El Marco Modérateur

3709 votes

  • Sang-Délire

    Jean Dufaux, Viviane Nicaise

    7/10 Entre tentative ratée de meurtre avec une voiture et confessions d’un moine mourant, découverte d’un asile inquiétant et course-poursuite dans une église, voilà à nouveau une belle entame pour cette BD. Les corbeaux interviennent à nouveau au cours d’une scène que n’aurait pas renié Daphné du Maurier. Un ton de plus en plus sombre, avec quelques passages bien violents et sanglants, pour un tome réussi malgré l’esthétique qui a beaucoup vieilli.

    08/08/2023 à 08:12 1

  • Lune noire

    Anthony Neil Smith

    7/10 Billy Laffite, adjoint du shérif dans une bourgade du Minnesota, se retrouve face à l’agent du FBI Rome dans une salle d’interrogatoire : il doit s’expliquer sur une série de meurtres et autres crimes dont on le rend au moins responsable, sinon coupable. Comment a-t-il pu se mettre dans un tel nid d’embêtements ? Et dire que tout avait commencé parce qu’il avait voulu rendre service à Drew, une ancienne compagne. A croire que la formule « L’enfer est pavé de bonnes intentions » a été créée pour lui.

    Ce premier ouvrage de la série consacrée à Billy Lafitte met très rapidement dans l’ambiance : l’auteur, Anthony Neil Smith ne va pas y aller par quatre chemins. Le style est haché, émaillé de propos plutôt grossiers et d’un humour à sec, notamment dans les réparties. On découvre alors Billy Lafitte, un personnage qui détonne : ancien policier dans le Mississippi, l’ouragan Katrina et les dévastations qui en découlèrent l’avaient obligé à prendre des décisions radicales dans son métier. Gentiment violent, parfois corruptible, capable de demander des faveurs sexuelles en échange de son silence, il ne correspond absolument pas à l’idée que l’on se fait d’un enquêteur, ce qui lui a valu d’être démis de ses fonctions et d’accepter la proposition du shérif Graham, son ancien beau-frère, en le rejoignant. Il est également alcoolique et sujet aux tentations suicidaires, ce qui ne l’empêche pas d’avoir le cœur sur la main. C’est d’ailleurs sa bonté qui le perd et le pousse à accepter la demande de Drew : elle souhaite qu’il vienne en aide à Ian, son compagnon actuel, qui a maille à partir avec des individus louches et violents, visiblement investis dans les laboratoires clandestins de métamphétamines, et qui dernièrement lui ont marqué une fesse au fer rouge pour lui faire comprendre qui étaient les chefs. La suite du périple de Billy sera sanglante et gentiment déjantée, entre terroristes islamistes, agents fédéraux incertains, attaques kamikazes, décapitations et autres joyeusetés du genre. Anthony Neil Smith prend les codes du thriller à rebrousse-poil, imposant un personnage central atypique, aimablement amoral et pris dans la spirale infernale de rebondissements explosifs, dont chacun d’entre eux va entraîner des actions encore plus terribles. La finesse n’est certainement pas le trait le plus caractéristique de ce roman, et l’ensemble aurait probablement mérité davantage d’originalité et de concision, notamment dans la partie finale, mais il ne laisse guère le temps à la monotonie tout en proposant une lecture distractive à défaut d’être nécessaire.

    Un cocktail de sang, de sexe, de drogue et de rock’n’roll, au shaker mais pas à la cuillère : du pur divertissement littéraire, pas toujours de bon goût mais suffisant pour passer un bon moment de délassement.

    07/08/2023 à 08:06 3

  • Coeur double

    François Boucq, Alexandro Jodorowsky

    9/10 Bouncer est resté solidement épris de l’institutrice et il débarque dans la maison enkystée dans le canyon au moment où se joue une chouette manipulation menée par la diabolique sœur de l’enseignante. Toujours un trait magnifique et violent, notamment lors de cette embuscade menée par ces satanés enfants tueurs. Des personnages explosifs et bien barrés, entre des frangines machiavéliques, Axe Head et la lame de hache plantée sur le crâne, le bonhomme au visage brûlé, pour un Bouncer sentimentalement perturbé. Une nouvelle fois, un régal !

