El Marco Modérateur

3233 votes

  • Les Chasseurs

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 Un tome qui commence fort, avec des débats autour du fait s’il faut, ou non, tuer un enfant qui peut se montrer dangereux puis la rencontre avec un prêtre. La découverte avec des chasseurs aimablement cannibales, avec une apogée dans la violence crade dans de lourdes représailles finales, même si elles sont plus suggérées et évoquées que réellement visibles pour le lecteur, ainsi qu’un twist fort à propos de l’identité du meurtrier de Ben. Un opus d’autant plus fort, efficace et marquant que la férocité s’exerce entre les êtres humains.

    24/05/2021 à 08:33 2

  • Les Chiens de l'Hiver

    Dan Simmons

    10/10 Un roman fantastique surpuissant ! A mi-chemin entre "Echos" et "Sac d'Os", un livre à posséder absolument !

    07/11/2005 à 15:01

  • Les Cloueurs de Nuit

    Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann

    7/10 Yvan essaie de vivre à Kerdol, et Camille le retrouve… dans une hallucination. Et c’est un bus qui sort des eaux, avec à son bord des enfants zombies qui s’en prennent à la maison qu’Yvan venait de fortifier de planches de bois… en posant eux-mêmes des planches à l’extérieur. Une ambiance très curieuse, presque délirante (il y est tout de même question de mouettes qui emportent un bras tout juste coupé…), où « Le Ravaudeur » et ses fidèles « Cloueurs de la nuit » apportent cette note de peur. Un bon opus, agréable et toujours aussi joli du point de vue graphique, et le dessin final, canonnant, annonce peut-être un virage dans la série.

    12/05/2022 à 18:41

  • Les Combattantes de l'ombre

    Franck Dumanche, Nicolas Otéro

    6/10 Printemps 1941 : Jacques, huit ans, est confié à la famille Papillon, et ça n’est pas le dernier des enfants à rejoindre le village ou la classe de nos héros. Pendant ce temps, André Papillon est encore prisonnier des nazis et durement interrogé pour qu’il parle.
    Un honnête hommage aux Justes et aux résistants de la Seconde Guerre mondiale à travers les yeux et surtout les actes héroïques de nos jeunes protagonistes. L’histoire est simple, le propos parfois simpliste, mais puisqu’il s’adresse à un jeune lectorat, je peux comprendre cette vulgarisation. On entraperçoit Louis-Ferdinand Céline et Winston Churchill au cours de ce quatrième tome de la série.

    01/03/2024 à 07:47 2

  • Les communiants de Rouen

    Gilles Delabie

    8/10 Une investigation policière habile et très intéressante, bien loin des lieux communs, et servi par une écriture efficace. En somme, une riche succession de très bons présages pour Gilles Delabie dont il ne s’agit ici que du premier roman.

    14/09/2013 à 08:19

  • Les Compagnons Du Veau D'Or

    Jean-Bernard Pouy

    8/10 Même si l'intrigue n'est pas le point fort de cet ouvrage, il n'en demeure pas moins très bon, avec de l'humour, du noir, du vitriol jeté sur la société, et une écriture toujours aussi prenante. Décidément, Jean-Beranard Pouy est un maître !

    07/05/2010 à 13:34

  • Les Complices

    Georges Simenon

    8/10 Une très habile et noire plongée dans l'âme d'un Joseph Lambert détruit par l'accident qu'il a provoqué. Comme d'habitude chez Georges Simenon, une grande économie de moyens pour une profusion de sentiments mêlés et de psychologies écorchées.

    12/02/2016 à 08:55

  • Les Conjurés de la pierre

    David Morrell

    8/10 Très bon roman d'espionnage/action. Une intrigue bien ficelée et une véritable connaissance du terrain par l'auteur. A ranger à côté des Ludlum.

    05/11/2005 à 21:57

  • Les Contes de Beedle le Barde

    J. K. Rowling

    6/10 J’ai bien aimé ces cinq contes. Même si je suis peu réceptif à la saga Harry Potter, cette immersion, courte et amusante, dans l’univers de J. K. Rowling m’a fait passer un court et agréable moment. Franchement rien de très novateur dans le fond ou dans la forme, rien de mémorable, mais quelques histoires joliment tournées, notamment « Le Conte des trois frères ». En revanche, et peut-être est-ce parce que je ne suis pas un Poudlardophile, j’ai été totalement étanche aux commentaires, explications et autres références présents après chaque histoire.

