Un Drôle de Chabanais

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  • 9/10 C’est un véritable hommage ce Grizzli – Un drôle de chabanais – aux films noir et blanc de polars français des années 50, aux virtuoses des dialogues, au Mozart de la réplique : « Les cons ça osent tout… c’est à ça qu’on les reconnait. »
    Le 15 juin 1967, à huit heures du mat’, Robert Turpin dit Bébert-la-Gambille, poireaute devant l’entrée du 42, rue de la Santé Paris 14e. Son menteur, son bavard, son rat de prison, son enjupanné, son chicanier (son avocat) a obtenu une libération anticipée. Il avait pris 20 piges pour un casse glandilleux. Il en a fait dix.

    Un mois plus tard Grizzli –ancien truand, ancien boxeur poids-lourd, (trois combats, trois victoires avant la limite) qui fait désormais reconverti dans l’honnête, est devenu garagiste et concessionnaire Citroën, tout en étant inconsolable de la disparition Panhard-Levasseur, roulant au volant d’un cabriolet 24 CT 1966, et, son pote Toine-les-Gailles, devenu propriétaire de canassons, se trouvent au restaurant de Jo, Georges Lebas.
    Les deux premiers ont croisé Jo pendant la guerre d’Indochine.
    Ce Jo nage dans une sacrée béchamel. Robert Turpin est venu lui faire du suif chez lui et devant Marinette sa compagne. Il accuse de lui avoir chouravé son flic. Celui du casse.
    Le vol d’une DS, un cambriolage place Vendôme.
    Jean –Pierre Gourmé du 36, alias la Ventouse, parfait flic 4e république, cherche à passer un marché gagnant-gagnant entre un représentant de la maison Poulaga et (anciens voyous)-
    Pour résumé cet album est un petit bijou, un régal. Scénario crédible. Dessins collants parfaitement à l’intrigue.

    avant hier à 15:15 Max (855 votes, 8.1/10 de moyenne)

  • 8/10 (bon) classique du genre.
    Á ma gauche, Bébert qui sort de taule, gros Léon, Lulu. Á ma droite; le Grizzly, Toine, Jo (et sa femme Lulu). Au milieu de tout ce beau monde, l'inspecteur Gourmé. C'est parti, bastons, braquages, et coup fourrés peuvent pleuvoir...
    Une bien réjouissante BD, pour les amateurs du cinéma "à papa" des années 50.
    Çà ne renouvelle pas le genre, bien au contraire, on décèle pléthores de détails repris des films de l'époque.
    On pourrait s'en irriter mais pour ma part, j'y vois un très bel hommage aux cadors de l'époque, par ces très bons artisans de la BD que sont Simon & Matz.
    Bien joué, les gars.

    25/02/2024 à 23:30 Lucas 2.0 (493 votes, 7.6/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Je n'ai jamais été attiré par les films de truands en noir et blanc et tout ce qui va avec (violence, machisme...). Malgré cela et une avalanche d'argot (heureusement, il y a un glossaire à la fin), j'ai apprécié cette BD. Les protagonistes sont charismatiques, le dessin est efficace et le scénario tient la route. Ça change un peu de ce que fait Matz habituellement, dans le style au moins, mais ça reste de très bon niveau. Je retrouverai le Grizzly dans sa prochaine aventure avec plaisir.

    09/01/2024 à 18:56 Hoel (1204 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Une BD qui rend hommage à Albert Simonin, l'auteur d'une trilogie consacrée à 'Max le Menteur' (Touchez pas au grisbi !, ...).
    Une histoire musclée et drôle sur une bande de voyous parisiens, teinté d'argot (avec un glossaire en fin de volume pour les caves). On y apprend d'ailleurs l'origine du pseudo 'Matz' : il vient de l'argot et veut dire le mec, le costaud. Et contrairement à ce qui est écrit sur Polars Pourpres aujourd'hui, Matz n'a pas utilisé le pseudo d' Alexis Nolent pour écrire des romans : c'est l'inverse.

    02/11/2023 à 20:39 gamille67 (2541 votes, 7.3/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Quel plaisir de retrouver l’ambiance graphique de Fred Simon. Son trait « ligne claire » sert magnifiquement ce polar, hommage aux années 60 et aux dialogues d’Audiard. Ancien boxeur reconverti dans la vente de voitures, le grizzli a l’amitié tenace. Alors quand son poteau est accusé d’être une balance, son sang ne fait qu’un tour. Le scénariste du Tueur nous démontre qu’en matière de polar, il sait changer de ton. Ici sa gouaille est d’autant plus savoureuse qu’il décortique ses expressions souvent très imagées.

    11/04/2023 à 21:41 Fab (986 votes, 8/10 de moyenne) 3