    04/08/2023 à 17:12 2

  • L'Oeil du chien enragé

    Yûko Yuzuki

    8/10 Shûichi Hioka, jeune lieutenant de police, a été muté dans une zone rurale. A l’occasion des funérailles de son oncle, il reconnaît un homme malgré son déguisement dans un restaurant : Kunimitsu. Ce dernier, un yakuza, surnommé le « guerrier businessman », fait alors une curieuse proposition au policier : il acceptera qu’il lui passe les menottes, mais plus tard, une fois que certaines histoires auront été réglées. Hioka et Kunimitsu, malgré le fossé qui les sépare, peuvent-ils se mettre à nourrir l’un pour l’autre des sentiments de respect voire d’amitié ?

    Après Le Loup d’Hiroshima, voici cet Œil du chien enragé, le deuxième polar de Yûko Yuzuki à être traduit en France. Ces deux livres mettent en scène le lieutenant Shûichi Hioka mais il n’est pas indispensable d’avoir lu le premier tome de cette série pour s’attaquer à celui-ci. On y retrouve donc cet enquêteur, cette fois-ci muté en plein désert agricole, fort loin des préoccupations à la fois urbaines et criminelles de son précédent poste. Il y vivote, s’est fait aux relations si particulières qui animent les individus vivant en milieu paysan. Il y trompe son ennui en prenant soin de lui et de son alimentation, donne même des cours à la jeune Shôko, et c’est le plus grand des hasards qui va lui faire croiser la route de Kunimitsu. Alors que la guerre des gangs sévit et que l’on compte les corps des mafieux, ce yakuza semble préparer quelque chose. Un mauvais coup ? Est-ce en lien avec la construction d’un golf dans le voisinage ? Songe-t-il à prendre du recul, voire sa retraite ? Au gré d’une langue riche et agréable, Yûko Yuzuki nous donne à voir une société japonaise proche de la schizophrénie, où les gangsters ont parfois pignon sur rue, riches comme cela n'est guère permis, dans un pays où la multiplication des lois antigangs ne parvient pas à détruire leur profond enracinement. « Le gang était en fait une meute de bâtards avides et égoïstes. Bonne bouffe, vins fins, voitures de luxe et jolies gonzesses. Ils auraient sauté à la gorge de leur propre famille », est-il écrit. Néanmoins, dans cet obscur entrelacs de clans, de soumissions aux divers chefs, de quête avide d’argent et de trahisons opportunistes, peut-être existe-il encore des yakuzas animés par une morale à l’ancienne, dont fait partie Kunimitsu. Entre ce dernier et l’enquêteur, cela va être le début d’un étonnant rapprochement, entre méfiance et déférence, solidarité et services rendus ou à rendre. Yûko Yuzuki a l’excellent goût de nous éviter les poncifs du genre, tout en mettant en lumière les complots de palais au sein des organisations de la pègre, les infidélités de passage comme les loyautés durables. Une belle histoire d’hommes, au cours de laquelle Hioka saura prêter main-forte à Kunimitsu à propos – en langage codé – d’un improbable oiseau venant déféquer sur la tombe de son père.

    Une belle intrigue policière qui se double de remarquables moments d’émotions contradictoires et ambivalentes.

    03/08/2023 à 08:22 3

  • In vino veritas

    Magali Collet, Isabelle Villain

    8/10 A Cestas, Aurélie, galeriste, est assassinée lors du vernissage d’une exposition consacrée à l’art aborigène. De nombreuses personnes présentes pour l’événement deviennent dès lors suspectes, mais seulement l’une d’entre elles attire l’attention de enquêteurs, en la personne de Mathias, son compagnon et par ailleurs gendarme. Mais la vérité est peut-être plus complexe.

