Lucas 2.0

456 votes

  • Ô dingos, ô chateaux !

    Jacques Tardi

    7/10 Adaptation convaincante, d'un roman qui l'est moins.
    Julie Ballanger, à peine sortie de "chez les fous", est embauchée comme nurse du jeune héritier Hartog, Peter, légèrement caractériel. Dont la fortune est gérée par son oncle original, Michel, qui n'embauche que des gueules cassées, où des gens qui n'ont pas trop été gâtés par la vie.
    Ah oui, accessoirement, au même moment il embauche aussi un tueur professionnel, Thompson...
    Pas la peine de chercher bien loin ce qui a plu à Tardi dans ce polar, la majorité des personnages sont atypiques et un brin déjantés, ayant chacun leur petits problèmes. Mais j'ai un peu de mal à la base avec les romans de Manchette, un peu pour les mêmes raisons, couplé ici au fait que l'intrigue est à mon sens assez faiblarde, avec des tueurs pros auxquels on ne croit pas trop. Manque de chance, ou pas doués, nos deux improbables héros l'étant bien plus.
    Si l'auteur sait très bien choisir des polars qui sortent du lot, j'ai toujours un peu de mal avec les dessins.
    Et si pour le très bon "der des der", j'ai loupé une occasion en ne bouquinant pas ce probablement excellent Daeninckx avant la BD, ne m'être penché que sur ce Tardi, et pas sur l'œuvre originale de Manchette m'apparait bien suffisant.

    24/01/2021 à 09:31 1

  • Un Vol sensationnel

    José Moselli

    7/10 Strobbins, cousin Américain de Lupin, au mauvais endroit au mauvais moment.
    La "Great Central Jewelry" est la plus imposante de San Francisco (et peut-être même du monde...). Alors que le patron, Stanley Butterford, demande à son bras droit nommé Cox, de lui amener des coffres pour 1,1 million de dollars de bijoux, et que l'un comme l'autre disparaissent sans laisser de traces, il a quelques sueurs froides.
    Appelant à la rescousse le chef de la sureté de la mégapole, une curieuse coïncidence intervient. Sous couvert d'une autre identité, l'acheteur des diamants sur place n'est autre que John Strobbins, détective-cambrioleur recherché par toutes les polices, qui est immédiatement appréhendé... Mais nie être l'auteur du vol... On jurerait du Leblanc, tellement çà ressemble à du Arsène Lupin. Qui sous un pseudo s'attaquerait au marché Américain du polar, possible ? (évidemment non). Et donc c'est pas mal, roublardise à peu près similaire, dépaysement, écriture et descriptions plaisantes.
    Un peu court, et intrigue assez simple sont les quelques critiques qu'on peut émettre, mais dans l'ensemble c'est agréable. Auteur à (re)découvrir. Pour ma part, je consoliderai (ou non) mon opinion avec d'autres de ses titres.

    15/01/2021 à 13:20 2

  • Il faut flinguer Ramirez - Acte 2

    Nicolas Petrimaux

    9/10 Encore plus de pages (que l'Acte 1), pour encore plus de délires !
    Ramirez est en cavale, auprès de deux charmantes "bad girls". Les flics et le cartel Mexicain à ses trousses n'ont qu'à bien se tenir, car il y tient, à son Vacuumizer 2000, et à son concert rock... Faudrait pas lui gâcher son week-end en se mettant en travers de sa route, sinon il risque d'y avoir des gros durs sur le carreau !
    Gros délire de l'auteur, grosses réjouissances pour les lecteurs.
    On retrouve avec grand plaisir notre aimable Ramirez, lui qui n'a rien demandé à personne, mais devient malgré tout le centre d'attention de toute l'Amérique.
    Ce serait mérité, tant il est attachant notre employé modèle, si ce n'était pour de mauvaises raisons, vu que tout le monde voit en lui l'As des criminels. On se demande bien pourquoi...
    Parmi ses exploits, hold-up, course poursuite, règlements de compte, cadavres, explosions, et j'en passe. Son lot quotidien...
    Un album déjanté, rythmé et passionnant du début à la fin. Du grand art de la part de Petrimaux, lui qui continue à nous servir ses originales intros sous forme de pubs. Et petite nouveauté ici, il nous gratifie de minuscules tronches en haut des bulles, bien pratiques lorsqu'il s'agit de ses superbes cases panoramiques.
    On se demande comment personne n'y avait pensé avant. Du tout bon, donc, et j'ai l'impression que l'on est pas au bout de nos surprises !

