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La Conjuration primitive
7/10 Retour au thriller pour Maxime Chattam avec La Conjuration primitive. Le livre se lit bien, le suspense est présent, bon page-turner aux rebondissements bien pensés et dont certains surprennent franchement le lecteur. Les personnages principaux sont plutôt attachants.
Le hic, ce sont les nombreux passages sur le Mal, sa source, ses expressions etc… On tourne un peu en rond. Et que dire des scènes sanguinolentes qui n’apportent plus grand-chose car vues et revues… on est trop souvent dans la surenchère et j’ai ressenti une certaine lassitude plutôt que des frissons ou de l’angoisse à la lecture de ces scènes-là.
La Conjuration primitive n’en reste pas moins un thriller réussi qui plaira sans aucun doute aux amateurs du genre et de l’écriture de l’auteur.
7.512/02/2014 à 10:34 2
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Dernier été
9/10 En quelques dizaines de pages, Patrick Pécherot a écrit une histoire admirable, servie par une plume riche et belle (vraiment très bien écrit) et qui s'appuie sur une construction étonnante. Le contexte de la défaite française à l'issue de la guerre franco-prussienne se ressent même s'il n'est pas explicitement décrit (au contraire de ce qui se passait sur les champs de bataille).
Ce n'est que dans les dernières pages que l'on apprend à qui s'adresse ce drôle de narrateur, narquois par moment mais sur lequel semble peser un lourd secret. Et là, boum, la claque.
L'auteur joue avec l'Histoire, avec ses zones d'ombre et la dernière page est bluffante.
Chapeau !29/01/2014 à 12:47 1
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Le Sourire des pendus
7/10 Des personnages marquants, une intrigue glauque, de nombreux thèmes abordés et une lecture fluide quoiqu'un peu longue.
Un bon moment de lecture, assez troublant.29/01/2014 à 12:37 1
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Le club des philosophes amateurs
7/10 Un roman so british, ambiance « à la Agatha Christie », avec Edimbourg pour décor et qui y est décrite comme un « petit village » (pour une ville de 500 000 habitants quand même) à côté de la grande Glasgow.
La langue est riche (et visiblement très bien restituée par le traducteur), le style fort agréable et le propos érudit très intéressant (de nombreuses références historiques et philosophiques). Durant les cent trente premières pages, l’intrigue ne tient qu’une place mineure tandis que l’on savoure les réflexions philosophiques de l’héroïne, Isabel Dalhousie, rédactrice de la Revue d’éthique appliquée. Puis quelques rebondissements relancent « l’enquête » menée par Miss Dalhousie.
Si vous aimez les thrillers survitaminés, ce livre n’est pas forcément pour vous.
En revanche, si vous aimez l’ambiance façon Agatha Christie, les romans lents et la philosophie, foncez !25/01/2014 à 10:50
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Garnethill
7/10 Surpris par ce premier roman : en lisant la 4e de couverture et en me fiant à la couverture, je croyais lire un récit angoissant teinté d’horreur. Que nenni !
Il s’agit ici de suivre Maureen, jeune femme très torturée à l’enfance difficile. Celle-ci est soupçonnée du meurtre de son amant, Douglas Brady, un homme marié issu de la haute bourgeoisie. Soupçonnée car le corps de celui-ci, particulièrement mutilé, a été retrouvé chez elle. Est-elle coupable ? Si non, qui veut lui faire porter le chapeau ?
Dans ce premier roman Denise Mina impose un style et une construction assez particuliers et un peu déroutants, tout du moins au début. Chaque chapitre ou presque porte le nom d’un personnage de l’histoire et est centré sur celui-ci. L’auteur profite de son roman pour régler quelques comptes avec la société écossaise, en dépeignant une Ecosse peu reluisante et une ville, Glasgow, peu attirante. Les préjugés autour des classes sociales (populaire pour Maureen, très aisée pour Douglas Brady) sont bien exploités. Denise Mina manie l’ironie avec talent et le roman n’est pas dénué d’humour même si le propos est souvent dur.
On suit Maureen d’abord avec soupçon puis avec compassion lorsque l’on fait la connaissance des personnes qui l’entourent. Un frère dealer, des sœurs qui la prennent pour une folle, un ami un peu louche, une mère ivrogne et toujours prête à déraper et un père… absent.
Une découverte intéressante même si j’ai trouvé que le roman comportait quelques longueurs.20/01/2014 à 10:09
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Terminus Elicius
8/10 J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, tant le personnage de Jeanne m’exaspérait : un peu niaise, très naïve etc… mais lorsque l’on en apprend plus sur son passé, l’on comprend alors ses failles.
L’idée de cette correspondance via un train est très originale et ne prend pas une place trop importante au détriment de l’enquête policière menée par Fabrice Esposito, personnage à l’épaisseur intéressante.
