Kafka65

80 votes

  • Haka

    Caryl Férey

    6/10 L'intrigue est très bien ficelé et ça se lit très bien. Mais le style est transparent, comme souvent aujourd'hui et le dénouement un peu trop subtil pour ne pas révéler une écriture à "l'envers"

    28/06/2012 à 13:26

  • Hallali

    Jim Thompson

    9/10 Brillant. Voilà un nouvel opus de Jim Thompson qui nous aura laissé sur le carreau. Rien de spectaculaire pourtant dans ce roman noir aux accents faulknériens. 12 chapitres relatant 12 points de vue, ceux des 12 personnages impliqués plus ou moins dans une intrigue assez mince mais qui aura permis de révéler, sans aucune certitude assurée, les pensées, les sentiments et les émotions des uns et des autres sur les uns et les autres. Un parti pris à l’opposé de celui de Hammett mais qui nous renvoie aux même incertitudes quant aux motivations des personnes et à la complexité du réel.

    09/01/2017 à 13:19 4

  • High Sierra

    William R. Burnett

    7/10 Avec High Sierra, Burnett fait sortir les gangsters de Chicago. Portrait crédible et touchant d’un Roy Earle dur à cuir en décalage avec tout : l’espace, son enfance, son rêve de foyer...

    14/01/2019 à 15:07 1

  • J'étais Dora Suarez

    Robin Cook (UK)

    7/10 Pas si noir que ça. Le flic et le tueur manquent un peu de crédibilité de par leurs excès, tout comme certains dialogues entre les flics et les truands. Si bien que le livre se trouve pour moi plutôt du côté du roman à serial killer qui permet un peu tout et n’importa quoi, là où le roman noir ne fait que dévoiler la part sombre de l’humanité. Cela dit, le roman marche fort bien. On ne s’ennuie pas une minute même si la résolution de l’énigme est un peu bâclée à mon gôut.

    10/01/2018 à 12:55 5

  • L'Ange du foyer

    Charles Williams

    8/10 Intrigue minimaliste mais très prenante, avec des personnages très bien croqués. Un vrai roman du sud

    17/07/2012 à 13:04

  • L'Assassin qui est en moi

    Jim Thompson

    9/10 Nick Corey est shérif, comme Lou Ford de L’Assassin qui est en moi. Mais là ou Lou est quasi psychopathe, Nick n’est qu’un simple désœuvré. Bon, pour un désœuvré, il s’active tout de même beaucoup, principalement dans le domaine de l’alignement des cadavres. Les deux romans ont des similarités : deux shérifs donc, deux monologues intérieurs et deux séries meurtrières et deux logiques implacables, suivies méticuleusement pas nos deux meurtriers. Mais autant Lou suit la logique d’un malade mental, autant Nick n’applique que la logique d’un pauvre type qui ne sait pas prendre en compte toutes les données d’un problème, ou en tous cas souffrant d’un certain nombre de biais. D’où l’inévitable effet comique qui , de ce fait, est beaucoup plus présent dans 1280 pop.
    Deux livres qu’on ne peut s’empêcher de rapprocher sans pour autant donner le sentiment d’une redite. Ils forment un dyptique formidable, indispensable à tout lecteur de roman noir.

    14/02/2017 à 11:09 4

  • L'homme aux lèvres de saphir

    Hervé Le Corre

    7/10 Il s'agit d'un roman réaliste en somme. La restitution de la vie parisienne des faubourgs au milieu du 19è siècle est très réussie (quelques effluves balzacienne des Illusions perdues) et les personnages s'y intègrent parfaitement. L'intrigue autour d'un serial killer est très bien menée, ne s’essouffle jamais, avec un mobile pertinent et original (la passion pour les Chants de Maldoror de Lautréamont). Un très bon roman donc auquel il manque toutefois la personnalité d'un style.

    05/01/2017 à 15:57 5

  • L'Orchestre des ombres

    Tom Topor

    5/10 Ce livre se lit facilement même si je ne lui ai rien trouvé d'exceptionnel avec beaucoup de romans noirs que j'ai aimés. Style quelconque et intrigue assez peu fouillée. Reste tout de même le sujet qui tranche un peu avec les enquêtes de détective américains. L'auteur a aussi de l'empathie pour ses héros et donne ainsi une teinte un peu mélancolique à ce récit. C'est un parti pris qui facilite l'adhésion du lecteur, mais personnellement, il me faut autre chose.

    31/01/2017 à 13:29 2

  • La Baleine scandaleuse

    John Trinian

    7/10 Même s’il pèse 50 tonnes, le fil qui relie ce polar au roman noir est ténu. Mais cela reste un très bon roman qui a le mérite de changer un peu nos habitudes de lecteurs de polars.