    15/01/2021 à 13:10 4

  • City of Windows

    Robert Pobi

    9/10 De l'art de déduire des indices parmi "ce qui n'est pas là".
    Onde de choc à New-York. Un sniper se balade dans la rue, de quoi recréer une psychose similaire à celle qu'a vécu Washington en 2002.
    Á la différence que les cibles ne sont pas aléatoires, il ne s'agit que de représentants des forces de l'ordre... Le lien entre ces exécutions n'étant pas établi, arrêter ce tueur a de quoi motiver les principaux intéressés, afin d'éviter que chacun d'eux fasse partie de la liste...
    Excellent. Le terme page-turner prend ici tout son sens. Çà va à une vitesse folle, un peu à la manière d'un Thilliez.
    Une phase recherche du sniper diablement rythmée par ces victimes qui perdent la tête l'une après l'autre. Des petits frissons quand on s'en prend personnellement à Lucas, au travers de son attachante famille. Et un final tout aussi prenant, bien que classique.
    Tout çà grâce à une écriture entrainante, et de nombreuses piques grinçantes, pas pour me déplaire. Le tout enrobé de sujets on ne peut plus actuels et clivants, la montée en puissance des discriminations, religieuses et racisme en tête, le port d'armes et le droit à l'autodéfense. Saupoudrez l'ensemble avec les dérapages récurrents des forces de l'ordre, et vous obtenez l'Amérique dans toute sa splendeur, quoi.
    Et tout cela fonctionne fort bien, on est plus que captivé par cette enquête !
    (çà va pas être facile de choisir l'heureux élu du prix PP... entre Colize, Thilliez, et ici Pobi, c'est serré... c'en est à espérer que Joy soit un peu moins bon, histoire que le choix soit un tantinet moins Cornélien !)

    03/01/2021 à 09:58 13

  • Maigret se trompe

    Georges Simenon

    7/10 L'art de tourner autour du pot (et tourner… et tourner…).
    Louise Filon, dite "Lulu" est retrouvée morte dans son appartement, la moitié du crâne emporté. Après avoir vite écarté la thèse du suicide, on se rend compte qu'elle était entretenue, par le célèbre chirurgien Etienne Gouin... qui habite le même immeuble. Ainsi, sa femme, ses voisins, la concierge, tout le monde était au courant de ses infidélités. de quoi attiser quelques rancœurs... Á moins que son amant de cœur, Pierrot, ait aussi eu un rôle à jouer dans ce drame...
    Vous allez tout savoir sur le sieur Gouin. Tout, tout, tout, et encore plus.
    Mais finalement cette lecture s'avère bien pauvre en rebondissements. Deux évènements importants, pas plus de cinq suspects, un titre pompeux, et le tour est joué. Evidemment, vu le peu de protagonistes dans cette histoire, le peu d'indices aussi, le mobile est vite trouvé, le probable coupable aussi, peu de suspense.
    L'intérêt du roman ne repose donc que sur la prose de l'auteur et sur un épluchage de l'âme humaine.
    Un peu faiblard, cette fois-ci, Mr Simenon... Qui s'enferme là dans un stéréotype d'écrivain un peu lassant, mais qui lui sied, apparemment.
    Nous, on va vite passer au prochain titre de la collection, un Maigret à l'école bien plus intéressant...

    29/12/2020 à 11:04 3

  • Julio Popper, le dernier roi de la terre de feu

    Léonard Chemineau, Matz

    8/10 Aventurier à moitié fou.
    Julio Popper, dans la force de l'âge, a déjà tout vu, déjà tout fait. Autodidacte, ayant parcouru le monde, travaillé sur de grands projets, d'impressionnants ouvrages d'art, il a trouvé son Eldorado. La terre de feu, au bout du bout de l'Argentine. Et va consacrer sa vie à faire de cet enfer son paradis...
    Une telle aventure méritait bien un coup de projecteur, et on ne peut que féliciter les auteurs de nous faire découvrir cet impressionnant Julio. Même si tout n'est pas parfait, cette lecture mérite notre attention.
    Une bien surprenante histoire en vérité, que celle de l'ingénieur Popper. Et premièrement, ayant parcouru le monde, on peut se demander ce qui a bien pu l'attirer en ce lieu ô combien oublié des hommes.
    Une contrée hostile où advint ce qui devait logiquement advenir, elle l'a bouffé. Mais de quelle manière, à vous de le découvrir...

