Hoel Modérateur

1151 votes

  • La Petite Souriante

    Benoît Springer, Zidrou

    6/10 Gore effectivement, ça l'est. De bonnes idées dans cette BD très noire à ne pas mettre entre des mains trop innocentes. Malgré un certain plaisir de lecture, je n'ai pas tout compris au final, d'où ma note assez pondérée. Mais peut-être mon esprit était trop cartésien pour ce scénario assez extravagant ?

    06/12/2021 à 13:34 2

  • Vanda

    Marion Brunet

    8/10 Vanda vit avec Noé, son fils de six ans, dans un cabanon sur une plage marseillaise. Fusionnels, ils passent ensemble tout le temps où il ne sont pas séparés par la force des choses : lui, à l’école ; elle, à faire le ménage dans un hôpital psychiatrique. Arrive dans leur vie Simon, à qui Vanda avoue qu’il est le père de Noé. Dès lors, le jeune homme qui ignorait tout de sa paternité n’a plus qu’une idée en tête : assumer son rôle de père. Seulement, Vanda n’est pas du tout de cet avis.

    Après le superbe et récompensé « L’été circulaire », Marion Brunet signe un nouveau roman qui fait la part belle à un personnage féminin. L’écriture, à la fois forte et poétique est toujours au rendez-vous. Le lecteur se doute vite que tout ça ne pourra que mal se terminer. Néanmoins, nous sommes efficacement accrochés et croisons les doigts pour que tout se termine au mieux. Un moment de lecture fort et éprouvant, qui restera durablement en mémoire.

    05/12/2021 à 21:37 2

  • L'Assassin des ruines

    Cay Rademacher

    8/10 Hambourg, 1947.
    La ville hanséatique, à l’instar de Brest, est littéralement en ruines à cause des bombardements britanniques. Comme si cela ne suffisait pas, l’hiver le plus froid du siècle se profile. La nourriture manque, les habitants peinent à se chauffer, les sans-logis se réfugient tant bien que mal dans les caves des maisons détruites. Et par-dessus le marché, voilà que le corps nu d'une jeune fille est retrouvé parmi les décombres. L’inspecteur principal Frank Stave mène l’enquête. Seulement, personne ne signale la disparition de la jeune femme qui s’avère difficile à identifier. Avant que l’on ne retrouve une seconde victime, elle aussi non identifiée.

    Inspirée d’une histoire vraie et jamais résolue, ce policier historique très solidement documenté est passionnant du début à la fin et rappelle (le ton caustique en moins), l’excellente série de feu Philip Kerr. L’inspecteur Stave, qui a perdu sa femme dans les bombardements et essaie en parallèle de retrouver les traces de son fils porté disparu sur le front de l’est, est attachant. Il s’agit du premier tome d’une trilogie qui se poursuit avec L’orphelin des docks et Le Faussaire de Hambourg.

    03/12/2021 à 16:07 7

  • Le Dernier rêve de la raison

    Dmitrij Mihajlovič Lipskerov

    7/10 Désarçonnant. Après avoir réfléchi, je pense que c'est l'adjectif le plus adapté que je puisse trouver à ce très curieux ouvrage qui contient tout à la fois une enquête policière (sur des disparitions), du surnaturel (à commencer par les métamorphoses en poisson d'Ilyassov le Tatare ou les problème de cuisses du capitaine de police, lesquelles gonflent dans des proportions jamais vues par la médecine), une dose d'humour et une critique de certains pans de la Russie post-soviétique. Clairement pas pour tout le monde (je n'ai rien lu d'aussi curieux depuis l'excellent L'Homme qui savait la langue des serpents de l'estonien Andrus Kivirähk) mais, pour ma part, un agréable moment de lecture hors des sentiers battus.

