Max

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  • Coule la Seine

    Fred Vargas

    8/10 Des nouvelles de très bonne facture.
    Un Jean-Baptiste Adamsberg très humain

    31/01/2021 à 21:03 2

  • L'armée furieuse

    Fred Vargas

    8/10 Trois enquêtes au menu pour le Commissaire atypique Jean-Baptiste Adamsberg. Un pigeon atrocement martyrisé, Mme Vendermot, timide, venant lui demander son secours pour vaincre la Mesnie Hellequin et ses saisies. La mort d'un vieux baron de l'industrie, brûlé dans sa voiture.
    Adamssberg et son équipe - à la limite de l'égalité - se penche tout d'abord sur la macabre Armée Furieuse, en embarquantlà Ordebec hanté toujours pas la légende, le pigeon convalescent, Zerk et le principal suspect dans l'affaire de l'industriel,, tandis que Retancourt joue les infiltrées.
    Fred Vargas nous entraîne dans une intrique très bien ficelée
    C'est toujours un grand plaisir de la lire et de la recommander à tous ceux ou celles qui ne la connaitrait pas encore.

    23/05/2021 à 17:05 4

  • Sous les vents de Neptune

    Fred Vargas

    9/10 Un très bon polar avec un Adamsberg torturé et hanté par une vieille affaire "le fantôme de Fulgence-Neptune".
    Une belle réussite.

    11/02/2021 à 10:52 2

  • Roldan, ni mort, ni vif

    Manuel Vazquez Montalban

    9/10 Pepe Carvalho est engagé par de curieux, étranges et mystérieux clients. Il doit retrouver Luis Roldan, ni mort ni vif. Ce type - Luis Roldan - est l'ex directeur de la Garde Civile entre 1986 et 1993, initiateur de la Guerre sale, magouilleur, 400 millions de de Pesetas volés, des escroqueries et malversations longues comme le bras, longues comme un jour sans pain. Il a été arrêté en 1995 et condamné à 28 ans de prison. Dans le roman de Manuel Vazquez Montalban, Roldan a pris la fuite, a disparus au milieu de ses nombreux disséminés dans toute l'Espagne et ailleurs.
    Pepe Carvalho file enquêter à Damas, Biscuter - cuisinier et homme à tout faire - gagne Saragosse.
    Ce n'est pas une enquête pour mettre la main sur le fugitif, qui prend des allures de romans d'espionnages sous forme d'allégorie , mais, en fait, ce n'est qu'un regard lucide sur la gangrène qui ronge l'Espagne à cette période. Le PSOE est secoué et vacille. Les Socialistes sont gagné par une Corruption Chronique, par des avalanches de Scandales Politico-financiers. Les Franquistes attrapant, tant-bien-que-mal le train de la Démocratie.
    L'essentiel du roman se passe dans les égouts. Où certains convergent, se croisent, tiennent conseil.
    celui qui tient ou ceux qui tiennent "les égouts possèdent le pays et détient les pouvoirs".
    De quels bords sont-ils, de quelle équipe : Intérieure, Défense, Présidence du Gouvernement, Défense, la fraction monseigneur Rouco, celle de Lendoiro, le Lobby de la gauche unie, la Plomberie des jeunes sociologues, austro-hongrois, des services secrets espagnols, du Mossad...
    Un roman court, puissant, caustique, désabusé, de la désillusion qui révèle les bas-fonds de la société.


    25/07/2022 à 11:23 1

  • Xhatan, maître de la lumière

    Henri Vernes

    7/10 Le Docteur Xhatan terrorise Paris. Bob Morane et Bill Ballantine vont devoir affronter le Maître de la Lumière.
    Un opus loin d'être le meilleur de la série.

    19/07/2022 à 13:24 1

  • L'Assassinat du père Noël

    Pierre Véry

    9/10 L'abbé Fuchs curé à Mortefond a reçu une lettre anonyme. Il informe l'évêque de Nancy qui va consulter Prosper Lepicq, avocat à la cour de Paris.
    A Morttefond, le Père Noël est assassiné. C'est un inconnu et nom le sacristain.
    Une parodie de roman policier avec une logique implacable.
    Les romans de Pierre Véry semblent ne jamais vieillir.

