Surcouf

461 votes

  • Un Diamant pour l'au-delà

    François Boucq, Alexandro Jodorowsky

    8/10 Le Bouncer est le videur manchot du saloon de Barrow-city. Malgré son handicap, il a le colt leste, l’œil précis et il tire juste. C'est sa seule ressemblance avec Lucky Luke. Même s'il est lui aussi une sorte de justicier solitaire, il ne s'encombre pas de principe et tue sans hésitation. Confronté à ses frères plus mauvais que des Dalton et à une vieille et sordide histoire familiale, il va se montrer impitoyable. Western violent, un peu spaghetti, avec des personnages complexes, ce premier tome est séduisant. Le dessin de Boucq rend bien les codes du genre, couleurs chaudes, grands espaces, perspectives sur des reliefs ... tout est maitrisé.

    aujourd'hui à 10:59

  • Bouche du diable

    François Boucq, Jerome Charyn

    9/10 Le duo Boucq / Charyn réussit encore une fois un très bon album. L'histoire de Youri, orphelin, un premier temps recueilli par une paysanne en Ukraine, mais maltraité par les fils et le mari. Ils l'appelle Bouche du diable, à cause de son bec de lièvre. Pour sauver sa peau, il s'enfuit avec un camion de soldat et se retrouve dans un orphelinat soviétique au bord de la mer noire, un ancien monastère orthodoxe. Il est formé comme espion par le colonel Stavroguine du KGB. Parallèlement, il est sensible au mysticisme de Grigori, moine devenu instructeur pour les soviétiques. A la fin de sa formation, il bénéficie d'une opération esthétique pour réparer sa lèvre. Il est ensuite envoyé comme espion à New-York. Dans un premier temps, il se fond dans la population, se fait des amis, avant d'être réveillé par le KGB qui va exploiter ses compétences et un don de télépathie. Mais Youri, au contact du mode de vie de ses nouveaux amis, notamment un indien travaillant à la construction de gratte-ciels, rêve de s'émanciper de ses maitres. C'est un album à la trame tragique, parsemé d'épisodes violents, de cynisme et de manipulation. Le dessin de Boucq revisite le style du roman d'espionnage en lui donnant une force exceptionnelle. Une des plus belle réussite de ce duo d'auteurs.

    aujourd'hui à 08:46

  • New York Cannibals

    François Boucq, Jerome Charyn

    8/10 La suite de Little Tulip. Plongée dans le New-York inquiétant du local de l'étape, Jerome Charyn. On y croise pas mal de marginaux, exclus, réprouvés ... Il y a beaucoup de violence mais aussi des moments de solidarité. Pavel, enfant des goulags de la Kolyma croise de vieilles connaissances vraiment pas recommandables. Il découvre des trafics sordides, de la corruption, mais aussi de l'aide venu des bas-fonds (sens propre), allusion au "peuple" qui vit sous terre, dans les méandres des tunnels, canalisations et autres profondeurs new-yorkaises. Scénario solide et dessins saisissants.

    12/06/2025 à 08:55 3

  • Little Tulip

    François Boucq, Jerome Charyn

    8/10 Les très beaux dessins de François Boucq illustrent à merveille cette histoire très dense, mêlant URSS et USA, espionnage, mafia, flics et marginaux, immigrés de New-york et surtout le tatouage et sa symbolique. La partie la plus forte se passe dans les goulags de la Kolyma où les conditions de détention sont effroyables et les dessins particulièrement explicites et réalistes. L'exploitation des talents de Paul par la police est une bonne trouvaille. On remarque une certaine ressemblance avec des personnages vus dans d'autres albums des mêmes auteurs, La femme du magicien et Bouche du diable.

    11/06/2025 à 10:42 1

  • Samizdat

    Alain Garrigue

    7/10 Alex Russac a le chic pour se fourrer dans des embrouilles redoutables. Après avoir été embarqué dans un pogrom à New-York, il a réussi à filer pour se retrouver en URSS en pleine époque stalinienne. L'album est un pamphlet contre le petit père des peuples qui a mis sur pied le plus efficace, le plus gigantesque et le plus terrible système concentrationnaire de l'histoire. Capturé par une bande de jeunes marginaux, en échange de sa liberté et protection, il doit faire sortir un samizdat (ouvrage clandestin) d'URSS, qui décrit la réalité de la révolution bolchevique. Si les dessins sont toujours fantastiques et allégoriques voire fantasmagoriques pour certaines planches, ils se sont un peu assagis par rapport aux deux premiers tomes et le scénario est plus clair. L'album aborde les goulags de la Kolyma, univers dantesque qu'on retrouvera de façon plus brutale dans Little Tulip de Jérôme Charyn et François Boucq en 2014.

