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Trois heures avant l'aube
8/10 Après le télescopage, le choc frontal: après s'être souvent servi du passé pour interagir avec le présent, Gilles Vincent pioche dans nos maux les plus immédiats ( pédophilie, délocalisation, fanatisme religieux), pour concocter une histoire gigogne dont il a le secret... La misère du quotidien comme terreau de leurs souffrances, les personnages de Gilles Vincent subissent des choix qui n'en sont pas, agissent en dépit d'un bon sens qui n'a plus cours, pour finir par s'empaler sur leurs rêves brisés, ou leurs ambitions déçues... Son style, les trajectoires biseautées de ses protagonistes, sa géométrie de la prostration, peuvent contrarier les esprits cartésiens, ou froisser les esprits chafouins, mais il sait toucher ce qu'il y a de plus profond en nous, de plus viscéral... Une écriture sur le vif, qui ébranle, pour des récits d'écorchés par la vie...
09/11/2016 à 23:03 4
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Beso de la muerte
8/10 Gilles Vincent a ce talent indéniable du raconteur d'histoires qui vous prend par la main, quitte à vous broyer les phalanges et à vous pulvériser les métacarpes... Des histoires à partir desquelles la brutalité des hommes, la noirceur de l'âme et les fardeaux du passé se plaquent sur vos rétines pour composer une chanson de gestes, mélancolique et désespérée, un ciel de traîne dont on guetterait la prochaine éclaircie...
Ici, le baiser de la mort se donne à pleine bouche, embrassant l'Espagne du franquisme et de Garcia Lorca, embrasant Madrid et Marseille du même feu punitif...
L'amour à mort, l'amour d'un mort, la ferveur d'une étreinte passionnée et passionnelle, entre envoûtement et déraison, l'essence même du style de Gilles Vincent, à travers cette nouvelle histoire d'une contagieuse exaltation...06/11/2016 à 22:38 4
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Un monde meilleur
8/10 Après avoir abordé l'aspect social, voire sociétal, de la question de la différence et des difficultés d'adaptation et de cohabitation des Brillants dans le premier tome, Marcus Sakey s'intéresse ici au versant politique et politicien de la chose, en confiant à son personnage principal, sorte de Jack Bauer 2.0, le rôle de conseiller du président... Il nous donne à voir un futur pas si anticipé qu'il n'y paraît, à l'heure de la menace terroriste à grande échelle, et autres groupuscules activistes, dans lequel le ressentiment à l'égard de l'autre prend des proportions catastrophistes, et nous pousse à nous interroger sur le véritable bien-fondé de la modernisation, cette "hallucination partagée et profitable" : que se passe-t-il quand nous ne parvenons plus à y croire ?...
Les pastilles, destinées à donner plus de corps et de chair à cette uchronie, sonnent toujours aussi justes, et achèvent de rendre l'ensemble plus que séduisant; et le final cataclysmique d'aiguiser notre fébrilité de savoir comment tout cela va bien pouvoir se terminer...04/11/2016 à 09:05 7
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Un Souffle une ombre
5/10 " Un souffle, une ombre", diffus et prégnant, comme cette angoisse qui phagocyte l'existence de ce professeur de faculté, bien décidé à faire toute la lumière sur l'effroyable massacre qui a bouleversé le village de son enfance, et mis un terme à la sienne...
Si l'intrigue qui sous-tend l'histoire étend son ombre maléfique le long des 400 et quelques pages du roman, Christian Carayon a le souffle un peu court pour nous immerger complètement, et nous garder sous pression...Pas complètement thriller, pas franchement tranche de vie, ni même roman d'apprentissage, un style d'une austérité très didactique, presque administrative, comme un procès-verbal de maréchaussée, l'ensemble montre assez rapidement des signes d'essoufflement, ponctués de trop nombreuses descriptions naturalistes, plus propices à la contemplation et l'introspection qu'à l'investigation...