    Magali Collet et Isabelle Villain avaient déjà croisé leurs plumes à l’occasion de la nouvelle Des Cendres en héritage, et l’on ne pouvait qu’être intrigué par ce roman écrit à quatre mains : doux euphémisme que de dire qu’il est réussi. Concis, immédiatement prenant, l’ouvrage séduit dès les premières pages. La plume, sobre et minimaliste, n’empêche nullement un beau déploiement d’émotions contradictoires, de sentiments équivoques, de psychologies habilement dépeintes. La multiplicité des suspects potentiels rend le récit d’autant plus efficace, avec de multiples fausses pistes, de mensonges, de vérités à moitié avouées. Jugez plutôt : un accident qui a brisé une famille, le frère de Mathias – Augustin – revenu d’Argentine, un adultère entre gendarmes, une escroquerie de nature picturale, des violences conjugales inattendues, une vengeance entre deux familles dans le domaine viticole, etc. Un bel éventail d’indices, de chemins boueux et autres vilénies typiquement humaines, brillamment exploité par Magali Collet et Isabelle Villain qui nous régalent du premier au dernier chapitre, ce dernier venant apporter l’éclairage tant attendu sur la vérité et qui, même s’il est légèrement fragilisé par une crédibilité friable, n’en demeure pas moins stupéfiant d’intelligence.

    Un livre d’une très belle tenue, à la fois riche, dense et plausible, qui mérite amplement que l’on braque les projecteurs médiatiques sur lui tant il est réussi. On le verrait bien faire l’objet d’une adaptation pour un très bon téléfilm.

    02/08/2023 à 07:44 3

  • Peace Maker tome 5

    Ryoji Minagawa

    7/10 Gordon Heckel fait une promesse : celle d’enterrer tous nos héros à Skytarkus. Hope révèle qu’il n’a obtenu que six certificats de duels sur les sept escomptés et Nicola dévoile un étrange tatouage sur son dos. Moi qui n’avais plus continué cette série depuis 2020, j’y reprends goût avec appétit : scénario original, de nombreuses révélations, Mick Rutherford et ses séides de « L’Eglise du Kansas », évidemment pas mal d’action et de fusillades, et un suspense bien mené qui demeure intéressant en fin de manga (quelle est la signification de ce « E=MC² » ?). Un petit régal.

    31/07/2023 à 14:51

  • Monkey Peak tome 10

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 La tension est telle entre les groupes de survivants que certains d’entre eux mettent à bas une série d’échelles menant au sommet de la montagne afin que les autres ne puissent pas en profiter, et un groupe de policiers armés apparaît. Un épisode encore une fois très tendu, bien orchestré et bien mené, entre trahisons, révélations d’un complot et empoisonnements avec des chocolats. Pas mal d’ingrédients scénaristiques qui servent la série et commencent à apporter les réponses attendues, et un élément édifiant : il y a beaucoup de suspense alors que pas une des créatures ne figure dans ce dixième tome.

    31/07/2023 à 14:50

  • La Veuve noire

    François Boucq, Alexandro Jodorowsky

    9/10 Bouncer doit prouver à des Indiens qu’il est bien le digne successeur de feu son père tandis que l’institutrice qui vient d’arriver contrarie les édiles et notables de la ville par sa pensée et ses discours. Un western tonitruant, comme les précédents tomes, où s’alignent des scènes mémorables et dantesques comme un massacre d’Indiens à la mitrailleuse Gatling, des enfants tueurs, la vengeance de la squaw Sakajawea, un brasier sacrément efficace, un salopard qui se trimballe avec la lame d’une hache sur le sommet du crâne, une grandiose maison construite dans un canyon, etc. Toujours aussi excellent !

