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Ainsi va le monde
9/10 Profitant que son mari et son fils sont partis assister à un match de Base-Ball, Alice Hardy, - la première narratrice - qui est professeur dans un lycée religieux, délaisse ses copies qu’elle est en train de corriger, et, part rejoint Jason, son amant. Après une dispute de vieux couple entre amants, Alice en sortant de l’immeuble elle se fait agresser.
Un couteau à la longue lame tombe au sol. Elle le récupère et blesse son agresseur à la gorge. Et le laisse pour mort dans une ruelle.
Alice Hardy, le chemisier souillé de sang et déchiré, ainsi que ses bas, un genou douloureux, file retrouver Jason.
Le corps a disparu. Le couteau également.
Owen Pall, détective privé, minable et à la dérive, spécialisé dans les affaires matrimoniales, le second narrateur, est témoin de l’agression. Il n’est guère apprécié par les flics. A causse d’une affaire, où il n’a pas eu le beau rôle. La vielle, il s’est fait tabassé par un certain Joi Vukop, en tentant de coller un raceur GPS sous la caisse d’une El Camino 1967, mettant en l’affaire l’enquête des fédéraux.
La jupe, le chemisier, les bas, le couteau et la vidéo sont des pièces de conviction, et, des éléments de channtage, et, une garantie de fric. Ces pièces « précieuses » de convictions sont dans son coffre.
Erik Reid, le troisième narrateur, est le plus inquiétant sous un masque de moralité. Ancien secouriste, Aide-infirmier à domicile. Faux ami de Ronnie , détestant toutes femmes, et, surtout Heidi, l’épouse de son collègue. Méthodique et calculateur.
Puis Mary Margaret Holding, Veuve, logeuse…
Un polar qui débute comme un thriller classique et dérive au gré des rebondissements.
Rythmé, sulfureux, et ironique sur l’hypocrisie des petits bourgeois(es), sur l’hypocrisie religieuse américaine.
Owen Pall, le privé, n’est pas le plus minable de tous.
Génial.hier à 20:27 5
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Hélène en danger
8/10 Lors d’une soirée, Hélène Chatelain, la secrétaire de Nestor Burma, lors d’une soirée, danse avec, un ami du journaliste Marc Covet, qui fait dans le Marché noir. Elle refuse une danse à un certain Herr Krauss, un officier de la Propaganstaffel.
Quelques jours plus tard, Hélène est arrêtée, soupçonné de faire partie d’un réseau de résistance, Marc Covet parvient à la faire libérer, en intervenant personnellement.
Une semaine encore plus tard, Pascal Azéma, clerc de notaire à l’étude Darnoux , meurt empoisonné dans les locaux de Fiat-Lux. Dans l’entrée on retrouve un journal et une adresse. « 25, rue Lepic, Bagneux.
Nestor se rend donc au 25, rue Lepic. C’est une villa abandonné...
Court roman à l’intrigue solide ; avec son lot de cadavres.22/11/2024 à 15:34 2
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Un Bénédictin pas ordinaire
7/10 Le recueil de trois nouvelles qui clôture la saga du Frère Cadfael est en fait une préquelle – ou des présuites –de la série.
Cadfael, devenu moine sur le tard – à l’âge de quarante-cinq ans, à l’abbaye (Saint-Pierre et Saint-Paul) de Shrewsbury, en 1120, fait office de médecin, est l’herboriste, et, également détective.
Les nouvelles sont de facture classique – avec son lot de tout-venant. Tromperie, vol, guet-apens, agression, tentative de meurtre. L’ordinaire d’un moine-détective.
Dans « Une lumière sur la route de Woodstock », on apprend de quelle manière il devient moine, après avoir porté les armes.
Dans « Témoin oculaire », le Moine-détective tend un piège, afin de démasquer un agresseur et voleur.
« Le prix de la lumière » est la plus intéressante. Le frère Cadfael a des allures d’un certain Jules Maigret. Un être qui observe, comprend, compatit, et découvre la vérité.
Un bon moment de lecture.18/11/2024 à 17:56 1
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Les Milanais tuent le samedi
7/10 Quatrième et dernière enquête.
Donatella Berzaghi, un mètre quatre-vingt-quinze, quatre-vingt-quinze kilos, 28 ans et une intelligence d’une fillette de huit ou dix ans et souffrant de nymphomania, admirablement belle, qui vivait recluse au 15 viale Tunizia, portes verrouillées, fenêtres cadenassées, a disparu depuis cinq mois. Enlevée. « Livrée » aux proxénètes selon la police.
