128 votes
-
Engloutie
10/10 La recette présente ici tous les ingrédients d’un excellent polar : des morts absolument horribles, un meurtrier à l’ego surdimensionné dont on sait qu’il est toujours sur l’île puisque des chapitres réguliers sont racontés à travers son regard, un enquêteur de la vieille école brutal, têtu et honni de tous ses collègues. Arno Strobel réussit ainsi en quelques pages à créer une intrigue qui tient la route et surtout qui tient en haleine son lecteur. Ce qui est surtout intéressant ici, c’est le fait qu’on ne peut s’empêcher de soupçonner, au détour de quelques petits indices semés par ci par là, tous les personnages les uns après les autres, des simples touristes aux insulaires locaux en passant par certains membres de la police. On en devient quasiment fou à force de changer d’avis toutes les deux pages.
16/04/2020 à 19:09 4
-
Le Faubourg des diaboliques
5/10 Déçu par cette lecture. Un titre dont je ne vois personnellement pas le rapport avec le contenu du roman et un côté policier vraiment trop peu développé à mon goût. Pour moi, il s'agit plus d'un roman historique que d'un roman policier malgré le terme "enquête" présent sur la couverture. Au final, un roman historique plutôt agréable à lire tant que le lecteur n’y cherche pas une veine policière dont il voudrait être maître.
16/04/2020 à 07:55 2
-
De bonnes raisons de mourir
9/10 Ce roman a été une excellente surprise. Je n’ai pour ma part pas lu le précédent roman de Morgan Audic, "Trop de morts au pays des merveilles", mais au vu de cette lecture, je pense que je ne vais pas tarder à me le procurer tant la plume de cet auteur me semble assurément addictive. Un polar en plein cœur de la zone de Tchernobyl, absolument passionnant !
15/04/2020 à 22:27 13
-
Retour sur l'île
6/10 Bon, je vais être gentil en indiquant que j’ai de loin préféré cet opus à "Au cœur de l’été" qui m’avait semblé non seulement extrêmement classique (bon, avec ce nouveau roman, rien de nouveau sous le soleil dans ce domaine) mais aussi et surtout ultra-permissif en matière d’éducation (là, c’est le vieux « con » qui m’habite qui s’exprime). Que dire ? Si ce n'est que Viveca Sten est une auteur de polars à la Papa : des romans à la construction sans grande originalité, sans véritables coups d’éclat et aux intrigues nombreuses pour essayer de perdre le lecteur sans jamais vraiment y parvenir. Au final, un roman à lire tranquillement sur la plage cet été mais qui ne restera pas dans les annales du monde du polar.
15/04/2020 à 06:54 2
-
Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle
6/10 Tout au long de cette lecture, j’ai eu l’impression de passer par trois phases successives : la surprise, l’enthousiasme et la déconvenue inévitable. Eh oui, malgré l'originalité de l'ensemble, la fin est, selon moi, totalement ratée. Je laisse, cependant, les futurs lecteurs se faire leur propre idée sur l’épilogue mais une chose est certaine : Stuart Turton est un auteur qui a du génie et qui fera encore parler de lui. Il faudrait simplement que, pour son prochain opus, son génie ne lui fasse pas faux bond avant de mettre le point final à son roman. Allez, Stuart, on croit en toi !!!!!!!
14/04/2020 à 20:50 5
-
La Fureur de Frédégonde
8/10 Cette suite est totalement fidèle à l’univers des romans d’Eric Fouassier : Histoire, intrigues, amour et trahison. En cela, j’ai retrouvé dans ce nouveau volet tout ce qui me plaît chez cet auteur qui, comme toujours, réussit subtilement à réunir la véritable Histoire avec une enquête totalement inventée et qui, pourtant, aurait pu tout à fait finir dans des volumes d’Annales. Au final, un deuxième volet qui répond pleinement aux attentes créées par le volet précédent. On espère voir rapidement naître de l’imagination d’Eric Fouassier un nouveau roman voire une nouvelle saga tout aussi passionnants. C’est en tout cas mon souhait.
