Survivre

2 votes

  • 7/10 Idée dénuée de sens, mais originale (ou comment expliquer l'inexplicable).
    Première partie du mythe de Thésée et du minotaure. Raconté par le/la principale intéressée, qui nous explique la vérité vraie, et qu'on est complètement dans les choux, un homme à tête de taureau, c'est n'importe quoi...
    Une histoire entrainante, qui m'a vite convaincu de lire la suite. Le supplice que vie Thésée/Silia ne peut que nous rendre compatissant envers elle, empreinte d'une force de caractère qui force notre admiration. On aimerait pas être à la place d'Egée, son roi (et Mythe) de père, si elle met la main dessus...

    Le décor antique habille le récit, par contre, niveau "véracité" historique, l'auteur s'assoit carrément dessus.
    C'est un mythe, alors soyons fous, quitte à donner une date (1720 avant JC... Précis...) autant habiller les Athéniens au temps de Périclès... soit 1200 ans plus tard. Une paille. En même temps, Athènes n'existait pas à cette date (fondée vers -800, par le héros Thésée... il avait la santé, papy).
    Niveau civilisation Minoenne on est plutôt pas mal, si ce n'est que les palais se sont fait ratatiner pile à cette période (~1700), la faute (probable) à des tremblements de terre qui s'invitaient assez régulièrement.
    Quand aux combats de gladiatrices... à Rome plus tard, pourquoi pas, et encore... là, étrange, il aurait même pu exploiter le mythe des amazones, Frissen, il était pile au bon endroit au bon moment, mais bon.
    La poterie, c'est pareil, 1000 ans d'avance dans l'atelier de Doukas (nom d'une dynastie d'empereurs byzantins... après JC donc. Un écrivain aussi, stratis doukas... une histoire unique du même style que celle de Silia, le mot d'ordre : survivre).
    La villa grecque/romaine, j'en parle même pas.
    Bon, j'arrête de me faire plaisir, mais en bref, de quoi occasionner quelques arrêts cardiaques chez la plupart des historiens ! C'est pas grave, les dessins sont plus jolis comme çà...

    24/02/2023 à 10:00 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne)

  • 7/10 Si l’aède chante le courageux combat de Thésée contre le monstrueux Minotaure, il est aussitôt rappelé à la vérité quand une inconnue lui signifie que tout ceci n’est que balivernes. En réalité, la légende est féminine et non masculine. On a alors droit à un long flashback au cours duquel on suit les périples d’une jeune femme qui a connu la violence des hommes, leurs appétits sexuels également, et a appris à se battre comme une gladiatrice pour mieux se venger de ceux qui l’ont livrée en pâture, dont son propre père. Une relecture ambitieuse et réussie d’un épisode célébrissime de la mythologie grecque, au gré d’un récit ponctué de nombreuses scènes de sexe et de sang et au graphisme volontairement assagi, presque jailli d’une ou deux décennies en arrière.

    06/09/2021 à 20:34 El Marco (3422 votes, 7.2/10 de moyenne) 2