jackbauer

699 votes

  • Tout ce qui meurt

    John Connolly

    10/10 Une pépite !!! Un univers d'une noirceur absolue, un personnage principal complexe et très attachant. Un rythme étourdissant pour un premier roman, avec des rebondissements à la pelle, une intrigue foisonnante... Génialissime !!!!!

    31/07/2013 à 21:24 4

  • Version officielle

    James Renner

    10/10 Si vous lisez ces lignes et décidez d'accréditer ma version des faits, c'est que, quelque part, la vérité est ailleurs... Probablement au large des côtes de l'Alaska, sur une île ignorée de tous; c'est en tous cas la Version Officielle de James Renner, fiction "subversive" à propos d'une réalité historique instrumentalisée et frelatée...
    Alors, dans ce monde, James Renner ne serait que la réincarnation du talentueux Rod Serling, et son roman une passerelle de plus vers la Twilight Zone, comme en témoigne la concordance des styles, et une familiarité indéniable dans la manière qu'ils ont d'exploiter le fantastique pour obliger le lecteur à raisonner et s'interroger...
    Dans ce monde, l'auteur envisagerait notre rapport au passé comme quelque chose d'erroné, de prémâché, voire de suggestionné...La désinformation et la théorie du complot au coeur du récit, comme pour mieux souligner le pouvoir des mots et de la fiction...
    Dans ce monde, le 11 septembre s'apparenterait à un acte de bravoure et d'héroïsme, Stephen King à un vulgaire copiste, boire l'eau du robinet à un lavage de cerveau...
    Dans ce monde, James Renner parsemerait son récit follement conspirationniste de références à ses illustres devanciers: Pierre Boulle, Philip K. Dick, Ray Bradbury, dans un hommage à peine déguisé...
    Dans ce monde, la virtuosité de James Renner nous sauterait aux yeux... Mais ça, n'est-ce pas déjà fait?...

    11/04/2017 à 09:15 8

  • Angor

    Franck Thilliez

    9/10 On en redemande ANGOR et ANGOR... Le retour du grand Thilliez: un rythme trépidant, une intrigue aux ramifications tentaculaires, que l'aspect scientifique ne phagocyte pas, contrairement aux derniers opus de la série. Des personnages secondaires qui réussissent à co-exister, voire à se tailler la part du lion, aux côtés du duo Sharko/Hennebelle ( mention spéciale à Bellanger)...
    Et un final haletant qui augure de prochaines aventures, espérons-le, tout aussi réussies...

    04/11/2014 à 18:29 4

  • Au revoir là-haut

    Pierre Lemaitre

    9/10 Dans les pas d'Albert et d'Edouard, véritables Bouvard et Pécuchet de la Grande Guerre, Pierre Lemaitre nous convie à un régal de roman tragi-comique, merveilleusement bien écrit, peuplé de personnages truculents et mémorables; il s'empare d'un évènement marquant du XXème siècle et, à travers une succession de saynètes cocasses, mêle, avec réussite, petites et grande histoire...

    24/09/2013 à 23:55 9

  • Au soleil redouté

    Michel Bussi

    9/10 Tout va très bien, mesdames Les Marquises...
    À chaque fois que j'ouvre un livre de Michel Bussi, je sais à quoi m'attendre... Et pourtant, presque à chaque fois, même s'il ne réussit pas toujours à me surprendre, il atteint l'objectif de me faire passer un ( très ) bon moment : il me divertit, et pendant le temps de sa lecture, m'oblige à ignorer ma réalité pour m'enfermer dans sa fiction...
    Et là, plus que toute autre, son histoire vous empêche de raisonner, et vous oblige à tourner les pages, sans vous douter de la manipulation à laquelle elle vous soumet...
    Le thème, le décor et la mécanique du récit, tout concourt à nous désorienter, la plume de l'auteur venant y ajouter l'ingrédient indispensable à sa parfaite réalisation : la mystification...
    À cela s'ajoute le petit supplément d'âme, qui permet à ce treizième ( ou quatorzième opus, selon que l'on compte, ou pas, celui écrit sous pseudo ) d'atteindre, une fois encore, l'inaccessible étoile de la réussite...

