Hoel Modérateur

1207 votes

  • Crime et châtiment

    Fédor Dostoïevski

    6/10 J'ai été jusqu'au bout du livre audio (23h31mn) grâce au super boulot du narrateur, Vincent Violette. Pas sûr que j'aurais pu aller au terme de ce roman dans sa version écrite tant j'y ai trouvé des longueurs. Non pas que ce soit vraiment mauvais mais tout n'a pas très bien vieilli, et pas seulement au niveau de la langue. Dans la façon de raconter l'histoire aussi. Aujourd'hui, peu voire pas d'éditeurs éditeraient ce texte tel quel je pense. Ceci dit, pour l'époque (1866 quand même !), ça devait être très moderne. A découvrir si vous avez un peu de courage ou de temps devant vous.

    29/08/2024 à 09:27 2

  • La Peste et la vigne

    Patrick K. Dewdney

    9/10 Un deuxième opus au moins aussi bon que le précédent. Voilà de la fantasy brillante, intelligente, épique... avec des personnages que le lecteur gardera longtemps en mémoire. Les choses ne vont pas mieux pour Syffe au départ de ce roman. Réduit à l’esclavage et quasi mourant, il est toujours à la recherche de Brindille, son amour d’enfance. C'est d'ailleurs ce qui lui donnera la force de continuer à tracer sa route dans un monde en guerre et impitoyable.
    Hâte de lire le troisième tome, Les Chiens et la Charrue, d'autant que le quatrième est sorti il y a quelques mois, toujours au Diable Vauvert. Côté fantasy, je n'avais rien lu d'aussi bon depuis l'Assassin royal de Robin Hobb et côté français, à part Jaworski, j'ai pas lu grand chose d'aussi sympa.

    28/08/2024 à 18:24 4

  • L'Enfant de Poussière

    Patrick K. Dewdney

    9/10 Syffe est un jeune orphelin qui vit dans une ferme avec ses compagnons d’infortune Brindille, Merle et Cardou. Pour subvenir à leurs besoins, il leur arrive de chaparder. Un jour, Syffe se fait prendre avec un beignet mais au lieu de lui trancher la main, le première lame Hesse lui propose de travailler pour lui. Pour sauver sa main, le garçon accepte, sans savoir dans quoi il se lance. Paru en 2018, ce premier tome d’une série qui en compte déjà trois est un petit bijou de fantasy qui pourra plaire à tous les lecteurs. On y trouve de l’aventure, une belle écriture et des personnages attachants. En refermant L’enfant de poussière, vous n’aurez qu’une envie : découvrir la suite.

    23/08/2024 à 14:14 6

  • Le passeur de lagunes

    Christophe Dabitch, Piero Macola

    9/10 Paolo est un adolescent qui vit seul avec son père pêcheur sur l’île de la Giudecca. Les deux hommes connaissent la lagune comme leur poche. Alors que Paolo se laisse peu à peu entraîner par ses amis dans le trafic de drogue, son père disparaît sans laisser de traces. Un accident de navigation, une fugue ou bien un coup fourré de « l'Organisation » qui fait la loi sur toute la ville ? Paolo est bien décidé à en avoir le cœur net.

    Bien que de facture assez classique, l'intrigue est très prenante, mêlant trafic de drogue, immigration clandestine et mafia. Dans une Venise magnifiée par les superbes dessins à l'aquarelle de Piero Macola gravite toute une galerie de personnages vivant plus ou moins en marge de la légalité. Les relations entre eux sont intéressantes, notamment entre Paolo et son grand-père en fin de vie.

    Une BD très réussie entre chronique sociale et polar, loin des gondoles et du carnaval. Vous ne verrez plus Venise de la même manière...

    07/06/2024 à 16:47 3

  • Coupable idéal

    Jean Molla

    8/10 Des personnages plutôt attachants, du suspense, une tension qui monte crescendo jusqu'à un final très réussi. Si l'on peut imaginer que Mathieu n'est peut-être pas le coupable, on ne voit pas trop comment il pourrait s'en sortir. Pourtant, tout tient la route au final. Un très bon polar/thriller jeunesse.

    21/05/2024 à 19:06 1

  • Le Club

    Michel Pagel

    3/10 "Dans un huis clos étouffant, écrit comme un thriller, une fable magistrale sur l'imaginaire de l'enfance, nos peurs, nos doutes." peut-on lire en 4e de couverture de ce roman. J'ai été emballé par le pitch (en gros, le Club des 5 se retrouve à l'âge adulte). Je l'ai emprunté plusieurs fois, commencé plusieurs fois. Je suis en général assez (trop ?) persévérant mais il m'est à chaque fois tombé des mains malgré les rebondissements. C'est pas spécialement mal écrit mais je n'ai pas accroché et la partie fantastique (avec le club des 5 parallèle en Angleterre) a achevé de me perdre. Pas sûr d'avoir l'envie de m'y remettre une nouvelle fois.

