une incursion atypique et, par certains points, vertigineuse dans une littérature policière parfois trop balisée et attendue.

    Plus qu’un livre, celui-ci s’apparente à une véritable aventure expérimentale et occulte, d’autant que l’épilogue, noir à souhait, se panache d’une énigme à la résolution qui confine au mystique.

    12/07/2021 à 08:29 2

  • La Nuit du vigile

    Matz

    7/10 À la Résidence, Pierre officie en tant que vigile. Il a des collègues, un chef nommé Lherbier, et une vie assez monotone. Plus exactement, sa vie professionnelle se montre lassante. Entre la surveillance d’un immeuble peuplé de gens qui ne lui adressent pas la parole, les cambriolages que son équipe de gardiens commet parfois elle-même et les petits trafics des caves, Pierre a envie de gagner de l’argent. Peu importe les moyens.

    Unique roman d’Alexis Nolent, par ailleurs scénariste de bandes dessinées sous le pseudonyme de Matz, ce livre était sorti en 1993 sous le titre Résidence surveillée, et est publié aujourd’hui dans une version entièrement revue par l’auteur. Ce récit particulièrement singulier l’est à plusieurs titres. Le style d’Alexis Nolent est épuré, sans louvoiement ni description psychologique ou géographique. Les chapitres sont très courts, présentés de manière aérée, si bien que l’on dévore le livre très rapidement. Par ailleurs, l’écrivain se refuse tout jugement : les personnages sont seulement décrits dans leurs mouvements et paroles, et cette sobriété alliée à la concision de l’ouvrage donne parfois une impression de manque, voire de vacuité. Néanmoins, l’intérêt et l’objectif de l’auteur sont ailleurs : il décrit des existences sans passer par le filtre de l’explicatif, tel un zoologue examinant scientifiquement ses sujets.
    Au fil des pages, on observe les divers personnages, sans empathie ni dégoût, dans leurs errements, leurs appétences de vie ou leurs troubles. Il est d’ailleurs très difficile de savoir comment le récit va s’achever, et ce jusque dans les dernières pages. On se doute qu’une trame aussi noire ne peut déboucher que sur la mort, mais sans en connaître par avance les dispositions. Et le roman s’achève pourtant à la manière dont il avait commencé : de manière simple, froide et glaçante.

    Alexis Nolent a trouvé un ton étonnant pour écrire son ouvrage : de manière naturaliste. C’est presque la description d’un fait divers et de ses origines que le lecteur aura sous les yeux. Au final, une écriture qui fait écho à une histoire dépouillée. L’auteur fait assurément partie de ceux dont on aimerait beaucoup lire d’autres productions.

    12/03/2012 à 17:50 1

  • Un Océan de pierre

    Matz, Philippe Xavier

    8/10 Complètement d’accord avec gamille67 : des dessins qui saisissent d’entrée de jeu, avec cet « océan de pierre », à savoir un désert rocailleux au possible de la Cordillère des Andes magnifiquement traité. L’action intervient rapidement avec ces rois bandits rapidement mis hors d’état de nuire. Le passé de ce dénommé Tango réapparaît lentement, et presque intégralement à l’entame du dernier tiers de cette BD. Une intrigue au final assez classique mais très efficace. J’ai également bien aimé les photos à la toute fin qui permettent de mieux saisir ce que les auteurs ont représenté. Je tâcherai d’être au rendez-vous des tomes suivants.

    13/04/2020 à 14:26 3

  • Armand et le commissaire Magret

    Olivier Mau

    6/10 Un polar bien gentillet, avec une insolite histoire d’amitié entre le jeune héros et un canard (qui sait parler). Rien de transcendant dans l’histoire mais le format on ne peut guère plus court et le public visé (les très jeunes lecteurs) font que l’ensemble est construit à la mesure de ses objectifs et l’on passe quelques agréables minutes.

