Il reste la poussière

15 votes

  • 8/10 Lu il y a quelque temps. J'en ai le souvenir d'un très bon roman noir, d'une intrigue cruelle, d'une ambiance lourde et pesante, de personnages pas gâtés par la vie, d'un décor somptueux mais cruel et inhospitalier... Un très bon moment de lecture, en somme...

    04/05/2023 à 00:41 Franck 28 (726 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 9/10 En bref, un roman noir aux confins de la Patagonie du XIXe siècle. Des sujets forts, de la tension psychologique et une ambiance oppressante.

    Sandrine Collette n'a plus rien à prouver quant à son talent à écrire des romans noirs, souvent très noirs même. Ce titre ne déroge pas à la règle avec un décor et une ambiance pesants à souhait. L'auteure nous embarque en Patagonie, aux côtés des gauchos, ces fermiers qui gèrent leurs troupeaux sur leurs chevaux, sur une terre aride et désolée.

    La précarité de l'époque ainsi que les difficultés des conditions de vie sont parfaitement retranscrites : la pauvreté, l'aridité des sols et la dureté du travail dépeintes à chaque page nous font ressentir une certaine pesanteur dans la lecture, nous imprègnent profondément.
    De plus, l'auteure aborde le sujet des relations familiales et notamment de la rivalité fraternelle. Encore une fois, le thème est maîtrisé grâce à l'alternance des points de vue de chaque personnage ainsi qu'à des événements qui vont faire basculer l'entente déjà fragile de la fratrie.

    L'évolution de l'intrigue est très intéressante, notamment dans la deuxième partie dans laquelle un élément perturbateur va remettre en question tout l'équilibre : les tensions vont s'accentuer, la méfiance va s'installer et la violence sous-jacente finalement exploser.

    27/04/2023 à 09:51 Riz-Deux-ZzZ (500 votes, 6.9/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Loin d’être jubilatoire, mais pas mauvais du tout non plus. Un roman noir familial dans une contrée perdu au fin fond de l'Argentine, les steppes de Patagonie. Nous suivrons tout au long de ces pages la vie dure et hostile d'une famille de Gauchos (cowboys) que tout sépare. Seul le dur labeur les rassemble dans l'amertume qu'ils éprouvent tout à chacun. Une histoire sombre et cruelle.

    22/12/2018 à 21:22 LeoLabs (338 votes, 7.3/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Rude, sec, violent : ce roman et les relations entre les différents personnages qui le peuplent sont à l'image du décor et du climat de la pampa patagonienne où ils évoluent. Un Sandrine Collette très efficace, à défaut d'être brillant.

    13/07/2018 à 19:01 Hoel (1164 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Roman ou la violence des relations humaines, des éléments, de la nature sont omniprésents. On est à la limite du parcours initiatique pour un enfant qui grandit et découvre la noirceur de l’âme humaine un peu plus chaque jour. Peu d'espoir de bonheur, d'ailleurs ce mot n'existe pas dans le vocabulaire des personnages, au fin fond de cette Patagonie. Même, (surtout) la cellule familiale est un terrain d'affrontement, à peine équilibré par l'autorité de la mère sur ses quatre garçons, exploités dans la ferme dans laquelle ils élèvent moutons et bœufs. Roman rural ou le prix des choses et la valeur du travail tournent à la démesure, c'est aussi une réflexion sur la pauvreté et la richesse.

    26/06/2017 à 10:21 Surcouf (411 votes, 7.3/10 de moyenne) 6

  • 8/10 J'avais aimé mais pas adoré les deux premiers romans de l'auteure : scénario diabolique, ambiance étouffante, scènes chocs mais personnages mal étoffés et style quelconque.
    Mais là, mais là, c'est juste waouh ! L'écriture est somptueuse et d'une grande puissance visuelle et sensorielle. Vous humerez l'odeur des moutons et vous sentirez le jus des cotelettes grillées vous dégouliner le long du menton.
    Ca y est, Sandrine Colette a enfin pris son temps pour poser son cadre, développer cet univers minimaliste et austère au sein duquel évoluent les cinq protagonistes de son "western patagonien". Et quels protagonistes ! Tous plus rustres et mauvais les uns que les autres, avec en tête, la mère, matrone avare d'affection, dure et revêche, qui essaye tant bien que mal de "faire tourner la baraque". Mais heureusement, il y a Rafael...Ce "petit" souffre douleur auquel on s'attache immédiatement, cet enfant si courageux et loyal, jusqu'au bout, cet adolescent au prénom prédestiné d'ange pour lequel on espère une vie meilleure à défaut de quelques marques d'attachement de la part de sa famille.
    Alors oui, le rythme est lent et il est vrai qu'il ne se passe pas grand chose dans la première moitié du livre. Mais ensuite, un évènement particulier va lancer l'histoire et faire monter la tension jusqu'à un final dantesque. Les ultimes chapitres sont redoutables (ah la scène de l'enterrement !) et on a l'impression d'y être, de regarder par un petit trou de planche, caché dans leur grange, les personnages se déchirer. On ressent toute leur colère et leur envie. Leurs émotions sont incroyablement bien retranscrites.
    Les dernières pages sont très poétiques et terminent à merveille ce très très beau roman dont certains passages resteront gravés en mémoire.

    27/12/2016 à 13:47 Ironheart (848 votes, 7.4/10 de moyenne) 11

  • 7/10 Ce quatrième roman de Sandrine Collette nous emmène en Argentine, la Pampa permet à l'auteur de faire évoluer son personnage principal dans un paysage très dur à vivre. Des milliers d'hectares, de caillasses séchés au vent, une terre très inhospitalière, une exploitation menée d'une main de fer par une mère froide et autoritaire. Rafael et ses frères bourreaux pour lui, n'ont d'autres choix que de trimer à longueur de journée. Ce roman est très dur, d'une écriture sèche, un quotidien terrible pour les enfants surtout le petit dernier, un destin tragique pavé d'enfer.
    Cet ouvrage est diffèrent des précédents, comme quoi Sandrine Collette peut encore nous surprendre.