    17/05/2024 à 14:07 3

  • Lost Lad London, tome 1

    Shima Shinya

    8/10 J'ai bien aimé ce manga assez original et "occidental". L'intrigue se déroule à Londres et débute avec l'assassinat du maire de la capitale anglaise (rien que ça), poignardé dans le métro. Le dessin de Shima Shinya, qui a elle-même été londonienne quelques années, le temps de faire ses armes dans l'animation, est aussi plus "européen" que la plupart des mangas japonais. Du côté de l'intrigue, on est sur un suspense solide, avec quelques rebondissements notables. Le duo qui se forme assez vite entre l'inspecteur Ellis, toujours blessé et Al, étudiant et suspect n°1, est intéressant. Vivement la suite, pour une série conclue en 3 tomes.

    16/02/2024 à 18:19 3

  • L'Aimant

    Lucas Harari

    8/10 J'ai vraiment apprécié cette BD bien épaisse (152 p.) mais qui se lit finalement très rapidement. Elle est peu bavarde et comporte même de nombreuses planches muettes. L'auteur met dans l'ambiance plutôt par le dessin. Les scènes nocturnes sont nombreuses et superbes, dans des tons rouge, bleu et noir. Si la touche de fantastique pourra peut-être rebuter certains, j'ai été happé illico par les mystères planant au-dessus des thermes de Vals et par l'entêtement de Pierre à percer les secrets du bâtiment conçu par Peter Zumthor. Le dessin, original et personnel, mêle plusieurs techniques et constitue une vraie réussite. Assumant un côté ligne claire tout en empruntant des éléments à l'art déco, à la sérigraphie ou même à l'architecture, l'auteur s'est encore amélioré depuis « La dernière rose de l'été ». Signalons aussi que le papier, épais et bien choisi, apporte un vrai confort de lecture.
    A noter que la BD a été rééditée par Sarbacane dans sa collection poche (12€).

    31/01/2024 à 10:56 3

  • Page noire

    Frank Giroud, Denis Lapière, Ralph Meyer

    8/10 Cette BD au scénario ambitieux m’a bien plu même si j’ai quelques (petites) réserves sur le dessin, très correct mais parfois un peu « vieillot » (mais le livre est sorti en 2010, déjà !). L’histoire est axée principalement autour de trois protagonistes : Carson Mc Neal, Kerry Stevens et Afia. Le premier est un écrivain mondialement connu sauf que personne ne sait de qui il s’agit en vérité, ni même s’il s’agit de son vrai nom. La seconde est une jeune et ambitieuse critique littéraire qui rêve de réaliser la première interview de McNeal pour lancer sa carrière. Enfin, Afia est une jeune Palestinienne qui cherche à se reconstruire et surtout à sortir du stress post-traumatique et des cauchemars liés à son passé (sa famille a été tuée devant elle, elle a connu la prostitution, la drogue).
    Le scénario, signé Giroud & Lapière, est efficace et retors à souhait : on ne voit pas les 104 pages défiler. Une bonne pioche !

    31/01/2024 à 10:38 4

  • L'Enfaon

    Eric Simard

    8/10 La série « Les Humanimaux », chez Mini Syros, met en scène, comme son nom le laisse deviner, des personnages chimériques (mi-humains mi-animaux). Dans cet épisode, l'enfaon est autorisé par le Centre des Humains Génétiquement Modifiés a rejoindre une classe ordinaire, la classe de Leïla, 9 ans. Cette dernière tombe immédiatement amoureuse de ce curieux enfant aux grands yeux doux, rêveur sans être bête, qui n'excelle qu'en sport et en poésie. N'en disons pas beaucoup plus – le roman ne fait que 48 pages – mais Eric Simard parvient en peu de mots à conter une belle histoire, mettant en scène deux beaux personnages et délivrant un message fort sur la tolérance, sans jamais être trop lourd.
    Le texte, plusieurs fois réédité, est aussi disponible aussi sur l'appli Nabook.

    31/01/2024 à 09:28 2

  • Qui complote au pied du volcan ?

    Claudine Aubrun

    7/10 Lu en 15-20mn par un adulte, ce minipolar de 48 pages est sympathique. Hypatie est la fille d'un volcanologue. Elle rejoint celui-ci en Sicile mais une personne a saccagé le travail de recherche de son père sur l'Etna en accédant à son ordinateur. Grâce à un peu de ruse et à ses connaissances scientifiques, la fillette va démasquer le coupable et sortir son chercheur de père d'un mauvais pas.
    A lire à partir de 8 ans et également disponible sur l'appli Nabook.