Duca Lamberti, reçoit le père – Amazio –, ancien chauffeur-routier et employé au sein de le la Société Gontrand.
Lamberti hérite donc de l’affaire.
Une semaine plus tard on en retrouve, le cadavre de Donatella brûlé dans des broussailles, et au bord d’une route. Pas très loin de Lodi.
Aidé par Lucia et Mascaranti, Duca, toubib radié de l’ordre devenu flic à sa sortie de prison, chemine vers la vérité. D’un jeune « rabatteur », d’une prostituée qui tient le coup en picolant.
Roman noir de la face cachée des Milanais.
En-dessous de Vénus Prive et des « Enfants du massacre ».16/11/2024 à 13:27 2
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Tirez sur le pianiste !
9/10 Eddie (Edward Webster Lynn) est pianiste de bar au Harriet’s Hut, dans un quartier de la section River Wards de Philadelphie. Eddie ne se consacre qu’à la musique et son piano. Six jours par semaines, de 18 heures à deux heures du matin, pour trente dollars et quelques pourboires. Il est indifférent à ce que l’entour, étranger de de lui-même. Pas d’histoire, pas de relations, une petite chambre dans une pension.
La soudaine apparition de son frère Turley, ne change rien. Les ennuis ou les sérieux enmerdes du frangin, qui aux trousses deux malfrats – Feather, le volant, et Morris, le flingue - le laisse indifférent.
Pourtant, il va permettre à son frère de s’enfuir.
Dès lors, sa vie peu à peu basculer, en compagnie de Lena la serveuse du troquet, de sa voisine à la pension, contorsionniste et qui fait des passes. Et face à Wally Plyne, le videur, ancien catcheur, un peu balance, un peu faux-jeton.
Eddie, qui fut un concertiste s’étant produit au Canergie hall, marqué par le suicide de sa femme, va être contraint de fuir et gagner une baraque dans le Sud du New Jersey. Y retrouvé son frère aîné, Clifton, et, dans le salon délabré le vieux piano.
Roman noir et sombre des loosers, du désespoir et de la déchéance. Tout Goodis est déjà là.13/11/2024 à 11:30 5
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Du Rififi à Ménilmontant
9/10 Fin décembre 1957, juste avant Noël, Nestor Burma, mal en point à cause d’une grippe sévère, enquête et parcourt au volant de sa Peugeot 2003, parcourt le vingtième arrondissement/
Malgré qu’il soit malade, le directeur de Fiat Lux, reçoit madame Manchol qui avoue avoir tué son mari dans leur salon, reposant encore sur le tapi, près du piano. Les aveux expédiés, la visiteuse sort un flingue et se suicide.
Un cadavre dans son burlingue. Nestor Burma ne peut qu’appeler Faroux...
Pendant que Burma picole trop chez Léon et Marcel en compagnie de Biture, un ancien de chez Burlet, vomit, et, qu’il tourne en rond dans les quartiers de Belleville, de Charonne, de Saint-Fargeau et du Père-Lachaise, tandis que les macchabées s’additionnent, Jacques Tardi en profite pour croquer les immeubles dans la grisailles du 20e et rendre plusieurs hommages.08/11/2024 à 20:49 2
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On ne meurt que deux fois
7/10 D. D. Warren, enquêtrice ou détective au sein u commissariat de Boston est omniprésente.
Le septième mois. Une intrigue qui se déroule pendant le tournage de scènes d’un film policier, dans un cimetière/ D.D. Warren enceinte de sept est engagée comme conseillère technique. Elle remplace un flic à la retraite, Samuel Chaibongsa. L’inspectrice apprendre rapidement que le vieux flic a été trouvé mort chez lui et croise des « Doublures lumières » et des agents du FBI infiltrés, lancé à la chasse du blanchiment d’arengt.
On meurt que deux foi, une affaire en « Chambre close »
Un certain Adams LaToile, (atteint d’un syndrome délirant, décrit par Jules Cotard) se présente au commissaire de Boston en prétendant qu’il est mort. Quelques heures plus tard, on retrouve mort dans son lit. Poignardé.
Des suspects. La femme du mort, le valet, la bonne, le cuisinier, ainsi que toubib – psychiatre, ami de la famille et proche de la veuve.
Un petit air d’Agatha Christie, de Simenon (La fenêtre ouverte, notamment), de Cluedo.