    24/02/2020 à 08:15 5

  • Au-delà du mal

    Shane Stevens

    9/10 Un roman hors norme qui a posé les jalons du roman de sérial killer. Une chronique féroce et brutale aux accents de vérité de la traque par un agent du FBI du plus grand tueur en série de l'histoire, un pavé monstrueux qui se dévore d'une traite et nous laisse pantois...

    05/11/2013 à 23:52 5

  • Avis de décès

    Zhou Haohui

    9/10 Un page-turner d'une efficacité admirable, aux frontières du réel, comme ce serial killer insaisissable, et imbattable, adversaire sans visage d'un groupe de super-flics lancé à ses trousses, sans temps mort, ni diversions ornementales...
    Une promesse d'asociabilité, le temps de la centaine de pages que va durer cette enquête qui ne vous laissera aucun répit, l'ambition première de Zhou Haohui étant clairement de vous faire comprendre que rien ne sera plus important dorénavant que la résolution de cette affaire vieille de dix-huit ans, qui a pourri la vie de ceux qui sont de nouveau chargés de la résoudre...
    Et, après avoir lu les premiers paragraphes, la vôtre aussi...
    Le premier thriller chinois de cet auteur traduit en France par les éditions Sonatine, une bonne pioche de plus, l'occasion peut-être d'un nouveau rendez-vous annuel avec les lecteurs, tant le bonhomme semble vouloir être joueur...

    09/08/2019 à 09:56 8

  • Bienvenue à Cotton's Warwick

    Michaël Mention

    9/10 C'est un peu comme si, au détour de Cotton's Warwick, vous tombiez sur le chaînon manquant faisant la jonction entre la tribu de rednecks du Délivrance de John Boorman et la troupe de freaks de Todd Browning; son invraisemblable communauté de tarés, cette monstrueuse galerie de personnages, c'est Rendez-vous en terre inconnue version Tobe Hooper, une plongée hallucinante au cœur d'un territoire hostile, au fond d'un abyme de désespérance, d'horreur et d'abandon...
    Ici, on copule en famille, on enterre sa peine et ses rêves d'ailleurs sous des couches de cynisme frelaté, on survit en vase clos... Ici, Darwin côtoie Hemingway, George Miller et Alfred Hitchcock... Ici, le genre humain en est réduit à la portion congrue, et finit par s'étioler sous les coups de butoir d'une barbarie et d'une bestialité crasse, symboles décadents d'une société privilégiant l'individualisme et le repli sur soi...

    05/01/2017 à 00:00 7

  • Biotope

    David Coulon

    9/10 Lecture éprouvante, lecture dérangeante, j'ai ressenti, en parcourant les pages de ce Biotope, le même malaise qu'à la lecture du Vide de Patrick Sénécal, malaise d'autant plus saisissant qu'il suscite là aussi une vraie réflexion quant au sujet très clivant du roman...
    Le sujet, qui rappelle le Fil rouge de Paola Barbato, ou les Sept jours du talion du même Sénécal, génère une impression d'inéluctabilité, liée à sa mécanique implacable, dont David Coulon nous donne, par petites touches, les clés, pour tenter d'appréhender l'ignoble et l'inconcevable...
    L'approche psychologique finement menée, apporte une réelle plus-value à cette œuvre sans concessions...

