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Le Gamin des ordures
8/10 « Le gamin des ordures » est un roman ambitieux écrit avec le cœur et le ventre. C’est une histoire qui rend humble et qui fait entrevoir l’Autre. Une histoire qui reflète une lumière différente et qui met en exergue ce qui nous fait si peur: l’inconnu et le différent.
29/06/2019 à 10:49 2
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Le Chant de l'assassin
9/10 J’aimerais vous raconter une histoire.
Ce ne serait pas le genre d’histoire qui vous ferait sourire d’un air attendri et qui vous ferait passer une nuit paisible et absente de rêves, non. Ce ne serait pas non plus le style à vous faire hurler de terreur en vous réveillant en nage.
L’histoire que je vous raconterais serait d’une toute autre nature. Elle créerait en vous des émotions fortes qui iraient de la tristesse à la colère en passant par la révolte. Elle vous empêcherait de fermer les yeux car il vous faudrait connaître la suite, encore et encore.16/06/2019 à 11:57 6
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Apocryphe
9/10 Ce roman n’est pas qu’une simple réécriture crédible des Écritures, il est ce qu’est l’Homme. Il parle de ce pour quoi certains d’entre nous se détruisent pour imposer leurs convictions de l’invisible mais il parle aussi de pouvoir salvateur ou néfaste, de philosophie rédemptrice. Du bien et du mal sans pour autant sombrer dans le manichéisme.
10/06/2019 à 10:36 4
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La Punition qu'elle mérite
9/10 Avec Elizabeth George, on s’immisce dans l’intime et on prend goût à ce jeu pervers de voyeurisme car elle sait utiliser des sujets difficiles qui touche chacun de ses lecteurs tout en y insufflant une certaine légèreté de l’être qui, loin d’être insoutenable, en devient addictive.
02/06/2019 à 10:20 3
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Dans la brume écarlate
8/10 Et puis il y a cette tristesse inhabituelle dans cette série… Comme une sombre destinée s’abattant sur ces créatures de papier. Je ne peux vous exprimer l’affliction que j’ai ressentie à la découverte des choix scénaristiques de l’auteur. Je n’en dirai pas plus cependant, je compte bien que vous appreniez par vous-même ce que j’essaie de vous faire comprendre avec tant d’ardeur.
…26/05/2019 à 11:23 5
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Surface
8/10 « Surface » pourrait presque sembler être l’œuvre d’un autre auteur tant l’univers est dissemblable de ses précédents romans et pourtant on y retrouve le style « Norek » auquel on s’est habitué. C’est vif et percutant. C’est parfois caustique et émouvant. C’est vivant.
18/05/2019 à 11:42 8
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Animal
8/10 A la lecture d’ »Animal », les limites ne sont plus posées. Elles n’existent presque plus. On s’y pose des questions et puis on les oublie car le texte se suffit à lui-même et au final, n’exige aucune réponse. Les mots s’animent tels de petits insectes évoluant en colonie. Regroupés, ils forment un tout cohérent. Un ensemble vivant.
12/05/2019 à 10:32 5
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La Guerre des Vanités
7/10 Trouver les personnages intéressants mais manquer d’historique et de développement sur certains. Savoir le travail et le manque de pages mais rester sur sa faim. Celle de ne jamais savoir. Celle qui prive et qui dépouille de quelque chose d’important. A cause des non-dits, des vérités écrites à demi-mots et des allusions.
04/05/2019 à 09:13 4
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Le Feu de Dieu
8/10 Pierre Bordage revisite le mythe de Cassandre et sert un récit à la fois simple et finement travaillé, jouant avec nos cauchemars et nos superstitions. Rien de très exceptionnel dans ce roman-là mais des personnages complexes que Bordage n’a pas eu peur de rendre parfois ambigus dans leurs pensées et leurs actes. Comme si, par là, il entendait faire comprendre que les conventions sociales disparaissaient en même temps qu’apparaissait l’instinct de survie. Que l’être humain, soumis à une situation et à un stress extrême, redevenait un animal.
28/04/2019 à 07:58 4
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Marche ou greffe !
5/10 Loin des milieux élitistes de la médecine qui pourtant insufflent de la crédibilité à ce récit, le roman d’Olivier Kourilsky prouve que le polar n’est pas un sous-genre trop populaire comme certains milieux intellectuels pourraient le prétendre et qu’être un professeur émérite n’a rien d’antinomique avec le fait d’être un écrivain.
