Mephisto

193 votes

  • Coyotes

    Robert Crais

    7/10 On imagine ce que ce sujet assez original aurait pu donner entre les mains d’un Don Winslow (La Griffe du Chien, La Patrouille de l’Aube, Savages…). Ici, on reste au niveau d’un très bon divertissement mais cela manque un peu d’épaisseur. Ca se bastonne, ça se talonne, et ça se cartonne… Un bon roman, à ne pas bouder, qui devrait faire l’affaire pour un trajet en train entre Paris et Marseille (aller-retour, tout de même !).

    19/11/2013 à 01:10 1

  • La Sentinelle de l'ombre

    Robert Crais

    7/10 LOS ANGELES, DE NOS JOURS... Si Joe Pike, le héros aux deltoïdes tatoués de flèches rouges imaginé par Robert Crais, ne s'était pas arrêté pour faire le plein, rien de tout cela ne serait arrivé. Deux chicanos, membres d'un gang, qui décident de se faire le gérant d'un snack, et voilà l'ancien mercenaire qui débarque à la rescousse. Et tombe amoureux ! Une saloperie, l'amour ! Pour les beaux yeux d'une minette, Joe Pike, le taiseux se retrouve embringué dans une sale, très sale histoire où les menteurs sont légions. Il y est question de gangs, de mafias boliviennes et mexicaines, d'agents doubles et d'un tueur à gages aux personnalités mutlples...

    30/01/2012 à 19:24

  • Règle n°un

    Robert Crais

    9/10 Aucun temps mort, ce nouveau roman de l’Américain Robert Crais se dévore littéralement, et on voudrait encore !

    27/07/2011 à 13:06

  • Sauvez Zelensky !

    Vincent Crouzet

    8/10 Trépidant. Corsé, avec quelques scènes de cul bien amenées et de l'action, de l'action, et encore de l'action. Et des retournements de situation, des changements de direction, des leurres et des fausses pistes qui transforment ce petit thriller, bien compact en 260 pages, en un redoutable tourne-page. Pas le temps de s'ennuyer. Des phrases courtes, parfois sans verbe, qui accentuent le sentiment d'urgence.

    03/08/2022 à 18:07 3

  • La Sirène rouge

    Maurice G. Dantec

    8/10 Un bon galop d'essai avant le choc des "Racines du mal."

    28/07/2011 à 02:13 1

  • Les Racines du Mal

    Maurice G. Dantec

    10/10 A ne pas lire seul la nuit... Ou alors en fermant les portes à double tour, et encore, en s'assurant qu'elles sont bien closes. Un roman précurseur qui vous hante longtemps.

    28/07/2011 à 02:12

  • La Cour des mirages

    Benjamin Dierstein

    7/10 Ambitieux, complexe, parfois barbant, souvent enlevé, ce 4ème roman de Benjamin Dierstein présenté par son éditeur comme un héritier d'Ellroy, Peckinpah et Cimino (des références littéraires et cinématographiques datées et écrasantes qu'il faut savoir et surtout pouvoir assumer !) est à la fois une bonne surprise, et aussi agaçant par certains côtés. Commençons par la bonne surprise : l'idée de mêler, d'entremêler à l'intrigue policière des éléments de l'agenda politique en cours, notamment l'affaire Cahuzac, ou les luttes intestines au parti socialiste entre pro et anti-Valls, pilotées par des conseillers en communication sans foi ni loi, donne un goût assez particulier à l'histoire qui plonge dans les méandres de la pornographie pédophile. Ce qui est agaçant ? Les valises en plomb que traînent derrière eux les deux protagonistes principaux dont la vie perso n'est pas que chargée, ni lestée, mais aussi lourde que deux Titanic en train de couler.

    15/01/2022 à 07:51 6

  • Citoyens clandestins

    DOA

    7/10 Dense, méthodique, cette fiction a le goût du réel. C'est parfois ardu, mais le sens du détail, de la nuance rend ce thriller de DOA * vraiment passionnant . Il se lit comme un document sur la montée de l'islamisme radicale en France, et paraît aujourd'hui prémonitoire des attentats qui ont secoué la France début 2015. Ce ne pas tant l'histoire que les personnages, leurs doutes, leurs problèmes d'identité, de fidélité (à la France, à leur honneur...) qui rend "Citoyens Ordinaires" troublant de vérité. Lu après "Pukthtu Primo" (son dernier roman), ce thriller de DOA paru en 2007 en grand format chez Série Noire m'a fait plus penser à Don Winslow et sa "Griffe du Chien" qu'à Tom Clancy ou Robert Ludlum. Avec la nette impression de ne pas lire idiot.