    31/01/2023 à 21:57 8

  • Blanche

    Matthieu Biasotto

    9/10 Ayant eu la chance de lire ce roman en avant-première, et même celle de pouvoir y " collaborer ", lors d'une lecture sociale mise sur pied par l'auteur lui-même, je viens dire ici tout le bien que je pense de ce nouvel opus d'un auteur particulièrement talentueux...
    N'y voyez là point de flagornerie, je désire seulement partager un sentiment assez rare, celui d'une aventure humaine étonnante, combinée à l'accouchement d'une œuvre diabolique...
    Le plaisir indissociable d'une lecture participative et d'un récit protéiforme, comme une fugue dissociative, tantôt dans la peau de l'auteur, tantôt dans celle de ses personnages...
    L'impression d'une beauté fragile et dévastée, d'une œuvre imparfaite et à parfaire, d'esquisses définitives et de vérités renouvelées...
    L'impression d'avoir participé à la naissance d'une héroïne atypique, quand l'émotion naturelle qui nous porte à l'empathie se révèle le plus troublant et le plus sournois des conseillers...
    L'impression de connaître ce chemin qui mène à  l'infernal traumatisme, et que, bien que pavé de louables intentions, il n'en demeure pas moins de travers(e)...
    L'impression de n'y plus rien comprendre, et de se dire, qu'après tout, ce qui compte, ce n'est pas le sens des mots, mais plutôt l'essence d'émoi...
    La réalité d'une conclusion unanime, qui promet presque un peu plus ( un peu
    trop ? )...
    L'impression d'avoir passé plus d'une nuit (avec) Blanche, et de se dire que, parfois, les cauchemars ont de bien beaux atours dans leur sac...

    09/05/2019 à 22:46 7

  • Bull Mountain

    Brian Panowich

    9/10 C'est une histoire universelle que choisit de nous raconter Brian Panowich : l'environnement familial qui pèse sur une vie, l'impossibilité chronique de se défaire des liens du sang, et cet atavisme qui peut, parfois, comme un poids mort, vous tirer vers le bas...
    Dès les premières lignes, dès ce premier chapitre qui, en peu de pages, brosse le portrait d'hommes soudés aux valeurs terriennes, presque insulaires, on imagine un western contemporain, baroque et funeste à la fois... Une ruralité génétiquement ancrée dans le clan Burroughs, définissant leurs actes et leurs combats, un attachement à cette terre, leur fief, modelant leurs attitudes et leurs habitudes, forcément en butte au respect des règles établies... Le style de Panowich, qui fait alterner les points de vue et les époques, un peu à la manière d'un George R.R Martin dans Game of Thrones, nous relate le schisme fratricide qui sous-tend l'intrigue, et renoue avec certaines grandes tragédies antiques; son récit, d'une beauté presque fielleuse, viscérale, touche à l'intime et à l'authentique, amenant ses personnages, et le lecteur, au point de rupture émotionnel à chaque tour de page...

    07/05/2016 à 21:53 11

  • Candyland

    Jax Miller

    9/10 Sous ses dehors à la Bull Mountain, Candyland dépose sur vos pupilles une saveur âcre-douce : le désespoir charbonneux de ses trajectoires individuelles, malgré les tentatives d'extraction d'une destinée à la marge, vient vous brûler les iris, jusqu'à annihiler toute perspective enchantée...
    Jax Miller vous apâte avec une pleine poignée de friandises, de beaux mots sucrés, qu'elle enrobe de fiel et d'amertume, et qu'elle vous force à ingurgiter ad nauseaum, de ceux qui vous filent mal au bide, le cœur au bord des larmes, les émotions en vrac...
    Une lecture éprouvante, au sens étymologique du mot, car c'est en effet une véritable épreuve que de se confronter à cette déréliction, cette chienlit émotionnelle, qui affecte chacun des protagonistes, magnifiée par l'écriture incarnée de Jax Miller...
    Une tragédie shakespearienne intense et mémorable, l'un des romans les plus marquants de cette année...

