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Nous rêvions juste de liberté
3/10 Je m'arrête à 200 pages. Ça m'embête parce que j'en attendais beaucoup. Je n'y arrive pas , ça sonne faux pour moi, tout me paraît être un énorme cliché.
c'est trop caricatural à mon goût et je suis le 1er à regretter d'être resté à quai parce que c'est un auteur que j'aime bien08/06/2017 à 23:13 6
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Le diable n'est pas mort à Dachau
9/10 1967 un fait divers à résonance nationale vient bouleverser la vie d'un trou perdu. Une famille entière, des Américains , a été massacrée. Au même moment Henri , expatrié à San Francisco, revient dans ce même village pour y enterrer sa mère. Et alors que la victime ne semble pas être ce qu'elle semblait être il va se piquer au jeu de l'enquêteur au côté d'un ami journaliste et mettre en lumière un passé encore trop proche que tout le monde s'efforce de laisser dans l'ombre.
une louche de Back Up de Paul Colize, une pincée du cinquantenaire de la sortie de Sgt Pepper, la précision et la réalité crue et sans fard d'un Depardon et vous avez Le diable n'est pas mort à Dachau.
C'est formidablement bien écrit, sans esbroufe et sans effet de manche pour aborder la gravité d'événements sombres de notre histoire.08/06/2017 à 12:42 6
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Dodgers
8/10 un Stand by me version L.A. Gangsta. 4 ados qui "bossent" pour des dealers sont chargés d'aller jusque dans le Wisconsin éliminer un juge devant témoigner dans une affaire. La bande des 4 (le chauffeur,le faussaire numérique,le flingueur et la tête froide.les 2 derniers étant 1/2 frères) va quitter ses repères pour un voyage assez initiatique à travers l'Amérique profonde.Cela fait parfois des étincelles entre les 4 et on attend le moment où la mèche va s'allumer.
Beaucoup moins noir et violent que ce que j'ai pu lire ici là et notamment un "L'atmosphère est nauséabonde et les actions de tuerie ignobles". Au contraire j'ai apprécié la brièveté et la sobriété de ce passage.La dernière partie de l'histoire allant vers l'optimisme dès lors que l'on ressent de la confiance et que l'on donne une chance.
Un récit dur,touchant et assez frais pour le genre.28/05/2017 à 15:03 3
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Une Offrande à la tempête
9/10 La trilogie du Baztan se referme avec ce dernier chapitre. Une trilogie de haute volée. Rarement un équilibre aura été aussi bien trouvé entre intrigue au long cours, folklore et mythologie locale et surtout riche histoire familiale.C'est pour moi le point fort de Dolorès Redondo. Et à rebours j'y retrouve, dans cet équilibre et la manière dont il est construit, une influence indéniable pour la série Zone Blanche diffusée récemment par France 2.
Et pour apprécier et appréhender pleinement ce dernier volume il faut vraiment avoir lu L'homme invisible et de De chair et d'os au préalable.Ne pas le faire est possible mais ça serait vraiment se priver de certaines clés et passer à côtés personnages forts.
le sujet,l'infanticide, est difficile mais Dolorès Redondo évite brillamment l'écueil du pathos et ce n'est pas un exercice facile. Bravo à elle.
La dernière phrase laisse planer la possibilité de retrouver un jour ou l'autre, et ailleurs que dans le Baztan, l'inspectrice Amaia Salazar.
Et ci c'était le cas ce serait avec beaucoup d'intérêt et de plaisir.
23/05/2017 à 11:29 6
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Dans l'ombre
8/10 mi-polar historique mi-roman d'espionnage Indiridason met en lumière une page d'histoire pas forcément très glamour de son pays et de la société de l'époque, l'Islande, entre tentation du nazisme et gène de l'occupation, oui c'est le terme fort employé, de l'île. Alors autant je m'attendais à la présence Britannique autant j'ai découvert avec énormément de surprise que les forces US étaient présentes en 1941 bien avant leur entrée en guerre.Et ces présences ont visiblement marquées durablement la société islandaise.