    10/06/2025 à 09:27 2

  • La vigie

    Jean-Christophe Chauzy, Thierry Jonquet

    7/10 Le destin d'un bout de terre ravagé par la première guerre mondiale, comme si les lieux avaient absorbé la folie, la violence et la sauvagerie des hommes pour la régurgiter des années plus tard, à travers d'autres acteurs et victimes. La tragédie de 14/18 a des échos 80 ans plus tard à Feucherolles-les Essarts, sous les yeux du caporal-chef Laheurtiere. Le scénario est original et bien servi par le trait nerveux de Chauzy. Cette bd de 2001 contient déjà en germes les maux d’aujourd’hui autour des banlieues qui s'étendent, de la ruralité qui décline, des anciens combattants qui disparaissent, de l'islamisme qui arrive et du machisme qui perdure. Un étonnant trait d'union entre les tranchées de 14 et les HLM de 2000.

    02/06/2025 à 10:33 2

  • L'Affaire Bramard

    Davide Longo

    6/10 Exactement le même ressenti que celui exprimé ci-dessous par gamille67. La lecture est facile, le style agréable, les personnages attachants, l'intrigue intéressante, mais on arrive à la fin sans s'en apercevoir, et en ayant l'impression d'avoir lu une histoire sans réelle profondeur, avec beaucoup de passage qui ne débbouchent sur rien, des questions sans réponses claires, des situations confuses ... et pourtant, un certain charme opère, on ne lâche pas le livre. Néanmoins, en arrivant au bout, on se dit que clairement, quelque chose manque. Un livre au final assez singulier.

    02/06/2025 à 09:27 2

  • Le cirque de Dieu

    Alain Garrigue

    7/10 New-York 1937. Alex Russac débarque aux USA. Retenu avec des immigrants juifs sur Ellis Island, l'ile des larmes, il y retrouve un rabbin un peu fou qu'il avait croisé à Prague. Les douaniers refusent tous ceux qui sont jugés malades, estropiés, débiles ... Mais si on a le précieux sésame, 3000 dollars, alors on peut fouler le sol américain. Russac y parvient grâce à cet ami avant de rejoindre un refuge tenu par Sarah ou se réunissent ceux qui ont fui les pogroms de Russie, de Pologne, d'Europe centrale ... L'auteur a construit son récit comme un orage. Dès les premières vignettes, on sent le ciel déjà encombré de lourds nuages noirs, puis au fil des pages le tonnerre gronde, la foudre embrase les personnages et les évènements avant qu'une pluie salvatrice nettoie le tout, le bon comme le mauvais. Dans cet album il est fait allusion au climat xénophobe face à l'arrivée massive de migrants, surtout juifs, à la corruption des douaniers et des policiers, à l'influence du Klan. Le trait est toujours furieux, presque fantastique et le propos aussi rigoureux que précis. Le ton général est toujours marqué par une exubérance à la limite d'une certaine folie. C'est une série très atypique, une sorte de Corto Maltese sous acide. Les dessins des rues de New-York et de son architecture sont très réussis.

    23/05/2025 à 09:18 1

  • Le destin perdu d'Argentino Diaz

    Alain Garrigue

    7/10 A travers Alex Russac, Alain Garrigue évoque sa propre quête, romancée, de la recherche de son grand-père gaucho en Argentine. En 1990, son style graphique est très en avance sur son temps. Il est un peu déroutant au premier abord avant de bien se compléter avec les phylactères utilisés comme une voix off, plus "parlants" que les dialogues minimalistes. Le traitement de l'histoire est presque surréaliste et onirique. Le passé qu'évoque Alex Russac fait ressurgir beaucoup d'agressivité dans le village argentin. Qui était vraiment ce grand-père ? Un Robin des bois, un Jesse James ? L'évocation de son nom et la ressemblance physique d'Alex trouble les femmes et agace les mauvais garçons. L'album évoque la colonisation brutale de l'Argentine et le sort fait aux autochtones à travers une cruelle fête rituelle mêlant un toro représentant les colons et un condor pour les indiens. C'est une bd indéniablement intéressante et puissante mais elle impose une lecture attentive voire des relectures pour tout saisir. Alain Garrigue parviendra à raconter des histoires moins "touffues" dans ses albums suivants (3).