22/04/2019 à 16:30 2
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Les Neuf Cercles
8/10 Dans chacun de ses romans, R.J. Ellory sonde l’âme humaine. Il en extrait toujours le bon comme le mauvais, prouvant par là que les deux sont intimement liés, que l’homme est capable de déclencher les pires guerres, de provoquer l’enfer mais qu’il sait aussi se rapprocher du divin et réaliser des merveilles.
14/04/2019 à 09:45 6
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L'Outsider
8/10 King sait créer la nostalgie avec intelligence. Sans pour autant être une série, le plaisir de renouer avec certains des personnages de ses derniers romans de la trilogie Mercedes créé la familiarité. Nul besoin de les avoir lus mais cela créé le besoin ou la curiosité.
24/03/2019 à 09:09 4
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La Terre des morts
4/10 Avec « La terre des morts » , l’auteur a capitalisé sur presque toutes les perversions qu’on peut imaginer. La fange sexuelle qu’il y décrit ressemble à l’enfer et rendrait fou tout un couvent. Dieu quelle surenchère…Pourquoi en faire autant ? Pourquoi accumuler ces couches abjectes qui provoquent la nausée ?
17/03/2019 à 07:52 3
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L'Enfer
5/10 Belletto écrit très bien, son style est unique. Hélas pour moi, j’ai alterné les passages amusants et spirituels avec des chapitres qui m’ont ennuyée au possible. Tous ces paradoxes m’ont égarée comme un plan que je n’ai pas su comprendre.
Mal m’en a pris, j’y ai étrangement découvert un excellent auteur qui n’a assurément pas pris la plume pour que je le lise.10/03/2019 à 08:21 3
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Après la chute
4/10 Un roman est une brève liaison. Amoureuse parfois. Passionnelle, ardente. Lorsqu’un livre se referme, il m’arrive de le caresser pour en sentir la douceur et la chaleur comme je pourrais caresser un corps désiré. Mais cette fois-ci je n’ai souhaité aucune étreinte, je l’ai à peine frôlé. Je l’ai juste écarté de moi. Dépitée. Frustrée.
03/03/2019 à 09:02 5
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Les 7 Jours du Talion
7/10 Ce roman est un train qui va à grande vitesse, Il file sur des rails, de plus en plus en vite. Au bout de la ligne il y a un mur. Épais, solide. On sait que le train va s’y encastrer, que tout explosera dans un maelstrom de douleur mais on reste à l’intérieur comme hypnotisé. Tétanisé par le besoin de savoir.
24/02/2019 à 09:33 4
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La Servante écarlate
8/10 « La servante écarlate » n’est peut être pas, à mon sens, le meilleur des romans dystopiques qui soit mais c’est sans nul doute celui qui m’aura bouleversée le plus intimement. Celui qui aura le plus tourmenté la femme que je suis et ses convictions.
Une lecture plus que nécessaire.16/02/2019 à 09:35 7
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Ne fais confiance à personne
9/10 « Ne fais confiance à personne » est une île dans l’océan personnel de l’écrivain. Le seul pont qui la relie au reste de son œuvre est le décor perpétuel des romans de son auteur : Christchurch, ville gangrenée et mortifère où nul n’accoste par hasard.
Paul Cleave a écrit sur ce qu’il connaît, pour le reste il a fait semblant. Combien d’auteurs aimeraient faire tout cela avec autant de talent ? Mais c’est Cleave… c’est bon, c’est noir, c’est indispensable.09/02/2019 à 10:10 6
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Heimaey
7/10 « Heimaey » n’est pas à mes yeux le meilleur des romans de l’auteur, néanmoins son intrigue est construite à la road trip. Le rythme est dense et soutenu empêchant l’ennui ou la lassitude. Certaines scènes sont écrites de façon cinématographique ce qui rend ce roman haletant et plein de vie.
Quand Ian Manook raconte, il donne des envies d’évasion. C’est le pouvoir d’un écrivain de grand talent qui ne partage pas que des histoires mais aussi des morceaux choisis de ses propres expériences.03/02/2019 à 10:25 2
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Power
9/10 L’écriture de Michael Mention est immersive et aboutie. « Power » semble extirpé des tripes après y avoir mûri toute une vie. Il ensorcelle, hypnotise et cogne dans la gueule comme un camion dans un mur. Il n’attendrit pas, il révolte et il passionne. Il ne donne pas l’absolution, il raconte.
27/01/2019 à 15:04 8