    23/02/2021 à 20:10 1

  • L'Arrache-coeur

    Boris Vian

    10/10 L'arrache-coeur ou le parcours de Jacquemort en trois parties, psychiatre né la vieille, sans moindre utilité, connaissance , volonté, ni mémoire, ayant comme seul bagage une notice "Psychiate-Vide. A remplir", débarque chez Clémentine et l'aide à accoucher de Trumeaux, des jumeaux et un "isolé". Jacquemort reste quelques temps le village. Un village étrange où on vend les vieux lors d'une foire, où on tue les apprentis après les avoir maltraités, où Angel le mari de Clémentine a été enfermé dans un bureau-placard pendant deux mois, où avaler des limaces bleues permet de voler, où le prête du coin se bat sur un ring contre le Diable, où la Gloire , un villageois qui longe un ruisseau pour recueillir la honte de tous les autres, où, encore, Clémentine, qui peu à peu devient une mère étouffante et obsédée par les catastrophes.
    Un roman très noir et très sombre. Le dernier, Et le glas de Boris Vian en littérature après un bide en librairie.
    Un roman nappé, nimbé de surréalisme, dans lequel l'auteur règle ses comptes.
    Je me rappelle que j'avais été frappé, dès les premières pages; par l'inventivité lexicale.

    03/03/2023 à 09:59 3

  • L'Écume des jours

    Boris Vian

    10/10 L'écume s'ouvre Colin qui termine sa toilette et ses points noirs qui se trouvent d'une laideur abyssale se réfugient sous la peau.
    Colin est un être ordinaire et sans don exceptionnels. Possédant une fortune suffisante pour vivre convenablement sans être contraint pour travailler pur les autres, il sait se tailler les paupières en biseau, percer un trou au fond de sa baignoire. Dans son monde cela n'a rient d'extravagant ni fantastique.
    autour de Colin : Chick, ingénieur et son meilleur ami, Nicolas, cuisinier, Alise une jeune aimable et sentimentale, dont le désespoir la conduira au meurtre, Isis, personnage mineur, - (dans le clair-obscur) - entremetteuse sensible et sincère, Jean Sol Partre, l'Idole de Colin (et l'ami de l'auteur), Mange-Manche Médecin-clown, l'Antiquaire, peu de talent commercial, musicien, bringueur et Cloé qui incarne la beauté et... la féminité.
    Colin et Cloé s'aiment. Cloé - être fragile - tombe malade. L'univers solaire de Colin s'obscurcit et vire au drame, lorsque la mort se fait omniprésente.
    Roman ne connaissant aucun succès durant la vie de l'auteur, malgré le soutien de Queneau et de Sartre, devenu depuis un classique.
    Lu adolescent et trouvé génial. je le pense toujours.
    Boris Vian figure à une très bonne place dans mon gotha littéraire.

    04/02/2023 à 12:06 3

  • Le Loup-garou

    Boris Vian

    9/10 être tué et nu dans un bonhomme de neige. Savoureux

    05/01/2021 à 21:18 1

  • Ciel de réglisse

    Marc Villard

    8/10 Ciel de réglisse, qui donne son nom au recueil, est le dernier texte de l'ouvrage. Il raconte la destinée de Sylvain Vidalie, chercheur sur l'hydrogène, en résidence pendant huit mois, à Los Alamos pour le compte d'un important laboratoire qui construit sa gloire sur la bombe atomique. Son couple se délite, il s'amourache d'une jeune femme indienne. Et prêt à fourguer des documents, afin de sauver la mère de sa nouvelle amante, atteinte d'une maladie au rein.
    En danseuse est supérieur. Une parcelle de la vie de Sylvia, une jeune marseillaise montée à Paris, livrant pour des restaus à travers Paname, croisant des réfugiés, luttant pour survivre, venant en aide à des migrants Syriens.
    Six nouvelles sur fond de jazz, se glissent entre ces deux textes. Parmi eux : Lavomatic et Yasmiha, pour leur chute.

    06/10/2023 à 18:26 1

  • Dans les rayons de la mort

    Marc Villard

    8/10 Marc Vilard met en scène dans vingt nouvelles, des losers, des paumés,
    sombres, désespérées et particulièrement noires.
    Au-dessus du lot, (peut-être), "Portrait de l'artiste en revenant", où le King, pourtant officiellement mort et enterré, finit par se diriger vers un immeuble pour buter le Colonel Parker, son impresario et "No woman, no diam".

