chouchou

601 votes

  • Méfaits D'Hiver

    Philippe Georget

    7/10 Véritable étude de mœurs sur la thématique ardue et abrasive de l’adultère. L’auteur sous couvert d’un contexte policier déplie ses compas, ses outils de géomètres pour nous faire pénétrer dans les consciences, les inconscients d’êtres humains à la rupture.

    29/02/2016 à 11:44 4

  • Violence D'Etat

    André Blanc

    7/10 Les odeurs du cuir des holsters, de la cordite, de l’âcreté de la « C » se mêlent, s’entremêlent dans un ballet huilé dans les catacombes, les remugles de nos politiques et les contreforts du « contre » pouvoir des services de la police judiciaire. Transporté dans cet univers manichéen, le lecteur se laisse irrémédiablement happé ! un bon 7,5

    22/02/2016 à 22:48 3

  • Les planificateurs

    Kim Un-Su

    8/10 Hawn-Yeong dans la contrée du tigre ! (Bienvenue) Le voyage promet des découvertes tant culturelles que littéraires… Et le sentiment prévalent au retour du périple reste plus que positif !

    17/02/2016 à 18:18 3

  • Trait bleu

    Jacques Bablon

    7/10 Le trait, c’est le symbole de la trajectoire d’une Chevrolet sur une route rapide. Le trait, c’est aussi le symbole de la trajectoire d’une vie moins linéaire que la parabole motorisée…

    09/02/2016 à 18:53 1

  • Plateau

    Franck Bouysse

    8/10 Sans ambages et sans emprunter des sentes non balisées cet écrit m’a enthousiasmé ! Tant par son style que par ses thématiques, l’auteur a su tisser un canevas juste et tout simplement littéraire.

    03/02/2016 à 11:45 8

  • Les Eaux mortes

    Hugues Pagan

    8/10 Pagan sait se mouvoir dans des univers sombre, interlope mais où se détache l'être dans son entièreté, tant par le ying que par le yang. On s'enfonce dans ce marigot sans se défaire de notre plaisir littéraire!

    30/01/2016 à 13:44 3

  • Last Affair

    Hugues Pagan

    8/10 Une jubilation non feinte pour cette noirceur éclairant les méandres des sous bassements des officines gouvernementales! Hugues Pagan référence en la matière.

    30/01/2016 à 13:42 2

  • Il reste la poussière

    Sandrine Collette

    8/10 Chronique familiale où une fratrie de quatre frères s’entredéchirent. Les ainés gemellaires, suivis d’un cadet benêt et passif, sont les despotes du benjamin Rafael. L’escienda entourée de Black Angus et de moutons merinos est dirigée d’une main ferme par une mère isolée. Ce matriarcat initialement sous une figure de demiurge s’avèrera d’une toute aute nature…Le personnage épicentrique de Rafael ne consent plus à conserver un role subalterne, de bouc émissaire des diktats familiaux.

    Un virage s’opère sur un coup du sort, comme une quinte flush dans la mauvaise main….Transportées dans cette trame grégaire, les problématiques relationnelles mis en avant dans ce cadre évoluant au XIXème siècle, expriment le lien mère-fils jonché de frustrations, de non-dits.

    On tourne ces pages rêches, rustres, revêches, abrasives s’insinuent alors des callosités à nos pulpes digitales, ceint d’un foulard sur les naseaux tendant à restreindre l’instillation poussiéreuse de la steppe de Patagonie rugueuse et inamicale.

    25/01/2016 à 11:10 6

  • Suburra

    Carlo Bonini, Giancarlo De Cataldo

    8/10 De ce quartier pauvre et malfamé de la ville antique des liaisons dangereuses, paradoxales se tissent au gré de magnétismes contraires aux lois de l’attractivité.

    Ecrit à quatre mains, l’alternance de dialogues et de descriptions plus contextuelles et narratives confère à celui-ci un tempo sustento.

    On est dans la démonstration des facultés exigibles pour être à la tête de la pyramide. Les descriptions humaines des différents protagonistes dans l’échelle hiérarchique dessinent une esquissse bigarrée et judicieuse des organisations mafieuses.