Une belle maîtrise du suspense pour ce premier roman, servi par une plume très agréable. Une réussite.20/01/2014 à 09:46 6
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La Forêt des ombres
7/10 Huis-clos sympa à lire, les pages se tournent vite, le côté "page-turner" est très réussi, le suspense va crescendo. Intéressant l'idée des numéros (et leur signification). Un peu déçu par le côté "épouvante", rien de bien flippant dans ce roman, en tout cas pas assez à mon goût. Un moment de lecture agréable. Je lui préfère un autre huis-clos du même auteur, certes postérieur mais bien plus angoissant : Vertige.
17/01/2014 à 19:22
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Point Zéro
6/10 Cette lecture, fort longue, fut une déception.
Les (nombreuses) références historiques sont pour la plupart intéressantes (j'ai personnellement apprécié le récit de la vie d'Ernest Shakleton ou encore l'histoire de la Géorgie du Sud). Mais pour le reste... je me suis souvent forcé à avancer, saoulé par la profusion de détails sur tel ou tel gadget du futur, telle ou telle arme...
Et que dire des personnages ? Tous plus incassables les uns que les autres, indestructibles parfois jusqu'au grotesque (combien de fois ai-je lu la phrase "et le miracle se produisit ?"...).
Je reconnais l'énorme travail de documentation de l'auteur mais se doit être au service du plaisir de lecture, qui a été rarement au rendez-vous pour moi. C'est un premier roman, avec ses inévitables défauts ; espérons que pour la suite l'auteur "élaguera" pour se concentrer davantage sur l'intrigue, pas inintéressante ici mais noyée sous un déluge de précisions superflues.12/01/2014 à 19:34 2
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Le Rituel de l'ogre rouge
7/10 L’aspect fantastique est encore plus présent dans ce 2e tome puisque la guerre contre la Brigade Pâle est au centre de l’intrigue. Du coup, beaucoup de choses s’expliquent par le fantastique et ce n’est pas trop mon truc. La plume est en revanche toujours aussi agréable et le livre se lit vite et bien. Le personnage de Neil Galore (le héros) est de plus en plus sympathique et celui de son ami indien Navajo assez attachant (il change du tout au tout par rapport au premier tome).
Bref, sympathique et qui plaira sans aucun doute au public visé.06/01/2014 à 21:42 1
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Le Vingt et unième cas
7/10 Drôle de personnage que ce commissaire Van Veeteren, qui navigue entre devin extralucide et pisse-froid autoritaire. Je n’ai pas totalement accroché à cet anti-héros. En revanche, j’ai ri à de nombreuses reprises pendant ma lecture et pas seulement lorsque Van Veeteren prenait la parole. L’intrigue est pas mal du tout quoiqu’assez classique (le dénouement ne m’a pas surpris) mais la construction du récit m’a un peu perdu au début.
Un bon moment de lecture dans l’ensemble, une découverte sympa.05/01/2014 à 11:00
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La Comptine des coupables
10/10 Pas de round d’observation dans ce troisième et dernier volet de la série Conny Sjöberg, ça démarre sur les chapeaux de roues avec un premier chapitre aussi court que violent et monstrueux.
Une fois la claque passée, on retrouve avec plaisir l’équipe de l’enquêteur Conny Sjöberg, chargée de résoudre ce triple homicide.
Mais ce dernier volet de la trilogie, écrite avec maestria par Carin Gerhardsen, va aussi donner de nombreuses réponses aux questions soulevées dans les deux premiers tomes, sur les secrets de chaque membre de l’équipe. Et il y a pas mal de surprises !
Des rebondissements, des révélations, de la tension, un suspense grandissant, des moments poétiques, tristes, émouvants, révoltants… le lecteur passe par toutes les émotions, et une fois encore on peut regretter que la talentueuse Carin Gerhardsen ne nous ait gratifié de davantage de pages…
Ce n’est pas un chef-d’œuvre (malgré la note) mais j’ai vraiment adoré ce livre qui met en relief les deux premiers tomes déjà forts réussis. C’est aussi probablement le roman le plus fort qu’il m’ait été donné de lire sur la culpabilité. Je l’ai fini bouleversé et ému de quitter Conny, Jamal, Petra et les autres…04/01/2014 à 17:22 4
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Un café maison
10/10 Nouvelle démonstration du maître japonais, après les excellents La maison où je suis mort autrefois et Le dévouement du suspect X.
Ses romans me font beaucoup penser à ceux d’Agatha Christie, mais à la différence de la reine du crime britannique, ce n’est pas le « qui » (le fameux « whodunit ») mais le « comment » qui captive le lecteur.
Le rythme est lent mais marqué par plusieurs rebondissements de taille.