    29/12/2020 à 11:02 1

  • La Rivière noire

    Arnaldur Indridason

    7/10 L'impression de sciemment faire fausse route.
    Runolfur cherche sa proie. Il écume les bars de Reykjavik, afin d'amadouer une belle inconnue. Avec dans ses poches, quelques sachets de Rohypnol. La drogue du viol… Au petit matin, on dirait qu'il y a eu comme un accroc à son plan bien tordu. Mais Runolfur, ne pourra pas trop nous dire ce qui a cloché. Il est retrouvé dans son appartement, nu, une partie de sa drogue maladroitement avalée... et surtout une belle entaille en travers de la gorge...
    Niveau polar, je n'ai curieusement pas lu pléthore d'auteurs nordiques. Et après un rendez-vous manqué avec Mankell, en voici un second, la faute à un Indridason pas très inspiré. Deux lectures, une idée récurrente, cette sensation que les enquêteurs sont complètement à côté de la plaque. On a envie de leur demander si çà leur prend souvent de suivre ce type d'idées un poil tordues.
    "je n'arrive pas à imaginer que vous puissiez affirmer de telles inepties". "Je n'avouerai pas. Nous sommes innocents. Vous devriez nous croire et arrêter ce cinéma". Puisqu'on te le dit, Engeldur ! C'est pas compliqué, les indices parlent d'eux même ! çà ne colle pas !
    Alors autant ne pas s'enferrer dans l'erreur, pour finalement s'écrier "Mon dieu, nous aurions dû nous concentrer..." sur quelque chose de plus logique.
    Pas mal de choses à redire, donc. Ce sentiment de suivre un raisonnement contre nature, pas mal de redites aussi, et des à-côtés concernant la vie de notre enquêtrice auxquels je n'ai pas particulièrement accroché, ainsi que de gênantes petites erreurs de frappe / traduction.
    Critiques un peu fortes, contrebalancées par des points positifs. En premier lieu, un style d'écriture plaisant, et surtout le sujet abordé, le viol. Très (trop) peu dénoncé à ce point par un auteur. Et qui 15 ans après, le mouvement #MeToo étant passé par là, nous sensibilise probablement un peu plus qu'auparavant sur cette plaie...

    28/12/2020 à 07:38 6

  • Geronimo

    Jef, Matz

    8/10 Extinction Apache annoncée.
    La (sur)vie de Geronimo et de son peuple, de 1850 à 1886. Entre Mexicains prêts à tous les tuer, et "yeux clairs" Américains… prêts à tous les tuer.
    Triste sort que celui de ces Indiens, on aimerait pas être à leur place. Un destin tragique qu'a bien su retranscrire Matz, avec ce scénario propre, qui sort pour une fois de ses schémas classiques. Lui, focalisé habituellement par des histoires de gâchettes professionnelles.
    C'est dans le ton, à lire ne serait-ce que par devoir de mémoire. Mine de rien, il a quand même bien résisté, le héros de la nation Apache. C'est peut-être son peuple qui s'est rebellé le plus longtemps. Mais devant le rouleau compresseur US, que faire...
    Pour ceux qui aiment le thème, je conseille un roman d'Evangelisti, "la coulée de feu". Très sombre, intense, émouvant et un peu trash aussi, dans le pur style de l'auteur.

    28/12/2020 à 07:36 2

  • Pars vite et reviens tard

    Fred Vargas

    8/10 Le détail qui tue.
    Adamsberg prend le contrôle d'une nouvelle brigade à Paris. C'est l'heure des travaux d'installation, rien à se mettre sous la dent niveau crimes.
    Quand une inconnue lui indique que des "4" sont peints dans des immeubles, cela l'intrigue. Puis quand un ancien tolard lui fait part de ses inquiétudes concernant certains messages prononcés "à la criée", il voit avant tout le monde se préparer un drame.
    La peste va réapparaitre... et provoquer une belle petite psychose.
    "excentricité", "complexité" égalent Vargas. Si les joyeux lurons de "debout les morts " m'avaient filé de l'urticaire (et certains réapparaissent ici ! mon dieu !), cet opus m'a plutôt réconcilié avec l'auteure.
    Certes, elle fait toujours dans le "spécial" (conseiller en choses de la vie... je m'interroge encore...), mais c'est bien plus cohérent que ce qu'il m'a été donné de lire.
    Certes on a encore une fin à tiroir, une intrigue posée puis triturée à fond. Mais çà passe, même si l'on se doute un peu vers qui tourner ses investigations.
    Finalement un roman pas déplaisant, l'auteure en fait encore un peu "trop", mais l'ambiance d'ensemble est appréciable, et les protagonistes attachants.