    06/01/2019 à 18:22 1

  • Les Corps brisés

    Elsa Marpeau

    9/10 Sarah Lemire est dans la pleine force de l’âge lorsque la voiture de rallye qu’elle pilote s’écrase sur le bas-côté. Elle y laisse la vie de son copilote et l’usage de ses jambes. Envoyée dans un centre de rééducation, elle tente, tant bien que mal, de se reconstruire, physiquement et mentalement. Mais la disparition inattendue de Clémence, sa voisine de chambre, la pousse progressivement dans les retranchements de la paranoïa : en ce lieu isolé, quelqu’un aurait-il kidnappé la malade ?

    Elsa Marpeau, qui a déjà signé, entre autres, Les Yeux des morts, Et ils oublieront la colère et Son autre mort, livrait ce roman en 2017. Un livre dont elle indique, d’entrée de jeu, qu’il est inspiré de l’affaire des « torturées d’Appoigny ». Et c’est tout la noirceur et la cruauté d’un terrible fait divers, certes romancé, qui s’étale progressivement sous les yeux du lecteur. L’écriture est remarquable, riche de lyrisme et de beauté, au point que l’on en vient, fréquemment, à relire certains passages tant ils sont poétiques et succulents. Sarah, pour qui la vitesse et la fusion avec son destrier mécanique, constituaient les seuls points de gravité, doit réapprendre à vivre, différente, handicapée, sans même pouvoir espérer recouvrer la moindre motricité des membres inférieurs. Elle va donc se confronter aux longues séances de kinésithérapie, avec un psychologue, ou cet étrange médecin que tout le monde surnomme « docteur Lune ». Dans le même temps, elle va cohabiter avec d’autres pensionnaires : brisés dans leurs chairs en raison d’accidents, combattant la maladie, rééduquant leurs organismes affaiblis par de terribles calamités. Une forme de fraternité des corps et des âmes va naître de cette proximité, au point que Sarah va rapidement s’inquiéter suite à la disparition de son amie Clémence. Fugue ? Enlèvement ? Des soupçons de kidnappings apparaissent dans l’esprit de la jeune femme en raison de cet endroit esseulé et anxiogène, et la suite ne fera que, malheureusement, lui donner raison. Les derniers chapitres sont à cet égard particulièrement durs, tendus, à la limite du dicible : avec des termes toujours choisis avec tact et empreints de charme, Elsa Marpeau va dépeindre l’envers du décor. Sordide, inhumain, nauséabond, abjectement mercantile et insensible. Un monde destructeur, disloqué, anomique, luciférien. Une onde de choc de mots et de maux traversera probablement le lecteur, lui vrillant âme et tripes, et le suspendant au fil des pages jusqu’à ce que la dernière d’entre elles ne soit tournée.

    Un roman d’une rare cruauté, sans jamais que cette férocité ne se fasse de manière gratuite ou voyeuriste. C’est tout autant un incroyable cri d’espoir et d’amour – puisqu’aucun de ces deux sentiments n’est totalement éclipsé du récit – qu’un hurlement primaire jaillissant de geôles anonymes et invisibles, comme savent, mille fois hélas, nous le rappeler les médias.

    22/09/2019 à 08:41 1

  • Les Cow-Boys

    Marcus Malte

    9/10 Un récit très prenant et marquant, où l’humour de certains passages confinent à l’absurde (l’épisode du lama) tandis que la fin fait frissonner autant qu’émouvoir. Une réussite totale à mon goût.

    27/01/2015 à 18:50 2

  • Les Croassements de la Nuit

    Lincoln Child, Douglas Preston

    6/10 Dans une bourgade perdue du Kansas, le corps d'une femme est retrouvé au milieu d'un champ de maïs. Conditions étranges : le cadavre est entouré d'un cercle d'une vingtaine de flèches indiennes empalant des corbeaux. La population a très vite peur, le shérif et son équipe prennent les choses en main... jusqu'à l'arrivée de l'agent du FBI, Pendergast, qui va mener l'enquête à sa façon.

    Un nouvel épisode des aventures de Pendergast, et certainement pas la plus réussie. Certes, on retrouve avec un très grand plaisir ce personnage si atypique d'enquêteur aux allures de croque-mort, aux moeurs et aux goûts de dandy, ce qui est en soi un régal. Le village perdu est bien rendu, les ambiances également ainsi que les personnages.