Amateurs d'action trépidante vous pourrez passez votre chemin, ici c'est une enquête menée très classiquement, du porte à porte et témoignage après témoignage on déroule la bobine pour découvrir le fin mot de l'histoire.
Un certain académisme qui colle parfaitement à la période et au ton du récit.
à la lecture des 1ères pages du roman suivant offertes en bonus je me demande si ça sera une véritable trilogie au sens classique ou une anthologie du récit de l'ombre (clandestinité et résistance)16/05/2017 à 21:56 7
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À vol d'oiseau
9/10 peut être le meilleur Longmire jusque-là (et pourtant la barre est haute).
une histoire simple,pleine d'humanité et d'humour où une nouvelle fois Walt plonge en lui-même pour toujours avancer et ne jamais renoncer.
moi j'ai systématiquement l'impression de retrouver de vieux amis, d'en faire partie. j'ai rarement eu autant de proximité avec des personnages qu'avec ceux de Craig Johnson.
Et puis quelle sacrémment bonne idée que de faire débarquer la famille Long parmi tous les protagonistes habituels, son plus éminent représentant en tête: Lolo Long nouvelle chef de la police tribale.
la "cohabitation" avec Moretti devrait faire des étincelles.
C'est lumineux et ça fait du bien08/05/2017 à 22:04 6
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L'Affaire Isobel Vine
9/10 un très belle découverte.Tant pour la plume de Cavanaugh que pour ses personnages,Darian Richards en tête qui devrait devenir le personnage récurrent charismatique et emblématique qui manquait chez Sonatine.
Un cold case pour lever tous les doutes sur le futur chef de la police remet en selle le fameux Darian Richards. Un flic obstiné,têtu,qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et tout ça encore plus quand cela concerne des flics ripoux.Un Harry Bosch australien qui vieillirait mieux que son homologue US.
Un ton cynique,un plume pointue et précise , une maitrise parfaite de l'alternance narrative entre "je" et le "il" et un trio très attachant.
ça frôle la perfection, seule 2-3 petits détails venant du fait que ce n'est pas le 1er roman de la série peuvent éventuellement légèrement gripper l'ensemble.
Du Hard Boiled à la sauce Aussie qui d'emblée frappe fort.01/05/2017 à 21:44 2
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Mortel Sabbat
Lincoln Child, Douglas Preston
6/10 tout ce qui fait le succès de la série est présent mais la construction en 2/3 1/3 avec 2 arcs narratifs qui se succèdent l'un à l'autre avec assez peu de liens ne m'a pas convaincu. Je pense que cela aurait pu être plus entremêlé que ça.
Par contre la fin est sacrément alléchante. je ne lirai pas la 4ème de couv' du prochain pour ne rien apprendre en avance23/04/2017 à 22:19 4
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Une affaire d'hommes
9/10 The boys are back!!!!
Ce titre des Dropkick Murphys accompagne à merveille le retour de Boo,Junior et du reste de la bande. Le titre français ne ment pas: une affaire d'hommes, les vrais de vrais, bourrés à la testostérone (et pas que), des velus,des couillus. Et pourtant souvent tout n'est qu'une affaire de façade, d'image.De là partira toute une série d'embrouilles toutes plus grosses les unes que les autres.
Todd Robinson avec sa bande de bras cassées (souvent au propre comme au figuré) ne fait pas dans la dentelle ni dans la demie-mesure pour montrer l'absurdité et le manque de tolérance.
Souvent WTF, Une affaire d'homme envoie du bois. ça cogne,ça bastonne,c'est Boston et ses Bruins,ça picole,ça sent la sueur et rien n'est épargné à ces rois de la loose. Il leur suffit de faire un pas ou d'ouvrir la bouche pour que les emmerdes se succèdent aux emmerdes.
Super jouissif,j'adore!!!