    31/01/2024 à 09:19 2

  • Ce qui est enfoui

    Julien Freu

    7/10 J'ai été très emballé au départ, j'ai aimé les personnages et l'espèce de nostalgie du passage de l'enfance à l'adolescence (la bande d'amis, les premiers émois amoureux...) qui m'a évoqué Stephen King et notamment son fameux Ça. Si j'ai vraiment pris plaisir à l'écouter (version audio lue par Christophe Grégoire), je n'ai pas accroché à la fin, qui part trop (pour moi) vers le surnaturel... d'où le fait que je ne mette pas 8. Une belle plume que ce Julien Freu, auteur à suivre...

    20/01/2024 à 15:46 7

  • Ce que le vent apporte

    Jaime Martin

    8/10 Alexandre, Moscovite fraîchement diplômé de médecine, prend un tournant dans sa vie. A la surprise de ses amis, il accepte un poste au fin fond de l'Oural dans une petite bourgade alors sans médecin suite au récent décès de son confrère. Lorsqu'il arrive sur place, il doit faire ses preuves et parfois même convaincre du bien fondé de la médecine moderne face aux superstitions locales. En parallèle, des morts étranges surviennent dans la taïga. Une bête rappelant celle du Gévaudan rôderait-elle dans les environs ?
    Une BD noire très efficace, justement récompensée à sa sortie par le Prix Morvran de la BD du festival de polar du Goéland Masqué.

    20/01/2024 à 15:23 3

  • Le Système D

    Nathan Larson

    7/10 Dans un New-York aux airs de fin du monde décimé par des attentats multiple et une pandémie de grippe létale, ceux qui ont fait le choix de rester sont dans la débrouille permanente. En effet, tout vient à manquer dans la Grande Pomme, à commencer par l’électricité et l’eau.
    Dewey Decimal, lui, est satisfait d’être resté. Ayant perdu la mémoire (de manière pas très claire), il a décidé d’élire domicile dans la New York Public Library (la plus grande bibliothèque de New York), ce qui lui vaut son nouveau nom. Hypocondriaque et bien souvent parano, il gobe cachet sur cachet pour se calmer, passe son temps à se désinfecter les mains et souffre de curieux TOC, comme celui qui le contraint de toujours tourner à gauche lorsqu’il arrive à un embranchement. Lorsqu’il n’est pas en train de lire ou à ranger « sa » bibliothèque, il vivote en acceptant diverses missions pour le procureur. Mais tout cela prend une autre tournure lorsque l'édile lui demande d’éliminer un parrain de la mafia ukrainienne.
    En tant que bibliothécaire, j’ai apprécié suivre les aventures d’un confrère « badass », loin des clichés éculés de la vieille dame à chat et à chignon. On ne la fait pas à l’envers à Decimal mais malgré ses bizarreries et sa dureté, il est plutôt attachant. L’intrigue n’est pas folle d’originalité mais ça se lit bien et je lirai volontiers sa seconde aventure : Le système nerveux.

    20/01/2024 à 15:18 3

  • Scarlett et Novak

    Alain Damasio

    8/10 Novak court à perdre haleine. Il est poursuivi par deux personnes qui, visiblement, ne lui veulent pas du bien. Heureusement, Scarlett est là pour l'aider. Scarlett, c'est celle qui partage sa vie, qui l'accompagne au quotidien, l'assistante personnelle intelligente de son Brightphone™.
    En 64 petites pages d'un thriller on ne peut plus efficace, Alain Damasio nous rappelle qu'il n'y a pas besoin de faire long pour faire bien. L'un des auteurs phares de la SF francophone contemporaine nous démontre à travers ce texte à quel point on est devenus dépendants (pour ne pas dire esclave) de notre smartphone. Un court texte salutaire à mettre entre toutes les mains.

    17/01/2024 à 16:41 3

  • Sérum

    Nicolas Gaignard, Cyril Pedrosa

    8/10 Paris, 2050.
    Depuis la Purge, le gouvernement surveille la société comme jamais. Le contrôle sur le population est énorme et même l'approvisionnement électrique est géré en haut lieu (ça va être tout noir !). Et pour ceux qui seraient tentés de se rebeller, une petite piqûre de zanadrine (un psychoactif rendant tout mensonge impossible) avant un interrogatoire en bonne et due forme.
    Le job de Kader, c'est de veiller au bon état des éoliennes de la capitale. Il a reçu une trop haute dose du sérum et ne peut définitivement plus mentir. Mais sa vie est morne, et lorsqu'une organisation clandestine le contacte, il n'hésite pas longtemps à dévier du chemin qu'on a prévu pour son bien.
    Pedrosa, plus connu pour ses BD intimistes (Portugal, Les équinoxes), signe ici une dystopie intéressante dans un monde qui érige la vérité absolue en dogme. Où se situe la frontière entre sécurité de tous et libertés individuelles ? Les auteurs préfèrent, et c'est louable, ouvrir la réflexion plutôt que d'asséner des réponses. Le dessin de Nicolas Gaignard, tout en couleurs froides, met d'emblée dans l'ambiance : glaçante.