On suit les pensées de chacun des enquêteurs et on sent que les dialogues sont très travaillés. Le personnage de Yukawa (le professeur de physique) est ici bien « secondé » par une nouvelle venue dans l’équipe de Kusanagi, la jeune Kaoru Utsumi.
Les indices sont disséminés ça et là mais seuls les lecteurs les plus attentifs et les plus aguerris au genre trouveront le fin mot de l’histoire.
Pour ma part, j’ai encore été bluffé par le dénouement, c'est génial.
Bravo et merci M. Higashino pour cette nouvelle pépite du « roman à énigme ».02/01/2014 à 22:10 3
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Vivre fatigue
8/10 Jean-Claude Izzo décrit, dans des nouvelles très courtes, des instants de vie de gens désabusés, le tout plein de mélancolie poétique. C’est beau et triste à la fois. Le recueil est homogène, les nouvelles sont très bonnes.
La première parle du dernier voyage d’un marin, la seconde d’un tombeur tombé sur plus fort que lui, la troisième d’une mauvaise rencontre, la quatrième d’un sans-papier victime de préjugés, la 5e d’un chômeur, ancien docker, qui erre dans une ville et une vie qu’il ne reconnaît plus. L’avant-dernière traite de l’envie de changer d’air et la dernière concerne le célèbre Fabio Montale et les questions qu’il se pose sur le crime.
Ma préférence va à « Au bout du quai » (la 5e), très touchante.01/01/2014 à 14:45 1
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22/11/63
9/10 Stephen King s’essaie au thème de la « machine à remonter le temps » (sans machine) avec réussite : se mettre dans la peau du héros Jake m’a parfois donné le vertige (sur l’infini possible et l’effet papillon) et le voyage en Terrain d’Antan a été agréable, instructif et très immersif quoiqu’un peu long par moment (seul défaut du livre je trouve).
Un livre qui fait réfléchir et qui amène à en ouvrir d’autres : j’aime ça.28/12/2013 à 18:38 3
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Le Sang de la trahison
7/10 Difficile de trouver l’identité du coupable avant que l’auteur ne le dévoile car ce dernier perd habilement le lecteur en multipliant les fausses pistes. Un prix Quai des Orfèvres pas immérité pour ce roman qui se lit vite et bien mais dont la fin m’a un peu déçu. Une lecture plaisante tout de même.
28/12/2013 à 18:28 1
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Les figurants
9/10 Lu d’une traite, ce court roman de Daeninckx est glaçant. Les scènes du film retrouvé sont abominables. Encore une réussite de cet auteur engagé qui mêle avec brio une belle plume trempée de noir et une intrigue tirée de l’Histoire. Ce roman est en outre, un petit bijou d’érudition sur le cinéma. Excellent.
28/12/2013 à 18:23 1
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Le châtiment des hommes-tonnerres
8/10 Assez surpris par ma lecture, je ne m'attendais pas à lire des aventures autant teintées de fantastique. La surprise passée, je dois reconnaître que le livre se lit vite et bien, dans une ambiance western bien reconstituée. Les thèmes abordés apprendront beaucoup de choses aux jeunes lecteurs sur l'histoire américaine du XIXe siècle. Une réussite, je suis curieux de connaître la suite des aventures de notre jeune Pinkerton.
26/12/2013 à 19:21 3
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Chili incarné
8/10 Cap sur le Chili puis le Mexique pour Le Poulpe dans cet opus qui explore une partie assez méconnue et monstrueuse du Chili de Pinochet : la momification de certains opposants, vendus ensuite comme d'authentiques momies précolombiennes... Très intéressant pour la partie historique, j'ai cependant trouvé que le rythme du roman était assez inégal : le premier tiers se dévore puis le rythme retombe un petit peu au milieu du roman. C'est en tout cas fort instructif sur les horreurs des années Pinochet et de l'après-Pinochet. Un bon moment de lecture dans l'ensemble, à découvrir.
26/12/2013 à 19:13 2
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Le Manoir des immortelles
8/10 Jonquet signe avec Le manoir des immortelles un roman noir de chez noir, sans espoir, tant dans la vie personnelle de l'inspecteur Salarnier que dans le sort fait à plusieurs hommes, découverts décapités dans Paris et sa proche banlieue. Et cette ombre qui guette, se drapant des habits de la Mort, une faux à la main...
Maîtrisée de bout en bout, cette enquête nous amène aux confins de la folie dans une ambiance pesante. Une très belle réussite.24/12/2013 à 11:13 3
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Arrêtez le carrelage
8/10 Xavier a très bien résumé mon sentiment sur cet opus très réussi : l'écriture de Patrick Raynal colle parfaitement au Poulpe, à sa personnalité comme à l'action. Ce presque huis-clos en terre bretonne dans le village de Kerletu fut bien sympathique. D'accord donc avec Xavier, Arrêtez le carrelage est un des meilleurs Poulpe.
24/12/2013 à 11:00 5