Max

764 votes

  • Celle qui parle aux morts

    A. K. Turner

    8/10 Cassie Raven, gothique, est technicienne à la morgue de Camden et possède un sixième sens, un don. Elle parle aux morts et ces derniers lui répondent.
    Cassie Raven est un personnage qui touche et fait mouche.
    Lorsque sa grand-mère, qui l’a élevée depuis ses quatre ans, lui apprend que ses parents ne sont pas morts dans un accident de la route. Mais, que Katherina Javek, a été tuée par Callum Raven, son père, qui vient d’être libéré après dix-sept ans d’emprisonnement.
    Callum jure que ce n’est pas lui. Qu’il est innocent.
    Cassie, amère et investie, qui picole un peu fort, bière et vodka, depuis les aveux de Babcia, décide de tirer l’affaire au clair.
    Si son père disait la vérité. Elle replonge dans le passé vieux de 21 ans. Dans le monde des groupes de rock. Et celui de Piotin, Bradley le batteur, Maria la chanteuse et… Callum le guitariste. Aidé par son ami de toujours, et des squats, Kieran. Et avec l’aide de la Lieutenante Phyllida Flyte, qui se débat avec son divorce..
    Une saga à suivre et surtout une talentueuse écrivaine.

    24/07/2024 à 11:37 4

  • Le Revenant de la Toussaint

    David Morgon

    6/10 Un Polar classique et banal. Le retour d’un type des années plus tard avec son cortège d’ennuis et de femmes. Classique quoi. Une certaine ambiance.
    Pas le meilleur roman de la collection. Pas le plus médiocre des auteurs-maison du Fleuve Noir. Dans le ventre mou.
    Ce lit bien.

    21/07/2024 à 13:08

  • Le Chien de Dieu

    Jean Dufaux, Jacques Terpant

    10/10 Ce n’est pas une nouvelle adaptation d’un de Louis Ferdinand Céline. Le plus grand écrivain pour certains, antisémite jusqu’à l’os - premières allusions dans « L’Eglise », une pièce de théâtre. Mais lui-même, le paria, aussi décrié qu’admiré, bouffi de contradictions, dans le crépuscule de sa vie.
    Meudon, année 1960, l’écrivain achève « Rigodon ». Les souvenirs, la guerre et les femmes.
    Les dessins noir et blanc de Jacques Terpant sont magnifiques. Le scénario solide et convainquant
    Un roman graphique de grande réussite.
    Je lirai peut-être un de ses romans.

    21/07/2024 à 10:21 1

  • La Petite Fille sous la neige

    Javier Castillo

    7/10 Kiera Templeton, trois ans, disparait pendant la parade de Thanksgiving de 1998 et lors d’un mouvement de foule. Ses parents la recherche, la police intervient, la presse apporte son concours. Puis l’enquête est classée.
    Cinq après, Kiera, la future « Petite fille sous la neige », apparait dans une cassette VHS, de courte durée. A peine une minute.
    Leur fille est en vie. Le couple Templeton, qui s’est désuni, s’attache à cette réalité. L’inspecteur Benjamin Miller accepte de rouvrir l’affaire.
    MirenTriggs, journaliste d’investigation, s’est fait la promesse de la retrouver - depuis qu’elle étudiante.
    Une histoire très classique, sans vraiment de suspense. L’intérêt du roman c’est le télescopage des périodes et leur enchâssement au gré des chapitres. Et surtout, grâce à Miren Triggs, au passé lourd, cheville ouvrière de l’intrigue.
    L’épilogue m’a laissé perplexe et entre deux rives. Alors, que j’appréciais de dérouler de l’histoire en songeant bêtement au « Dernier domicile connu » de Raoul Holz.