13/04/2020 à 22:01 2
-
Fantazmë
8/10 Oui, j’avoue, Monsieur le juge, j’ai un faible pour le colossal Tomar Khan (un peu plus que pour le séduisant Victor Coste de Norek, même si c’est un peu kif kif bourricot entre les deux dans mon petit cœur, et beaucoup plus que le batracien capitaine Mehrlicht de Nicolas Lebel, dont le degré de sexitude provoque chez moi un enthousiasme aussi plat que l’électrocardiogramme d’un moribond). Oui, je sais, c’est un peu primal de comparer des personnages de fiction pour le pouvoir érotique qu’ils dégagent mais disons que cela rajoute un peu de piment à l’affaire en cours (même si je reconnais quand même le talent littéraire des trois auteurs préalablement cités). Un polar efficace dont je vous recommande la lecture et que j’ai pour ma part préféré à "Toxique" pour sa noirceur et ses personnages tantôt sombres tantôt attachants.
13/04/2020 à 20:32 6
-
Le Syndrome du pire
5/10 Plus qu’un roman policier (on devine assez rapidement qui est l’auteur de ces SMS énigmatiques), on parlerait plutôt ici de roman noir. On est, en effet, très très loin de l’image d’Épinal d’une Suède chaleureuse, ouverte et qui fait rêver pas mal d’Européens, tant on la montre en exemple du point de vue économique. Et pourtant, c’est bien la Suède cachée que Christoffer Carlsson met en scène ici, son milieu populaire qui n’a absolument rien à envier aux quartiers populaires de France et de Navarre. Harcèlement, violence, alcoolisme, dépression… tout est réuni pour un roman noir de qualité. Mais voilà ! Cela ne l’a pas fait pour moi. On sort de ce roman avec un goût amer dans la bouche, cette impression de se dire que dans notre société actuelle, les gentils n’ont plus leur place. Il faut être un salaud pour espérer survivre et pire encore, l’opportunité d’une rédemption n’est offerte qu’à ceux qui, à un moment, ont renoncé à se battre et ont accepté l’inacceptable. Ainsi va la vie même si cette vie-là me déplaît de plus en plus. Je crois que c’est surtout cela qui m’a révulsé dans ce roman, ce profond sentiment d’injustice.
13/04/2020 à 09:04 2
-
Du Bleu dans la nuit
7/10 Cette oeuvre rentre difficilement dans les catégories de romans habituelles. Sans doute, doit-on plutôt le qualifier de « récit » centré sur un fait divers réel. Le narrateur, dont on ignore le nom mais qui parle à la première personne (Est-ce l’auteur ? un personnage fictif ?), se décide, quelques années, après l’affaire, à essayer de retracer les 24 heures qui ont séparé le moment de l’enlèvement et le sauvetage de l’enfant. C’est donc, à travers les témoignages qu’il recense des enquêteurs de l’époque, qu’il réussit ainsi à faire vivre quasiment minute par minute les heures qui ont suivi l’enlèvement. Le lecteur se retrouve ainsi plongé au cœur de l’affaire et de la cellule mise en place par des gradés tous aussi charismatiques les uns que les autres. On comprend alors mieux comment ce genre d’enquêtes est menée, les doutes et les espoirs qui gagnent tour à tour les équipes sur le terrain. Au final, un « récit » atypique mais qui séduit par son ancrage dans une réalité déstabilisante voire incompréhensible pour beaucoup, et pourtant si proche de nous.