Reconnaissons tout de même à Christian Carayon un talent certain pour nous donner l'envie de connaître le fin mot de cette histoire, même si la progression de l'intrigue souffre d'un emphysème chronique et de sautes de rythme un peu trop fréquentes...16/10/2016 à 21:30 5
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Survivre
8/10 Un pur moment de thriller...
Une histoire que l'auteur déroule comme un long plan-séquence continu, un suspense qui s'étend comme le ruban d'asphalte parcouru par Kristine, sombre, obsédant, menaçant... Une jeune femme déterminée à sauver les siens, le désert de Mojave, une mise à l'épreuve(s) comme une mise à nu: trois axes autour desquels gravite ce drame intense et suffocant...
Le personnage de Kristine, amazone blessée, pulse d'un éclat frondeur, comme le témoin d'une batterie en fin de vie...
Le cadre minéral qui lui sert d'écrin, ou d'écueil, s'apparente à une sorte de thébaïde, prête à expier une faute qu'elle-même ignore...
Il y a du Gillian Flynn dans cette Vicki Pettersson, dans son écriture de la douleur, dans sa propension à étirer, et éprouver, la résistance de ses personnages principaux; dommage que le final soit rattrapé par le syndrome du " méchant qui ne voulait pas mourir "...
Néanmoins, et contrairement à ce que ne cesse de se répéter l'héroïne du roman, faire du bien à ses lecteurs est à coup sûr ce à quoi parvient Vicki Pettersson, avec ce " slasher book " électrisant et sauvage...08/10/2016 à 23:04 7
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La Fille dans le brouillard
9/10 Il est des thrillers aux intrigues balisées; si vous acceptez de suivre " La fille dans le brouillard", ne vous attendez pas à démêler facilement le fil de cet écheveau machiavélique... C'est un roman dont il ne faut pas lire la quatrième de couverture; se laisser porter par le sens de l'histoire, accepter d'avoir un train de retard.
Ce qui est remarquable avec cette histoire, c'est le mécanisme qui se met en branle avec la mise en scène de la recherche du coupable, un véritable show, dans lequel l'auteur, un flic grisé par les feux de la rampe, va nous dévoiler les tours de passe-passe dont il va user pour fabriquer son coupable idéal...
Une intrigue qui se joue des apparences, comme un jeu de miroirs déformants, et qui, en creux, dénonce le rouleau-compresseur de l'info-spectacle, qui broie, dans un même élan de désespoir et de douleur exposées, victimes et coupable, et brouille la perception du bien et du mal...
03/10/2016 à 22:51 9
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Les Chiens de l'Hiver
3/10 Faisant suite à "Nuit d'été", ces Chiens de l'hiver manquent trop de mordant pour ne pas m'avoir refroidi... Si Dan Simmons nous livre ici une mise en abyme assez réussie du métier d'écrivain, à travers le retour au bercail d'un rescapé de la cyclopatrouille, ses errements, ses doutes et ses questionnements, le récit, et l'intrigue qui le sous-tend, ont tôt fait de tirer la langue, la faute peut-être à des digressions romanesques malvenues, voire à une tension dramatique aux abonnés absents...
Il ne se passe fondamentalement pas grand chose d'excitant durant la majeure partie du roman, et cette inertie a quelque chose de frustrant, quand on connaît le talent de l'auteur, et son habileté à jongler avec toutes sortes de styles...Beaucoup de questions demeurent sans réponse, et notamment celle de savoir pourquoi Dale n'a-t-il aucun souvenir de ce qui s'est passé durant ce fameux été 1960...
Peut-être suis-je tout simplement passé à côté des intentions véritables de Simmons, mais sa ghost story m'aura laissé de marbre...28/09/2016 à 21:04 3
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Nuit d'été
9/10 Quand je repense à cette " Nuit d'été", lue il y a fort longtemps, c'est toujours avec tendresse et nostalgie, comme un retour vers une enfance fantasmée...
