gilmoutsky

50 votes

  • Du sang sur l'arc-en-ciel

    Mike Nicol

    8/10 Le Sud-Africain Mike Nicol, écrivain et journaliste, a fait ses premiers pas dans le polar avec les deux premiers tomes de sa trilogie Vengeance (La Dette chez J'ai Lu et Killer Country chez Ombres Noires). Du sang sur l'arc-en ciel est parfait pour faire patienter ceux qui n'ont pas encore pu lire le troisième volet de Vengeance. Il peut également amener à lire la trilogie par la suite.
    Grâce à de courts chapitres et des dialogues d'une remarquable finesse, Mike Nicol parvient à entremêler ses mini-intrigues dans une complexité que le lecteur trouvera pourtant limpide. Il rejoint Deon Meyer et Louis-Ferdinand Despreez parmi les auteurs de polars sud-africains les plus talentueux.

    22/04/2015 à 12:13 2

  • Ghostman

    Roger Hobbs

    8/10 Le Ghost Man est un personnage sans véritable identité. ANcien braqueur de hautre volée, il a une dette envers Marcus, un dealer puissant. Quand ce dernier veut se débarrasser d'un rival et que le plan ne se déroule pas comme prévu, il fait appel au Ghost Man. Conscient de sa dette il n'aura pas moins l'intention de se laisser manipuler. Intelligent et imprévisible.

    15/02/2015 à 15:52

  • Hiver arctique

    Arnaldur Indridason

    8/10 J'aime beaucoup ce vent glacé et tristement réaliste que nous propose Arnaldur Indridason depuis plusieurs années maintenant. L'épure du style et l'absurde métaphysique qui emplissent "Hiver Arctique" rapprochent plus que jamais l'auteur à des confrères tels que Pelecanos et Simenon. Le cadre géographique a beau changer, le tragique et l'aléatoire propres aux romans de ces auteurs restent universels.

    30/06/2011 à 20:52 3

  • Hyenae

    Gilles Vincent

    8/10 Belle découverte pour moi aussi. Une écriture qui happe immédiatement le lecteur. Si l'on n'y regarde de plus près, l'intrigue en elle-même n'est pas nouvelle, mais on s'identifie aux personnages et c'est très bien mené. Attention, quelques sont très dures.

    16/09/2015 à 11:46 3

  • Killer Country

    Mike Nicol

    8/10 Killer Country reprend les ingrédients très addictifs du premier tome: Mike Nicol y déploie un sens inné du crescendo et de l’imprévisible.

    03/12/2014 à 18:48 3

  • L'homme qui tue les gens

    Stan Jones

    8/10 Ce titre peut paraître stupide ou naïf, mais c'est en fait la traduction d'un terme inupiaq (langage des inupiat, plus couramment appelés Esquimau) désignant un personnage de leur folklore. Ceci est le premier tome d'une série mettant en scène Nathan Active, Inupiaq lui-même mais adopté dès la naissance par des Blancs, ce qui explique qu'il n'est pas totalement familier avec la culture de ses ancêtres.
    Au-delà de l'intrigue policière, L'homme qui tue les gens est une peinture de l'Alaska contemporain. On est immédiatement charmé par les personnages secondaires pour la plupart attachants: Martha, la mère de Nathan, Jim Silver, le chef de la police municipale, Kinnuk Wilson, le jeune dealer désoeuvré et Tillie Miller, la vieille folle qui souffre autant de l'alcool que de solitude. L'humanité chaleureuse qu'ils portent en eux nous fait oublier le vent glacial, cet autre personnage impitoyable et omniprésent.

    15/02/2015 à 15:26 1

  • L'Usine à lapins

    Larry Brown

    8/10

    14/02/2011 à 00:21 1

  • La Dette

    Mike Nicol

    8/10 Ce premier tome se construit peu à peu, les dangers ne sont jamais définitivement évités, les vieilles connaissances refont toujours surface et les trahisons planent. Gare à ceux qui ne voient rien venir...

    03/12/2014 à 18:49 1

  • La Résurrection de Luther Grove

    Barry Gornell

    8/10 La Résurrection de Luther Grove nous immerge dans un quotidien toujours fragile où le drame peut s'inviter subrepticement. Alliant suspens psychologique et une écriture sensible, Barry Gornell nous offre un diamant brut et étincelant.

    20/02/2015 à 12:07 2

  • Le Contrat Salinger

    Adam Langer

    8/10 Ce polar littéraire, à la fois réflexion et critique du monde de l'édition réussit à planter ses mystères avec subtilité. Jouant sur la forme, entre réalité et fiction, sa lecture est fluide et agréable.

    19/09/2015 à 11:46 1

  • Le Noir qui marche à pied

    Louis-Ferdinand Despreez

    8/10

    14/02/2011 à 00:07

  • Les Chiens de Belfast

    Sam Millar

    8/10 Dans la pure tradition irlandaise, ce premier volet de la trilogie Karl Kane est un dosage équilibré de vilence et d'humour.