    17/01/2024 à 16:39 2

  • Grandville

    Bryan Talbot

    7/10 Avouons-le tout de go, ce livre ne me tentait pas trop. Mais puisqu'on dit qu'on ne doit pas juger un livre à sa couverture et que je suis curieux, je lui ai laissé sa chance, et bien m'en a pris. Si le personnage de l'enquêteur animal antropomorphe (LeBrock, de Scotland Yard, est un blaireau) évoque au départ Blacksad, le dessin n'a rien à voir c'est plutôt à l'inspecteur Canardo que fait penser le style. Dans un univers steampunk assumé et une historicité parallèle (la France a envahi l'Angleterre, l'empereur Napoléon règne encore sur l'Europe...), Lebrock est là pour déjouer un terrible complot à base de rafales de mitraillettes et de coups de boule bien sentis. Pas mal d'action et des scènes très cinématographiques et assez tarantinesques. D'ailleurs, l'auteur ne se cache pas de ses influences et multiplie les clins d’œil, tantôt à la pop culture, tantôt à l'histoire de l'art ou à la littérature (pauvre Milou, tombé si bas !). Au final, bien que moyennement fan du dessin, j'ai trouvé cette BD bien menée et distrayante et je poursuivrai la série, laquelle compte 5 tomes et est actuellement en cours de réédition en France par Delirium (3 titres parus à ce jour).

    17/01/2024 à 16:34 2

  • Nous étions le sel de la mer

    Roxanne Bouchard

    8/10 Lu dans sa version audio (avec l'accent québecois de Paul Doucet en prime), j'ai beaucoup aimé ce voyage en Gaspésie dans lequel on part, avec le sergent Moralès, sur les traces de Marie Garant, dont le corps a été retrouvé par un marin dans ses filets de pêche. La sensibilité de Roxanne Bouchard me rappelle un peu celle d'Arnaldur. L'enquête, sans être anecdotique, passe quasiment au second plan par moment tant l'auteure s'intéresse avant tout à ses personnages, fouillés et intéressants. Si le personnage principal est incontestablement la victime, une femme courageuse et amoureuse de la mer qui a toujours préféré sa liberté à tout le reste, on découvre aussi avec plaisir Moralès, en froid avec sa femme et incertain du bien fondé de son déménagement en Gaspésie, ou encore Catherine Day, qui débarque dans la Baie des Chaleurs pour renouer avec sa mère, qu'elle n'a pas connue.
    La plume de Roxanne Bouchard, souvent teintée de poésie, est très belle. Une auteure à suivre. Ça tombe bien, deux autres enquêtes de Joaquin Moralès sont d'ores et déjà disponibles.

    16/01/2024 à 11:07 7

  • Maigret et le voleur paresseux

    Georges Simenon

    9/10 Cela fait un moment que je voulais relire Georges Simenon et bien m'en a pris : j'ai beaucoup aimé ce titre. Ici, Maigret est appelé suite à la découverte d'un corps retrouvé en pleine nuit dans le bois de Boulogne. Bien qu'il soit très amoché, le commissaire reconnaît l'homme immédiatement. Il s'agit de Cuendet, un voleur d'origine suisse qu'il a déjà convoqué plusieurs fois. Seulement, sa hiérarchie lui signifie de ne pas enquêter sur ce cas, la priorité étant de retrouver la bande ayant commis un important braquage dans la capitale ces derniers jours. Pour autant, Maigret souhaite savoir qui a tué Honoré Cuendet, lui qui volait "proprement", sans la moindre violence, et pour qui le policier ne peut s’empêcher d'éprouver une certaine affection. Pire, il promet à la mère du défunt qu'il trouvera son meurtrier. Une double enquête très réussie qui se lit avec grand plaisir et donne envie de se remettre à lire Simenon.

    16/01/2024 à 10:54 3

  • La Dernière Reine

    Jean-Marc Rochette

    9/10 Gueule cassée et moral en berne, Édouard Roux trouve refuge dans l'atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage. Elle lui façonne un masque qui lui redonne un semblant de visage et de confiance et l'introduit au sein de son microcosme d'artistes Montmartrois. En contrepartie, Édouard souhaite lui faire découvrir la majesté du plateau du Vercors et l'histoire du dernier ours, tué lorsqu'il portait encore des culottes courtes.
    Après Ailefroide et Le Loup, Jean-Marc Rochette récidive et nous offre une nouvelle bande dessinée superbe, faisant se croiser les destins du dernier ours du Vercors, d’Édouard et de Jeanne. En tant que bédéphile, on espère égoïstement qu'il revienne sur sa décision d'arrêter la BD (pour se consacrer exclusivement à la peinture).

    12/01/2024 à 17:50 3