    21/05/2025 à 10:03 2

  • Le Secret du rabbin

    Thierry Jonquet

    8/10 Un petit polar fort sympathique, qui se lit vite et bien grâce au style fluide et animé de l'auteur. Une chasse au trésor dans une Europe centrale en proie aux derniers soubresauts de la 1ere guerre mondiale alors que ceux de la 2e se dessinent déjà. On suit le destin de 4 juifs, éparpillés dans le monde, qui vont se retrouver par hasard pour accéder à un curieux héritage laissé en Galicie par un vieil oncle rabbin, alors que les pogroms antisémites se multiplient en Pologne et en URSS. J'ai bien aimé les descriptions historiques de cette époque, le parcours de chaque protagoniste et le ton général de l'ouvrage.

    12/05/2025 à 10:09 4

  • Le Coeur de l'hiver

    Craig Johnson

    6/10 Déçu par cet épisode. Ni l'auteur ni le héros ne semblent dans leur élément. Apparemment, le décor mexicain ne convient ni à l'un ni à l'autre. De plus, l'absence de ses acolytes habituels n'est pas du tout compensée par les alliés locaux du moment. L'action se déroule à proximité de Ciudad Juarez au Mexique, ville dangereuse si l'en est, siège des pires cartels et d'une violence inouïe. Pour autant, l'ambiance du livre n'a pas la lourdeur et la tension qu'on trouve habituellement dans les autres ouvrages traitant de ce lieu. L'histoire en elle même m'a paru légère, peu de rebondissement, peu de surprise, peu de suspens. Tout manque un peu de coffre et de souffle. Côté "trop", il y a trop d’invraisemblance, trop de "pyrotechnie" et Walt Longmire est trop gentil. Les traductions fantaisistes de certaines expressions mexicaines m'ont aussi un peu contrarié.

    09/05/2025 à 09:24 3

  • La Maison du pendu

    Didier Savard

    5/10 Un homme tente de jeter Hérisson du haut d'un pont, mais le détective fait plonger l'inconnu à sa place. Après avoir repêché son agresseur, il l'identifie comme le fils d'un acteur qui s'était suicidé plusieurs années auparavant. Le fils avait été emprisonné à cause d’Hérisson, et il refait surface en affirmant que son père a été victime d'un meurtre. Hérisson accepte de mener son enquête sur les lieux, à Arles, d'autant qu'il est également sollicité pour retrouver une jeune fille disparue au même endroit. L'enquête va évidemment se révéler complexe, mêlant monstres de foire, tournage de films et psychanalyse entre Arles et Paris.
    Épisode très moyen, tant au dessin qui n'a pas la même précision qu'auparavant, ni pour le scénario qui est assez léger. On retrouve Arles et les Baux de Provence et un commissaire Garagnoux à la retraite, particulièrement bien décrit dans une vignette à l'ambiance automnale très réussie. La fin de l'histoire est assez décevante.

    02/05/2025 à 09:44 1

  • Frères de cendres

    Didier Savard

    6/10 Petite baisse de régime de l'auteur dans cet épisode. Si les cases sont toujours agréables à voir et à lire, il manque ce brin de mystère qui fait la saveur de la série. La dureté des bagnes pour enfants est quand même bien rendue en quelques vignettes très évocatrices, tout comme le montage juridique qui lie les personnages. On se promène cette fois-ci vers l'abbaye de Montmajour à côté d'Arles.

    02/05/2025 à 09:31 1

  • Les Guerriers de l'hiver

    Olivier Norek

    7/10 Roman historique et roman de guerre qui m'a fait découvrir cette invasion de la Finlande par La Russie soviétique. C'est intéressant et bien écrit. Le déroulé de la guerre et des opérations militaires stricto sensu est peut être un peu répétitif au long des 420 pages, mais les nombreuses anecdotes sur les soldats, la stratégie des uns et des autres, les objectifs opposés, les mentalités des protagonistes dont vivre le récit. Manifestement, le travail de recherche de l'auteur a été minutieux et le résultat est au rendez-vous. Pour le côté roman, il manque un petit quelque chose aux personnages pour s'en sentir plus proche. Reste que cette agression russe menée par Staline avec un phénoménal cynisme, le plus grand mépris pour les vies humaines, les pires mensonges et un cortège de crimes de guerre en rappelle une autre, contemporaine, en tous points.