12/04/2020 à 20:50 2
-
L'Heure des fous
7/10 J’ai un terrible défaut, je dois l’avouer, c’est de ne jamais lire les romans d’un même cycle dans l’ordre… J’ai déjà vécu cela avec Jacques Saussey. On ne devrait même pas parler de défaut me concernant mais plutôt de toc, ce qui joue d’autant sur mon appréciation des romans concernés. Alors oui, j’ai trouvé ce roman de Nicolas Lebel beaucoup moins ambitieux et original que le précédent que j’avais lu à savoir "De cauchemar et de feu". Mais j’assume pleinement ma responsabilité. "L’Heure des fous" est, en fait, le premier roman de cet auteur et le premier donc du cycle consacré au Capitaine Mehrlicht alors que "De cauchemar et de feu" en est le quatrième. Vous voyez où je veux en venir ? Nicolas Lebel est un auteur à suivre car il se bonifie comme le bon vin. Il faut simplement lire ses œuvres dans l’ordre pour s’en rendre compte. Je fais donc ici officiellement mon mea culpa.
12/04/2020 à 19:14 4
-
Défaillances
4/10 Autant j’avais été déstabilisé par le début du roman "Derrière les portes" de la même auteure car j’y avais retrouvé pas mal d’échos des "Apparences" de Gillian Flynn, autant la fin s’était révélée pleine de surprise et avait rattrapé cette petite désillusion. Et bien, ici, cela a fait un flop. Un roman à conseiller à des personnes peu coutumières des thrillers, pour les autres préférez "Derrière les portes" beaucoup mieux maîtrisé en matière de thriller psychologique et bien plus ambitieux.
12/04/2020 à 09:35 3
-
L'Eté circulaire
5/10 Je crois que rien dans ce roman ne m’a plu mais je ne peux pas en conclure qu’il s’agit d’un mauvais roman, simplement d’un roman pas fait pour moi. Je crois que j’ai, de plus en plus de mal, avec cette misère sociale, culturelle qui touche de plus en plus d’individus dans notre société. Vous allez me dire que c’est un propos de gros beauf mais voilà, je n’y vois aucune beauté, aucun intérêt car j’ai conscience que, d’année en année, la situation se dégrade créant ainsi une faille inéluctable entre les privilégiés et les « misérables » incapables de sortir de leur situation car ils en héritent de génération en génération. Bon voilà je m’arrêterai là car je pense que d’autres parleront bien mieux que moi de ce roman. Là encore, je n’ai rien contre l’auteur dont l’écriture reste de qualité mais voilà le message qu’elle a voulu faire passer a fait flop auprès de moi.
11/04/2020 à 18:07 4
-
Un Fruit amer
8/10 Vous avez vu le film "Mississippi Burning" d’Alan Parker ? Personnellement, j’avais 15 ans quand j’ai découvert ce petit chef-d’oeuvre cinématographique et j’en ai encore des frissons. Eh bien, en lisant le nouveau roman de Nicolas Koch, j’ai cru revenir 30 ans en arrière tant j’ai ressenti cette même sensation d’angoisse et de gêne qui m’avait dérangé à l’époque devant la mise en image de cette facette de l’histoire des Etats-Unis, pays qui se targue pourtant de donner des leçons d’humanité au monde entier. Un très bon premier roman.
11/04/2020 à 07:51 3
-
Sauvez-moi
4/10 Ce roman constituera sans doute pour moi une demi-déception car, au vu de la réputation de l’auteur, je m’attendais à quelque chose de surprenant. Il s’avère qu’à mes yeux, ce roman apparaît comme un polar classique, sans grande originalité si ce n’est dans le traitement du personnage de la commissaire.
10/04/2020 à 22:25 2
-
Dans les angles morts
5/10 Il faut le dire tout simplement : ce roman ne l’a pas fait pour moi. Non pas que ce soit un mauvais roman mais, personnellement, je n’ai pas réussi à comprendre où l’autrice voulait m’amener. A force de vouloir sortir des codes, je crois qu’elle a fini par me perdre voire par me lasser. Au final, un roman qui ne donne pas lieu, pour moi, à un consensus : soit on aime, soit on n’aime pas. Pour ma part, c’est plutôt la deuxième option qui l’a emporté. Malgré certains aspects intéressants, je suis ressorti mi-figue mi-raisin et pas vraiment convaincu. N’hésitez, cependant, pas à vous faire votre propre avis.