    25/11/2016 à 10:01 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 8

  • 1/10 Presque deux mois à lire ce livre.... c'est dire à quel point je me suis ennuyée. Je n'ai accroché à rien : que ce soit les personnages, le scénario, le lieu, l'absence totale de rythme, je suis déçue de cet ouvrage dont j'attendais autre chose, moi qui apprécie beaucoup habituellement le travail de Sandrine Collette.

    01/11/2016 à 17:57 Ssarlotte (522 votes, 7.1/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Chez Sandrine Collette, il en va de la nature comme des sentiments: les deux sont imbriqués et témoignent souvent l'un l'autre d'une exaltation commune, d'une force et d'une essence primordiales... Monde rural, vignobles, sommets enneigés... Ici, la pampa: sécheresse et rugosité caractérisent le climat et les personnages, comme ils font le sel et le style de l'auteure, des mots arasés, des phrases déchiquetées, la pensée effilée...
    Une prose aride, qui ne bride pas pour autant la narration, ni ne ternit le portrait de ce clan matriarcal coupé du monde, agrégat de fiel et de colère, auquel le cadet sert de souffre-douleur à longueur de temps, jusqu'à l'écartèlement... Une intrigue minimaliste, épurée, un récit à l'image de ses personages, âpre, heurté et chaotique... Mais quand stoppe le fracas trépidant du troupeau qu'on ramène au corral, que se tarit le flux de mots traduisant l'état d'esprit encombré et délétère de cette famille arc-boutée sur elle-même, quand s'inverse le cours des destinées et ne reste que la poussière de la dévastation, le lecteur groggy et hébété par tant de ressentiment et d'amertume, peine à dissiper le malaise et le trouble que lui a inspiré cette histoire...
    Jamais Sandrine Collette ne suscite l'adiaphorie, et ce texte en est la preuve éclatante...

    30/07/2016 à 09:12 jackbauer (727 votes, 7.2/10 de moyenne) 8

  • 7/10 Pas le meilleur livre de Sandrine Colette; le livre démarra doucement et décolle dans la seconde partie. L'auteure arrive, de belle manière, à nous faire ressentir la rudesse de la vie d’éleveurs de moutons dans ces contrées arides et poussiéreuses.
    On vit, on souffre avec Rafaël dans sa relation avec ses frères et sa mère. Un livre qui restera dans ma mémoire.

    29/07/2016 à 18:25 lolodedel (79 votes, 8.1/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Cette histoire pour moi ne décolle que dans la seconde partie.on retrouve l'âpre écriture de Sandrine collette sans aucune concession . On sent l'odeur des moutons. Ce livre n'est pas mon préféré de l'auteur mais après quelques jours de recul, je me souviendrai longtemps du bouquin.

    29/05/2016 à 20:49 Diesel155 (141 votes, 7.5/10 de moyenne) 6

  • 7/10 Ce n'est pas mon oeuvre préférée de Sandrine Collette, mais encore une fois elle réussit à nous transporter dans un autre monde le temps d'une histoire. Dépaysement garanti, Sandrine Collette a vraiment le don de nous faire oublier notre monde,notre vie et lorsque l'on revient à la réalité, on se sent bien.
    Merci Sandrine.

    28/03/2016 à 14:53 lady (131 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 4/10 Mais où est passée la Sandrine Collette que j'avais adorée dans "Des noeuds d'acier" ? Je n'ai pas cru une seule seconde à cette histoire, à ces personnages, à cette manière de raconter. Dès les premières pages, j'ai eu l'impression de voir le mauvais écrivain s'emparer d'un bon sujet qui n'était pas pour lui. Cela faisait très longtemps que je n'étais pas passé sous la moyenne pour un livre, mais là, je n'ai pas adhéré du tout à la démarche de la romancière. Comme disait OttisToole, ce bouquin ne plaira pas à tout le monde : je confirme...

    09/02/2016 à 08:25 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Chronique familiale où une fratrie de quatre frères s’entredéchirent. Les ainés gemellaires, suivis d’un cadet benêt et passif, sont les despotes du benjamin Rafael. L’escienda entourée de Black Angus et de moutons merinos est dirigée d’une main ferme par une mère isolée. Ce matriarcat initialement sous une figure de demiurge s’avèrera d’une toute aute nature…Le personnage épicentrique de Rafael ne consent plus à conserver un role subalterne, de bouc émissaire des diktats familiaux.

    Un virage s’opère sur un coup du sort, comme une quinte flush dans la mauvaise main….Transportées dans cette trame grégaire, les problématiques relationnelles mis en avant dans ce cadre évoluant au XIXème siècle, expriment le lien mère-fils jonché de frustrations, de non-dits.

    On tourne ces pages rêches, rustres, revêches, abrasives s’insinuent alors des callosités à nos pulpes digitales, ceint d’un foulard sur les naseaux tendant à restreindre l’instillation poussiéreuse de la steppe de Patagonie rugueuse et inamicale.

    25/01/2016 à 11:10 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Un Sandrine Collette tout comme j'aime, mais qui, à coup sûr ne plaira pas à tout le monde. Un univers rude et sans concession, ou famille rime avec indifférence et violence. Une famille sur qui le destin s'acharne. Le tout servi par une écriture âpre et presque poétique, pour un beau roman noir ou l'espoir est finalement permis !

    21/12/2015 à 19:26 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 7