Mephisto

193 votes

  • Missing : New York

    Don Winslow

    6/10 Sûrement pas le meilleur livre de Don Winslow (on est loin de l’ambition de La Griffe du Chien ou de la perfection de La Patrouille de l’aube…), mais un honnête polar de série B avec son lot de surprises (la direction inattendue que prend l’enquête en s’intéressant à la vie des très riches), d’incohérences (le héros « lonesome cowboy » mi John Wayne, mi Steve McQueen qui règle tous ses problèmes à coups de poing virils). Un roman page-turner pas désagréable mais sans grand enjeu, un peu lâche dans le sens de « loose » (dans lequel on se demande (un peu, beaucoup) où est passé la « griffe » acérée de Don Winslow. On referme Missing : New York avec une légère frustration, en se disant : « A quand un nouveau Savages ?

    13/03/2015 à 09:51 3

  • Okavango

    Caryl Férey

    6/10 Comme d’habitude (« Haka », « Utu », « Mapuche », etc), Cary Ferey, l’inlassable globe-rocker breton, excelle à (ra)conter un pays, une ambiance. On sent qu’il y a passé du temps, qu’il s’est imprégné de l’endroit, des usages, des odeurs, des paysages aussi, et que, porté par son amour pour les animaux sauvages dont il rêvait déjà enfant, adolescent (« Je voulais être tueur de braconnier quand j’étais petit. Je le veux toujours. » confie Caryl Ferey), il a mis beaucoup de lui, de sa fougue, de sa candeur aussi, dans ce nouveau livre, qui ressemble presque plus à un roman d’aventures qu’à un thriller. Mais, car il y a un mais, au bout d’un moment, l’intrigue s’emberlificote. Et ses personnages semblent se déplacer d’un point A à un point B, puis C, sans vraiment que l’histoire le commande. Comme s’ils faisaient du tourisme et que la géographie prenait le pas sur le reste. Reste l’écriture souvent inspiré et un dénouement… Poignant.

    23/08/2023 à 12:18 7

  • Soeurs

    Bernard Minier

    6/10 Si vous aimez les romans de Minier, son goût pour l'écriture, la phrase juste, les chassés croisés et les retournements de situation, alors pas de problème, cette histoire qui paraît simple est aussi efficace que délicieusement tordu. Le romancier s'inspire des fantasmes que peuvent nourrir certains lecteurs par rapport à leur auteur favori, comme Stephen King a pu le faire auparavant dans Misery. Si la fin ne m'a pas surpris (trop anticipé), tout le début de livre, notamment ses premiers chapitres, installe une atmosphère délétère et cauchemardesque. Un bon bouquin, mais pour ma part, je conseille plutôt Une Putain d'histoire qui comme son titre l'indique est un putain de thriller, n'ayant rien à voir avec Servaz.

    16/04/2018 à 17:25 3

  • Soleil noir

    Christophe Semont

    6/10 L'écriture est sans fioritures. Les chapitres courts téléportent le lecteur au milieu d'une atmosphère à la fois exotique et poisseuse dans laquelle viennent s'immiscer/s'inviter d'anciens nazis (tiens, tiens !), une documentariste bien renseignée, un camionneur bien intentionné, et un chasseur de serpent suicidaire. On y est, et on tourne avec plaisir les pages de ce thriller sans prétention mais dont la résolution s'achève malheureusement de façon bien abrupte, laissant pourtant augurer une suite à teneur fantastique, voire horrifique. C'est là que je n'ai pas été totalement convaincu.

    31/10/2015 à 11:16 1

  • Un jour, tu paieras

    Pétronille Rostagnat

    6/10 Un thriller assez court (260 pages) dont, en gros, les deux premiers tiers se laissent avaler sans effort. L'écriture est fluide (beaucoup de dialogues), pas de fioritures, les personnages plutôt bien campés, et Pétronille sait doser ses effets pour faire basculer son lecteur d'un point de vue à l'autre sans l'égarer. Alors... Alors, quoi ? Un dernier tiers qui ne tient pas vraiment la route, tellement téléphoné ou plutôt tarabiscoté qu'on finit par survoler l'histoire et se désintéresser des ultimes rebondissements. Comme si cela n’avait plus d’importance, et tout s’empilait jusqu’à ce que : pschiiiit. Dommage, car je confesse sans mentir que je m'étais laissé guidé en douceur et que j'espérais sinon une fin en apothéose, au moins une intrigue bien bouclée. Un mois après l’avoir fini, j’ai refait trois petits tours sur les premiers et derniers chapitres par acquis de conscience, mais non… Ca coince. Par contre, le début est toujours aussi (sur) prenant. En résumé, une auteure à suivre, mais encore un peu tendre.

