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10/10 Je ne pensais pas que ce soit possible, mais apparemment avec Benjamin Dierstein, il faut s'attendre à tout ! Et il réussit le tour de force avec ce 2e tome de surclasser encore Bleus, blancs rouges. Ce mec est plus qu'un prodige, c'est carrément un génie du polar français. Déjà avec sa précédente trilogie, il s'était facilement hissé sur les épaules des plus grands auteurs du noir, mais là, avec cette nouvelle saga, il les a tous terminés !
Plus rapide, plus fort, plus varié, ce gros volume de quasi 900 pages se dévore avec une gourmandise inattendue tant l'écriture de Dierstein est fluide, percutante et imagée. On se surprend à lire régulièrement 100 à 150 pages d'une traite sans voir le temps passer. Chaque phrase fait l'effet d'une flèche qui se plante en plein milieu de sa cible. Les scènes d'action sont explosives et semblent être directement projetées sur grand écran dans une chorégraphie millimétrée. Quant aux dialogues, ils fusent et claquent, souvent avec une ironie mordante et parfois un humour noir dévastateur. Chaque personnage y possède sa propre voix, parfaitement retranscrite, à tel point par exemple que certaines retranscription d'écoutes téléphoniques - qui, avec des extraits d'articles de journaux, de notes confidentielles ou de rapports de police, ponctuent les changements de chapitres et de point de vue - sont de véritables moments d'anthologie absolument savoureux.
Entre l'infiltration à haut risque des groupes terroristes d'extrême gauche, les luttes de pouvoir entre services de police qui tentent de survivre à l'arrivée de Mitterrand au pouvoir, les exactions de mercenaires en Françafrique, et le milieu de la nuit parisienne où showbiz, trafiquants, flics, mercenaires, stars, mafieux et politiciens se côtoient et copinent ensemble, Benjamin Dierstein nous offre une reconstitution du début des années 1980 à couper le souffle, comme on ne l'avait jamais ni lue ni vue ailleurs.
Une fresque absolument grandiose et monumentale, sans temps morts et ponctuée de rebondissements qui sans cesse relancent les différentes intrigues.
Quand le lecteur tourne la dernière page et se rend compte, sur les rotules, que ce 2ème tome est fini, la seule pensée qui l'obsède alors est : vivement le 7 janvier 2026 pour la parution de 14 juillet, le dernier opus de la trilogie !
Un tour de force romanesque inédit. Une claque absolument monumentale, grandiose et incontournable !24/11/2025 à 20:02 Norbert (317 votes, 7/10 de moyenne) 3
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9/10 L’étendard sanglant est levé est de deuxième tome de la trilogie. (Un pavé de 900 qui se lit pages d’une traite.)
Janvier 1980… 1981. la fin de règne du Monarque. François Mitterrand qui se prépare à une nouvelle élection. Des mouvements sociaux. La guerre des polices. Chaque flic de chaque chapelle défend son pré carré. Sans oublié le SAC
On croise des protagonistes historiques. On retrouve : Vauthier proxénète et mercenaires – ou l’inverse – qui parcourt l’Afrique et surtout le Tchad, et joue du flingue afin de se débarrasser de rivaux parisiens ; Ragot, flic à la Mondaine – ni vraiment flic - qui fraye avec Vauthier et rencontre Fanfan ; Marco Paoli, flic et faux major de sa promotion, mariée avec à une femme proche de Pasqua, tourmenté par sa religion, par le SAC (entre crime et confessionnal), Lienard, inspectrice, séparée de Ragot, attaché au service de Grossouvre puis de l’Elysée.
Roman noir et Politique, western urbain, roman qui tient les promesses entrevues dans Bleus, Blancs, Rouges
Ragot, Lienard, et Paolini manquent encore de profondeur.
Le prochain tome et dernier, doit corriger ce petit désagrément – promesse de l’auteur.
Vivement janvier prochain et la parution de « 14 juillet ».15/11/2025 à 18:40 Max (861 votes, 8.1/10 de moyenne) 3