    18/07/2024 à 12:38 4

  • Colère chronique

    Louise Oligny

    7/10 Diane Choinière, 55 ans, divorcée, reporter-photographe salariée au magazine « La Chronique », parce qu’elle coûte chère et qu’elle n’a pas accepté une réduction drastique de son salaire, est mise au placard. Finis les reportages photographiques, terminées les rentrées mensuelles d’argent. Elle sombre dans un abîme sans fin. Elle s’accroche à ses deux bouées. Médocs et Alcool. Surtout l’alcool. Hurle également, Menace d’étriper, de tuer, de démembrer ses patrons à voix haute, dans le métro, au restaurant, chez des amis, emporter par sa colère, sa colère… toujours sa colère.
    Lorsqu’elle apprend, le 10 juin 2019, que Dufaye, le directeur de la rédaction du magazine, est tué dans un attentat suicide, un rire la submerge. De la joie ou de l’angoisse. Peut-être les deux.
    Quand elle apprend encore qu'un second meurtre a été commis. Elle doit mettre au plus vite ses idées au clair. Pas facile lorsque l’on lève le coude dès le réveil et qu’on abuse d’anxiolytiques.
    Un roman féroce, narrée à la première personne, - aux chapitres courts -, entre thriller social et descente aux enfers.
    Une écrivaine à suivre.

    11/07/2024 à 11:14 1

  • Carton blême

    Boris Beuzelin, Jean-Hugues Oppel

    8/10 Début du troisième millénaire .Une mégalopole. La pollution. Un état en faillite. La criminalité et la violence sont abyssales.
    Pour faire face au déficit de la sécurité sociale, dès ses seize ans, chaque individu doit se soumette à un bilan médical semestriel. A l’issue de cette visite les citoyens reçoivent une carte d’identification intégrant leur Coefficient de santé, délivrée par le ministère de l’intérieur. Les biens portants un carton bleu et pour les malchanceux, - en dessous des 22,23 % -, une carte blême, et, classé Hors Protection des Services de Police. Et ne peuvent être protégés.
    Dans ce contexte le directeur de la Crim’ Paul Héclans, flic désabusé, traque le Dingue au Marteau. Un tuteur en série.
    Une dystopie pessimiste.
    Le dessin noir et blanc de Boris Beuzelin, de l'édition Komics Inititive, épouse parfaitement l’ambiance cauchemardesque/

    06/07/2024 à 15:58 2

  • Car un jour de vengeance

    Alexandra Julhiet

    7/10 Lilas, la narratrice, 37ans, a décidé de vivre dans l’ombre, dans un coin reculé de l’Auvergne. Elle est traductrice sous un pseudonyme et travaille pour un éditeur pas trop regardant. A la gare de Clermont-Ferrand, ayant hâte de trouver sa maison, le lac, son Marguerite et Félix, le fils de son amie, profitant de l’attente de trente-cinq minutes la correspondance pour Issoire, elle se rend à la librairie que tient Chloé et tombe sur « Ils n’étaient qu’un seul » d’un certain Lola Bouscat publié chez un éditeur inconnu, à la couverture représentant un C traversé par une croix. Le roman la fait replonger dans son passé, vieux de vingt ans… Le pensionnat de Chevrières – route de l’Intyanon 916, Montbovon-, quelque part en Suisse, Lazare, Alice, Olivier et elle, ainsi que la Petite-Marie, le directeur leur bourreau qui les fascinait et les torturait. Et qu’ils ont tué et enterré en creusant une tombe au pied de la croix. La Petite-Marie, qui avait onze ans à l’époque, Eux 17 ou 18. Paris et les tours de la cité des Flamands. Puis, comme terminus... le pensionnat...
    Ecriture fluide. Intrigue originale. Avec du rythme et sans temps mort. Avec comme quête principale qui se cache derrière le pseudonyme. Puis, au fur à mesure que l’on progresse vers le dénouement, et surtout dans le dernier chapitre le plus long (une centaine de pages) et le plus dense, prend de multiples directions. Cela peut désorienter le lecteur. Je l’ai apprécié. Moins la conclusion.

    02/07/2024 à 13:55 5

  • Les Larmes du lagon

    Nicolas Feuz

    7/10 Le prolongement de « Brume rouge » - non lu. Tanja Stojkaj, (ex) policière fédérale a fui la Suisse et s’est réfugiée à Bora-Bora, afin d’échapper à la police et à la mafia. Elle y mène une vie paisible en compagnie de sa mère et de son fils – Loran – âgé de deux ans.
    Sur une plage du motu, Loran ramasse des coquillages et un doigt. Quelques temps plus tard, Tanja découvre le cadavre nu d’une jeune femme/
    La gendarmerie, dont le major en fin de carrière, pense à une attaque de requin.
    Tanja Stojkaj, peu convaincue, mène sa propre enquête/
    Une intrigue sans temps mort sur fond d’essais nucléaires, de repentances, du sabotage du Rainbow Warrior le navire amiral de Greenpeace par les services secrets français, de trahison et le lâchage des d’agents pour « Raison d’Etat », de croyance, de vengeance et de haine.
    Ecriture fluide.
    Il manque quelque chose malgré tout.
    Mon premier Nicolas Feuz. Il m’est nécessaire de lire L’ombre du renard, L’engrenage du mal, Brume rouge pour me faire une idée, de suivre l’évolution de l’inspectrice Tanja Stojkaj.