    26/11/2021 à 16:10 3

  • Sengo tome 5, Comédies

    Sansuke Yamada

    7/10 Suite à leurs rencontres à la fin de l'épisode précédent, Tokutaro et Kadomatsu se retrouvent à travailler dans un cabaret. Le second protège les danseuses (parfois de très près) et le premier est désigné scénariste remplaçant (le titulaire du poste étant momentanément sous les verrous). Nos deux compères se plaisent bien avec les danseuses, notamment Kanna Izumi, une jeune femme rêvant de faire carrière dans la comédie. Parallèlement, on suit le père de Tokutaro, hanté par ses démons, qui n'en a pas fini de régler ses comptes avec le Japon et sa gestion de la guerre. Un épisode différent du début de la série, moins porté sur l'après-guerre. Agréable mais j'ai trouvé la partie "théâtrale" du départ inutilement longue.

    24/11/2021 à 14:16 2

  • Spada

    Bogdan Teodorescu

    7/10 Plusieurs malfrats d’origine tzigane sont tués en peu de temps à Bucarest. Le seul député tzigane de l'opposition dénonce l'inaction de la police et hurle à l’ethnocide tandis qu'en face, l'extrême droite se gargarise de ces meurtres et félicite sur ses réseaux "Le Poignard" qui va nettoyer la ville de cette racaille. Bien que "policier" d'une certaine façon (il y a crimes, il y a des policiers qui enquêtent), ce roman est avant tout une politique-fiction. L'enquête passe vraiment au second plan tandis que l'auteur donne à voir, sans prendre parti, les tenants et aboutissants de cette affaire, aussi bien sur le plan de la politique nationale qu'internationale, sans oublier le rôle important joué par les médias (Bogdan Teodorescu est journaliste de métier). Cette sombre histoire se déroule en Roumanie mais elle aurait très bien pu se passer dans n'importe quel autre pays ce qui la rend passionnante pour le lectorat francophone. A déconseiller aux amateurs de thrillers ou de whodunit, ce texte à la frontière du polar et du roman politique est une belle découverte.

    20/11/2021 à 15:36 3

  • Entre fauves

    Colin Niel

    9/10 Elisa Vix, Colin Niel... Les éditions du Rouergue prennent du plaisir à publier de belles plumes françaises adeptes du roman choral. Et lorsque c'est si bien fait qu'avec ces auteurs, elles auraient tort de s'en priver, de nous en priver.
    Ici, on suit Martin, garde dans le parc national des Pyrénées et particulièrement en charge du suivi des ours. Déprimé par le manque de moyens, obsédé par les chasseurs qui s'en vont tuer des animaux protégés pour la gloriole, et face à l'inaction des gouvernants, il décide de traquer ces chasseurs sur la toile pour les pointer du doigt. On suit Apolline Laffourcade, fille de bonne famille à qui le père, riche chasseur, offre un arc de haute précision et un séjour en Afrique pour son 20e anniversaire. On suit aussi Kondjima, un jeune himba qui rêve de conquérir le cœur d'une femme trop riche pour lui. Enfin, on voit évoluer Charles, un vieux lion mâle chassé par des plus jeunes.
    Le départ est peut-être un peu plus exigeant en terme de concentration que les autres romans de l'auteur, le temps d'appréhender les différents personnages et les milieux très différents dans lesquels ils évoluent. Ensuite, la narration semble accélérer sans cesse et le derniers tiers est exceptionnel d'intensité et de suspense. Du grand polar, qui en dit beaucoup sur notre société actuelle bien que Colin Niel reste finalement assez impartial dans ses propos, nous donnant simplement à voir différents points de vue, sans spécialement juger.