    04/12/2017 à 21:22 12

  • Ce qu'il nous faut c'est un mort

    Hervé Commère

    9/10 Et un, et deux, et trois accrocs... Ceux qui sont faits dans le canevas de vies qui débutent, et qui s'en trouveront irrémédiablement changées, cette nuit du 12 juillet 1998...
    Quand l'humilité joue la carte de la grandeur, quand l'humanité se porte à hauteur de lecteur; pas de doute, vous êtes bien en compagnie d'Hervé Commère... Chef de file d'un courant romanesque qui porte haut les vertus de l'altruisme, de la magnanimité, et d'une bonhomie contagieuse, vis-à-vis du lecteur, ou de ses personnages, il prend une fois encore le parti de tisser une histoire pleine de vie, dans laquelle les grandes effusions sont d'abord de sentiments...
    La vie sous toutes ses coutures, les belles parures comme les chutes, la réalité sociale en bandoulière, les affres de la délocalisation, des plans sociaux, du chômage qui phagocyte notre époque... Commère lui donne plus de force encore que le meilleur des manifestes anti-capitaliste, et colle à l'époque de façon parfaitement incroyable...
    La vie qui bégaie aussi, et surtout: Commère nous raconte avant tout une histoire d'amitié qui tourne court, la vie qui taille trop grand ou trop petit, les espérances déçues et les possibilités évanouies, en lorgnant gentiment du côté de Douglas Kennedy...
    Pour paraphraser l'un de ses personnages principaux, chez Commère, la vie, c'est dedans...

    12/05/2016 à 20:53 13

  • Ce qu'il nous reste de Julie

    Sébastien Didier

    9/10 Si c'avait été Harlan Coben, ou Joël Dicker, qui avait signé ce roman, il aurait accroché le podium des best-sellers dès sa sortie...
    Sébastien Didier coche toutes les ( bonnes) cases du parfait page-turner, dans ce qu'il a de plus addictif...
    Une histoire foncièrement bien construite, et remarquablement narrée, que l'auteur semblait porter en lui...
    L'émotion qui s'en dégage, l'authenticité des rapports qui président aux destinées des différents protagonistes, à l'instar de ce que peut provoquer l'écriture de Hervé Commère, confèrent à ce roman une valeur qui, pour moi, dépasse le cadre du simple plaisir de lecture, pour nous toucher au cœur...

    16/06/2021 à 22:04 11

  • Ce qui est enfoui

    Julien Freu

    9/10 Pas la peine de beaucoup creuser pour se confronter au potentiel hautement addictif de cette histoire...
    Dès les premières pages, nombre d'ingrédients sont réunis, et fort bien utilisés, pour concourir à la réussite de l'entreprise : des personnages que l'auteur sait rendre séduisants et indubitablement vrais, des adultes aux enfants, de ceux que l'on prend plaisir à haïr à ceux qui parlent à ce que nous fûmes, ou nous sommes, ou nous aurions pu être, comme une palette des possibles...
    On bascule dans le fantastique sans même s'en apercevoir, happé par le rythme hypnotique d'un récit qui, inexorablement, nous entraîne à sa suite, sans avoir peur de se frotter à des schémas déjà esquissés sous d'autres plumes, mais que le brio de l'auteur transfigure...

    22/07/2023 à 19:32 8

  • City of Windows

    Robert Pobi

    9/10 Il m'est difficile de définir le sentiment qui m'a habité tout au long de cette lecture... Ou peut-être en souscrivant à 100% à l'avis de Mephisto : l'impression que Robert Pobi, tout en respectant les données d'un modèle établi par d'autres avant lui, parvient à le sublimer, et en tirer une éventuelle quintessence narrative...
    Ce qu'il accomplit ici, sans révolutionner la traque de son serial sniper, fait souffler, sur New York, comme sur le genre, un vent de fraîcheur, symbolisé par l'éclosion d'un personnage emblématique et atypique, Lucas Paige...
    Sorte de John MC Clane 2.0, que l'on imagine volontiers récurrent, il habite les pages d'un roman de sa drôle de carcasse, roman dont l'histoire, bien articulée autour de cette chasse à l'homme haletante en milieu urbain, recèle, tout de même, son lot de surprises et d'actes de bravoure, tout en nous renvoyant l'image d'une Amérique qui fait froid dans le dos, à l'image du patriotisme extrémiste et exacerbé de ces fidèles du deuxième amendement...
    Un sentiment de complétude confirmé par toutes les composantes du récit, des personnages qui gravitent autour de Lucas Paige, qu'ils soient développés ou seulement esquissés, de la ville de New York, transie d'ef(froid), et jusqu'aux péripéties d'un récit qui sait viser juste...