    Malheureusement, l'intrigue est loin de tenir toutes ses promesses. L'idée de la malédiction des Quarante-Cinq était ingénieuse mais elle se retrouve presque sous-exploitée. Il y a aussi beaucoup de longueurs et de temps morts, notamment sur la fin (presque 200 pages de traque dans un même lieu, c'est un peu longuet). Au final, le lecteur se retrouve avec une chute - pas inintéressante - mais qui est bien en deçà de ce que l'on pouvait espérer de la part d'auteurs comme Preston et Child, et surtout sans véritable rapport avec tout ce que l'on avait lu au cours du récit.

    Pour conclure, un roman assez décevant, auquel il manque un peu du panache et de l'ingéniosité qui ont fait la réputation des enquêtes de Pendergast.

    27/06/2009 à 22:51 2

  • Les Damnés du Reich

    Maza, Richard D. Nolane

    7/10 Un tome à l’esthétique aussi réussie que dans les précédents, qui débute par un parachutage et un combat musclé entre des bombardiers et des navires de guerre. L’usage de ce « thanatoscope », les vues du camp d’Auschwitz que les nazis vont chercher à détruire, un accident avec la présérie des appareils révolutionnaires, des tractations autour de la prothèse du bras d’Hitler, et des combats aériens fort réjouissants maintiennent mon attention pour cette série à une belle altitude.

    23/03/2021 à 19:59 1

  • Les Décastés d'Orion première partie

    Eric Corbeyran, Jorge Miguel

    6/10 Victime d’une machination, Kolhen est accusé d’avoir violé une femme (en fait, elle a fait en sorte qu’il soit pris, à tort, pour un criminel). De guerrier, il devient un « décasté », privé de ses droits, et envoyé en prison, où il entend parler grâce à Tryana d’une histoire de vaisseau spatial et de son pilote, muni d’une arme aux effets très particuliers. Une bande dessinée qui mélange allègrement époque médiévale et éléments fantastiques, avec un choc des cultures et des époques agréables, d’ailleurs aussi agréables que le dessin. Pas mal de scènes et d’événements déjà lus ou vus ailleurs (de la prison infâme aux galères, en passant par le marché aux esclaves), mais ça reste prenant et relativement efficace. Parfait pour se détendre, en attendant.

    14/05/2020 à 18:32 2

  • Les Demoiselles de Concarneau

    Georges Simenon

    8/10 Cinquante francs. C’est à cause de ces cinquante francs que Jules Guérec a dépensés avec une femme aux amours tarifées et qui l’obsèdent qu’il ne fait pas attention au volant de son automobile, en rentrant chez lui à Concarneau, et qu’il heurte violemment le jeune Joseph Papin, qui en vient à décéder de ses blessures. Dès lors, Jules, jusqu’à présent muselé dans sa vie de tous les jours par ses deux sœurs (il en a une troisième, Marthe, mais cette dernière ne vit plus dans la maison familiale), en vient à vouloir se racheter auprès de la mère de sa victime et va tomber fou amoureux d’elle. On retrouve la verve propre à Georges Simenon, sèche et acide, où, sous des atours de prose simple, se dissimulent des sentiments acerbes, des envoûtements toxiques, des élans brutaux. Ici, c’est la ville e Concarneau qui sert de décor à ce drame familial, où la famille Guérec, riche et implantée, fait office de notables. Néanmoins, sous la férule de ses deux sœurs, castratrices et imposantes, Jules n’a jamais vraiment vécu, se voit imposer un décompte de l’argent qu’il emporte et dépense, ne s’est jamais marié malgré ses quarante ans. Jules en viendra à éprouver des sentiments très contradictoires suite à cet accident, involontaire et mortel : en proposant un emploi à l’oncle de sa victime, simple d’esprit, en ayant progressivement une inclination pour la mère de Joseph, mais ce penchant irraisonné va être contrecarré par l’une de ses sœurs, encore une fois. Un récit encore une fois très sombre, pensant, avec notamment des moments très courts et puissants, comme la réaction incroyable de Marie Papin à la proposition de Céline. Encore une fois, Georges Simenon s’illustre dans la peinture au vitriol de la société, de ses petites ignominies, et met en exergue des sentiments aussi ambivalents et hétérogènes que la culpabilité, la volonté de rédemption, l’amour dans des conditions si particulières, le poids de la famille, sans oublier une description sobre et très enrichissante du milieu de la pêche.