    17/05/2020 à 19:07 5

  • Vertige

    Franck Thilliez

    6/10 J'étais resté un peu sur ma faim avec les derniers Thilliez. Celui-ci est assez original dans sa forme, un huis-clos souterrain et glaçant. Mais, car il y a un mais... Je trouve que "Vertige" ne décolle guère et reste en l'état un simple exercice de style. C'est bien écrit, mais on le referme sans avoir le sentiment de satisfaction que donne un bon ou très bon polar.

    15/08/2011 à 01:59

  • Daemon

    Daniel Suarez

    5/10 Bien construit, bien informée, l'intrigue s'essoufle et vire malheureusement au 2/3 de la lecture à un laborieux affrontement entre voitures et humains qui dure et s'étire dans un final abscon et incompréhensible... On sort de la lecture de ce roman avec un goût d'inachevé et un sentiment de gâchis. I

    27/07/2011 à 12:48

  • L'Etoile du désert

    Michael Connelly

    5/10 L’ensemble, pas désagréable pourtant, ronronne plus qu’il ne détonne. La fin qui sort du cadre habituel, et voit Bosch transgresser ses limites, vient donner un peu de sel, de mordant à l’écriture mais l’impression que j’en ai eu, c’est de lire quelque chose d’assez formaté, plus que d’habitude. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais Michael Connelly ne varie guère désormais de sa feuille de route, et il y a un côté très procédurier dans l’avancée de ses histoires ce qui fait qu’on surfe un peu sur les détails, ne sachant jamais celui ou ceux qui permettront le dénouement de l’intrigue. En réalité, la sensation exacte, c’est de lire ses romans en étant de plus en plus détaché alors que dans mon souvenir lorsque j’avais découvert Connelly au début des années 2000, j’avais l’impression d’un lien plus fort avec le personnage de Bosch.

    05/09/2023 à 23:26 3

  • Le Pic du Vautour

    John Burdett

    5/10 Autant la trilogie "Bangkok 8", "Bangkok Tattoo", "Bangkok Psycho" était absolument passionnante par sa description de la réalité quotidienne en Thaïlande où se mélangeaient dans un inextricable fracas flics corrompus, prostituées vertueuses, katoeys, et aspirants à la sérénité du Nirvana... Autant, l'écrivain anglais semble patiner en se cherchant de nouveaux territoires, en entraînant son héros d'abord au Népal ("Le Parrain de Katmandou" en 2011, puis au Moyen-Orient dans ce nouveau volume. Le récit paraît plus improvisé, l'écriture presque bâclé, et le policier Sonchaï de plus en plus égaré dans ces tiraillements philosophico-religieux. "Le Pic du Vautour" reste un honnête polar, mais on espère un peu plus (voire beaucoup plus) de l'excellent John Burdett...

    26/10/2013 à 06:54

  • Le troisième pôle

    Guillaume Lebeau

    5/10 Ce thriller écologique de Guillaume Lebeau commence sur les chapeaux de roue. On en prend plein la gueule pendant environ 100 pages avec un action qui ne cesse de se déplacer, et des personnages qui aussitôt apparus sont liquidés manu-militari. Un rythme trépidant qui augurait d'un récit passionnant. Mais... Car il y a un "mais" ! Un gros "mais."

    19/12/2011 à 22:04

  • Le Vallon des Parques

    Sylvain Forge

    5/10 Pas désagréable mais au fil de la lecture, le récit se délite... Pourtant, le contexte (l'Occupation pendant la Seconde guerre mondiale) se prêtait à ce polar ambitieux qui finit pas s'essouffler faute de personnages qui émergent. Qui est le héros ? Et le méchant ? Finalement, tout s'achève sans que rien ne se résolve vraiment.

    28/02/2013 à 23:52

  • Les Abysses du Mal

    Marc Charuel

    5/10 Après un début fracassant et une mise en place des différents protagonistes plutôt réussie, l'intrigue ne décolle pas vraiment. Là, où on s'attendait à des développements internationaux passionnants, l'histoire patine très vite avec un fil tiré, tiré, tiré mais entremêlé autour de tireurs d'élite mercenaires, mais surtout reste scotchée à l'Hexagone. Dommage. Vraiment. Comme dans tous ses romans (Le Jour où Tu dois Mourir, Les Soldats de Papier, Chiens Enragés), l'auteur, Marc Charuel, a un vrai don pour vous plonger dans des atmosphères angoissantes dignes de Maurice G. Dantec (La Sirène Rouge, Les Racines du Mal), ou de Maxime Chattam (La Trilogie du mal), mais ne va pas malheureusement tout au bout de ses idées.