10/04/2020 à 06:13 3
-
Horrora borealis
10/10 Une chose est certaine : Nicolas Feuz sait comment vous mener sur de fausses pistes. Et après tout, n’est-ce pas l’objectif de tout bon auteur de polar ou de thriller ? Mais l’art du romancier ici consiste à vous laisser penser tout au long du roman que vous êtes maître du jeu. C’est même au point que durant les 230 premières pages, vous vous demandez ce qu’il y a encore à découvrir car tout semble vous être livré sur un plateau... Au final, un petit chef d’oeuvre de thriller qu’il faut ABSOLUMENT avoir lu au moins une fois dans sa vie !
09/04/2020 à 19:16 8
-
La dernière chance de Rowan Petty
7/10 Avec ce roman, Richard Lange nous propose de suivre le destin d’un anti-héros appelé à faire le bilan d’une vie d’échecs et à envisager un avenir plus radieux. On pourrait presque parler de roman initiatique moderne tant le personnage de Rowan, en quête de rédemption, apprend sur lui au fil des pages. Un roman à découvrir absolument et qui rappelle sur certains points le très beau "Prodiges et miracles" de Joe Meno. Je recommande grandement cette lecture.
09/04/2020 à 04:55
-
Par deux fois tu mourras
8/10 Pour ceux qui ont aimé la précédente trilogie d’Eric Fouassier autour du Chevalier Bayard, ils vont pouvoir retrouver dans ce nouvel opus tout ce qui leur avait plu : de l’Histoire, de la fiction, de l’amour, des personnages prêts à tout pour arriver à leurs fins et des scènes de sauvagerie pas piqués des vers… en somme tous les bons ingrédients pour un excellent polar historique. N’hésitez plus car des voyages dans le temps comme celui-là, on en redemande.
08/04/2020 à 07:24 2
-
Le Saut de l'ange
3/10 Le problème avec Lisa Gardner, c’est que lorsqu’on a lu son glauquissime et terrifiant "Derniers adieux", on constate que tout ce qu’elle a pu écrire par la suite semble faire pâle figure à côté. Et ce roman, encore une fois, ne fait pas exception.
La couverture annonçait un thriller. Pour moi, il s’agit simplement d’un polar qui commence bien mais finit dans le mur.07/04/2020 à 21:58 2
-
Code 93
8/10 Que peut-on dire de ce roman si ce n’est qu’il va droit au but ? Efficace, sans fioritures et sans concessions vis-à-vis de milieux que l’auteur connaît bien.
Tout est bien ficelé dans ce court polar : les éléments du dossier s’enchaînent sans accroc et nous permettent de mener l’enquête en même temps que les protagonistes. On peut d’autant plus faire confiance à l’auteur que celui-ci est de la maison. On sent derrière la plume l’expérience de terrain. Le quotidien des banlieues où les flics ne sont pas les bienvenus y est rendu avec sa violence et sa douleur (notamment celle des mères) mais aussi et surtout les compromis qui y sont nécessaires pour boucler les enquêtes. Ce qui est également intéressant, c’est que l’objectif principal de l’auteur ne semble pas avoir été de faire un énième roman sur cette banlieue du 9-3 « qui craint ». D’ailleurs, les trois exemplaires de « losers » qu’on y trouve apparaissent dépeints comme de petits joueurs, entre le camé, le mec aux gros bras et le dealer. On les plaindrait plus qu’autre chose face à ceux qui, au final, les exploitent et en tirent profit pour leurs propres comptes, j’ai nommé les politiciens (le roman nous présente d’ailleurs une version du Grand Paris que les chaînes d’info en continu semblent avoir oublié d’évoquer) et les flics véreux et carriéristes.
Au final, une très chouette découverte qui m’amènera sans aucun doute à découvrir la suite des aventures du Capitaine Coste.07/04/2020 à 07:24 8