    20/11/2021 à 15:24 11

  • Haine pour haine

    Eva Dolan

    8/10 Dans ce 2e opus, on retrouve avec plaisir les deux policiers de la section d'enquête sur les crimes de haine de Peterborough : l'inspecteur Zigic et sa collègue, le sergent Ferreira.
    2 jeunes étrangers sont rués de coups de pieds jusqu'à ce que mort s'ensuive à proximité d'un pub. Sur une caméra de surveillance, on aperçoit l'un des assassins faire un salut nazi. Par la suite, une voiture fonce sur trois travailleurs d'Europe de l'est qui patientaient à un arrêt de bus. En parallèle, le nationaliste Richard Shotton du English Patriot Party grimpe dans les sondages et pourrait faire entrer l'extrême-droite en force au parlement.
    Il n'y a pas à dire, enquêter sur les crimes racistes est un créneau prometteur. Zigic et Ferreira ne manquent pas de boulot, ni de personnes qui ne sont pas spécialement enclines à les aider, quand elles ne veulent pas plutôt leur mettre des bâtons dans les roues. Eva Dolan confirme avec ce roman, aussi passionnant qu'intelligent dans le fond. Une vrai bonne série que je poursuivrai avec plaisir.

    20/11/2021 à 15:09 5

  • Le Detection club

    Jean Harambat

    8/10 Le Detection Club, une association d'auteurs britanniques de romans policiers qui a vraiment existé, est réuni sur une île de Cornouailles par un excentrique milliardaire, Roderick Ghyll. Il y a là Dorothy L. Sayers, G. K. Chesterton, Agatha Christie herself et quelques autres, tous amateurs d'intrigues faisant chauffer les petites cellules grises. Les convives sont invités à découvrir la dernière invention commandée par le milliardaire, un robot supposé capable de résoudre toutes les énigmes possibles. Mais Ghyll meurt et le robot fait des siennes. Les écrivains vont se muer en limiers et se confronter eux-mêmes à un véritable whodunit.
    Pas mal d'espièglerie de la part de Jean Harambat dans cette BD assez longue (136 pages) mais néanmoins passionnante. J'ai beaucoup aimé le mélange de vrai (les personnalités, les règles de Knox...) et de faux (l'intrigue avec le robot détective).

    17/11/2021 à 18:04 3

  • Sugar Run

    Mesha Maren

    6/10 Je crois bien que c'est la première fois que je suis vraiment déçu par un bouquin de chez Gallmeister. J'ai eu du mal à accrocher aux personnages principaux. C'est pourtant bien écrit/traduit mais malgré certains sujets qui s'annonçaient intéressants j'ai trouvé qu'il manquait un je ne sais quoi pour rendre le tout passionnant. Heureusement qu'il y avait un peu de suspense (avec les flashbacks) pour savoir pourquoi Jodi avait été incarcérée.

    17/11/2021 à 17:15 3

  • L'Accident de chasse

    Landis Blair, David L. Carlson

    8/10 Très fortement inspiré de la véritable histoire de Matt Rizzo, ce roman graphique imposant – près de 500 planches – et atypique est un régal pour les yeux. Les illustrations de Landis Blair, en noir et blanc et toutes en hachures, sont magnifiques. A tel point que certaines, une fois encadrées, ne dépareilleraient pas dans une exposition ou même aux murs de chez soi en guise de décoration. Assez difficile d'accès dans un premier temps, du fait de sa chronologie notamment, l'histoire de ce criminel devenu aveugle, puis écrivain au contact de Nathan Leopold (l'un des deux assassins du jeune Bobby Franks, une sombre affaire ayant défrayé la chronique dans le Chicago des années 1920), et des rapports tendus qu'il entretient avec son fils, devenu orphelin de mère, devient très intéressante. Finalement les pages défilent toutes seules rapidement même si l'on prend parfois plaisir à s'attarder sur certaines planches. On se souviendra longtemps de la découverte de la lecture par ce prisonnier par l'intermédiaire d'un exemplaire en braille de La Divine Comédie de Dante.

    15/11/2021 à 17:47 4

  • Sengo tome 4, Souvenirs

    Sansuke Yamada

    6/10 Un tome qui me semble aussi en dessous des précédents, aussi bien en terme d'espièglerie que d'action. Les relations compliquées de Kawashima avec ses proches qu'il croyait morts pendant les bombardements sont passées au crible. Heureusement, une curieuse proposition de collaboration faite à Kawashima par une danseuse de charme et les tenanciers du cabaret qui l'emploie semble mener la série vers un univers plus propice à la gaudriole.