    15/12/2014 à 20:16

  • American Gothic

    Xavier Mauméjean

    9/10 … ou comment, en pleine période maccarthyste, le patron de la Warner Bros veut racheter les droits d’un recueil de contes, « Ma Mère l’Oie », à Daryl Leyland. Mais afin de s’assurer le succès, il faut d’abord vérifier que ce Leyland ne présente aucun accroc dans sa vie ni dans son passé. On va donc charger Jack Sawyer, un dialoguiste et scénariste de seconde zone, d’enquêter sur l’écrivain.
    Un livre incroyable, franchement atypique, tant dans la forme que dans le fond. Ce n’est pas un récit classique, mais une juxtaposition de textes (rapports, analyses, témoignages, conférences, ou contes extraits du spicilège). C’est également une puissante plongée dans l’univers d’un auteur, ce Daryl Leyland, à la trajectoire brisée. L’orphelinat, les maltraitances à la ferme, l’asile, la guerre, la ville de Chicago (qui restera à jamais si intimement plaquée à l’existence de l’écrivain, à moins que ça ne soit l’inverse), etc. C’est aussi l’occasion de croiser des personnages mémorables, de François Parisot (traducteur de l’ouvrage de Leyland et donc avatar littéraire de Xavier Mauméjean) à Max Van Doren (l’illustrateur du recueil, un pauvre gosse un brin gentillet qui était en réalité un bien piètre dessinateur au sens classique, déboussolé par le succès, et dont les ultimes instants constituent un monument de littérature comme de surprise). C’est aussi une pure épopée de l’Amérique, portée par l’érudition de Xavier Mauméjean, remarquable, et qui aborde tant et tant de thèmes, depuis trois guerres (Première, Seconde et de Corée) à une campagne de publicité pour des bonbons, du maccarthysme à l’essor de la télévision, du film pour enfants au film porno. Un ouvrage fort, très original et dense, où l’on se plaît à s’égarer dans cette ballade littéraire tout en essayant de décortiquer où s’arrête la fiction et où commencent les faits réels, car tout sonne si juste que l’on se méprend à coup sûr entre ce qui a été inventé par l’auteur et ce qu’il a retranscrit. Grandiose, tout simplement.

    03/05/2020 à 23:33

  • Freakshow !

    Xavier Mauméjean

    9/10 Une œuvre sacrément détonante, emplie de bruit et de fureur, où s’entremêlent scènes d’action épiques (notamment au début) et rencontres captivantes avec les sbires de Barnum. Une écriture dense et captivante, érudite, cadencée de références historiques et folkloriques, pour un roman qui a sur moi un double effet : lire d’autres ouvrages de la série ainsi que regarder de plus près la bibliographie de Xavier Mauméjean.

    29/07/2015 à 09:01 1

  • La Belge et la Bête

    Bruce Mayence

    6/10 Un opus du Poulpe où le bon grain côtoie l’ivraie. Des jeux de mots impayables, de l’humour à chaque page, une intrigue plus fine que prévue avec une relecture intéressante du « Retour de Martin Guerre », et un cahier des charges bien respecté. A côté de cela, beaucoup de facilités dans l’histoire, des passages volontairement humoristiques mais qui s’appuient trop sur le gras et le décomplexé et finissent en scènes improbables et grandguignolesques. Certes, l’ensemble est correct, mais il ne restera pas bien longtemps en ma mémoire.

    17/06/2015 à 16:56 3

  • Amerika Bomber

    Maza, Richard D. Nolane

    8/10 L’histoire reprend au-dessus de l’Antarctique, le 8 février 1947. Les combats se poursuivent de plus belle entre Allemands et Alliés. Le « truc sous la glace » comme le dit l’un des ingénieurs se manifeste enfin avec un puissant geyser d’une énergie visiblement magnétique qui va faire de sacrés dégâts. A la marge, quelques éléments un peu gros (comme l’attaque de l’orque comme du calamar géant dans le tome précédent), mais l’ensemble demeure très efficace, avec une première plongée dans le forage et la remontée d’un cameraman.

    02/06/2021 à 18:49 1

  • Aux Portes de l'enfer

    Maza, Richard D. Nolane

    7/10 Hauptmann n’est pas mort dans le crash de son avion à réaction, alors que les combats aériens, acharnés, se poursuivent. Ce « pilote du diable » semble être un véritable trompe-la-mort. Un graphisme toujours aussi réussi, même s’il manque toujours, à mes yeux, une sorte de colonne vertébrale scénaristique plus solide ou originale au début de cette série.

    11/03/2021 à 19:57 1

  • Cette guerre est nôtre !

    Maza, Richard D. Nolane

    7/10 Le Visiteur, dont le look ressemble de plus en plus à celui de Dark Vador ou au Surfeur d’argent, parvient à déglinguer des avions grâce à son pouvoir et à neutraliser le largage de la bombe atomique. Mais maintenant que l’explosion est piégée dans la sphère créée par le Visiteur, il se pourrait que les nazis renvoient cette arme dévastatrice aux expéditeurs. L’intrigue de cette BD tient plutôt bien la corde, je me demande ce que nous réservent les tomes suivants.

    14/02/2023 à 17:56 2

  • Disaster Day

    Maza, Richard D. Nolane

    7/10 C’est presque avec un discours de Goebbels que débute ce tome. Un graphisme toujours aussi léché, avec des combats aériens de toute beauté, où s’intercalent des élément réels (comme l’opération Fortitude et le Débarquement en Normandie, ici uchronique), pour un opus qui, paradoxalement, propose un peu trop d’action (phénoménale, par ailleurs) par rapport aux enjeux précédents et à ceux de la série en général. Néanmoins, avec les orages (dantesques) et l’idée de baptiser les armes nouvelles de « Wunderwaffen », à savoir des « armes miracle » apparaissant à la toute fin de cette BD, mon intérêt, pourtant intact, n’en est que davantage relancé.

    12/05/2021 à 16:47