La meilleure des trois. a
Le quatrième homme. Une affaire vieille de dix ans et jamais élucidée. Le meurtre d’une étudiante dans la bibliothèque universitaire. D.D. Warren a rouvert cette affaire et aidé par un duo de Profileurs. L’enquêtrice est plus en retrait.
Pas vraiment de chute qui surprend. Le lecteur ne suit pas l’évolution. On lui livre les travail des inspecteurs et les conclusions qui mènent au dénouement, façon Hercule Poirot devant le ou les suspects. Assez frustrant.08/11/2024 à 20:47 2
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Revoir Comanche
10/10 Un jour de 1930, Vivienne Bosch, une jeune femme enceinte de sept mois, pénètre dans un bar qui est également une station-service de la Compagnie Texaco, d’une petite ville de Californie. Elle est à la recherche de Colle Hupp. Les habitués et le patron, taiseux et soupçonneux, finissent par lui indiquer le chemin. A Tinder Cove prendre la petite route à droite, et, au bout de cette dernière elle trouvera la cabane, du vieil ours.
Elle se présente au vieil homme, comme historienne qui travaille pour la Bibliothèque du congrès et collectant les témoignages des dernières personnes vivantes qui ont connu l’âge d’or du far West. La jeune femme est mal reçue par Colle Hupp qui s’emporte et la menace, tandis qu’elle lui dit que son véritable nom est Red Dust et qu’elle évoque le Ranch Trippe 6, dans le Wyoming. Et tenue par Comanche.
Colle Hupp -Red Dusch qui a un lourd passé et Vivienne Bosch ; quelques jours plus tard, vont finir par faire la route ensemble vers le Wyoming et Triple 6.
Es trahisons, de la tendresse, des confessions, de l’amitié, de la violence, des mauvaises rencontres. Dans l’ouest crépusculaire.
Scénario solide et convaincant. Un graphique sublime.
Road movie, Western, Thriller et Roman noir.
L’un des meilleurs albums de l’année.05/11/2024 à 16:27 2
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Les Yeux doux
Michel Colline, Eric Corbeyran
10/10 Un roman graphique dystopique.
Une grande ville fictive, découpée en arrondissements, où trois entités ont pignon sur rue. L’Atelier universel dont les chaines de productions fournissent tout ce que vend l’unique et grand magasin « Le Panier Fleuri ». Et surtout « Les Yeux Doux » qui surveillent les faits et gestes des habitants-ouvriers-consommateurs, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, 365 jours par an.
Les auteurs, Éric Corbeyran au scénario et Michel Colline au dessin, (Cyril Saint-Blancat assurant la mise en couleur), se penchent sur le totalitarisme, Surveillance des masses, de la population, née de la surveillance en 1946, lors de l’accord dit UKUSA, n’est pas original. Ce thème a été abordé par Orwell, 1984 ; par Eugène Ziamantine, Nous autres ; par Aldous Huxley, Le meilleurs des mondes.
Le scénario est solide.
On suit quatre protagoniste dans la Ville pavoisée d’affiches représentant des Pin-Up assurant qye « Yeux doux » assurent la paix et évitent toute anxiété. Arsène Serrejoint, matricule 4531, qui a été licencié de l’Atelier universel, et, devenu invisible, alors qu’il prenait sa douche. Annabelle, sa sœur, pas encore majeure, arrêtée au Panier Garni pour avoir volé une pomme. Souclavier , l’un des surveillants des « Yeux Doux », viré pour supprimé l’archive du vol de jeune femme dont il est tombé amoureux. Eléonore Lafeuille, la Pin-Up de la Compagnie de surveillance, devenue clandestine, et une opposante.
Sans Oublier Métal, le vieux commerçant, et Bonneteau, jeune chenapan, mi Gavroche mi Poulbot.
On ne peut qu’être subjugué, séduit, par le dessin de Michel Colline, et, par les planches pleines pages/
Un album à recommander.03/11/2024 à 15:27 1
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Le Formidable événement
7/10 Dans les premières années du dix-neuvième siècle, Un phénomène cataclysmique et soudain fait apparaitreune terre entre la France et son pire ennemie l’Angleterre.
Plus de mer donc, mais un no mans land livré à lui-même.
Simon Dubosc, qui veut absolument épouser Isabel, la fille d’un riche Lord anglais, doit prouver qui est ç la hauteur et courageux. Accomplir un exploit. Il n’a que vingt jours pour y parvenir
Il s’engage sur l’isthme, cette nouvelle terre que parcourent des pilleurs de trésors, à la recherche d’épave.