    10/02/2017 à 08:24 2

  • La Bête de Troufignac

    Varoujan Alexanian

    6/10 Roman noir au style loufoque. Un peu trop peut-être même : on est dans le genre potache. Mais on passe un bon moment avec plein de trouvailles langagière et situationnelle drolatiques.

    03/03/2017 à 08:01 3

  • La bonne tisane

    Jean Amila

    9/10 D’un côté le roi de la pègre qui se fait dégommer. De l’autre, deux apprenties infirmières qui passent leur première nuit à l’hôpital. Amila fera rapidement se rencontrer ces deux univers qu’il réunit brillamment grâce à des personnages typés, un style popu authentique, sans le moindre mot en trop et une intrigue simple mais très bien menée. Pour moi de l’excellent polar et qui n’a rien à envier à la grande littérature.

    28/12/2016 à 07:58 2

  • La bouffe est chouette à Fatchakulla

    Ned Crabb

    8/10 Très bon polar, dans la lignées des Thornburg et Crews, une loufoquerie bien portée jusqu'à son épilogue presque un peu décévant

    09/07/2012 à 13:21 1

  • La Divine Surprise

    A.D.G.

    7/10 Le livre, un vrai roman noir à la française (si ça veut dire quelque chose) tient surtout grâce à sont style, pas le plus abouti de ADG mais avec déjà énormément d'inventivité, voire de poésie.

    04/01/2018 à 15:52 4

  • La Lune d'Omaha

    Jean Amila

    9/10 Un très bon polar même s'il n'y a pas de policier. Les types sont remarquablement croqués avec le langage et le style qui va avec

    04/06/2012 à 08:17 1

  • La Maldonne des Sleepings

    Tonino Benacquista

    5/10 Ca marche assez bien mais l'intrigue est quand même très faible

    24/07/2014 à 11:46

  • La Position du tireur couché

    Jean-Patrick Manchette

    7/10 Je ne me suis pas senti emporté par cette histoire qui ne me laissera probablement pas grand souvenir. Mais comme d'habitude, je le suis par le style de Manchette dont on retrouve ici toutes les qualités et qui suffit à en faire un excellent moment de lecture à un rythme qui ne faiblit pas.

    23/12/2016 à 12:48 4

  • La Sirène rouge

    Maurice G. Dantec

    8/10 Le premier Dantec que je lis et je n'ai pas été déçu. C'est un roman noir « de surface » : peu d'introspection, pas de considération métaphysique ou humaniste, l'essentiel est dans l’action. Et Dantec réussi tout de même le tour de force de maintenir notre intérêt pendant près de 500 pages avec ce road book captivant.

    02/02/2017 à 15:41 3

  • Laissez bronzer les cadavres

    Jean-Pierre Bastid, Jean-Patrick Manchette

    8/10 On reste étonné d'avoir été captivé par un récit a priori aussi pauvre. Une narration parfaitement adaptée à son sujet, à l’enchaînement des actions, des personnages assez sommaires mais qui tiennent la route et l'ambiance sèche et estivale d'un village ardéchois, abandonné ou presque

    24/02/2015 à 13:01 4

  • Le Boucher des Hurlus

    Jean Amila

    8/10 Dans la lignée de tous les bons Amila : du très bon roman populaire, roman sur l'enfance en temps de guerre et une écriture au plus proche de la sensibilité de ces bambins qui ne gardent pas leurs idées dans leur poche.

    31/03/2017 à 13:12 5

  • Le Couperet

    Donald Westlake

    10/10 Burke Devore est licencié, victime d’une logique capitalistique sommaire et imparable : « la fin justifie les moyens ». Après 2 ans de recherches d’emploi infructueuses, il décide donc de s’en sortir en utilisant cette même méthode sommaire et imparable. On suit donc avec effroi, en monologue intérieur, le cheminement de cette conscience « en déroute » dans l’application glaciale et méticuleuse de cette méthode dont il nous fait en parallèle le discours et qui le conduira de meurtre en meurtre. Une conscience qui n’est pas celle d’un serial killer (voir comment il s’en défend au milieu de livre) mais d’un représentant type de la classe moyenne américaine, (voir toujours en milieu de livre le portrait qu’il nous en dresse, qui résonne de façon inquiétante avec ce qu’on peut entendre aujourd’hui). Un homme donc à l’image du monde dans lequel il est embarqué, et un livre à l’image de ce monde : cynique jusqu’au bout. Magistral !
    PS : le guillemets pour les citations

    24/01/2017 à 08:19 4