    20/12/2020 à 14:37 7

  • Bone Parish tome 1

    Cullen Bunn, Jonas Scharf

    7/10 Hallucinations en gestation.
    Une nouvelle drogue a investi le marché US. La "cendre".
    Elle vous fait planer, de manière vraiment spéciale. Car elle vous met dans la peau d'un macchabée, de préférence une célébrité. Duquel on a réussi à en extraire l'esprit... C'est la famille Winters qui a réussi ce tour de force. Et cette saleté qui fait sa fortune, va être l'objet de bien des convoitises...
    Une bien curieuse idée a germé dans la têtes de Bunn, la drogue étant très rarement abordée de manière aussi directe. Ici fortement convoitée, avec ce côté fantastique, certaines cases impressionnantes (dessin très correct, par ailleurs), cette BD reflète un attrait particulier.
    Mais dans l'ensemble, les auteurs posent uniquement les bases de l'histoire. Certes on distingue les forces en présence, les luttes de pouvoir ont commencé. Mais on ne sait pas encore très bien où cela va nous mener, vers une intrigue thriller ou carrément irrationnelle, et si le fil conducteur sera solide ou non...

    20/12/2020 à 14:35 1

  • Colère

    Benjamin Von Eckartsberg, Thomas Von Kummant

    9/10 Le début de la fin.
    Alors qu'Archer a été banni, son frère Zach, et les jeunes de la colonie ont décidé que "c'était pas normal", et ont monté une expédition pour lui venir en aide, le ravitailler. Au mépris du danger omniprésent hors du village...
    En parallèle, les agissements de Bagster vont engendrer un drame. La plupart se disent alors que pactiser avec le diable n'était peut-être pas la meilleure des solutions...
    Pour couronner le tout, il faut à tout prix récupérer les armes et denrées disparus que contenaient le convoi, si la communauté veut survivre...
    Vous la sentez, la tension qui monte ? Moi oui ! Et je peux vous dire, que j'ai dévoré ces 4 tomes d'une traite. Un vrai régal !
    Attendre le cinquième et (à priori) dernier opus est dorénavant un supplice. Heureusement, il devrait être de courte durée.
    Á la parution du 1er album, j'avais hésité à me le procurer, les aléas ont fait que non. Mal m'en a pris, car je suis passé à côté d'une superbe série.
    Aujourd'hui la gaffe est réparée, et je conseille à tout le monde de ne pas reproduire la même erreur...

    11/12/2020 à 04:36 1

  • Sexy beast

    Benjamin Von Eckartsberg, Thomas Von Kummant

    8/10 Dure réalité.
    Alors que les rippers sont plus entreprenants, et font craindre une attaque imminente, que les liens avec la capitale se font de plus en plus rares, Archer décide de se révolter contre les agissements répugnants de Bagster, qui n'ont que trop duré.
    Sauf que çà ne va pas vraiment se passer comme il l'imaginait. Et au lieu de punir le "mal", il se retrouve banni de Fort Apache.
    Une décision un peu vicelarde, qui va engendrer de sacrés chamboulements dans la colonie...
    Ça commence à partir en vrille, doucement, mais sûrement. Et malgré une tranquillité d'apparence, on a peur pour le futur de cette communauté, dont on s'est attaché à la plupart des protagonistes.
    Car on aime ce graphisme, cet environnement à la Mad Max, le désert en moins, et donc en beaucoup plus idyllique. Cette envie de se sentir vivant face à tant de dangers suggérés aussi, en fait, on aime quasiment tout...
    Superbe série, vraiment. Á ne pas louper, pour tous les amoureux la BD.