    30/07/2023 à 08:09 2

  • Les Orphelins du rail

    Fabien Clavel

    9/10 Dans un vingtième siècle naissant et uchronique, l’Europe a choisi le chemin de fer comme moyen de locomotion privilégié. Des trains gigantesques sillonnent les contrées, faisant fi des distances, des mers er des montagnes. Pour son treizième anniversaire, Meli reçoit une invitation assez particulière, comme tous les autres orphelins de son âge : participer à une chasse au trésor organisée par le Magnat, le mystérieux propriétaire de cet empire industriel ferroviaire. Comme tant d’autres adolescents, elle va sillonner l’Europe à la recherche des pièces du puzzle qui donne l’emplacement de l’Adamant, un diamant d’une valeur inestimable.

    Fabien Clavel, dont on avait déjà beaucoup apprécié Décollage immédiat, Nuit blanche au lycée ou encore Métro Z, nous revient avec ce roman très réussi. Le pitch concernant cette chasse au trésor est intéressant, d’autant qu’elle s’implante dans une uchronie très bien trouvée, avec cet immense réseau de rails traversant la contrée européenne. Dans le même temps, les enfants dont les parents sont décédés sur les chantiers sont reclus dans des orphelinats misérables, travaillant dans des conditions épouvantables et cherchant parfois pour se nourrir le long des voies des aliments jetés par les Voyageurs, ces individus fort riches et si loin de la réalité sinistre coudoyant les trains luxueux qu’ils empruntent. Meli, en jeune fille handicapée par une jambe plus courte que l’autre suite à la poliomyélite, s’impose aussitôt comme une protagoniste attachante et originale, qui va se lancer dans la quête de ce trésor afin de subvenir aux besoins alimentaires et hygiéniques de ses compagnons. Fabien Clavel, en auteur expert de la littérature jeunesse, nous entraîne dans une traque aux indices, via des énigmes, chacune de celles-ci permettant de trouver une des pièces du casse-tête qui indiquera la position de ce fameux Adamant. Une chasse mouvementée et sans le moindre temps mort, ponctuée de rencontres avec d’autres enfants, dont certains deviendront des amis, d’autres des ennemis farouches. L’auteur a d’ailleurs concocté quelques rebondissements bien sentis – notamment concernant l’identité du Lafcadio, ce croquemitaine qui jette les jeunes sous les trains, ou encore celle du Magnat – et même le final se distingue par un twist très efficace. Fabien Clavel nous gratifie également de quelques belles réflexions quant à la camaraderie, la fidélité à ses engagements, le sacrifice ou encore la véritable valeur de l’argent.

    Un ouvrage pour la jeunesse qui, non content d’offrir de belles doses d’émotions fortes, introduit un décor atypique et de belles morales. Une réussite totale.

    28/07/2023 à 08:08 3

  • L'Île des âmes

    Piergiorgio Pulixi

    8/10 Deux inspectrices italiennes vont devoir travailler ensemble à Cagliari, en Sardaigne : Mara Rais, une autochtone, et Eva Croce, débarquée de la péninsule italienne. Leur enquête s’apparente à une placardisation : on leur confie des crimes non élucidés, aidées en cela par Moreno Barrali, un policier qu’un cancer va emporter à court terme. Une série de meurtres rituels avait ensanglanté l’île quelques décennies plus tôt, et voilà qu’une jeune femme, Dolores Murgia, pourrait être la future victime.

    Avec ce premier roman traduit en France, Piergiorgio Pulixi fait fort, voire très fort. Un style haletant, des chapitres courts et parfaitement imbriqués, une intrigue fluide et prenante, voilà les principaux ingrédients de ce premier opus de la série consacrée à Mara Rais et Eva Croce. La première est une pure beauté au look incendiaire tandis que la seconde a quitté le continent suite à une bavure ainsi qu’à un drame familial, mais l’alchimie entre ces deux protagonistes va vite opérer, notamment au gré d’une fraternité solide et de réparties particulièrement décontractées. L’auteur nous gratifie de magnifiques passages quant à la Sardaigne, son histoire et sa géographie, mais surtout à propos de ses us et coutumes, notamment à travers le point de vue offert sur la famille Ladu, une famille de Sardes très soudée et vivant selon la culture nuragique et autres croyances solidement ancrées dans l’esprit insulaire. Le suspense est très habilement entretenu et mené, et les pages des quelque cent-trente chapitres défilent à vive allure. Pas le moindre temps mort pour cette investigation immédiatement addictive qui se conclut en outre d’une très belle manière, avec intelligence et crédibilité, avec d’adroits rebondissements venant parachever ce récit tendu et très efficace.