    02/05/2025 à 09:26 5

  • Sans pitié, ni remords

    Nicolas Lebel

    8/10 Jacques Morel, ami et collègue de Mehrlicht vient de casser sa pipe. Ce décès, attendu mais brutal, l'atteint lui et son équipe comme un uppercut. La disparition de son complice est le fil conducteur de cet épisode puisque Morel se trouve au centre d'une enquête de l'OCBC. Le ton est beaucoup plus sombre que d'habitude, l'ironie est plus acerbe, l'humour plus noir, comme si la disparition d'un de ses personnages affectait l'auteur. Il y a aussi beaucoup de violence et de meurtres. Lebel est un des rares auteurs de policiers a mettre autant d'humeurs et d’humanité dans ses romans. Si la lecture est aussi agréable que les autres livres de la série, il y a un je-ne-sais-quoi, un petit quelque chose de différent, peut-être la description fidèle de l'époque (années 2010) et les jugements de l'auteur qui interpellent plus que d'habitude. Les parts d'ombre de chacun sont plus présentes, lebel va presque les personnifier au travers de Cuvier, mauvaise personne, mauvais flic et mauvaise conscience. Cet auteur et cet équipe sont résolument des valeurs sures, j'espère trouver le même intérêt avec les Furies maintenant que j'ai bouclé, dans le désordre, les 5 volumes avec Mehrlicht.

    22/04/2025 à 09:09 6

  • La Petite Fasciste

    Jérôme Leroy

    8/10 Il y a une erreur dans le résumé présenté qui a son importance, il ne s'agit pas d'un député macroniste mais bien socialiste, comme on peut le voir sur le site de l'éditeur.
    Ce livre est une excellente chronique politique d'une France malade. Dirigée par "Le Dingue", président qui dissout l'assemblée plus vite que son ombre, toute ressemblance avec des personnages et des situations réelles n'est pas une coïncidence, la République vacille. Prise en étau entre le Bloc patriotique de Dorgelle, la fille du vieux (toute ressemblance ...) et les Insurgés de Machincourt (toute ressemblance ... ). Au milieu, un marais regroupant la sociale-démocratie et les libéraux, est totalement dépassé et déboussolé. Dans ce marigot politique et social, Leroy raconte la vie de Francesca, une jeune militante identitaire de 20 ans, sympathique, cultivée, intello, fasciste par tradition familiale et par romantisme plus que par conviction. D'ailleurs, son amoureux est Jugurtha Aït-Ahmed, jeune kabyle fils du leader CGT des dockers du port. Dans l'autre camp, Patrick Bonneval, 60 ans, député socialiste à bout de souffle, qui voudrait bien passer à autre chose. Dans cet été caniculaire, en proie à tous les démons, climatiques, sociaux, politiques, des personnages de l'ombre vont précipiter les drames. L'auteur oriente le regard du lecteur vers ce que la politique peut avoir de plus dégueulasse en terme de machinations, manipulations, pressions, menaces, chantages. En surface, il dépeint avec beaucoup d'humour, une ironie féroce et une dérision assumée les liaisons honteuses entre une droite dure dite dédiabolisée et les franges extrêmes de nervis déjantés (toute ressemblance ... ). Ça démarre en trombe et le rythme ne va quasiment pas baisser. Le ton est vif, alerte, espiègle par moment. Comme dans Le Bloc, Leroy évite les jugements mais n'élude aucune vérité, surtout si elle dérange. C'est le portrait d'une France possible, qui du jour au lendemain pourrait se réveiller avec une sacrée gueule de bois. Le style et le charisme de l'auteur, la concision de l'histoire, 190 pages, les rebondissements et le réalisme des situations, le ton détaché, la description des zones aussi obscures que fangeuses des tractations politiques, loin des programmes électoraux (toute ressemblance ... ) font de ce livre un véritable pamphlet. J'aurai mis 9/10 s'il n'y avait pas un stratagème scénaristique un peu facile, plausible mais sans plus. Il n’altère en rien la qualité du livre.