    26/06/2024 à 11:28 2

  • Le Cheval de discorde

    Craig Johnson

    8/10 Le cheval de discorder n’est pas qu’une enquête du shérif Walt Longmire. Le vol d’un cheval de rodéo en l’occurrence. Mais une parenthèse heureuse. Le week-end précédant le Memorial Day Henry 3LA Nation Cheyenne, Walt et sa fille Cady qui prépare son mariage, dîne au Busy Bee Café.
    Dès qu’ils apprennent que Tommy Jefferson s’est fait voler son cheval, ils se rendent sur les lieux où se déroule les courses d’Indian Relay.
    C’est toujours un plaisir de retrouver Walt Longmire, et, de partager la complicité avec sa se fille.
    La nouvelle est suivie d’un entretien.
    « Cher lecteurs français… J’éprouve toujours une certaine tristesse lorsque j’approche du dénouement, car je sais que ce moment particulier dans la vie des personnages touche à sa fin… »

    22/06/2024 à 20:54 3

  • Classe tous risques

    José Giovanni

    8/10 Depuis qu’il est en France tout à basculer pour Abel Davos, dit Bil, (inspiré d’Abel Danos, malfrat, tueur à gage et membre de la Carlingue. Raymond Naldi et Thérèse ont été tués en accostant sur une plage de Menton, en tombant sur un douanier et un flic.
    Que faire quand on se retrouve seul avec deux fils – 14 et 10 ans - et la flicaille à ses trousses depuis Milan et surtout Turin ?
    Tout d’abord gagner Nice, trouver une planque, - un hôtel dont le taulier n'est pas trop regardant et en changer régulièrement -, puis, appeler les potes de Paname. Ceux qui vous sons restés fidèles.
    Abel Davos leur a rendu de précieux services. Il estime donc que Riton de la Porte, Jeannot et des autres plus ou moins rangés des affaires et des voitures mettront tout en œuvre pour le secourir.
    Mais ses vieux amis sont passés à autre chose.
    C’est Éric Stark; la trentaine, qui débarque à Nice au volant d’une ambulance.
    Angel, caïd usé, un type sur la pente de la déchéance, survit en multipliant des coups minables.
    Davos se sent aussi se sent aussi trahi.
    Et la trahison dans le milieu se règle à coup de flingue
    Un polar efficace avec quelques clichés.
    Les personnages Éric Stark et Jeannot sont intéressants.

    20/06/2024 à 12:39 1

  • 120, rue de la gare

    Jacques Tardi

    9/10 Un Roman graphique superbe. Magnifique adaptation. Le dessin – noir et blanc - de Jacques Tardi est une merveille.
    Une histoire complexe depuis un Stalag dans un coin d’Allemagne, jusqu’à Paris occupé, via Lyon (réaliste) encore en zone libre et en passant dans un coin de la Sarthe.

    18/06/2024 à 21:41 3

  • Brouillard au pont de Tolbiac

    Jacques Tardi

    8/10 C’est la première adaptation en BD de Nestor Burma, le patron de Fiat Lux et le détective qui met le mystère K.O.
    Ce 10 novembre 1956, Nestor Burma se rend en métro à l’hôpital de la Salpêtrière au chevet un certain Abel Benoit qui occupe le lit 15 de la salle 10.
    « … Un salaud mijote des saloperies. Je t’expliquerai comment sauver la mise à des copains/
    L’inspecteur Fabre et Faroux s’intéressent à la mort du chiffonier… du fait qu’il collectionnait les
    Au même moment, un individu rappelant les personnages torturés d’Edvard Munch arpente les rues du rues du 13e et surtout le Pont de Tolbiac.
    L’individu n’est autre que l’inspecteur Ballin, qui, pourtant en retraite, enquête sur une affaire vieille de vingt-ans.
    L’un des meilleurs « Nouveaux Mystères de Paris » où Nestor Burma replonge dans ses souvenirs, tandis que le dessin de Jacques Tardi nous entraine dans l’ambiance sombre de Paris.
    Une très belle adaptation.