    05/11/2021 à 20:20 1

  • La Cavale de Lina

    Marc Villard

    7/10 Une comédienne est retrouvée égorgée dans un théâtre pendant le festival "Off" d'Avignon. Sur les lieux du crime, en compagnie du lieutenant de police Minelli qui a vingt-cinq ans de boîte, Antoine Baru, journaliste au PACA News, constate que la morte à le même âge que sa fille et qu'elle lui ressemble.
    Baru en fait une affaire personnelle. Il prend une semaine de congé et plonge dans le passé de Lina Marchetti.
    Une écriture limpide. un bon moment de lecture.
    A noter également, les illustrations de Jean-Christophe Chauzy qui accompagnent l'histoire.

    11/04/2021 à 17:58 1

  • Tessa

    Marc Villard

    8/10 Un huis-clos près un braquage.
    Une histoire très bien ficelé.
    Marc Villard est un excellent nouvelliste.

    07/02/2021 à 22:04 2

  • Les Loups

    Benoît Vitkine

    8/10 Dans un camp, parmi un groupe de jeunes archéologues. Olena Vladimirovna Hapko – 16 ans - est rejetée par Timon, le responsable de la brigade d’’élite. 46 ans plus tard – le 31 mai 2012 - Olena Hapko, la brune aux yeux bleus et bien en chair, élue au deuxième tour Présidente de l’Ukraine, (52,7%), est à trente jours de son investiture. Et après, elle pourra s’atteler à son programme, son grand projet : faire de chaque Ukrainien un riche homme d’affaires et s’affranchir du joug invisible du cousin Russe. Cela ressemble à des travaux d’Hercule. L’Oncle du Kremlin veille, d’autant que le contrat gazier doit-être renégocier. Et en outre, les Loups ne sont pas disposés à se laisser faire. Ces oligarques ukrainiens, dont le Gendre, le Chevelu et Technocrate, qui ont bâti leurs empires et leurs colossales fortunes amassés sur les décombres du pays, ne sont pas prêts à partager le gâteau avec quarante millions d’autres.
    Ils possèdent quelques minutions. Son passé. « La chienne », la louve de Gouliaï Polie, la princesse de l’acier, le Requin de Zaporojie, la fille unique d’un ouvrier d’une usine de Machines-Outils et d’une salariée qui bossait dans un abattoir, a construit sa fortune dans les années 90, celles des années folles et de tous les trafics, par la force et dans le sang.
    Tout est caché, camouflé dans des paradis fiscaux. Mais, tout peut remonter à la surface.
    Olena Hapko, face aux menaces, à trente jours pour agir. Elle peut compter sur son avocat, Oleg Belitch et Ilia Kirilenko son conseiller. Et également, Semion Moissenko, dit Grand-Mains, vieux gangster, son ancien lieutenant et porte-flingue.
    Un Thriller politique crédible, efficace et passionnant qui flirte avec la réalité.

    03/05/2023 à 14:16 5

  • Métro pour l'enfer

    Vladimir Volkoff

    7/10 Le Métropolitain. Ligne 8. Balard l'un des deux terminus de la ligne. Et, au-delà... ?
    Un militaire de 2eme classe et musicien qui est accompagné d'Octave, son Violoncelle. Il croise une jeune fille qui a aimé et qui est pourtant morte depuis longtemps. Elle l'entraîne, au-delà du terminus, dans l'entrailles du métro.
    Un autre homme, plus âgé, qui hérite d'une entreprise de pompes funèbres où les morts disparaissent.
    De curieux clients d'un centre de transfusion sanguine de la rue de Varennes - louches dirons-nous - acquièrent de précieux.
    Après une ouverture qui peut sembler mollassonne ou ennuyeuse - trois ou quatre chapitres - le roman prend de la force, devient captivant. Alpague, happe le lecteur. Les personnages de l'épaisseur. Et, on les suit jusqu'à Léthéville en Nécrozonie.
    Une très bonne histoire avec une chute bancale.