    10/08/2015 à 13:44 3

  • Pukhtu Primo

    DOA

    9/10 Un maelstrom dans lequel on s'enfonce, on s'empêtre, on s'englue peut-être aussi... Mais surtout un récit passionnant où chaque personnage a sa chance. Aucun manichéisme. L'auteur, le mystérieux DOA (un pseudo un peu grandiloquent, "Death On Arrival", derrière lequel se dissimulerait ou s'effacerait un ancien militaire...), dose ses effets et arrive à appâter, entraîner son lecteur dans une sorte de pendant moderne de L'Iliade (sans l'Odyssée). Un thriller qui évoque aussi par de nombreux côtés l'immense et très dense Griffe du Chien de Don Winslow. Passionnant, incroyablement bien documenté (en tous cas, du point de vue d'un néophyte que je suis sur l'Afghanistan)... Totalement recommandé, à la seule condition d'accepter de plonger dedans tête la première en acceptant de ne pas tout comprendre sur le moment (acronymes, pseudos...). Pour moi, un gros gros coup de coeur. En attendant le second tome...

    17/06/2015 à 06:59 6

  • Pukhtu Secundo

    DOA

    10/10 Une expérience totale. Il faut plonger dedans, comme dans une nuée noire, sans savoir où l'on va. Seul DOA le sait. Le premier tome était déjà incroyable, le second ne baisse pas d'un cran. La tension, le suspens, les émotions et les sentiments contradictoires qui animent tous ces personnages rendent la lecture de PUKTHU addictive, parfois ardu (le jargon militaire et technique, la multiplicité des points de vue) mais il faut s'accrocher. Aux Etats-Unis, les Américains ont Don Winslow ("La Griffe du Chien", "Cartel"). En France, on a DOA et on ne perd pas au change. Un grand, grand, grand roman.

    01/02/2017 à 19:14 6

  • Les Amazoniques

    Boris Dokmak

    4/10 Plutôt 4,5... Comment décrire ? ... Spécial. D'un côté, l'écriture est magnifique, prenante, hyper imagée. De l'autre, l'intrigue s'étiole, traînasse, rampe, paresseuse, comme un énorme anaconda gavé de nourriture. J'ai eu beaucoup de mal à suivre les personnages, notamment Saint-Mars dont les changements incessants de pseudo au fil des pages (S.M, La Marquise...) ne facilitent pas la lecture. Et le rythme est si indolent que l'on a l'impression de faire du surplace, d'ailleurs l'expédition menée par le héros/anti-héros ne décolle de Santa Margarita qu'après les deux tiers du roman. Le côté envoutant du récit, qui renvoie à Apocalypse Now (ou à son modèle en écriture, Au coeur des Ténèbres de Joseph Conrad), est assez réussi dans son genre mais finit par engluer, obstruer le côté thriller (et le thriller, c'est avant tout une musique, du rythme). Si bien que le lecteur (en l'occurrence... Me, myself and I !) a fini aussi par se lasser. J'ai pourtant été jusqu'au bout après avoir posé, pris, reposé puis repris le livre de nombreuses fois. J'ai refermé ce roman assez déçu par rapport à la promesse du départ, n'ayant pas compris grand chose à la fin (surtout en tentant de la reconnecter à la scène d'ouverture) mais avec cette drôle de sensation que je n'en avais pas forcément fini avec l'auteur, Boris Dokmak (La femme qui valait trois milliards, paru en 2013). A suivre.

    11/08/2015 à 18:00 3

  • Sorry

    Zoran Drvenkar

    5/10 Les deux premiers tiers de « Sorry » sont captivants, puis peu à peu l’auteur s’enlise dans des rebondissements à la petite semaine qui coupent l’élan du lecteur. On finit par s’égarer dans les allers/retours dans le temps et l’histoire parallèle d’un tueur en série convenu. J’avoue que j’ai survolé les dernières pages, ayant perdu tout intérêt pour l’intrigue. Sorry donc pour « Sorry. »

    27/07/2011 à 13:07

  • Les Anges de New York

    R. J. Ellory

    8/10 Sur une trame assez classique, relevé d'un emprunt au départ un peu artificiel à la série Les Soprano (le dialogue du héros avec un personne tierce, en l'occurence une psychothérapeute / une psychanaliste dans la série télé), l'auteur se concentre essentiellement sur son protagoniste principal, un flic fracassé, sans illusion, hanté par les péchés supposés de son père... Le récit prend son temps, ne cherche pas à épater, mais accroche son lecteur par petites touches précises. Précis comme un journaliste, Ellory sait à merveille capter ses petits moments qui font la différence : le sourire d'une petite fille dans un ascenseur, les allers-retours infructeux de ses enquêteurs pour recueillir des indices, les interrogatoires avec leurs points de bascules. Pas d'esbrouffe, mais un polar torturé qui ressemble au mea-culpa d'un pécheur suivi de son éclatante rédemption.