20/04/2017 à 10:25 8
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Dust
6/10 j'en sors assez partagé. ça part très fort avant un gros tassement au bout d'une centaine de pages. je ne suis pas fan du pendule ni de ce côté j'ai hésité entre 2 fils narratifs et au lieu de faire un choix j'utilise les 2. j'ai trouvé ça un peu forcé, que ça ne s'emboitait pas bien. Un peu trop de tout en fait,à mon goût ça aurait demandé à affiner un peu plus
Et pourtant ça se lit plutôt bien,j'y suis allé au bout sans forcer.
12/04/2017 à 22:23 4
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Mariachi Plaza
8/10 Depuis que Bosch est passé de la crim' à au service des cold case le niveau est au minimum bon et ce Mariachi Plaza ne fait pas exception.
Ressortir des affaires enterrées permet à Connelly de faire prendre son temps à Bosch. Il n'y a plus d'urgence et ça correspond bien à l'état d'esprit d'Harry, son âge et à la bande-son.Un très bon cru qui se savoure tranquillement et paisiblement.
Néanmoins le bout de la route se profile. Ce que semble confirmé le 4ème de couv' du nouvel opus. Hâte de voir ce que ça donne05/04/2017 à 17:02 7
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En pays conquis
9/10 Fiction politique qui fait suite à son roman précédent Les Initiés, En pays conquis nous dévoile en profondeur la mécanique du pouvoir suite à un enchainement d'élections (Présidentielle et Législatives) qui paralyse le jeu politique par une double cohabitation.
Course(s) aux pouvoir(s), coups bas,affaires,ralliements et trahisons. Tout est là et tout fait évidemment penser à l'actualité alors que le roman est antérieur.
Prémonitoire? Réponse dans quelques semaines mais il est d'ors et déjà certain qu'il y aurait matière à une saison 3 pour cet excellent House of Cards à la française.
LE roman de la Présidentielle
30/03/2017 à 15:58 8
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Les Ecailles d'or
8/10 Une anglaise à la recherche de sa fille disparue des années plus tôt est assassinée au Caire. Adil Romario star du foot égyptien disparait.
Saad Hanafi parrain local et milliardaire veut retrouver la vedette de son club. Ce vieillard a construit sa fortune et son pouvoir sur peur et la misère des gens en usant de violence.Ne faisant confiance à personne il embauche Makana un détective Soudanais en exil politique au Caire et réputé honnête et incorruptible.
il y a du Harry (Bosh ou Hole) chez ce Makana hanté par la mort de sa femme et sa fille et en quête de vérité et de justice.
Un très bon roman profondément politique riche en dialogues particulièrement bien sentis (– La démocratie, c’est comme l’amour : un mensonge inventé pour que nous restions à notre place, satisfaits de notre sort.
– Certains en diraient de même de la religion) et qui fait la part belle à une Egypte,et Le Caire, qui vit et périt de ses contrastes: richesse/pauvreté,religion/laïcité, ancienne Egypte et monde moderne.21/03/2017 à 22:02 4
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Là où naissent les ombres
7/10 un western étrange pour des frères étranges. Avec Là où naissent les ombres nous ne sommes vraiment pas dans les images classiques que l'on peut attendre d'un western qu'il soit flamboyant ou crépusculaire. Là on retrouve plutôt une Amérique à l'état sauvage avec des 2 frères dont on doute assez rapidement du véritable lien de parenté,des personnages non nommés qui se rajoutent au fur et à mesure du récit sans trop savoir pourquoi par moment et on ne sait pas trop où l'on va.Il y a un côté hallucinant et halluciné.
C'est réellement une drôle de lecture. Dérangeante dans sa construction et dans son propos et à la fois addictive parce qu'on a envie de comprendre et de savoir.21/03/2017 à 11:30 4
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Les Disparus du phare
7/10 Pendant une centaine de pages c'est du très haut niveau et subitement avec le début du 2ème fil narratif ça baisse clairement d'un ton. Malgré un grand à retrouver des éléments familiers de la trilogie de Lewis j'ai eu un peu de mal à accrocher à l'intrigue scientifique.Elle me semble moins forte que ce qui aurait pu être fait.