    18/06/2024 à 21:01 3

  • Les Crayons

    Frédéric Bihel

    9/10 Un 2 novembre, à Château-Chervis, une petite voiture après avoir longé le Donjon (la tour) du château, traversé un pont qui enjambe un cours d’eau, s’arrête devant le café de la Tour. Un homme la soixantaine approchant et sa mère pénètrent dans le Bar-supérette-relais de poste.
    Il est 10 heures trente.
    L’auteur revient sur les terres de son enfance.
    Une sorte de pèlerinage intime et émouvant : 1971 une vielle école communale, des immeubles et maisons limougeauds,
    Des souvenirs refont surface :
    Un grenier… le Peugeot D3-D4 « Nez de cochon » bleu du ramassage scolaire, Michel, un ami. Catherine, 8 ans, voisine et amie au 23, rue La Fontaine
    Le dessin au crayon est superbe.
    A posséder et surtout à lire.

    15/06/2024 à 17:30 2

  • Les grandes fêtes

    Craig Johnson

    9/10 Au milieu d’une belle journée de septembre, le shérif du comté d’Absaroka rejoint Saizarbitoria qui a arrêté un monospace Chrysler Town & Country tractant une remorque U-Haut, sur le bord d’une rocade. Le chauffeur – Jacob Aaron, de Nogales, Arizona – ou l’un des autres occupants est suspecté de vol de carburant à la station-service Maverik/
    Une courte nouvelle subtile dont la chute fait songer à Jack Ritchie

    13/06/2024 à 19:52 3

  • Le Graal du diable

    Eric Giacometti, Jacques Ravenne

    8/10 Il est difficile et délicat de résumé un roman de la « Saga du Soleil noir » (2e opus du second cycle), sans se perdre dans l’écheveau de l’intrigue ni oublier les protagonistes.
    En 1944, dans Paris occupé, tandis que les alliés combattent en Normandie, Tristan Marcas arrêté par les miliciens, croise Solange, ancienne cartomancienne à Pigalle et la « Papesse » de la Milice.
    Un colonel, après que les résistants l’aient sauvé, un colonel propose à Tristan Marcas, marchand d’art et espion trouble, de se rapprocher d’Himmler. Il lui apprend que Laure d’Estillac est enceinte et retenue dans un Lebensborn.
    Marcas accepte la mission à la seule condition : Exfiltrer sa compagne.
    Parallèlement, en 1448, le Prince Vlad Dracul, qui voue une haine sas nom à son frère aîné, échappe au gibet, et, se réfugié auprès de l’Impératrice de Bohème Barbara von Cilli, se lance dans la quête du Graal du Diable.
    Occultisme, Légendes, Croyance et Superstition des Nazis.
    Efficace et bien construit.

    13/06/2024 à 19:27 2

  • Le Diable à la langue fourchue

    Craig Johnson

    9/10 Le shérif Walt Longmire veuf, deux jours avant Noël, en ouvrant le Durant Courant, tombe sur la nécrologie de sa femme. De retour chez lui, porté par le souvenir de Martha, enquille une dizaine de bières. Puis, un charognard à deux pattes, un certain Sherman, qui désire rencontrer Mme Longmire. Il a quelque chose à lui remettre.
    Il serait de mauvais goût d’en dévoiler le dénouement.
    « Cependant, j’aurais été moins conciliant, beaucoup magnanime… »
    Au travers de Walt Longimre montre toutes ses qualités de nouvellistes et surtout humaines.

    11/06/2024 à 00:02 5

  • Le Loup de Matamoros

    M. G. Braun

    6/10 Ce loup de Matamoros, qui se déroule à la frontière du Mexique et n’est pas le meilleur des Sam et Sally. Le couple de milliardaires – une lointaine ressemblance avec Nick et Nora Charles les protagonistes de l’Introuvable de Sam Hammett - aventuriers et détectives, sont face à l’ordinaire. 100 000 dollars, des cadavres dont on doit se débarrasser et des ennuis.

