853 votes
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Le coup de filet
9/10 Un Camilleri sans Montalbano, un bon roman qui oscille entre les pouvoirs et censés contre-pouvoirs. La politique s’arrange pour que les medias présentent la vérité sous un certain angle et la police arrange les affaires au mieux. Sans concession, Camilleri dépeint ce monde de compromissions tout en montrant des êtres à la recherche d’un équilibre. Un récit très attachant.
21/12/2012 à 14:37
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Le Veau suivi de Le Coureur de fond
8/10 Deux nouvelles dans le style de Mo Yan durant la période d'envoi à la campagne de la Révolution Non-culturelle. Centré à chaque fois autour de personnages atypique ou décalés, sur des trames originales, castration de trois veaux par exemple, l'auteur, avec humour, ironie et réalisme monte l'absurdité d'un système, de l'autocensure, des oeillères avec une présence de la chaire, la rondeur des femmes et de la taille des testicules. Merveilleux et amusant, les deux textes offrent un plaisir au lecteur et suscitent le sourire au fil des pages.
20/12/2012 à 11:21
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Encubé
6/10 Ich habe nicht verstanden malgré un petit humour noir.
18/12/2012 à 04:03
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Vers chez les blancs
8/10 "Vers chez les blancs" est un roman casse-gueule; en tout cas, il s'en sort très bien et il ne se casse pas la gueule. Pour moi, ce n'est pas un livre porno comme on peut le lire parfois. D'ailleurs, il distille toujours une note d'humour qui n'a pas arrêt de me faire rire et me fait sortir du porno.
Il reprend ses thèmes habituels, amour, quête de soi ou perte d'identité, haro sur les puissances du fric qui se mettent sur les juteux business, communication coupée entre les êtres (que le sexe même divinisé dans certains cas ne peut remplacer), etc...
Un bon, un très bon Djian.15/12/2012 à 01:59
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Dans la ville en feu
8/10 Bosch opère encore au département des cas ouverts non résolus (Open Unsolved Unit) et n’est pas reparti à la retraite. Il reprend l’enquête sur le meurtre d’une journaliste danoise perpétré lors des émeutes de Los Angeles en 1992 avec son opiniâtreté habituelle. A force de tourner le cas dans tous les sens, il trouvera l’infime détail qui le mettra sur la bonne piste et la « boîte noire ». Connelly manie avec art la tension narrative et le sens du suspense. Le rythme est assez rapide, Bosch veut garder le momentum de l’action et ne pas s’écarter de sa mission, rendre justice aux victimes. Pour lui, « Everybody counts or nobody counts ». Il devra se battre encore une fois avec un lieutenant fonctionnaire loin du terrain et soucieux des censées règles administratives et de sa carrière.
Connelly parvient encore à donner de l’épaisseur au personnage et à rendre Harry encore plus attachant sans tomber dans le trémolo.
Un très bon Connelly dévoré en 48h.14/12/2012 à 13:24 1
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Ceux qui tombent
9/10 Connelly, pour son 24e roman, reprend le célèbre Harry Bosch. Après le décevant "9 Dragons" avec un Bosch entre Hong Kong et Los Angeles, et le bon "The 5th Witness", non traduit, et une présence microscopique du détective, "The Drop", sorti le 28 novembre dernier, donne part entière à Harry qui travaille au département des cas non résolus. Une affaire vieille de plus de 20 ans ressort grâce à l'ADN, qui permet de remonter à un individu âgé de 8 ans lors du viol et du meurtre d'une jeune fille de 21 ans. Dans le même temps, le fils de son ancien supérieur et ennemi, Irving, est retrouvé au bas de sa chambre d'hôtel. S'est-il suicidé ou a-t-il été suicidé, ou encore est-ce une chute par accident? Irving préfère que ce soit Bosch qui mène l'enquête; il sait que le détective travaille pour la vérité, pour lui "Everybody counts or nobody counts" et qu'il parviendra à oublier les différends pour remplir sa mission. Les deux affaires n'ont pas de relation.
L'ancien journaliste montre encore une parfaite maîtrise de la construction et nous fait rentrer littéralement dans l'enquête, il a par ailleurs demandé l'aide de deux détectives du LAPD pour l'enquête sur la mort du fils d'Irving. L'auteur a voulu montrer comment travaillent les flics, qui sont souvent à cheval sur plusieurs cas et parfois tourmentés par des conflits internes. Bosch évolue apparemment au coeur d'une guerre de pouvoir entre Irving, qui opère désormais à la mairie, et la direction du LAPD. Il semble même être manipulé.On peut regretter que le partenaire du détective, Chu, n'ait pas plus d'épaisseur, comme ses anciens équipiers, Edgar ou Kiz, dans les précédents ouvrages.
En tout cas, un très bon Connelly que j'ai lu à toute à allure.
Le titre "The Drop" se réfère à trois points : drop signifie chuter, tomber, Irving a chuté du balcon; une goutte - autre signification de drop - de sang a permis d'avoir un ADN et de remonter jusqu'à l'assassin; Le DROP est aussi l'acronyme pour Deferred Retirement Option Plan, l'ex et futur retraité Bosch est dans son 39e mois de ce programme et aimerait obtenir une durée totale de 5 ans.Quelle option pour le titre vont choisir les traducteurs? Les paris sont tenus.14/12/2012 à 00:55 1
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Un été japonais
5/10 Cette fois, je ne suis pas emballé par les pérégrinations de notre personnage dans un Tokyo intéressant. Trop rocambolesque peut-être.