    Piergiorgio Pulixi signe un roman de toute beauté, singulier et réussi, qui a obtenu le Prix Découverte Polars Pourpres 2021. On ne pourra donc que se ruer sur la suite des enquêtes de Mara Rais et d’Eva Croce, à savoir L’Illusion du mal.

    27/07/2023 à 08:12 9

  • Vyshaya Mera, Marina...

    Chetville, Hervé Richez

    7/10 Une séance de torture dans un camp soviétique, puis un flashback pour commencer ce cinquième tome. L’idée de l’expérience de visualisation à distance est intéressante et bien menée, et malgré quelques longueurs et autres effilochements, j’ai repris du plaisir avec cette série. Souhaitons que le sixième et dernier tome soit à la hauteur de mes espérances, d’autant que Sam clôt cet opus avec une nouvelle vision.

    23/07/2023 à 23:32 1

  • Le Jardin des guerriers, première partie

    Serge Brussolo

    7/10 … ou comment Vickie, notre décoratrice spécialisée dans l’ornement de lieux extrêmes, en vient par l’entremise de sa psychologue Zoey Walden, à s’occuper d’un lieu, « L’Arche », où un paquet d’enfants surdoués sont regroupés sous la férule d’Hoobard Glooster, afin de préparer un éventuel cataclysme et pourvoir à la refondation de l’humanité. Accompagnées de deux orphelins, les deux femmes vont vite comprendre que ce bunker est encore plus torve que prévu. Tout Brussolo est là : la langue, la prolificité, l’imagination, les personnages déstructurés, et l’intrigue haletante. Néanmoins, le début m’a un peu déçu : le coup des gosses rassemblés sous la tutelle d’un drôle de zèbre aux allures de gourou, on connaît déjà. Néanmoins, la suite, avec Joan DeBregan et sa curieuse propriété dans le Maine, où elle dresse des mômes à rejouer la bataille de Gettysburg afin de prouver que son père avait raison de défendre la conduite de Longstreet, permet de surprendre le lecteur autant de que redonner un coup de fouet et des couleurs à l’histoire. Bref, un départ assez frustrant par rapport à la très haute estime que j’ai pour cet écrivain, mais que la suite contrebalance habilement.

    22/07/2023 à 08:39 2

  • Monkey Peak tome 9

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Encore sous le coup de la mort de Fujishiba – visiblement morte d’hypothermie –, les survivants finissent par se débarrasser de sa dépouille avant d’entendre des coups de feu. L’autre groupe fait une sordide découverte dans le flanc d’une falaise tandis que l’inconnu au katana fait sa réapparition. De chouettes rebondissements scénaristiques viennent dynamiser le début de ce neuvième tome – dont une trahison inattendue, et beaucoup de suspense et d’énergie dans cette série qui semble presque se bonifier au fur et à mesure des opus.

    21/07/2023 à 08:29 1

  • Monkey Peak tome 8

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Un groupe d’alpinistes se retrouve aux prises avec un groupe de bestioles simiesques : plutôt que l’affrontement, ils tentent de trouver leur salut dans la fuite puis le fait de semer ces créatures. Un huitième tome moins axé sur la confrontation avec les prédateurs, mais qui mise beaucoup sur l’escalade des protagonistes pour échapper aux monstres et les tensions qui vont avec (environnement hostile, corniche escarpée), même si une des bêtes apparaît vers la moitié du manga… armée d’un cocktail Molotov. Un chouette virage dans la série, avec un cliffhanger inattendu en fin d’ouvrage et l’un des singes à qui l’on retire son masque : hâte de connaître la suite, d’autant que la fin de la série va vite arriver !