    01/09/2019 à 08:49 2

  • Les Démons des temps immobiles

    Dan Chartier

    3/10 Le commissaire Marac vit reclus du monde, dans un chalet de montagne, lorsqu’il est appelé par ses collègues. Un de ses amis d’enfance a disparu. Son domicile a été mis à sac, et on découvre dans le jardin deux cercueils, l’un avec un squelette, l’autre avec un simple mot énonçant la date présumée de la mort de Marac. L’enquête va le mener vers des vérités inavouables que de nombreux individus souhaitent garder secrètes.

    L’auteur du très bon The One signait en 2007 un thriller mâtiné de roman d’aventures et d’ésotérisme dans l’air du temps. Le personnage fétiche de Dan Chartier pénétrait les arcanes de la religion et de mystères anciens, l’amenant à affronter des adversaires nombreux et retors. La plume de l’écrivain se montrait particulièrement fluide et assez efficace, notamment dans les descriptions géographiques. Le lecteur voyage au gré des investigations du commissaire, de la France à Venise en passant par l’Arizona et le désert saharien. Les fans de l’occultisme et autres complots, à la manière de Dan Brown ou Raymond Khoury y trouveront probablement de quoi nourrir leur imagination et passer un bon moment.
    Néanmoins, pour les autres, la sauce ne prendra certainement pas. Dan Chartier a imaginé une intrigue complexe, certes très documentée, mais dont les ramifications, la pléthore d’intervenants et l’aspect dédaléen finissent par lasser. Car les thèmes évoqués, et tous finissant par avoir de l’importance dans ce scénario luxuriant, abondent : le nazisme et l’Ordre Noir, le rôle de Jésus-Christ, les Amérindiens, les crânes de cristal, les sociétés mayas, le Vatican, les manuscrits de la Mer Morte, les origines extraterrestres de l’humanité… Entrez tous et que le dernier ferme la porte ! Tout ce beau petit monde se retrouve dans une série magmatique d’interactions, se combat, s’entraide, ou exerce un troc. De ce méli-mélo d’idées si souvent évoquées au cinéma et en littérature, il fallait un angle d’approche puissant, simple et cohérent, mais ce n’est clairement pas cette voie qu’a choisie Dan Chartier. Tout y est touffu, abscons, et finit malheureusement par sombrer dans le ridicule. Par ailleurs, Marac devient crispant : qu’il doit être flatteur, au quotidien, d’être si instruit en combat, minéralogie, histoire, géographie, religion, etc. Rien n’échappe à ce surhomme de l’intellect, et l’on en vient, dans certains passages, à plaindre les pathétiques ennemis qui se mettent sur son chemin. Ajoutons à cela une fin bien trop abrupte et l’identité du commanditaire trop aisée à deviner.

    Il en va de la littérature comme de la cuisine : certains plats souffrent de complications inutiles, d’ingrédients trop multiples, et de saveurs qui s’entremêlent au point de gâcher complètement le mets final. Cet opus en est la parfaite illustration : simplicité et volonté de rendre l’ensemble plus crédible et homogène auraient certainement servi le récit. Dan Chartier, décédé en 2007, en était capable.

    25/09/2012 à 18:43

  • Les Dépanneurs de l'au-delà

    Serge Brussolo

    5/10 Autant j’avais bien apprécié le premier tome, autant celui-ci s’avère fort décevant. Là, Lana part sur une station orbitale où s’enchaînent des éléments déjà lus ou vus maintes et maintes fois ailleurs (intelligence artificielle castratrice voire prédatrice, robots, expérimentations, cryogénisations, etc.), puis retour sur Terre avec un récit où se mêlent un peu de survivalisme, un étrange vent qui remodèle les individus en les transformant en hybrides animaux-végétaux-minéraux (belle idée, d’ailleurs) et une histoire d’extraterrestres où le titre ne prend son sens que dans les dix dernières pages. Tout cela reste inventif, c’est certain, mais Serge Brussolo, malgré toute l’admiration que j’ai pour lui, donne l’impression de naviguer et d’écrire à vue, sans savoir véritablement où il compte accoster, et multiplie des péripéties qui ne lui ressemblent guère, car attendues, presque téléphonées. Bref, une désillusion, surtout par rapport au premier opus, bien mieux tenu et conduit.