    15/02/2022 à 12:32 2

  • Les Voleurs d'innocence

    Sarai Walker

    9/10 Dans les années 30, Belinda Holland Chapel a donné naissance à six filles – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel « Zelie »
    C’est la seule à ne pas être morte en couche.
    Chapel Sylvia Wren est une artiste peintre de renommée mondiale (qui évoque Georgia O’Keefe), vivant depuis 60 ans à Abiqui dans le Nouveau-Mexique. Le 3 août 2017, elle reçoit une lettre d’Eliza L. Mortimer, une journaliste bossant en free-lance, qui la force à confier son passé sur trois carnets.
    En 1949, Aster, à peine vingt ans, croise un homme sur une plage, se marie quelques mois plus tard et meurt deux jours après.
    Deux ans plus, Rosalind connait le même sort.
    Fuir ou mourir.
    Iris Chapel/Sylvia Wren a choisi de fuir. Fuir la malédiction. Fuit la maison de famille à l’architecture Victorienne, fuir un père, (Riche industriel, fabricant d’armes), distant, absent, indifférent, lâche.
    Un roman à l’ambiance sombre, pesante, et, à l’intrigue très réussie et envoûtante.
    Une belle pépite, une très belle trouvaille.
    A lire.

    01/09/2023 à 12:22 2

  • Congo 40

    Eric Warnauts

    8/10 Une histoire simple qui est celle de Vincent et surtout celle de Laurence
    On est loin du Tintin au Congo. Du sexe, du cynisme, du mépris, du racisme. Le passé trouble de la Belgique et des Belges en Afrique. Et en filigrane la guerre qui s’annonce
    Un des protagonistes – Massillon aussi arrogant qu’amoral – apparait sous les traits de Pierre Brasseur.
    Les dessins de Raives sont envoûtants.
    Lu l’édition de 1988 et l’intégrale parue chez Daniel Maghen

    15/02/2024 à 14:06 1

  • Fleurs d'ébène

    Eric Warnauts

    7/10 Tandis le Congo Belge marche vers l’indépendance, le commissaire Simon Leman enquête sur la mort de Donation Kalamba écrasé par une automobile. Conduites par des Blancs ?
    Période trouble et désillusions des personnages qui se croyaient les rois, ou les empereurs d’un territoire.
    Scénario moins fouillé. Dessins excellents de Raines.

    15/02/2024 à 21:05 1

  • Quatre X Quatre

    Marc Wasterlain

    8/10 Tour de France, Enduro, Formule 1… la guerre au Liban. Puis, le Paris Dakar.
    Un conflit personnel avec Jean-Patrick Jouffa, un photographe peu scrupuleux et parachuté dans l’agence, par l’entremise de son oncle.
    Jeannette Pointu est dans le réel de son époque. Les années 80.

    04/03/2024 à 18:39 1

  • Yeren

    Marc Wasterlain

    9/10 Grande reporter photographe, au talent reconnu, parcourt le monde armée de ses appareils photos, de son audace et de sa persévérance. Elle n’est pas « canon », « ni sexy » comme son amie Natacha, l’hôtesse de l’air qui fait quelques apparitions au hasard d’une ou deux planches. Jeanne Pointu est une série très réussie. La meilleure selon certains historiens et spécialistes de la BD, dont Thierry
    La série à la capacité d’évoquer les problèmes sociaux, la guerre civile, les coups d’état, la dictature, les cartels de drogues, la corruption, les épidémies, la malnutrition…
    Jeannette Pointu, petite bout de femme, au caractère bien trempé, est attachante et crédible. Si on relève les thèmes chers au monde Tintinien, on est assez loin des aventures du journaliste à la houppe.
    Chaque album fourmille d’idées.
    Dans Yeren, Jeannette Pointu est une assistante d’une équipe de chercheurs. Dès les premières planches on se doute ce qu’ils vont découvrir. Ensuite notre Reporter-Photographe va rencontrer Anna Fosset (un hommage à Dian Fossey, la plus grande des primatologues qui étudiait les gorilles de l’Est africain et qui fut tuée par des braconniers).
    Jeanne Pointu mène son enquête pour confondre l’assassin de son amie. Hong Kong, jusqu’au Tibet sur la piste du Yéti ou du Yeren.
    Intrigue solide donc et documentée. Dessin réaliste.

    04/03/2024 à 18:30 1