Passage obligé avant " Les chiens de l'hiver", cette seconde lecture n'aura pas altéré mon impression première, bien au contraire; à travers les portraits de cette bande d'ados, qui n'a rien à envier au Club des Ratés, chacun de nous peut reconnaître un peu de l'enfant qu'il fut et s'identifier à cette bande de bras cassés...
Au fil des pages, ne peut s'empêcher de remonter à la surface le souvenir de la référence en la matière; s'attaquer au monument de Stephen King, " Ca", métaphore psychanalytique des névroses de l'Amérique des 60's, sans en faire un simple copier coller, une gageure qui n'effraie pas Dan Simmons, qui privilégie ici l'angoissant, tout en respectant le cahier des charges inhérent à ce genre d'histoire...
Un roman à l'ambiance inquiétante, parfois grave, parfois rieuse, au plus près de ces garnements bravaches et frondeurs, un beau roman sur l'expérience délicate et transitoire que constitue l'adolescence, une nuit d'été peuplée de rêves et de cauchemars, qui font grandir et avancer...21/09/2016 à 10:25 5
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Sale gosse
7/10 A nouveau un format court pour Stephen King, qui ne diminue en rien la portée de son talent, bien au contraire... Une histoire de fantôme revisitée, la confession d'un condamné à mort, qui, quelques jours avant son exécution, justifie un geste insensé... A partir d'un postulat de départ somme toute classique, le King parvient une fois encore à nous ensorceler, assujettis que nous sommes au malheureux destin de cet expert-comptable, persécuté par ce "sale gosse"... Pourquoi lui ? La question reste en suspens, et c'est dans ce choix irraisonné que résident la terreur et l'épouvante que l'auteur parvient à nous communiquer...
13/09/2016 à 09:15 7
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Hell.com
7/10 Plus qu'un thriller sévèrement burné, c'est la relation père/fils et la question de la transmission qui donne de la moelle à Hell.com...
Alors oui, ça sent le foutre et le sang à plein nez, et jusqu'au fond de la gorge, quitte parfois à nous la faire rendre, certains passages ont tendance à piquer les yeux, mais des oeuvres comme Fight Club, Saw, Hostel sont passées par là, et l'actualité se charge un peu plus chaque jour de nous dévoiler la nature toujours plus vile et cruelle de l'homme, tout en repoussant les limites de l'abject... A partir de là, l'intérêt de l'intrigue s'étiole, jusqu'à révéler tardivement la raison principale de la déchéance expresse de Daniel Saul: dans l'héritage et les valeurs transmis, le pécuniaire a souvent prévalu, au détriment du moral... Une crise de foi tardive, qui demeure la véritable préoccupation du roman...
Néanmoins, d'un point de vue dramatique, son précédent opus, Le Vide, m'avait beaucoup plus marqué et secoué, du fait d'une plus grande maîtrise des ressorts de l'action, et d'un traitement moins consensuel, et beaucoup plus nihiliste, que celui-là...11/09/2016 à 15:03 5
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L'Inciseur
Sebastian Fitzek, Michael Tsokos
3/10 Un thriller qui, après autopsie, débouche sur un fiasco complet, sans rémission aucune: trop d'insuffisances jalonnent ce jeu de piste un tantinet trop machiavélique pour moi...
Le coeur de l'histoire, dont les palpitations ne sont assurées que par des rebondissements plutôt invraisemblables, est proche d'une fibrillation précoce, la faute à un rythme défaillant, et le corps de l'intrigue accrédite la thèse du déjà-vu...
Le crime était presque parfait, au vu de la quatrième de couverture... La réalisation beaucoup moins...04/09/2016 à 23:11 5
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Congo requiem
9/10 Après "Lontano", Jean-Christophe Grangé achève son ode mortifère en l'honneur du clan Morvan, sa dynastie décomposée, avec "Congo requiem"...
Ici, rien qui ne vienne polluer la bonne compréhension de l'épisode précédent: en quelques pages, l'auteur s'exonère du premier tome, et dresse un panorama politique et sociologique taillé à la hache du lieu de ses exactions...