Pas vraiment un roman de Science-Fiction. Entre l’anticipation vernienne et le roman d’aventures.
Un roman, publié tout d’abord en feuilleton, en deux épisodes, dans « Je sais tout », le mensuel édité par de Laffitte, qui accuse son âge.
Le style de ‘auteur est toujours présent.01/11/2024 à 20:19 2
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L'avant-dernier duel
8/10 Voyage annuel dans le comté d’Absaroka, Wyoming, en compagnie du shérif Walt Longmire.
Depuis son voyage au Mexique, – et son retour il y a quelques mois déjà –, en couple avec son adjointe qui a du caractère, le shérif semble usé et fatigué. Il faut reconnaître que cette escapade mexicaine n’a pas vraiment été de tout repos,
Lorsque Charley Lee Stilillwater, un vétéran de Corée meurt d’une crise cardiaque, à la Maison des Vétérans du Wyoming. Charley Lee était une vielle de connaissance du shérif et de sa fille, alors âgée de cinq ans, Walt Longmire ne peut s’empêcher d’enquêter.
Surtout quand il apprend qu’il apprend sue le vieil homme s’intéressait à l’art, à l’histoire, aux guerres indiennes contre les yankees ; qu’il possédait dans une boîte de chaussures Florshein – taille 43 - contenant un million de dollars, en coupures de 100.
Et de surcroit, une ébauche du tableau « Custer’s Last Fight »de Cassilly Adams. Un tableau qui a brûlé dans un incendie, en 1946.
Des vétérans, un tableau disparu et objet de toutes les convoitises, et Custer,.
Custer ? '!) Un crétin, sorti bon dernier de l’académie West Point, selon Lucian, l’ancien patron de Walt, résident d’une autre maison de retraite.
L’intrigue débute lentement, piano-piano, et, prend son envol, quand Walt débarque avec Vic à Cody, en croisant des suspects en puissance. Dont von Lehman « un comte sans compte », des Russes.
Aidé par quatre vétérans en fauteuil roulant, Ray, Delmar, Kenn et Clifford, Walt Longmire va parvenir à la vérité, avec en prime, familier des blessures, avec une nouvelle collection.
Un excellent moment de lecture.01/11/2024 à 12:14 4
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Gaby le magnifique
Jean-Luc Delvaux, Thierry Dubois
7/10 Jacques Gipar, journaliste à France Enquêtes, au volant de sa nouvelle voiture – une Vedette Trianon – en compagnie de son ami Petit-Breton, enquille les kilomètres sur la Nationale 13. Direction la Normandie et Deauville.
Mais, quand un restaurant est incendié et que les commençants sont victimes Visiblement de racket, Jacques Gipar ne peut s’empêcher d’enquêter.
Et quand il croise un drôle de zigue - Gaby -, et, que une jolie apparait, attention à la sortie de route du journaliste d’investigation de France/
Une bonne intrigue. Agréable de lecture.31/10/2024 à 11:02 1
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La Station du clair de lune
Jean-Luc Delvaux, Thierry Dubois
7/10 La Station ‘« Ozo » du Clair de Lune au nord de Marseille, est l’endroit idéal pour surveiller les trafiquants de tous poils. En, ce mois de, Odette est à la caisse, Petit-Breton sert les clients et s’occupe de la mécanique. ;, )
Guerre des gangs, - corses et marseillais. Trafic de cigarette. Gipar qui parcourt les Nationales 8 et 113 (celle qui relie à Bordeaux à Marseille, 660 km).
Intrigue classique et bien tournée. Efficace.
Le dessin donne ses faveurs aux voitures des années 50 et au décor.31/10/2024 à 11:00 1
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Pur Sang
8/10 Papa et Mama Tulssa, de la Nation Nez Percés et descendants de la tribu des Rêveurs, ont élevés Elias Greennhill, à Eden Creek, dans le Montana, terre des ancêtres,
Dès qu’Elias, est en âge de comprendre, Papa Tulssa lui révèle qui n’est pas leur fils. Ils l’ont adopté quand ses parents « biologiques » sont morts lors d’une pandémie. Ils ont repris également la ferme, et, élevé avec tout leur amour.
La veille de son dernier jour, Mama Tulssa, âgée, fatiguée, usée et alitées, que ses parents de sont pas morts de maladie. Mais, qu’ils ont disparu et regagné le pays d’origine. La France et La Croix-du-Loup, une commune dans le Limousin.