    15/11/2021 à 17:34 2

  • Pourri jusqu'à l'os

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 Les divergences avec les dirigeants de la Communauté découverte précédemment semblent insurmontables. Rick essaie de faire au mieux mais le conflit semble inéluctable. Un antépénultième épisode annonçant sans doute la tempête finale.

    15/11/2021 à 17:29 2

  • Nouvel ordre mondial !

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 C'est un peu le choc des civilisations entre la communauté menée par Rick et ses amis et cet énorme groupe resté sur le modèle de l'ancien monde avec ses petites mains et son lot de privilégiés qui prennent les décisions et vivent dans le confort. Chaque camp jauge l'autre mais il semble bien que tout ce petit monde n'est pas sur la même longueur d'ondes.

    15/11/2021 à 17:26 2

  • La Nuit tombée sur nos âmes

    Frédéric Paulin

    8/10 Après avoir conclu avec La Fabrique de la terreur sa brillante trilogie algérienne, Frédéric Paulin est de retour avec un nouveau roman noir, toujours chez Agullo. Vingt ans après, tout le monde se souvient plus ou moins du G8 de Gênes et des violences qui ont secoué la ville italienne, à commencer par la mort de Carlo Giuliani, tué à 23 ans lors des émeutes par un tir policier. Ce que l’on sait moins, c’est l’état de bouillonnement qui a amené à ces émeutes et à cette violence extrême.
    S’emparer d’un pan de l’histoire contemporaine et en faire un roman n’est pas donné à tout le monde. À l’instar de Dominique Manotti, faisant s’entrecroiser de nombreux personnages réels et de son cru, l’auteur rennais s’en sort avec maestria. Les grands de ce monde, Berlusconi et Chirac en premier lieu sont là, tout comme les forces de l’ordre et les principaux leaders altermondialistes. Frédéric Paulin ajoute à ce roman choral maîtrisé quelques êtres de papier, sans doute largement inspirés de son expérience personnelle. Alors âgé de 28 ans, l’auteur était allé manifester à Gênes, une expérience qui l’a durablement marqué. Au gré des pages, on suit Wag et Nathalie, un fougueux couple de militants rennais. Lui est à la LCR et obligé de rendre des comptes aux renseignements intérieurs, qui ont sur lui un moyen de pression. Elle est à la CNT et se moque de tout. On voit aussi évoluer Génovéfa, une journaliste du JDD qui découvre avec stupeur cette ambiance de quasi guerre civile ; Lamar, le conseiller en communication de Chirac ; Martinez et Cazalon, deux agents infiltrés de la DST qui tiennent Wag et se mêlent incognito aux militants. En suivant en alternance et chronologiquement les nombreuses forces en présence, Frédéric Paulin nous donne à comprendre comment un simple rassemblement d'opposants au G8 a pu déboucher en quelques jours sur des combats de rue d’une rare violence. Le bilan sera finalement d’un mort et plus de 600 blessés, certains manifestants ayant été passés à tabac voire torturés en toute impunité par les policiers italiens dans les locaux de l’école Diaz.

    S’emparant d’un morceau d’histoire qu’il a lui-même vécu et qui l’a profondément choqué, Frédéric Paulin signe avec La Nuit tombée sur nos âmes un brillant roman noir, aussi documenté que passionnant.

