Dehors les chiens

11 votes

  • 8/10 Michaël Mention est un auteur talentueux. Il renouvèle constamment la trame de ses romans, les genres, les époques, les lieux,… mais toujours avec une maitrise, une passion qui transpirent dans son œuvre. Le lecteur, happé par l’urgence de l’écriture coup de poing, ne peut pas lire ses livres : il les dévore.

    Ce fut le cas pour moi avec Dehors les chiens. 1866, Californie, Crimson Dyke est un agent fédéral des Services secrets en charge de capturer les faux monnayeurs. Il a toute une liste de bandits sans scrupules qui réalisent des faux billets. Mission périlleuse dans ce coin des Etats (pas tout à fait très) Unis. Si les Indiens font encore régner la terreur, ce sont surtout les hommes blancs avides de pouvoir (hommes politiques, sheriff, juge,…) dont il faut se méfier le plus. Mais Crimson Dyke est surtout intrigué et attiré par cette maîtresse d’école qui assurent les remplacements dans tous les comtés avoisinants. Et quand des crimes horribles sont perpétués, il garde un œil sur la belle et charmante institutrice, pour veiller à ce que rien ne lui arrive. Et veiller à capturer le meurtrier. Surtout qu’ici, les hommes non blancs passent facilement pour les coupables.

    Les descriptions subtiles subliment le cadre du Far-West, les dialogues crus et percutants accentuent les personnages. L’intrigue est concise et alléchante. Il y a du sang, des indiens, de la violence crue et de la passion à la sauce cowboy (faut pas vous attendre à des scènes ultra passionnées, c’est pas Arlequin Michaël Mention non plus !!). Encore une fois, l’auteur français a fait mouche. Ce livre est une réussite et pourra séduire même les détracteurs des westerns.

    12/05/2023 à 09:53 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Une histoire de cowboys sympathique. Beaucoup d'animation et une bonne intrigue. Les références historiques du cadre, intéressantes, se mêlent bien au récit.

    21/03/2023 à 10:37 Grolandrouge (1594 votes, 6.6/10 de moyenne) 3

  • 9/10 Plusqu'excellent western.
    "Il boutonne sa chemise. Vérifie le barillet du revolver, le glisse dans son étui. Redingote. Poches. Tabac. Allumettes. Insigne." C'est Crimson Dyke. Agent des services secrets chargé d'arrêter les faux monnayeurs sévissant en Californie, en premier lieu.
    Et s'il le peut, de stopper cet enfoiré d'éventreur qu'il n'arrête pas de croiser sur sa route. Si possible avant qu'un vent de folie meurtrière n'embrase tout l'Ouest, déjà peu épargné par les atrocités, avec tous ces tarés qui le peuplent...

    Juste magistral.
    Pour tous ceux qui adorent les films de Leone, Sollima, Valerii, Colizzi et consorts (ou certains plus récents qui s'en sont inspirés), on est totalement dans l'ambiance. Scénario impeccable en plus.
    Dommage qu'il n'y ai pas l'image, mais je peux vous dire qu'elle est quasi présente, tant l'auteur réussit à nous mettre dans le bain.
    Avec encore cette écriture directe, incisive, un très bon moment de lecture parcouru au grand galop !
    PS : pour ceux qui aiment le genre, les romans d'Evangelisti sont très bons aussi (la coulée de feu, anthracite), à peine un léger ton en dessous.

    25/02/2023 à 09:56 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Si toutes mes lectures de 2023 sont du calibre de " Dehors les chiens", ça promet...
    De calibre justement il en est question, quand Crimson Dyke, agent du Trésor US, se voit contraint de jouer du sien pour 1) remplir son quota d'arrestation de faux-monnayeurs, comme sa charge le lui impose ;
    2) tenter de mettre hors d'état de nuire un mystérieux tueur en série qui éviscère sans ménagement des individus de sexe masculin du Grand Ouest Américain...
    Comme souvent, chez Michael Mention, la petite et la grande histoire s'épousent, pour mieux nous imprégner d'un contexte fatalement trouble...
    Si l'Union prête corps au récit, les personnages ne sont jamais à la noce, et les combats menés par l'auteur trouvent un écho certain, même dans l'immensité des plaines de l'Ouest ...
    La place des femmes, notamment, permet de jolis portraits, tout comme le soin apporté aux personnages, auxquels il est difficile de ne pas s'attacher...
    Un vrai western littéraire, une plongée comme si vous y étiez dans l'Amérique d'après la Sécession et d'avant la récession...

    02/01/2023 à 17:30 jackbauer (727 votes, 7.2/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Très bon roman western. Tous les personnages sont bons du héros aux méchants. Très bonne histoire. Je me suis imaginé Crimson en Clint Eastwood mais en moins spectaculaire mais tout aussi taiseux. Mention fait parti pour moi des meilleurs auteurs français car il diversifie ses œuvres.
    A lire sans modération.

    26/07/2022 à 11:23 boumkoeur (250 votes, 8.5/10 de moyenne) 10

  • 6/10 Michaël Mention fait partie des auteurs qui ne m'ont jamais vraiment emballé, et qui m'ont parfois même franchement déplu (Power). Mais curieusement, je suis toujours prêt à lui accorder une nouvelle chance et je ne sais pas vraiment pourquoi. Avec ce western, mon opinion n'a pas beaucoup changé. Il y a indéniablement des points positifs, puisque j'ai lu le livre en deux jours : mais cette abondance de chapitres ultra-courts laisse l'impression que l'auteur reste trop superficiel et ne creuse pas vraiment son sujet. On a un peu l'impression de lire le storyboard d'un film. Et pour ne rien changer, je ne renonce pas à lire la suite si elle existe.