    07/05/2020 à 17:54 9

  • Code 93

    Olivier Norek

    9/10 Rapidement, à la lecture de ce " Code 93", on se dit que si tous les flics de France écrivaient des thrillers comme Olivier Norek, il n'en faudrait pas de beaucoup pour que les autres auteurs de polars, ceux dont c'est le " vrai " métier, troquent la plume pour le Beretta !!!
    Un galop d'essai mené à toute allure, une réussite indéniable, au sens du réalisme épatant, exacerbé par l'expérience de terrain de l'auteur, qui confère à ce thriller des accents de docu-vérité, bien difficile à battre en brèche... Mais aussi, une intrigue solide comme une porte de prison, qui vous calfeutre, et garde la cadence jusqu'au dénouement...

    10/05/2015 à 14:09 9

  • Congo requiem

    Jean-Christophe Grangé

    9/10 Après "Lontano", Jean-Christophe Grangé achève son ode mortifère en l'honneur du clan Morvan, sa dynastie décomposée, avec "Congo requiem"...
    Ici, rien qui ne vienne polluer la bonne compréhension de l'épisode précédent: en quelques pages, l'auteur s'exonère du premier tome, et dresse un panorama politique et sociologique taillé à la hache du lieu de ses exactions...
    Le blockbuster littéraire prend alors des allures de guide du Routard façon barbouze, et épouse les tribulations de la famille Morvan qui, dans l'ensemble, s'évertue à remonter aux sources de leurs névroses...
    Entre la quête des origines de l'aîné des Morvan, sorte de catharsis parricide, et celles, plus intimes, des autres membres de la lignée, Jean-Christophe Grangé brosse une saga épique, politique, psychanalytique et familiale, fusionnant les genres, un méta-livre tout en démesures, bourré de contradictions et d'ahurissantes péripéties, parfois aussi grosses qu'un noeud marin, façonnées par cet alchimiste de l'improbable...
    Le château de cartes édifié ainsi pourra rebuter le plus cartésien des lecteurs ou les détracteurs de l'auteur, en ce qui me concerne, je ne retiendrai que le plaisir jouissif et primal de cette lecture menée à cent à l'heure, à dévorer ce diptyque qui marque le retour au meilleur de Jean-Christophe Grangé...

    29/08/2016 à 21:52 8

  • Cul-de-sac

    Douglas Kennedy

    9/10 Jubilatoire !!! Un peu comme si Kafka rencontrait les frères Cohen... en mieux!!!! Le meilleur Douglas Kennedy, un polar addictif, déjanté et diablement efficace...

    03/08/2013 à 22:19 6

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    9/10 En contrepoint de l'atmosphère saturée de radiations dans laquelle évoluent ses personnages, Morgan Audric nous offre une bouffée d'air frais, par la grâce de cet excellent thriller, qui irradie d'une aura particulière... 
    Pour un livre qui traite principalement de la catastrophe de Tchernobyl, son rayonnement est loin d'être néfaste, et s'explique par le travail de documentation assez époustouflant fourni par l'écrivain, et le suspense savamment distillé tout du long, qui se traduit par un régal de lecture, instantané et immersif...
    Scènes d'une grandeur déchue, théâtres d'un conflit fratricide, il ne sont pas nombreux les auteurs de polars français, pour leur second bouquin, à s'aventurer au milieu des grands espaces déç(h)us de l'ancienne Union soviétique...
    Et de Kiev à Pripiat, en passant par Tchernobyl, Morgan Audric confine le lecteur dans un environnement suffocant, aride, en pleine dévastation nucléaire, en compagnie d'une paire d'enquêteurs éminemment sympathique et pugnace, malgré l'épée de Damocles flottant dans l'atmosphère...
    Le style soyeux de l'auteur, qui conduit son récit sans à-coups, ni excès de vitesse, termine de donner à cette histoire de (très) bonnes raisons de la lire...

    24/06/2019 à 23:04 14