Le blockbuster littéraire prend alors des allures de guide du Routard façon barbouze, et épouse les tribulations de la famille Morvan qui, dans l'ensemble, s'évertue à remonter aux sources de leurs névroses...
Entre la quête des origines de l'aîné des Morvan, sorte de catharsis parricide, et celles, plus intimes, des autres membres de la lignée, Jean-Christophe Grangé brosse une saga épique, politique, psychanalytique et familiale, fusionnant les genres, un méta-livre tout en démesures, bourré de contradictions et d'ahurissantes péripéties, parfois aussi grosses qu'un noeud marin, façonnées par cet alchimiste de l'improbable...
Le château de cartes édifié ainsi pourra rebuter le plus cartésien des lecteurs ou les détracteurs de l'auteur, en ce qui me concerne, je ne retiendrai que le plaisir jouissif et primal de cette lecture menée à cent à l'heure, à dévorer ce diptyque qui marque le retour au meilleur de Jean-Christophe Grangé...29/08/2016 à 21:52 8
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N'éteins pas la lumière
9/10 Avant sa " Putain d'histoire", une autre affaire de manipulation, qui pousse son personnage principal Servaz à reprendre le collier, et Bernard Minier, une fois de plus, de jouer avec nos nerfs et ceux de ses personnages... Son intrigue orchestrée comme une partition d'opéra, les mouvements comme autant de paliers de (décom) pression qui plongent le lecteur dans un état de stress intense, avides de savoir comment tout cela va se terminer...
Une mystification portée par un tempo allegretto, une scénographie fusionnant stalker et spationaute, un final fortissimo... Autant d'atouts remarquables contribuant au succès total de cette nouvelle enquête du commissaire Servaz...17/08/2016 à 11:22 6
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Une Vraie Famille
8/10 A l'image de son prologue glaçant, Valentin Musso manigance son histoire comme un drame à l'étouffé, calfeutrant son couple dans une situation intenable et biaisant les perspectives... Il y a du François Ozon et du Dominik Mol dans ce glissement sournois de la normalité vers la folie, quand les apparences se fissurent...
On pense inévitablement au Purgatoire des innocents, à Robe de mariée, dans cette faculté qu'à Valentin Musso de renverser les rôles et de redistribuer les cartes, dépeignant cette névrose sous-jacente, fait divers produit de ces récriminations tues, qui tuent...
Une fois encore, un changement de registre abouti pour un Valentin Musso qui démontre un réel talent protéiforme, touche-à-tout multi-genre, dont la fluidité du style et l'aisance narrative contribuent à la réussite de son oeuvre..
11/08/2016 à 21:42 6
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Les Aventures de Sherlock Holmes
7/10 Le quotidien est souvent source d'exception pour Sherlock Holmes, et la fiction, d'une morne banalité; tout le mérite de Conan Doyle est donc de fictionnaliser le quelconque pour banaliser l'exceptionnel, de marier romanesque et fait divers, à travers ces histoires bâties selon un modèle identique et sommaire, voire primaire, mais terriblement addictives et inventives, parfois abracadabrantes... Un même moteur: la vengeance, un coupable souvent charitable, le passé qui vous revient en pleine figure, tout est calibré mais fonctionne parfaitement néanmoins...
07/08/2016 à 20:39 3
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Le Signe des quatre
7/10 Seconde affaire pour Sherlock Holmes et son fidèle compagnon, le docteur Watson, qui viennent ici en aide à une jeune demoiselle, sur la piste d'un mystérieux trésor; assez semblable à une Étude en rouge dans son déroulé, et jusque dans son dénouement, elle permet à son auteur d'ancrer son héros un peu plus dans l'imaginaire collectif...
Arthur Conan Doyle n'a pas choisi la facilité en caractérisant son personnage principal: héroïnomane, vaniteux, excessivement sûr de lui et de sa science, anti-conformiste et cyclothymique... En nous le présentant ainsi, il a pris le risque de le priver de l'amour du public, mais c'est peut-être dans ces imperfections qu'est venu se nicher l'intérêt que lui porte tant et tant de lecteurs...