Elias, après avoir vendu sa ferme et s’être séparé de son cheval, débarque dans le village des Cars. Il croise un bistrotier, taiseux et distant, avec les nouveaux venus, de passage ou non ; rencontre John Gray, un écossais qui a fui son passé.
Le monde et destin d’Elias et de Gray, sont marqué par des femmes, Mama, Eqtelle, Elisa, pour l’un ; Esther’La maîtresse) et Suzanne (la fille,) pour le second den
Roman noir et initiatique
Très belle écriture.25/10/2024 à 15:34 3
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La Librairie des chats noirs
8/10 Marzio Montecristo, 39 ans, ancien prof de maths, viré de l’enseignement, sans vraiment de patience ni de diplomatie, un compte bancaire anémique, et les craintes de son premier comptable a ouvert une librairie, spécialisée dans les Polars, dans un quartier de Cagliari. Une ville « où personne n’achète de bouquin ni en lit ». La librairie a été rebaptisée « La librairie des chats noirs », dès que deux chats – Mis Marple et Poirot – y élisent leur domicile.
Un groupe de trente Polardeux » ou « Polaristes », a pris l’habitude de se réunir le mardi, autour d’un polar et d’un buffet, (un hommage à Agatha Christie et au Club des veufs noirs d’Isaac Asimov -, sous la houlette et la présidence de Nunzia, une femme active de 78 ans, qui, deux ans plus tard, est atteint de la maladie d’Alzheimer.
Et deux ans plus tard, ils ne sont plus que cinq – les enquêteurs du mardi. Maina une jeune femme de vingt-cinq ans, Vittorio Scalabrini dans la soixantaine, Solinas une femme âgé de quatre-vingt ans et toujours jeune, le frère Raimondo, un moine qui s’occupe du potager de la confrérie, et, Marzio.
Les Enquêteurs du Mardi sont contactés par Fabio Caruso et Angela Dimasse. Deux flics. Ces derniers ont besoin une nouvelle de leur aide. Un tueur en sévit dans Cagliari. Déjà trois meurtres et un suicide.
Un très bonne intrigue, avec de l’ironie et de la tendresse. Une écriture fluide et agréable.
Un bon moment de plaisir.
Marzio Montecristo, par certain côté, fait songer au personnage de Lawrence Bloc, Bernie Rhodenbarr libraire le jour et cambrioleur la nuit, possédant un chat Manx. Et par moment, l’intrigue à « Dix plus un », de Salvatore Lombino (Ed McBain).22/10/2024 à 22:12 6
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Grossir le ciel
8/10 En 1989, dans le village de Pont-de-Montvert , Lozère, (281 âmes, et entre 665 et 1699 m d’altitude), Gustave Targot – dit Gus - éleveur solitaire, âgé de 32 ans, aide son voisin, Abel, également solitaire, pour qu’une vache mette bas.
Suzanne, la mère de Gus, vingt ans de réclusion pour le meurtre de son mari, et, libérée avec une remise cinq ans pour bonne conduite, se suicide dans la grange de leur ferme.
Dix-huit ans plus tard, Gus, la cinquantaine, et, Abel, taciturnes, devenus des amis de circonstance, sont toujours hantés par leur passé..
Gus, un latin enneigé, découvre des traces de sang.
Huis-clos rural.
Album assez avare de dialogues. Les dessins expressifs de Borris font excellemment leur travail.16/10/2024 à 17:25 2
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Les Evasions perdues
Thomas Legrand, François Warzala
9/10 C’est l’histoire d’un père, qui a dix-neuf ans, convaincu que la guerre est imminente devance l’appel sous les drapeaux.
Quelques mois plus tard, alors jeune aspi(rant), sans avoir vraiment combattu, Jacques Leboy, originaire de Calas, se retrouve prisonnier de guerre en juin 40, au Stalag VI D, près de Dortmund – avant le camp de Stablack. Quelque part en Prusse-Orientale.
Pendant que le général Didelet, collaborateur et Pétainiste zélé, porte « la bonne parole », en espérant un ordre nouveau et une France nouvelle, Pierre Menlourd, Lucien Lignol et Jacques cherchent à s’échapper en se méfiant de tout le monde, surtout des mouchards.
Une BD témoignage. Politique et instructive sur une période méconnue ou volontairement oubliée.