    Dans cet étalage graduel des rôles invoqués, la compréhension de l’architecture et des rouages des pouvoirs parrallèles s’éclairent avec minutie de par l’expertise liée à ses auteurs.

    Le sommet s’acquiert par l’empirisme, la « sagesse », l’intellectualisation du monde environnant. Samourai par ses rites, ses manies, son image incarne ses valeurs, les respecte et les « magnifie ». L’interpénétration des milieux politiques, judiciaires, activistes et mafieux dresse irrémédiablement les maux, les métastases de nos sociétés contemporaines.

    Suburra image éternelle d’une ville incurable. Demeure d’une plèbe violente et desespérée qui des siècles auparavant s’était faite bourgeoise et qui occupait le centre géographique exact de la ville. Parce qu’elle en était et en restait le cœur. Suburra, l’origine d’une contagion millénaire, d’une mutation génétique irréversible nous prend par la main dans les méandres de la pieuvre et ses ventouses…

    Même la philosophie est violence, souffrance. Car il n’est pas possible de penser décemment sans se faire mal. Vous vous ferez peut-être mal mais avec esthétisme.

    20/01/2016 à 23:07 5

  • Hémoglobine blues

    Philippe Thirault

    7/10 Polar foutraque!
    Grand guignol et univers décalé font de ce livre d'un univers parallèle et hallucinatoire une carte postale rognée et sanguinolente à effigie de son étendard de titre. Etrangement on s'y amuse et on y retrouve une humanité rédemptrice et salvatrice.

    13/01/2016 à 14:01 1

  • Territoires

    Olivier Norek

    8/10 Page turner idéal dans le genre!
    Les "tribulations" de l'équipe Coste reprennent leurs marques, leurs codes, leurs valeurs....
    Emeutes dans les banlieues délaissées forment le filigrane de commerces licencieux de plus en plus pensés, analysés et adaptés à notre temps et aux politiques aliénées à la paix sociale.
    L'auteur au fait des pratiques des forces de l'ordre paradoxalement, ou pas, dépeint un environnement social et éducatif susceptible de fournir des bribes étiologiques, des mécanismes de l'agonie des banlieues et de ses petits soldats...
    Chair à politiciens, chair à individus avides de pouvoir et de commerce mercantile, les victimes en vase clos dessinent une quadrature du cercle... 7,5

    12/01/2016 à 22:40 7

  • Corrosion

    Jon Bassoff

    8/10 Corrosion:Des phénomènes de corrosion peuvent sérieusement nuire à la bonne santé, soit par allergie et/ou pénétration transcutanée de métaux toxiques.
    Bouquin en 4 parties.
    La première, un homme rencontre une femme accompagnée d'un époux violent confrontation âpre et destructrice ou le chemin vers le néant.
    Seconde partie distincte où un ado exprime un amour par un vecteur lytique et immature au sein d'une famille dysfonctionnelle.
    Troisième chapitre, amalgame des 2 premiers en une vision schizophrène où les deux protagonistes masculins sont face à leurs victimes féminines "expiatoire".
    Enfin l'écrit se conclue par une parabole oecuménique où pointe le désir d'une rédemption bien mal acquise.

    Corrosion pourra être une oeuvre créant le dissensus mais force est d'avoué que celui-ci ne me laisse pas indifférent par son écriture à poigne, sa description de cette saloperie de monde putride, avarié, putrescent qui allume notre capteur inconscient aux légendes du Roi jaune... En pleine apnée d'aspirine je me rue vers des liquides anti oxydant pour ressortir indemne de cette lecture abrasive, galvanique qui montre et démontre les faces sombres de l'humain!

    02/01/2016 à 18:44 5

  • À mains nues

    Paola Barbato

    9/10 Si l’auteure s’ingénie à tremper sa plume dans le fiel ses esquisses pugilistiques létales ne cherchent pas à nous rebuter. Elle nous laisse maîtres de nos émotions, de nos images sans inférer sur nos esprits.
    Cette qualité nous invitant à diriger notre lecture en disposant d’anfractuosités, de pitons pour assurer nos appuis. La navigation dans cet écrit limpide nous réconforte à cette littérature noire qui ne se veut ni moralisatrice ni interventionniste. On peut alors classer Barbato dans le camp des Behavioriste.
    Le bouquin scindé en trois volets nous projette violemment dans la destinée et la furie d’un ange vengeur, où la filation forcée de Davide et Minuto sert d’alibi à une quête euristique d’identité tapie dans un subconscient .
    Ecrit vénéneux, lourd par son fond, mais un réel plaisir littéraire. Attention à ne pas mettre dans toutes les métacarpes !