25/11/2012 à 08:10
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Anges déchus
6/10 C'est long à se mettre en place, Staalesen se complaît dans des scènes et des flash back un peu trémolos. Il faut vraiment aimer l'auteur pour ne pas lâcher le livre au bout de 100 pages. J'ai tenu car j'aime beaucoup ses autres romans. La trame se déroule sur la deuxième partie, c'est bien ficelé, et je suis content d'avoir tenu et d'avoir pu connaître davantage l'enquêteur très spécial, Varg Veum...
13/11/2012 à 12:02 1
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Impardonnables
7/10 Un petit Djian, on en retrouve pas le souffle et l'élan de certains romans, mais le style, l'écriture et un brin d'humour rendent la lecture plus qu'agréable.
08/11/2012 à 06:08
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Fièvre
9/10 Mon premier Val Mc Dermid. Un entrelacement d'enquêtes qui se croise bien mené. Ce n'est pas seulement la chasse à un serial killer, c'est aussi et surtout une finesse et une sensibilité qui nous font rentrer dans l'histoire pour ne pas en ressortir sans oublier des personnages qui restent attachants sans tomber dans la facilité.
08/11/2012 à 06:05
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Frictions
8/10 Difficile de s'en sortir quand tout commence mal dans la vie? Axe sur cinq périodes d'une vie, Djian montre les frictions d'une existence.
01/11/2012 à 08:10
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Incidences
9/10 Un prof d'université, qui cultive les relations avec ses élèves, retrouve, après une nuit entreprenante, au petit matin le cadavre d'une étudiante dans son lit, un flic meurt apparemment d'une crise cardiaque dans ses bras. Afin d'éviter les trop "faciles erreurs judiciaires", le prof préfère planquer les corps au fond un précipice. Un policier pourra toujours enquêter.j'ai beaucoup aimé mais je parviens pas à savoir pourquoi je suis si hypnotisé ou happé ou captivé ( je ne sais pas quel terme employé). Certes, l'écriture, la phrase, la tonalité dominent le terrain mais il y a plus que ça. Djian ne cesse de dire que l'histoire n'est pas importante pas même si ces histoires frisent l'invraisemblable, je les trouve assez révélatrices et le reflet d'une époque et elles nous renvoient un monde assez peu charmant, qui nous parle.
Moralité, on a tous quelque chose à cacher.01/11/2012 à 08:07
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Oh...
9/10 Du rythme, de la sonorité, des phrases travaillées, du style, de l'inclassable avant tout. Une écriture qui prend dès les premières pages et entraîne sans nous lâcher. Ensuite vient l'histoire, qui est assez contondante et sinueuse pour accrocher avec des personnages qui évoluent dans les fracas de décembre. Un excellent roman avalé dans la journée. Mon premier Djian qui n'est pas le dernier.
30/10/2012 à 01:49
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Hosto
7/10 Ca tourne beaucoup dans le roman, trop pour m'accrocher, heureusement j'aime le style et l'écriture.
29/10/2012 à 14:36
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Gun
9/10 Orfèvre et styliste, Max Obione livre un texte travaillé et une écriture réussie.
29/10/2012 à 14:35
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Kaïken
7/10 Quand je lis un thriller type Grangé, je demande d'abord à être entraîner dans l'histoire. Si il m'a fallu près de 100 pages pour "démarrer", j'ai été progressivement pris par la trame bien construite. Le contrat est rempli. Bâti sur deux histoire qui s'emboîtent pour se séparer, Grangé évite de mettre le lecteur face à une énième répétitive histoire de serial killer, jouet d'un destin cruel, le second versant vers le Japon apporte une autre dimension. On regretta comme souvent une fin facile, des personnages au final peu fouillés et quelques parenthèses intimes traînant en longueur. En bousculant les clichés sur le Japon, il survole le pays sans tomber dans le défaut de certains écrivains qui professent sur un pays à grands coups de généralités parfois à côté de la plaque.
Bien entendu, l'auteur reprend ses recettes habituelles, si on aime, le plat est bon sinon les centaines de pages peuvent prendre un air de "déjà vu". Moi, j'ai aimé.27/10/2012 à 12:10 2
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Chroniques de Barbarie
7/10 Histoires bien menées. Morale : Qui croyait prendre est pris.
26/10/2012 à 04:34
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Les Secrets de Laviolette
8/10 Un bon Magnan lu il y a fort longtemps.
25/10/2012 à 04:16
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Ava ou l'aigreur
9/10 Attention, c’est Gendron, déjanté avec un humour qui tient tout le roman et un rodéo dans le XVIIIe parisien rafraîchissant ! Un court récit qu’on ne peut lâcher tant on s’amuse et on glisse le long des pages écrites avec une efficace nervosité et une tueuse désarçonnante, enfin presque...
24/10/2012 à 14:34
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Zeus
8/10 Tom et Paul sont sur des coups. Petits braqueurs, ils peuvent rendre de bons services, bien monnayés. Ils donnent un coup de main à un René peu fiable, et la vengeance se tourne vers les deux complices qui n’ont fait qu’exécuter efficacement la part de leur contrat. L’impitoyable et féroce Zeus, qui recherche René, se trouve sur leur route et ça fait mal le sang coule vite. Gendron mène la danse à tambour battant avec un cynisme très noir qui fait mal. Encore une courte histoire diablement menée qu’on ne peut lire qu’en une traite tellement elle « scotche » le lecteur.
24/10/2012 à 14:33