    27/12/2011 à 23:58 4

  • Mauvaise étoile

    R. J. Ellory

    8/10 Un condamné à mort s'est échappé... Deux adolescents qui sont demi-frères, Elliot (dit Digger) et Clarence (dit Clay), vont croiser sa route. Et l'enfer sur Terre va se déchaîner. Voilà comment l'on pourrait résumer en trois phrases le nouveau roman du britannique R.J. Ellory.

    23/09/2013 à 17:45 1

  • Un coeur sombre

    R. J. Ellory

    7/10 Ce n'est peut-être pas le plus ambitieux des romans d'Ellory mais on y retrouve ce qui fait sa patte, un homme, un vrai, face à son destin. L'écriture est soignée, très classique. Si les passages en italique, censés donner l'état d'esprit du protagoniste principal, n'apportent pas grand chose, l'histoire se tient jusqu'au dénouement final, que l'on pressent fatal. Comme dans tous bons romans noirs. Un univers très daté. On s'attendrait presque à voir surgir Elliot Ness... Mais on se laisse volontiers embobiner par l'écrivain à la barbichette et à la chevelure flamboyante.

    08/06/2017 à 19:03 4

  • Adieu

    Jacques Expert

    7/10 Pas d'effet fantastique ou de tralala ésotérique, mais la description maniaque d'un fou qui s'ignore... J'ai dévoré ce solide pavé de 327 pages en deux jours, et refermé "Adieu" avec une pointe de regret. Le dernier quart du récit prépare un peu (trop) bien la fin qui - finalement - ne surprend pas autant que désiré. Un polar soigné qui donne vivement envie de découvrir les précédents bouquins de l'auteur.

    04/10/2011 à 13:14

  • Sauvez-moi

    Jacques Expert

    9/10 Neuvième roman pour Jacques Expert, et son inspiration ne tarit pas. Sur une histoire apriori "sans histoire", l'ancien journaliste de faits divers tisse un passionnant puzzle qui jusqu’au bout vous surprendra. Pourtant, quand on commence ce livre, on croit tout savoir, mais le piège se met en place et on finit par tourner les pages sans s'en rendre compte, pris par la cadence, et une implacable mécanique.

    29/06/2018 à 17:17 5

  • Apnée noire

    Claire Favan

    8/10 Ce thriller de près de 400 pages dans l'esprit de Thomas Harris ("Le Silence des Agneaux"...) ou plus proche de nous, de Karine Giebel ("Le Purgatoire des Innocents"...) s'avale à toute vitesse. Il m'a fallu moins de trois jours pour en venir à bout. Comme d'habitude chez Claire Favan, les protagonistes sont lourdement chargés (Le deuil et ses conséquences pour le lieutenant Sadino / Une étrange et morbide obsession pour l'agent Halliwelll). Les rapports entre ses personnages sont toujours aussi mouvants, comme dans un ballet ou plutôt un duel à fleuret moucheté qui va s'avérer particulièrement cruel pour l'un des deux héros. On ne sait jamais trop sur quel pied se balancer, et c'est ce qui amène beaucoup de nerf à ce thriller efficace, et plein de surprises. Une intrigue sadique particulièrement tortueuse mais dont la conclusion m'a paru finalement assez poétique.

    31/12/2013 à 01:33 1

  • Dompteur d'anges

    Claire Favan

    8/10 Comme d'habitude avec Claire Favan, il ne faut surtout pas à se fier à la première impression de familiarité de ses intrigues. Si le chemin de départ paraît bien balisé, méfiez-vous ! Avec elle, tout est permis. Vraiment tout. Dans un style hyper économe, sans artifice, l'auteure nous entraîne dans l'incroyable vengeance mise au point par Max, mais là encore ce n'est pas la véritable histoire, mais plutôt ses conséquences... Claire fixe l'attention du lecteur, puis l'entraîne vers quelque chose de tout à fait inattendu.

    07/03/2017 à 03:14 4

  • Le Tueur intime

    Claire Favan

    8/10 Fan de Thomas Harris et du "Silence des Agneaux", Claire Favan n'a pas son pareil en France pour inventer des intrigues particulièrement tortueuses, voire "vicieuses" dont les dénouements sont toujours surprenants.

    21/10/2013 à 22:14