    20/12/2023 à 17:57 2

  • Les derniers jours de Newgate

    Andrew Pepper

    9/10 Pyke figure parmi les Bow Street Runners, les hommes chargés de faire respecter le calme et la loi dans le Londres de 1829, avant la création d’une police officielle. Parce qu’on vient de le mettre sur une enquête portant sur un éventuel détournement de fonds, Pyke découvre une véritable horreur : un couple ligoté et égorgé, tandis que le cadavre d’un bébé à qui on a écrasé la tête repose dans un seau d’urine. Quoique profondément choqué, il va mener son investigation, devant alors côtoyer de sinistres personnages tandis qu’un piège létal se referme sur lui.

    Ce premier opus d’une série consacrée à Pyke, et signé Andrew Pepper, est un véritable enchantement. Les premières pages sont symptomatiques du reste du roman : l’écriture est magnifique, toujours tapissée de noirceur, incluant des passages particulièrement sinistres quant aux descriptions de Londres et de Belfast, donnant davantage à voir les quartiers insalubres, les actes bestiaux de prostitution et les maladies endémiques que les beaux arrondissements huppés. L’action est également bien présente, avec des combats au corps-à-corps bien écrits, et d’autres saynètes particulièrement savoureuses et épiques (le combat contre l’ours, la mort du père d’Emily, la découverte du carnage dans l’appartement, etc.). Andrew Pepper soigne également ses personnages, et si nous devions n’en retenir qu’un seul, ça serait bien évidemment Pyke : rarement un protagoniste n’aura été aussi nuancé. Il peut sembler héroïque et altruiste dans certains de ses actes, mais son charme ravageur est proportionnel à la bestialité qui sommeille en lui et ne demande qu’à se libérer. Il est ainsi capable de profonds et sincères sentiments amoureux, ce qui ne l’empêchera pas, quasiment dans le même temps, de massacrer à coups de poings quelqu’un qui se met simplement sur son passage ou d’étouffer dans ses bras un chien pour éviter que ce dernier ne signale leur présence à des ennemis. Un être fort, que l’on a déjà envie de retrouver dans d’autres ouvrages, même si ceux-ci ne sont pas (encore ?) traduits en France. Quant à l’intrigue, elle est aussi riche, dense et complexe, avec une habile interconnexion entre cabales politiques, rivalités religieuses, ignobles secrets de famille et manipulations singulières.

    Un polar historique de très haute tenue, définitivement marquant, où la plume sombre d’Andrew Pepper permet de mettre en lumière un personnage central singulier, aussi enivrant que les obscurantismes et autres complots auxquels il va se retrouver mêlé.

    11/03/2019 à 16:40 2

  • Les Deux Châteaux

    Djet, Maxe L'Hermenier

    6/10 La préface résume événements et personnages des tomes précédents, ce qui est appréciable. Un des héros tombe par hasard sur un pilleur qui parvient à disparaître. Le reste de ce troisième tome de la BD s’avère à l’égal des précédents : enlevé, coloré. Tournois, univers parallèle, procès : ce n’est clairement pas ma came mais c’est tout aussi clairement plutôt réussi, toute subjectivité étant mise à part.

    avant hier à 17:20

  • Les Disparus de Cornouaille

    Jean-Luc Istin, Jacques Lamontagne

    7/10 La famille de Ronan le forgeron disparaît au cours d’une nuit d’orage, et le corps du pater familias est retrouvé, la cage thoracique béante, ouverte à la serpe. Gwenc’hlan et son fidèle Taran mènent l’enquête, et apprennent que d’autres disparitions ont eu lieu dernièrement dans la région. Les Saxons sont d’abord soupçonnés avant qu’une créature monstrueuse ne soit suspectée. L’ombre du « Nom de la rose » réapparaît avec cette forte connivence maître – élève, avec une ambiance assez lourde, opaque et anxiogène, tandis que l’on suit l’investigation de Gwenc’hlan qui pense à des démons kidnappant des humains. Une esthétique très réussie, un fort suspense : déjà hâte d’attaquer les opus suivants, les deux derniers de la série.

    21/11/2021 à 18:35 1