Un anti-héros bardé de failles, toujours apte à révéler celles des autres... Sherlock Holmes pionnier du profilage, ou comment son raisonnement avant-gardiste va sensiblement métamorphoser l'approche psychologique du crime et / ou des criminels...03/08/2016 à 22:04 4
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Une Etude en rouge
7/10 Avant la police scientifique, Columbo et autres Experts, il y avait Sherlock Holmes... Sa rencontre avec le Dr Watson, sa science de la déduction, sa première enquête véritable... Etonnamment, je trouve que le style d'Arthur Conan Doyle a relativement bien supporté le poids des années; on ne peut qu'être fasciné par ce récit écrit à la fin du XIX ème siècle, qui pose les jalons de ce qui sera l'un des personnages les plus charismatiques du roman policier, voire les rudiments d'une espèce de procédure policière romanesque qui, des années plus tard, servira de standard à bon nombre d'auteurs à leur tour... Et même si tout n'est pas parfait, l'ensemble mérite de figurer dans la bibliothèque de tout amateur du genre...
01/08/2016 à 21:23 2
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Il reste la poussière
7/10 Chez Sandrine Collette, il en va de la nature comme des sentiments: les deux sont imbriqués et témoignent souvent l'un l'autre d'une exaltation commune, d'une force et d'une essence primordiales... Monde rural, vignobles, sommets enneigés... Ici, la pampa: sécheresse et rugosité caractérisent le climat et les personnages, comme ils font le sel et le style de l'auteure, des mots arasés, des phrases déchiquetées, la pensée effilée...
Une prose aride, qui ne bride pas pour autant la narration, ni ne ternit le portrait de ce clan matriarcal coupé du monde, agrégat de fiel et de colère, auquel le cadet sert de souffre-douleur à longueur de temps, jusqu'à l'écartèlement... Une intrigue minimaliste, épurée, un récit à l'image de ses personages, âpre, heurté et chaotique... Mais quand stoppe le fracas trépidant du troupeau qu'on ramène au corral, que se tarit le flux de mots traduisant l'état d'esprit encombré et délétère de cette famille arc-boutée sur elle-même, quand s'inverse le cours des destinées et ne reste que la poussière de la dévastation, le lecteur groggy et hébété par tant de ressentiment et d'amertume, peine à dissiper le malaise et le trouble que lui a inspiré cette histoire...
Jamais Sandrine Collette ne suscite l'adiaphorie, et ce texte en est la preuve éclatante...30/07/2016 à 09:12 8
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Le Message du martyr
7/10 De passage en Europe, XIII persévère dans la recherche d'une espèce de première constitution américaine, enjeu de luttes de pouvoir... Le final laisse augurer de prochaines aventures excitantes...
18/07/2016 à 21:39 3
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Rêver
9/10 Nuits blanches en perspective après avoir lu le dernier Franck Thilliez et son histoire au potentiel de dingue(s)...
Trimballé entre songes et réalité, prisonnier d'une chronologie éclatée, le lecteur voit ses repères temporels et factuels complètement chamboulés, à l'instar du personnage d'Abigaïl; on a parfois nous aussi l'impression de tomber en cataplexie à la lecture de certains passages du bouquin, restant figé et tétanisé, happé par ce rythme infernal qui nous est imposé...
Thilliez travestit la fiction et se joue de la réalité, tout comme il joue avec les nerfs de son personnage principal... Contrairement à ses précédents one shots, que ce soit " Vertige" ou " Puzzle", qui m'avaient assez vite lassé et déçu, il parvient ici, en collationnant des éléments déjà mis en exergue par le cinéma ou la littérature, à garder le cap de son intrigue foisonnante, et tenir le lecteur en haleine...
Il se permet même d'aller un peu plus loin dans l'indicible et l'abominable, sans complaisance ni forfanterie, un peu dans le style d'un Sénécal, comme autant d'électrochocs moraux, pour étayer son propos et stimuler notre attention...18/07/2016 à 09:32 8