Très belle ligne claire de François Warzala15/10/2024 à 20:01 1
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Les Egarés
8/10 En 1988, à Philadelphie – Pennsylvanie – Toussaint, 13 ans, marche dans Ephraim Avenue vers le 248, une bâtisse détruite par le feu.
Trois ans plutôt, lui et sa mère – Ava Carson – est au Centre d’accueil des sans-abris de Cherry Street, puis, atterrissent dans un foyer social de Glenn Avenue – chambre 813 -, de cette même ville.
Des contraintes, une obligation de trouver un job et des contrôles insupportables, pour Ava. L’école pour Toussaint.
Parallèlement, à Bonaparte, en Alabama, Dutchess, la mère d’Ava, ancienne chanteuse, veuve depuis vingt-ans ; possédant un vieux pick-up, un fusil sous un siège et un second enroulé dans une couverture, dans la benne, puis une chienne qui déteste les blancs de Bodine – une ville de l’autre côté de la rivière - tente désespérément de sauver ce qui lui reste. Une maison et quelques hectares.
Bonaparte, la deuxième ville noire incorporée de l’état est à deux doigts de son extinction. L’école n’est plus qu’une ruine livrée au lierre ; le magasin Bonaparte General Store incendié.
Ils ne sont plus que cinq et la Société Progress construit ses maisons le long de la rivière et directement sur les tombes.
A Philadelphie, Ava, qui a été chassée par son mari, échoue un ans plus tard au 248 Ephraim Avenue. Avec Cass(ius) Wright, le père de Toussaint, Winnie, Zeek, Patch, Alvin et Nemo , les enfants de Winnie.
Roman noir singulier.
Les personnages sont bien campés. Un faible cependant pour celui de Dutchess et du touchant Toussaint.13/10/2024 à 21:53 3
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La Malédiction de Zener : Sybille
Philippe Adamov, Jean-Christophe Grangé
7/10 Paris, – de la fin de l’ère de Gaulle – Sybille Tiberge, belle et séduisante jeune femme, doctorante en psychologie à la faculté de Nanterre, s’intéresse à la parapsychologie. Attirée par le professeur Bruner (communiste et pur Stalinien), elle va devenir son cobaye, puis sa maîtresse, et en enquêtant sur le « Protocole Zener ». Un programme sur les animaux, essentiellement sur les rats.
Passée à l’Est, après un test à l’ambassade de Russie, elle rencontre d’éminents spécialistes de la parapsychologie, avant de devenir Irina Visoski, son passeport détruit, de prendre le « chemin » TK 15…
Une série intéressante qui fleurete avec le thriller-fantastique, la politique, voire la l’anticipation.
Cependant il manque quelque chose ou plusieurs à cette histoire, marquée par des ellipses, des raccourcis scénaristiques ou graphiques. Le contexte politique juste effleuré et pas approfondi – les évènements de Mai de 68. Une héroïne belle, intelligence, et, un côté amoureux un peu lourd. (A l’aube d’un mouvement qui allait faire vaciller un régime patriarcal, - dès 63 en fait -, les jeunes femmes se gendarmaient contre ce stéréotype, même littéraires.
Le rythme aussi joue son rôle. Il faut parcourir le quart de l’album pour qu’il s’engage sur plus de rythme. En cause certainement les 44 planches,11/10/2024 à 14:51 3
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La Chute d'un trader
Pierre Boisserie, Erik Juszezak
8/10 En mai 2000, Christopher Dantès et sa compagne se rendent au gala du Millénaire de la finance qui se tient à Paris. Ils rencontrent Jean Saint-Hubert, le directeur de la BGCI ; Sylvie Fontaine, chargée des udits, Thierry Minez, trader et collègue d’Alex : Lucie Mondran, journaliste – pigiste - à l’Echo de la Corbeille, (La Tribune ou les Echos) un journal d’informations économiques, Marion Tagher, la compagne d’Alexandre. Et de Michel Bonnefond, le plus important client de la banque BCGI.
Douze ans auparavant, Alexandre, jeune trader et plein d’avenir de la BCGI est promu et accède à des responsabilités qui vont peu à peu l’étouffer. Surtout qu’il doit exclusivement s’occuper du portefeuille et des intérêts du plus important client de la banque… Michel Bonnefond.
La chute du trader, manipuler par tout le monde.
L’intrigue s’inspire du Comte de Monte Cristo Alexandre.
Premier album solide d’une série qui conjugue Polar, banque et argent. Dessin classique et agréable d’Erik Jusezezak et mis en couleur par Juliette Nardin.07/10/2024 à 18:20 1