Doppelgänger

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  • 9/10 Doppelgänger s’ouvre sur le préambule où, à 16 heures, 12 avril 1944, le Reichsminister für Bewaffnung ubd Munition, Albert Speer, traverse la Potsdamer Plazen en ruines, dans un Berrlin bombardée par l’armée soviétique. Il est accompagné d’annemarie Kempf, sa secrétaire.
    Ils se dirigent vers la Berlinder Philarmonie, encore debout à demi-détruite, pour assister au dernier concert.
    Le lendemain Paul Joseph Goebbels donne la mission à Johan Ludwig Schwerin von Krosigk de retrouver les deux thèmes astraux de A.H.
    Personne ne sait où se trouve ces fameux thèmes astraux. De (guerre) lasse, après de vaines recherches, Johan Ludwig Schwerin von Krosigk, prend la décision d’aller consulter une gitane – les astrologues ayant été soient déportés soient assassinés.
    Lorsqu’il expose sa requête, il se trompe de date, de quatre jours. Le 16 au lieu du 20 avril.
    Dans le Bunker, où A.H et d’autres se sont claquemurés. Dont des proches du chef d’un Reich Vieux, décrépit. Et également, les quatre secrétaires (surtout Traudl Junge, la plus jeune), quatre hommes, torturés par leurs manies : un chauffeur obsédé par la propreté, l’assistant personnel d’A.H claustrophobe, l’aide de camp personnel d’A.H qui a la phobie des cafards, l’opérateur téléphonique qui entend des voix. La cuisinière 25 ans – une virtuose de la cuisine végétarienne) et Arthur Axmann, manchot lors de la bataille de Stalingrad et le Reichsjugendführer.
    Mais que faire dans ces lieux, lorsqu’un ministre et pas des moindres se trompe de date confondant celui d’A.H et de Charlie Chaplin. Quand « L’homme décrépit » aux humeurs imprévisible, qui prend la décision de ne plus faire de politique, se prend pour le second, un nez de clown accroché à son nez, il qu’il décide d’écrire un scénario, de tourner un film, et d’en être le principal acteur.
    Que faire et tenter quand un spectre, votre double maléfique ou celui d’un autre, est toujours présent.
    Que tenter quand on s’est tromper de quatre jours ?
    Roman-Monstre comme le souligne Le Monde. Inclassable, sombre, burlesque, crépusculaire. Aux notes de bas de pages mordantes, caustiques et instructives.
    J’ai adoré ce roman magistral. Ses 768 pages et ses mille quatre grammes ne doivent pas rebuter les lecteurs.
    En fait, je le conseil.

    aujourd'hui à 10:48 Max (858 votes, 8.1/10 de moyenne)