    11/12/2020 à 04:35 1

  • Court-circuit

    Benjamin Von Eckartsberg, Thomas Von Kummant

    8/10 Vivre l'instant présent. Á la folie.
    Après avoir fait connaissance avec les rippers, Zach et Archer s'accommodent des joies et des contraintes procurées par la communauté de "Fort Apache". Au final, ils s'y sentent plutôt bien.
    Lorsque Hasegawa rejoint la colonie accompagné de sa fille, à pied (!), c'est un signe. le début des ennuis...
    le train qui devait les ravitailler en armes et nourriture, seul lien avec la ville, a été attaqué. Ce, alors que Yuki, va bien malgré elle apporter une once de discorde et de folie, au sein du groupe d'adolescents...
    Toujours frais, toujours superbe. Un excellent second opus, qui comme le premier, fait monter l'adrénaline crescendo, et nous apporte bien des émotions dans le final.
    L'inconscience qui s'empare de ces jeunes apparaît plutôt irréelle, au premier abord... mais pourquoi pas y croire, après tout.
    Cela amplifie les sentiments contrastés que nous apportent cet album, avec ce choix simple pour nos jeunes héros : vivre intensément... ou mourir subitement.

    11/12/2020 à 04:33 1

  • Brebis galeuses

    Benjamin Von Eckartsberg, Thomas Von Kummant

    9/10 Esprit de liberté, enveloppé par la mort.
    Dans un futur proche, les frères Goodwoody, Archer et Zach, découvrent leur nouveau village. L'ainé est un électron libre, le cadet est bien plus mesuré.
    "Fort Apache", ce pourrait être un petit paradis de verdure, bien loin de la cité bétonnée qu'ils viennent de quitter. Exclus de l'orphelinat.
    Á ceci près qu'ils sont en plein cœur de la "zone de danger". En dehors des murs, la mort rôde en permanence. Bienvenue dans la colonie n°16...
    Une superbe BD, au graphisme époustouflant.
    Un vent de fraicheur se dégage de l'album, au contact de ces jeunes qui n'aspirent qu'à une seule chose : vivre.
    Avec, pour couronner le tout, un suspense extrêmement bien dosé.
    On se croirait en camp de vacances, se demandant ce qui inquiète tant cette communauté, alors qu'une irrésistible envie de les rejoindre se fait jour au fil des pages. Jusqu'à ce que le danger s'invite... et le talent des auteurs nous donne des frissons dans le dos, quand nos petits teigneux doivent faire des choix cruciaux.
    A découvrir de toute urgence !

    11/12/2020 à 04:30 3

  • Contact

    Jerry Frissen, Philippe Scoffoni

    7/10 Une théorie qui se tient.
    Sur la lune, finalement le commando a décidé de ne pas "se la jouer cowboy". Voire même carrément pénétrer dans la base secrète inconnue.
    Sur terre, même combat, Koenig aide le commandant Kaminski à dénicher et désactiver la bombe installée il y a des millénaires, menaçant la planète...
    Mais nos sympathiques extra-terrestre ont réalisé, en revenant sur terre, que nous n'étions plus une menace pour eux. Donc on leur en voudra pas vraiment, si çà pète, hein ? Sans rancune, alors ?
    Depuis la fin du précédent tome, on comprend déjà mieux la situation, un vrai plus. Si les dessins sont bons, si l'histoire est recherchée (les fans de "rencontre du 3è type'' devraient adorer), ce que je reproche quand même à cette série, c'est sa rigidité.
    Cette neutralité ou absence d'émotion qu'elle nous renvoie. C'est bien, mais manque certains ingrédients.

    11/12/2020 à 04:29 1

  • Moon Strike

    Jerry Frissen, Philippe Scoffoni

    8/10 Que veulent-ils ?
    Les curieuses formes de vies ayant pris le contrôle d'humains, veulent forcer Koenig à stopper sa mission. Et sur la lune, le contact est établi, la cible identifiée…
    Çà commence à se décanter, et l'on peut dorénavant cerner la menace que représente ses "envahisseurs".
    Alors, amis ou ennemis ? C'est pas encore bien clair, et si cela nous intrigue, l'ensemble reste malheureusement un peu froid. Mitigé donc, mais série intéressante.