    21/02/2022 à 19:10 gamille67 (2431 votes, 7.3/10 de moyenne) 8

  • 7/10 A la poursuite de faux monnayeurs, l'agent fédéral Crimson Dyke nous entraine dans ses pérégrinations dans le grand ouest américain. Avec ce taciturne incorruptible et son cheval paisible, on va croiser les personnages atypiques qui peuplent ce bout de monde à peine civilisé, d'un grand pays qui peine à se relever de la guerre de sécession. On va se retrouver dans l'atmosphère de ces petites villes luttant pour leur survie quand la moindre rumeur de découverte d'or ou de pétrole pouvait faire pousser une cité champignon en quelques jours, ou la faire déserter en quelques heures... On va endurer la peur et la loi du plus fort quand la loi de Washington n'arrive que par bribes dans ces confins.
    Il semblerait que Michael Mention ait esquissé les traits d'un personnage récurant, trop d'éléments restant en suspens à la fin de la lecture pour ne pas penser que l'on ne va pas retrouver avec plaisir l'agent Dyke pour d'autres aventures.

    31/03/2021 à 08:54 Camlot (97 votes, 7.4/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Michael Mention me régale avec ce nouveau roman qui me renvoie aux souvenirs de mes western préférés, en film ou en séries tv (si vous avez aimé Hells On Wheels et Deadwood, vous allez kiffer !). J'ai aussi pensé à la série The Shield, pour la galerie de personnages ni complètement héros, ni complètement vilains.
    Une autre que j'apprécie dans les romans et donc dans celui de Michael, c'est la manière dont il parvient à faire réfléchir son héros en même temps que son lecteur. C'est à dire que l'on anticipe l'intrigue au fur et à mesure et surtout, en même temps que celui qui mène l'enquête.
    C'est toujours appréciable parce que ça place le lecteur au cœur de l'histoire et dans une position toujours active.
    Bref, encore une merveille de Mention. On espère sincèrement que l'on aura l'occasion de retrouver Crimson Dyke !

    15/03/2021 à 18:27 Fredo (1207 votes, 7.9/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Excellent roman qui m'a sorti de ma panne de lecture, déjà belle idée de sortir ce livre en format poche pour le rendre plus accessible mais l'auteur l'avait déjà fait dans la passé . Nous suivons le périple de Crimson Dyke agent des services secrets dans les années 1860 dans l'Ouest des états unis . L'auteur avec son écriture directe, brutale et avec rien d'inutiles nous racontant la vie à cette période et j'ai beaucoup apprécié cette fin inédite à mes yeux . J'ai juste adoré et je conseille ce western pour se changer les idées et je félicite l'auteur de pouvoir passer des perturbateurs endocriniens à ce western de haute volée et j'ai cru comprendre que d'autres aventures arriveront dans le futur .

    01/03/2021 à 19:34 terror77 (46 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 8/10 S'essayer au roman de type Western n'est pas chose aisée.
    En créant ce personnage, à priori récurrent, Michaël Mention réussit à planter des protagonistes fouillés évoluant dans ce décor d'où suinte le fiel et le sang.
    Uppercut pointe du menton!

    27/02/2021 à 23:41 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 10

  • 9/10 1866. Alors que le soleil torréfie la Californie, Crimson Dyke, agent de l’United States Secret Service, parcourt les États de l’ouest à la recherche de faux-monnayeurs qu’il arrête. Il en vient à découvrir l’existence, par pur hasard, d’un cadavre éventré de manière barbare, avant de comprendre que le tueur n’en est pas à son coup d’essai. Dans un pays qui panse encore les plaies de la guerre civile, il va devoir affronter des spectres multiples et assoiffés de sang, de justice ou d’argent.

    Michaël Mention est un auteur remarquable qui semble s’épanouir en changeant constamment de registre. Depuis Le Rhume du pingouin en 2008, il a signé un thriller fantastique (Unter Blechkoller), des polars historiques (de La Voix secrète à sa trilogie anglaise), des opus proches du documentaire (Fils de Sam et Jeudi noir), un livre inspiré de la vie de Miles David (Manhattan chaos), ou encore une diatribe musclée contre l’industrie chimique (De Mort lente), et voilà qu’il nous revient, pour notre plus grand plaisir… avec un western. On est aussitôt happé par le style de l’auteur, si caractéristique, avec ses phrases sèches, l’utilisation d’onomatopées et de lettres capitales, et un ton empreint d’une grande puissance littéraire. Dans le même temps, le cadre est exploité à la perfection, avec ce Far West enténébré, violent comme aux âges primitifs, perclus de lésions après la guerre de Sécession, et encore en butte aux Indiens. Crimson Dyke, en enquêteur, se révèle instantanément intriguant et efficace, amplement capable de tenir la distance sur plusieurs ouvrages si l’écrivain décidait d’en faire le protagoniste d’une série. Le récit est jalonné de personnages remarquables de noirceur, depuis les terribles Seasons Brothers, quatre tueurs à gages redoutables, jusqu’à Benedict Ross, montagne de graisse et de machiavélisme. L’intrigue est également formidable, multipliant les fausses pistes jusqu’à sa résolution, mémorable et pourtant si évidente. Signalons aussi que Michaël Mention est tellement talentueux qu’il est capable d’insérer des références à la musique du vingtième siècle ou d’évoquer le trauma lié à l’oreille de Dyke alors que sous d’autres plumes, le résultat aurait tout bonnement été raté voire grotesque.

    Voilà un roman puisant son titre dans un extrait de la bible et qui, tour à tour, saisit, séduit, instruit, fait frissonner, émeut et, au final, remue autant les tripes que l’âme. Un excellent livre de la part de Michaël Mention, encore un de plus.

    18/02/2021 à 07:04 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 14