    08/06/2024 à 14:19 2

  • Endorphine

    Christophe Gavat

    7/10 Le commandant Henry Saint-Donat du DZPJ de Marseille est en pleine dépression depuis la mort de son fils, Octave, et, de sa femme. Au bout du rouleau, il est prêt à prendre sa retraite et à mettre fin à son supplice avec son arme de service.
    Alors, qu’il enquête sur la défenestration d’une prostituée de 20-25 ans, il est convié à participer à colloque de l’International Police Association au Québec, en compagnie de Malahide Deloumeaux, sa cheffe hiérarchique. Peut-être que cet intermède lui permettra de faire la paix avec lui-même. C’est une thérapie comme une autre.
    Son adjoint – Basile Urteguy, flic-basque-et-musicien – assure la direction l’enquête. Lucie Clert réputée pour son caractère, ses coups de gueule, peste, en enrage.
    Des cadavres à Toulouse et à Marseille, conduit le groupe d’enquêteurs phocéens sur les traces d’un Proxénète, pianiste idole de Frédéric Chopin – Frédéric Dupin. Et ses deux hommes de mains Brutus et Jango - Deux grosses brutes.
    Quelques longueurs, du rythme, de la violence, et de l’humour dans la noirceur.
    Efficace. Une bonne plume.

    05/06/2024 à 20:58 3

  • Sans carte ni boussole suivi de Attaque

    Pete Fromm

    9/10 Ce recueil - (Offert par son Libraire et l’Editeur) - contient deux de nouvelles
    Sans carte ni boussole: Un couple – le narrateur et sa compagne qui est enceinte –roulant au hasard se retrouve dans un lieu inconnu entre le nord de la Californie et l’Oregon se mettent à pêcher. Un texte Natutre-Writing de 13 pages.
    Attaque : Un jeune couple, deux enfants. Le père s’occupe de sa fille en bas-âge. L’aîné joue au Base-Ball avec sa mère devant la maison. Un molosse attaque le fils, le blessant au visage et aux yeux. Tandis que le père culpabilise après avoir tué le molosse devant une petite fille, Benjamin est opéré à Seattle.(20 pages).
    Deux magnifiques textes.
    Toutefois, j’ai une préférence pour Attaque.
    Certains talentueux romanciers ne sont pas à l’aise avec les textes courts. D’excellents nouvellistes ont des difficultés pour produite un roman de bonne facture. Pete Fromm possède ses deux qualités.

    02/06/2024 à 08:31 2

  • La Lisière

    Niko Tackian

    7/10 L’ouverture est efficace.
    Alors que les Legoff traversent les Monts d’Arrée, en empruntant l’ancienne nationale 785, pour rejoindre Quimper, Hadrien – le mari – s’arrête sur le pas côté. Il a heurté quelque chose. Tom, le fils, douze ans, désireux de se soulager, descend à son tour. Peu après, Vivian constate avec angoisse qu’elle est seule.
    Son mari et son fils ont disparu. Un être encagoulé – l’Ankou ( ?), celui qui tranche les âmes - la poursuit avec une hache. Elle croise un chien la gueule couverte de sang.
    Un routier la dépose devant la gendarmerie. Vivian raconte sa mésaventure à la lieutenante Maëlys Mons qui dépêche ses hommes et enquête.
    Les personnages, bien que complexes, sont survolés. Vivian Legoff vit à « la lisière » entre rêves et réalité. Eva Blair, psychiatre, douée et capable de cerner son ou plutôt sa patiente dès a première séance, « Geronimo » Dylan le Serbe qui veut retrouver son fric, violent, pas de cœur ni aucun état d’âme, tabassant, mutilant et tuant, est doué pour retrouver sans le moindre effort ou si peu.
    Puis, Ronan, pauvre gars, toxico et un fétu de paille dans l’histoire, vingt ans, déjà trop malmené dans la vie. D’autres évoqués sont présents dans l’intrigue : Félix le parton pécheur disparu en mer avec son équipage (un clin d’œil à l’un des personnages du « Chien jaune »), Lorie qui rappelle Julie du « Port des Brumes » la servante de Joris).
    Au fur et à mesure on devine l’issue, le dénouement prévisible
    Une petite déception…
    Au-delà de celle-ci, il y a l’ambiance bretonne, ses mystères, ses marécages et sa tourbe.
    Et le style et le savoir-faire de l’auteur.
    Même si « La lisière » est en deçà de Respire je continuerai à lire Niko Tackian.

    01/06/2024 à 13:28 5