    11/12/2020 à 04:27 1

  • Darwin II

    Jerry Frissen, Philippe Scoffoni

    7/10 Formes de vie non identifiées (et intriguantes…). Dans un futur proche, John Koenig est un ponte de la NASA. Son crédo ? Explorer l'exoplanète la plus proche, potentiellement à même de recréer de la vie à l'image de notre bonne vieille terre.
    Cà y est, il annonce le grand départ. En parallèle, un projectile est envoyé depuis la lune. Impossible. L'armée, qui s'est secrètement employée à créer des commandos de l'espace va aller sur place investiguer...
    Une série qui démarre curieusement. Durant tout l'album, on a plutôt l'impression d'observer ces événements, sans trop bien les comprendre. On se doute qu'il y a de l'extra-terrestre là-dessous, mais c'est pas encore bien clair. Histoire de facture correcte, mais pas bien transcendante. A suivre...

    11/12/2020 à 04:26 1

  • Hardcore Cop

    Michel Koeniguer

    7/10 De l'action, de l'attrait, mais dénouement(s) un peu bâclé(s).
    Suite et fin des investigations du lieutenant Kotchenko, qui a déjà perdu gros dans cette bataille, au regard du dernier album. Dans la mouise à cause de ses agissements, son amour propre, sa déontologie, çà fait un moment qu'il s'est assis dessus. Et son avenir parait franchement bien plombé.
    Mais boucler l'enquête sur l'assassinat de cette inconnue, çà, il y tient.
    Le meurtrier risque de passer un sale quart-d'heure s'il le retrouve, parce qu'à ce stade, il a franchement envie de passer ses nerfs sur quelqu'un...
    Si l'ensemble est plaisant à bouquiner, la montagne accouche quand même d'une petite souris.
    Pas mal d'action encore, et de rebondissements, certes. Mais cet opus m'a moins emballé que les précédents, moins crédible (!), ou plus précisément on a moins envie d'y croire. On s'attendait aussi à un tout autre caïd aux manettes de ce meurtre.
    C'est dommage, mais c'était quand même une série très sympa.

    11/12/2020 à 04:24 1

  • Gangsta Rhapsody

    Michel Koeniguer

    8/10 La face sombre de Big Apple.
    Les inspecteurs Kotchenko et Reyes, sous le coup d'enquêtes internes concernant leurs agissements pas franchement nets, continuent à rechercher des indices sur le meurtre de cette jeune inconnue. Dont ils ont trouvé le cadavre. Dans une casse. Avec une dizaine d'autres, soit dit en passant... des fédéraux, il parait...
    Contre vents et marée, ils vont essayer de retrouver l'influente ordure qui l'a assassinée, çà leur permettrait de redorer un peu leur blason. En prévision de la tempête "Don" Lambretta, qui risque bien de très rapidement les engloutir par le fond...
    Où l'on patauge au sein de ces miséreuses vies New-Yorkaises... et c'est un régal.
    Par sa noirceur et son rythme, c'est le meilleur album de la série, bien que l'ensemble soit homogène. Bon, à noter que l'auteur n'est pas très doué pour les couvertures, décidément pas emballantes, et pas trop en rapport avec le cœur du sujet.
    Quelque part, cet heureux. Car l'intrigue, l'interaction entre les différents protagonistes sont d'un bien meilleur niveau.

    11/12/2020 à 04:22 2

  • Maigret a peur

    Georges Simenon

    7/10 Peur… de quoi, finalement ?
    Par un curieux hasard, Maigret suit l'enquête sur un triple meurtre commis à Fontenay-le-comte. C'est son ami d'enfance, le juge Chabot qui mène les investigations… de manière un peu gauche.
    On a un peu l'impression que Simenon s'est moins foulé, sur ce coup là. Un environnement et une façon de suivre cette intrigue "de loin" plutôt déjà vu à plusieurs reprises. Et ce Maigret à peur... un peu pompeux, comme titre, en regard aux faits.
    Tiens, les faits d'ailleurs. Des investigations à contre-sens de la logique, on se dit "c'est un fou" qui a fait le coup, du coup pas d'interrogatoires, peu d'indices... le mieux étant de dévisager les gens dans la rue, et d'alpaguer ceux qui ont une tronche de dingue ! J'exagère à peine... Çà ne va pas trop dans le bon sens, donc, même pour des enquêteurs dont le côté novice est accentué, en regard aux méthodes usitées à la PJ.
    Bien qu'agréable à lire, ce côté "redite" n'en fait pas un des meilleurs opus, bien au contraire. Alors qu'au final, on se dit qu'il suffisait de faire les choses correctement dès le départ, pour confondre le coupable en un rien de temps.

    08/12/2020 à 06:23 2