    29/12/2015 à 23:05 9

  • La Vie de ma mère !

    Thierry Jonquet

    8/10 Le lecteur est au coeur de la réflexion, Jonquet plante les us, plante les coutumes d'un monde en rejet, objet de la politique, des politiques d'où émerge un monde manichéen sans nuance. Livre sociologique, social comme savait pondre ce maitre du polar dans son identité militante et citoyenne.

    23/12/2015 à 11:46 5

  • Les Derniers Jours d'un homme

    Pascal Dessaint

    8/10 Manifeste social de l'apolitique.
    Sous couvert de deux voix à deux temps distincts, l'auteur nous livre un récit poignant, sensible sans verser dans le larmoyant. Faisant preuve d'un réalisme franc, il nous dessine les contours d'un apocryphe des luttes, de la conscience et la dignité d'êtres cherchant à conserver un semblant de liberté de choix, de libre arbitre. La machine des politiques mondialistes broie ses idéaux, les paradigmes "utopistes" des peuples atrophiés par la manipulation des consciences de masse. Pascal Dessaint distille son discours par l'intermédiaire de ses personnages pour ouvrir nos acuités, nos réflexions. Daniel Bensaid n'aurait sans nul doute pas renié ce cri!

    21/12/2015 à 00:21 6

  • La Machine à sous

    Tedd Thomey

    7/10 Hard boiled 1er cru! Sur une histoire concise l'auteur met à l'amende le lecteur sur sa capacité à défendre son sujet. Simple, efficace, que demande les masses populaires....

    16/12/2015 à 18:42 2

  • L'Enfer de Church Street

    Jake Hinkson

    8/10 Confessions d'un meurtrier malgré lui.
    Geoffrey Webb a eu une existence paradoxale. Son parcours n'emprunte pas un chemin choisi et celui-ci s'agrémente de décisions paroxystiques brutales et définitives.
    Sous couvert d'une écriture brute, ciselée, sans esbroufe Hinkson nous délivre un polar noir khôl où transparaissent les déviances tapies dans l'âme humaine. L'auteur possède un sens aiguisé du rythme et se délecte à infléchir nos émotions, le tempo de notre lecture. Mélancolie d'une existence moribonde dépeigne l'acrostiche du message voulu par Hinkson en trompe l'oeil.

    16/12/2015 à 00:22 9

  • Les Enfants de l'eau noire

    Joe R. Lansdale

    7/10 On perçoit la ritournelle de Ben E. King, un fond typique Creedence Clearwater Revival, voire même du Grant Lee Buffalo... Dans un style simple, juste, l'empathie de Lansdale pour ses protégés nous mène dans cette mini-épopée au travers d'un rite initiatique. Charisme littéraire univoque caractérise la prose biométrique d'un auteur sensible cherchant à nous délivrer un message humaniste.

    13/12/2015 à 00:19 9

  • De chair et d'os

    Dolores Redondo

    8/10 Véritable juxtaposition du premier volet, l'auteur nous révèle, sur un ton antinomiquement melliflue, les remous et autres anfractuosités des histoires familiales. Me Redondo aime ses personnages et elle contribue à nous les faire aimer, elle aime ses racines et contribue à nous les faire apprécier. Sous le charme littéraire et dans l'impatience de la clôture du triptyque...

    08/12/2015 à 19:36 9

  • Mala Vida

    Marc Fernandez

    7/10 Où sont ils? Par les vecteurs de quatre personnages cardinaux le lecteur est porté dans cette enquête historico-politique. Les protagonistes bigarrés sont attachants et l'on plonge aisément dans l'écriture et le message de Marc Fernandez; Polar "vivifiant" s'il en est! Franco est mort, pas le mal qu'il a enfanté. 7,5

    26/11/2015 à 00:14 4