    05/02/2018 à 16:24 2

  • Lontano

    Jean-Christophe Grangé

    5/10 Des personnages qui sont donc trop... Mais on s'accroche parce que c'est Grangé, et qu'il finira bien par retomber sur ses pieds. C'est ce que je m'étais dis, tout en dévorant une intrigue aussi abracabrantesque qu'empoisonnante. Car, c'est là tout le paradoxe de ce "Lontano" : d'un côté, on voudrait le jeter contre le mur, épuisé par les invraisemblances du récit, et de l'autre, on ne peut s'en détacher, comme si l'on s'était engagé sur un autoroute funeste. La fin, je ne vous la raconte pas. Pourquoi ? 1. Parce que ça ne se fait pas 2. Parce qu'il n'y en a pas ! Le mystère de "L'Homme-Clou" est très loin d'être résolu à la fin de ce premier tome qui appelle clairement une suite. J'ai eu nettement l'impression que Grangé avait fait faire à "Lontano" un arrêt d'urgence version frein à main à un camion semi-remorque de 38 tonnes maquillé en Ferrari (attention aux secousses !). Enervé, agacé donc... Mais avec quand même l'envie de savoir la suite !

    13/09/2015 à 21:33 5

  • Sorry

    Zoran Drvenkar

    5/10 Les deux premiers tiers de « Sorry » sont captivants, puis peu à peu l’auteur s’enlise dans des rebondissements à la petite semaine qui coupent l’élan du lecteur. On finit par s’égarer dans les allers/retours dans le temps et l’histoire parallèle d’un tueur en série convenu. J’avoue que j’ai survolé les dernières pages, ayant perdu tout intérêt pour l’intrigue. Sorry donc pour « Sorry. »

    27/07/2011 à 13:07

  • 658

    John Verdon

    4/10 Pfff... "658" m'a fait penser au film "Usual Suspects" avec sa volonté de semer des indices tout au long du récit qui ne prennent sens qu'après-coup. Mais l'action n'est guère au rendez-vous et les rebondissements m'ont paru un peu téléphoné, sans compter laa conclusion finale qui m'a laissé sur un vrai sentiment d'inachevé. Un peu : "Tout ça pour ça ?"

    27/07/2011 à 00:55

  • Glacé

    Bernard Minier

    4/10 En le refermant, je me suis juste dis :" Tout ça pour ça ?" C'est plutôt bien écrit, les personnages ont des aspérités, l'ambiance est plutôt prenante, on se dit "Whouahhh... Où va-t'on ?" Ben, nulle part ! Mais franchement pourquoi convoquer d'énergies pour une fin si... débile. Il ne manquait plus que le yéti et les petits hommes verts. Bon, en même temps, certains semblent avoir adoré. Je reste... de glace.

    06/12/2011 à 00:29

  • L'heure des loups

    Shane Stevens

    4/10 Autant Au-Dela du Mal épatait par sa construction tortueuse, ses allers et retours entre les personnages, et sa montée finale... autant L'Heure des Loups peine à décoller, et semble voleter au ras des pâquerettes.

    27/07/2011 à 12:37 1

  • L'Indice de la peur

    Robert Harris

    4/10 Autant l'écrire tout de suite, je n'ai pas beaucoup aimé ce roman de Robert Harris, auteur du pourtant génial "Fatherland." J'ai trouvé que l'histoire se traînait de page en page. J'ai réussi à aller jusqu'au bout mais avec l'impression de feuilleter un rapport financier. L'idée était pourtant assez culotté, mais les rebondissements de l'intrigue paraissent plaqués de façon mécanique pour créer un suspens qui n'en est pas un.

    09/08/2013 à 19:56 1

  • L'Origine du Silence

    Jed Rubenfeld

    4/10 Je n'ai franchement pas aimé. J'ai trouvé les personnages indigents, sans psychologie, et j'ai calé au trois quart du livre, exténué par un intrigue qui volait à 2 cm du sol. Pas ma came.

    13/10/2011 à 01:26

  • Le Dernier homme bon

    A. J. Kazinski

    4/10 J'ai vraiment dévoré les 300 premières pages bien écrites, avec une intrigue rebondissant sans cesse d'un bout à l'autre de l'Europe, et puis... Et puis, pas grand chose. J'ai refermé ce livre en me disant que je n'avais rien compris. J'ai donc décidé de reprendre les 40 dernières pages... Mais je suis arrivé au même résultat. Je n'ai pas compris le dernier tiers du livre, et je suis passé complètement à côté de la révélation finale qui m'a semblé faire "psssschittt" pour reprendre le bon mot d'un personnage public.

    27/07/2011 à 01:01 1