    15/11/2021 à 17:23 7

  • La Serpe rouge

    Nan Aurousseau, Jean-François Miniac

    7/10 La Serpe rouge n’est pas le premier document à s’intéresser de près à l’affaire non élucidée du triple homicide survenu à Escoire, en Dordogne, en 1941. Citons notamment Le triple crime du château d'Escoire (éd. de La Lauze, 2002) de Guy Penaud, qui avait eu accès au dossier constitué par Maître Garçon et surtout, plus médiatisé, La Serpe, prix Fémina 2017. Pourquoi un autre livre sur cette affaire après le succès du roman de Philippe Jaenada est en droit de se demander le lecteur ? Les auteurs y répondent en partie dès le prologue. Cette affaire a toujours fasciné Nan Aurousseau et lorsqu’il rencontre Jean-François Miniac qui partage son intérêt pour ce mystérieux fait divers, la collaboration est une évidence. D’autant plus que les auteurs ne semblent pas accorder beaucoup de crédit à la thèse de la culpabilité de René Taulu, le fils du gardien du château, esquissée par Philippe Jaenada.
    Bien que très solidement documenté, La Serpe rouge se lit plutôt comme un roman que comme un documentaire historique. C’était d’ailleurs là la volonté des auteurs, amateurs de true crimes, récits littéraires sur des affaires réelles, popularisés par Meyer Levin et autres Truman Capote après-guerre. À lire le duo d’auteurs, on se passionne vite pour l’affaire et ses nombreuses zones d’ombre.

    Intéressant et très documenté, La Serpe rouge permet de découvrir les tenants et aboutissants de l’affaire dite « du triple meurtre d’Escoire » tout en ayant souvent l’impression de lire un polar.

    08/11/2021 à 15:24 3

  • Jolies ténèbres

    Kerascoët, Fabien Vehlmann

    7/10 Lecture déstabilisante dont je ressors tout chose mais pas tout à fait convaincu. Les dessins de Kerascoët sont tantôt réalistes tantôt mièvres, tantôt jolis tantôt trash. Les auteurs nous embarquent dans un monde irréel mêlant décès brutaux et créatures minuscules. Onirique, gore, saupoudré d'humour noir, sublime par moments... Une BD très particulière à découvrir pour se faire une idée.

    07/09/2021 à 14:11 2

  • La Ligne blanche

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Comme souvent après les épisodes très violents de cette série – et le dernier le fut assurément – un peu de répit pour nos protagonistes. On enterre les morts, on reconstruit, mais la menace reste présente. Suite à des échanges radio avec une inconnue, une mission est mise en place pour aller à sa rencontre. Qu'est-ce que cela donnera ? Mystère, suite au prochain épisode.

    07/09/2021 à 13:53 2

  • Bandits et brigands

    Ouvrage collectif

    8/10 Huit nouvelles. Huit auteurs. Huit bandits.
    Chacun dans son style, un auteur de la littérature blanche, ou plus noire, donne à lire la destinée d'un bandit ou d'une "bandite", plus ou moins réputé.e.
    Bien qu'ils ne soient pas exempts de tout reproche, ceux-ci se voient davantage comme des justiciers que comme des gangsters mais leurs idéaux de justice sociale viennent se fracasser contre les réalités politiques de leur époque, de la France au Brésil en passant par l'Inde, l’Écosse ou l'Australie.
    De Cartouche par Patrick Pécherot à Phoolan Devi par Linda Lê en passant par le Sante Notarnicola de Serge Quadruppani ou la Maria Bonita de Jean-Luc Sahagian, quelques heures d'aventure et de rage de vivre inspirés de faits réels.

    03/09/2021 à 15:44 2

  • La Certitude des pierres

    Jérôme Bonnetto

    7/10 Après avoir voyagé de par le monde et travaillé dans l'humanitaire, Guillaume Levasseur, la trentaine, décide de s'installer dans le village où vit ses parents depuis des années. Ségurian, petite bourgade de montagne, 400 âmes, dont beaucoup de chasseurs. Et des traditions séculaires. Qu'un « étranger » débarque à Ségurian et ose y construise une bergerie, c'est trop culotté pour certains. Alors on commence à l'intimider, puis à s'en prendre à ses bêtes.
    Quand les idéaux de liberté et l'envie de campagne rencontrent l'intolérance et la bêtise la plus crasse, ça peut vite faire des étincelles, souvent pour le pire. Malgré ce que peut laisser penser le résumé, les personnages ne sont pas trop caricaturaux dans l'ensemble et certains passages sont très justes.
    Un premier roman puissant où le personnage principal, et le lecteur/la lectrice avec lui, est constamment sur le fil du rasoir.

    27/07/2021 à 18:11 3