    24/02/2015 à 15:18 3

  • Los Angeles Noir

    Ouvrage collectif

    8/10 Le concept instauré par Johnny Temple fonctionne à la perfection. Et les choix de l'anthologiste Denise Hamilton permettent d'appréhender la complexité non seulement d'une ville mais aussi des différentes écritures. On perçoit autant la diversité sociale des personnages que les affinités stylistiques des auteurs (dont certains se sont aussi illustrés dans bien d'autres domaines que la littérature policière). Je n'irai pas jusqu'à "partir à L.A. pour vérifier par [moi]-même si ce que [je viens] de lire est de la fiction ou la réalité" (je reprend ici la citation de Marc Fernandez de la revue Alibi, figurant sur le quatrième de la version Folio) cependant Los Angeles Noir vaut bien mieux qu'un cours de géographie.

    23/05/2012 à 18:23 1

  • Meurtres pour rédemption

    Karine Giebel

    8/10 Karine Giébel raconte ici une descente en enfer carcérale et personnelle, rude et implacable. La première moitié peut paraître longue et certaines scènes superflues mais je me demande si, tronqué de 100 ou 200 pages, le roman aurait eu le même impact émotionnel. Le but de l'auteur étant justement de nous embourber dans cette atmosphère glauque, douloureuse et sans issue.
    Meutres pour rédemption ne porte pas de jugement sur les êtres et son engagement politique sait ne pas être ostentsible. Reste l'histoire d'une fille qui rêvait d'une jeunesse et d'une liberté qui lui seront refusées J''était à demi blasé en ouvrant le livre pour la première fois (la série Oz est passée par là), l'efficacité du roman m'a détrompé. En le refermant, j'ai pensé que peu de lecteurs seront capables d'oublier le nom de Marianne de Gréville.

    22/06/2012 à 01:27 4

  • Mr Mercedes

    Stephen King

    8/10 Mr Mercedes est l'occasion de nous présenter Bill Hodges, flic à la retraite depuis plusieurs mois et qui souffre de la dépression typique après tant d'années de bons et loyaux services. C'est avec pour seule compagnie les programmes télévisés sans substance de l'après-midi et une arme à portée de main qu'il ressasse les affaires qu'il n'a pas eu le temps de résoudre. Parmi celles-ci, il y a ce tueur qui s'est amusé huit mois plus tôt à foncer en Mercedes dans une longue file de chômeurs, tuant plusieurs personnes.
    Ce tueur s'appelle Brady Hatsfield, jeune homme dérangé dont les plans criminels continuent à germer. Il décide de jouer avec Hodges. Il lui envoie donc une lettre où il manifeste sa satisfaction de ne pas avoir été pris mais surtout le plaisir qu'il a eu de passer à l'acte. Dans cette lettre il propose également à l'ancien policier d'entretenir un dialogue sur un site internet. Commence alors une féroce joute en ligne entre Hodges et Brady. Sauf que Brady a un net avantage sur Hodges : il le surveille et peut aussi s'en prendre aux personnes qui l'entourent. Hodges qui a pris le risque de ne pas prévenir ses anciens collègues va enquêter tout seul.
    Les inconditionnels de Stephen King autant que ses lecteurs occasionnels ne manqueront bien évidemment pas de se régaler à la lecture de cette bombe à retardement psychologique. Nul doute n'est permis, King n'a pas perdu le sens de l'accroche et il développe son intrigue avec son efficacité habituelle.

    01/02/2015 à 16:22 2

  • Paris jour

    Ouvrage collectif

    8/10

    15/03/2011 à 11:11

  • Retour à Watersbridge

    James Scott

    8/10 Happés dès le premier chapitre, notre empathie immédiate envers cette famille se
    complique de petites vérités et autres révélations que James Scott sait subtilement
    distiller. Retour à Watersbridge est un magnifique premier roman quelque part entre
    polar, western et roman d'initiation.

    12/03/2015 à 18:19 1

  • Rouge Connemara

    Seamus Smyth

    8/10 Un roman noir, amer et tourmenté. Plein de rebondissements, une intrigue qui noue les tripes (bon appétit) et qui réussit à fasciner son lecteur tout en le mettant mal à l'aise. L'auteur s'inspire des maltraitance des enfants dans ce qui fut baptisé les "goulags irlandais" (voir le petit préambule avant de commencer). Destiné aux amateur de polars nerveux et impitoyables.

    13/02/2012 à 22:58 1

  • Sale Boulot

    Larry Brown

    8/10 Sale boulot est un pamphlet anti-guerre aucunement moralisateur et subtilement universel, malgré son cadre, huis-clos dont lequel les protagonistes tentent de s'échapper par l'imagination ou les souvenirs. On peut le mettre aux côtés du Vin de la colère divine de l'australien Kenneth Cook.

    26/06/2012 à 00:30 1

  • Trait bleu

    Jacques Bablon

    8/10 Pas tout à fait comédie policière ni roman noir, Trait bleu est le récit d'une seule voix, ce narrateur dont le nom nous restera inconnu (tout comme le lieu de l'action), un peu naïf, un peu bonne poire, ballotté d'une péripétie à une autre. Cette petite frappe loin d'être parfaite mais bougrement sympathique nous balance avec verve un monologue échevelé de 150 pages aux multiples rebondissements, ornées d'une ivresse douce-amère.

    14/03/2015 à 17:32 2