    10/04/2025 à 09:31 4

  • La dernière ville sur terre

    Thomas Mullen

    7/10 Un bon roman dans lequel l'époque troublée amène les personnages à faire face à des défis multiples et inattendus. Une communauté de femmes et d'hommes épris de liberté et surtout de justice sociale fonde une petite ville ouvrière autour d'une scierie, à l'écart des autres. Ils souhaitent vivre de leur travail, justement rémunérés, alors qu'ailleurs le patronat fait la loi et le syndicalisme est réprimé. L'entrée en guerre des États-Unis en avril 1917, puis l'arrivée de la grippe espagnole en 1918 sont pour les habitants deux situations délicates à gérer. En plus de l'isolement géographique, le choix est fait de se confiner. L'auteur va alors développer une histoire avec des évènements successifs qui viennent heurter la vie simple et tranquille à laquelle les habitants de Commonwealth aspiraient. Il y a une lente montée en tension, d'excellentes descriptions de la psychologie des personnages et comment chacun va se comporter face à l'adversité, la peur, les doutes, la jalousie, les conflits, l'autorité ... Le livre suggère des réflexions pertinentes sur le socialisme, la capitalisme, le patriotisme, le pacifisme,l 'humanisme avec beaucoup de finesse. La lecture est intéressante et instructive, même s'il y a quelques longueurs et une fin qui n'en est pas vraiment une.

    08/04/2025 à 09:08 1

  • Les Foudres d'Hypsis

    Pierre Christin, Jean-Claude Mézières

    9/10 Le cycle s'achève sur un feu d'artifice interstellaire, un coup de foudre spatial. L'équipe formée par Valérian, Laureline, les 3 shingouz, Monsieur Albert, Ralp le Glapum'tien, Lord Seal et le chef de Galaxity parvient à repérer puis suivre les émissaires de la planète Hypsis envoyés sur Terre pour semer le chaos, et à rattraper et se poser sur cette fameuse planète. Et là, très grosse surprise quand on découvre les entités en charge de notre système solaire. C'est un final surprenant et bluffant que les auteurs ont écrit et dessiné. L'album se distingue aussi par les nombreux gags liés aux Shingouz, incorrigibles espions troqueurs, joueurs, mais aussi excellents négociateurs. Les dessins de Mézières sont très bons dans cet épisode essentiellement écossais, maritime et Hypsien.
    Pour moi, aucun des albums suivants n'atteindra ce niveau graphique et scénaristique.

    03/04/2025 à 09:14 1

  • Les Spectres d'Inverloch

    Pierre Christin, Jean-Claude Mézières

    9/10 Années 1980. Depuis son retour de Cassiopée, Laureline est restée sur Terre, dans le château écossais de Lady Charlotte du clan Mac Cullough. Valérian est lui dans l'espace pour capturer un Glapum'tien, extraterrestre aux extraordinaires facultés d'anticipation. Monsieur Albert est aussi en route pour Inverloch Castle. Tout comme les Shingouz qui arrivent de Rubanis avec des informations capitales sur la planète Hypsis, planète qui change de place dans l'univers. Partout sur la Terre des évènements catastrophiques se produisent, les armées, les services secrets, les gouvernants sont victimes d'étranges attentats. Tous les personnages se retrouvent finalement au château quand arrive le dernier invité, le chef de Galaxity en personne, avec de terribles nouvelles. Dans le futur, la Terre est en train d'être effacée ! Toujours de l'humour, mais la gravité est inhabituelle face au danger existentiel. Excellent épisode tant au scénario qu'au dessin.

    02/04/2025 à 08:52 2

  • Brooklyn station terminus cosmos

    Pierre Christin, Jean-Claude Mézières

    8/10 Suite de Métro Chatelet direction Cassiopée. Laureline et Valérian sont toujours à la poursuite de ceux qui déclenchent ces étranges et violentes démonstrations qui semblent liées aux éléments, avec pour spectateurs privilégiés les représentants de grands groupes industriels. Après Paris, les voici à New-York pour un final qui n'est en fait que le début d'autres troubles autrement plus inquiétants. On entends déjà parler de la planète Rubanis, centre de corruption du cosmos. Si sur Terre Valérian se laisse un peu aller, ce qui lui vaudra une sérieuse engueulade de la part de sa partenaire, Laureline est efficace, usant encore de ses charmes pour parvenir à ses fins. Mézières, par son trait plus vif, a fait vieillir ses héros physiquement, mais aussi dans leurs comportements, pour le plus grand plaisir du lectorat qui grandit avec eux. Très bon album avec un scénario bien moins léger que les premiers même si l'humour reste présent. Ce ton résolument plus profond voire dramatique se poursuivra dans les albums suivants, étroitement liés à ce diptyque.

    01/04/2025 à 09:10 1