Il m'aura manqué un petit quelque chose pour que ce soit un grand roman.
Mais un bon roman c'est déjà pas mal09/03/2017 à 21:51 6
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La Voix secrète
10/10 Bluffant!
Même en sachant que c'est une version réactualisée du texte original de 2011 je suis vraiment bluffé par tant de maitrise.
Lacenaire est la pierre angulaire du récit. Un tueur d'enfants s'inspire de ses crimes et Allard,le chef de la Sûreté, le sollicite pour retrouver le coupable.
Jusque là,vu comme ça, que du très classique pour une intrigue policière néanmoins très solide. Mais là où le récit prend toute son ampleur c'est que Lacenaire, emprisonné à la Conciergerie, "s'évade" et refait le monde en écrivant ses mémoires.
Des mémoires qui sonnent comme l'oraison funèbre d'un monde et d'une société en pleine déliquescence .
La Monarchie de Juillet de Louis-Philippe, et de Thiers , abat et impose sa patte réformatrice sur une population toujours plus pauvre,toujours plus nombreuse.L'industrie connait un essor considérable et déjà le prolétariat coûte trop cher pour ceux qui ont le pouvoir et les cordons de la bourse.On chasse les Républicains,on censure la presse, on emprisonne les leaders d'opinions opposées, l'Anarchie et le Nihilisme explosent et on laisse mourir des enfants.Et pas seulement de la main du tueur.
Lacenaire,tout en ambiguïté, à la fois vrai criminel et épris de liberté et de justice sociale (du moins il reconnait la nécessité de changements sociaux) devine un avenir qui aurait pu basculé en 1871.
Mais Thiers sera là une nouvelle fois.
Pour que tout se termine à nouveau dans le sang
07/03/2017 à 17:50 8
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Les Justiciers de Glasgow
8/10 j'ai retrouvé Brodie et Sam avec énormément de plaisir.
Sous couvert d'une justice sommaire rendue par des Vigilants Gordon Ferris continue à mettre en scène la société glaswegienne de l'après-guerre et en profite pour clôturer définitivement les fils narratifs du 1er opus.
Action,humour,meurtres et tensions social. Ferris maitrise parfaitement son sujet.C'est du très bon.01/03/2017 à 22:26 9
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Woorara
7/10 C'est pas mal du tout.
J'ai bien accroché sur l'enquête, sur le passé des victimes et le quotidien des gendarmes mais je n'ai eu aucune sympathie pour le personnage principal et sa vision de la société.01/03/2017 à 21:56 2
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Mon nom est N.
9/10 Mon nom est N. ou l'art du double jeu.
Un roman difficile, dans le bon sens du terme, à ranger dans une case tant il prend régulièrement des directions inattendues.Après une entrée assez banale l'histoire monte en niveau au fil des pages avec beaucoup de tension,de mystères et surtout des développements assez surprenants.Je me suis retrouvé scotché et il m'a été à chaque fois très difficile de stopper ma lecture.
Jusqu'au bout les personnages ne sont jamais ce qu'ils semblent être.Et encore plus par rapport aux standards habituels dans ce genre de récit.
Un magnifique jeu de dupes!!!
07/02/2017 à 14:11 3
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Stasi Child
8/10 Grosse ambiance de paranoïa pour ce roman.
Tout le monde espionne tout le monde. Qu'est ce qui est vrai et qu'est ce qui ne l'est pas? Un duo de flic qui récupère une sale affaire et se sait rapidement pris dans un engrenage qui ne leur apportera rien de bon mais qui se doit d'aller au bout malgré tout.
Le poids de la machine d'état,véritable broyeuse d'existences, est présent jusqu'au bout du roman qui lève le voile sur des pratiques nauséabondes.
très bon malgré un style un chouia trop occidental surtout dans l'écriture de Muller02/02/2017 à 19:14 10