    20/07/2023 à 08:26 2

  • Monkey Peak tome 7

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 La bombe artisanale de Tôno a fait son œuvre de destruction mais il se peut également que son sacrifice ait été un peu inutile. De nuit et désormais privés de toit, nos rescapés vont devoir survivre différemment, et les tensions entre eux semblent être en train de s’exacerber. Le mystérieux inconnu au sabre laisse un nouveau message aux survivants avec une vidéo de l’un des otages. Un septième tome bien tendu où ce sont les intempéries naturelles qui font davantage de ravages parmi les protagonistes que les prédateurs. Une série toujours aussi prenante.

    18/07/2023 à 08:33

  • Monkey Peak tome 6

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 L’inconnu armé d’un sabre et visiblement du côté des monstres a laissé son ultimatum, et les survivants cherchent à trouver de l’eau autour du refuge en creusant le sol. Ils en viennent même à collecter des coléoptères pour les manger et pallier leur faim avant de préparer des pièges mortels pour les singes au cas où ils essaieraient de se glisser dans le chalet durant la nuit. Plus de tension dans ce sixième tome que de véritable action, et c’en est presque préférable d’après moi : un suspense qui trouve son acmé avec l’arrivée des prédateurs, la prise d’otage et le final explosif.

    17/07/2023 à 08:38 2

  • Monkey Peak tome 5

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Ambiance survie pour nos rescapés perdus dans la montagne, face au froid, à la faim et à la fatigue. Puis c’est à la fronde et au piolet que l’on affronte les bestioles simiesques. L’ensemble demeure finalement assez balisé mais ça n’en reste pas moins distractif et intéressant, d’autant qu’apparaît un homme mystérieux, muni d’un sabre et visiblement en cheville avec les créatures, qui est porteur d’un ultimatum inattendu.

    16/07/2023 à 08:41 2

  • Monkey Peak tome 2

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Les survivants pensent désormais qu’il y a un traître parmi eux : le mot d’ordre est donc « Ne faites confiance à personne ». La soif et l’épuisement font des ravages tandis qu’ils atteignent le sommet du Mont Maedake. Et même quand l’espoir renaît, c’est pour voir arriver un singe armé d’un arc et de flèches, qui attaque avant de vider les bouteilles d’eau de leur contenu.
    Un deuxième tome qui se déroule presque exclusivement dans le refuge, avec des tensions croissantes entre les membres du groupe, quitte à torturer l’un des leurs avec une fourchette pour lui faire avouer la vérité. L’arrivée de la créature dans la dernière planche augure probablement un coup de fouet attendu pour cet opus qui, même classique, a eu l’intelligence de jouer autre chose que la partition attendue d’un nouveau massacre.

    15/07/2023 à 08:21 2

  • 1954

    Stephen Green, Mike Mignola

    7/10 Une station dans l’Arctique aux prises avec de mystérieux événements, des phénomènes paranormaux à Baltimore liés à un garçon et à un singe, Hong-Kong et des apparitions de monstres, des revenants et un miroir : même si j’ai moins apprécié la troisième histoire et que la dernière m’a semblé assez faible (à moins qu’elle ne soit volontairement inachevée ?), l’ensemble demeure particulièrement plaisant et réjouissant.

    13/07/2023 à 08:18 1

  • Under Ninja tome 1

    Kengo Hanazawa

    5/10 Douglas MacArthur a fait en sorte que les ninjas continuent d’exister en secret sur le territoire japonais, au point que l’on en compte environ 200000 actuellement. Mais certains d’entre eux restent tout en bas de l’échelle. Kurô Kumogakure est l’un d’entre eux, désœuvré, et l’on vient pourtant de lui confier une mission : infiltrer le lycée Koudan.
    Le premier tome d’une série qui se veut décalée mais qui a peiné à me saisir. OK, il y a quelques passages absurdes, de belles acrobaties et un chouette graphisme, mais ça ne m’a tout bonnement pas parlé, rien touché, rien fait ressentir de particulier. Je m’arrête là.

    09/07/2023 à 17:36 1