Suburra

4 votes

  • 8/10 Dès les premières pages on entre dans le vif du sujet. on se retrouve au cœur de l'action et cela ne s’arrête jamais. Suburra est tout d'abord une profusion de personnages, au moins une vingtaine qui ont tous une place importante dans l'intrigue, les politiques, les journalistes, les religieux, les trafiquants et les forces de l'ordre qui jouent tous un rôle dans cette grande magouille.
    Ce roman est imprégné de violence, entre orgueil et ambition la paix n'a guère de place, tout repose sur un équilibre précaire entre les clans et la légalité.
    Luttes de pouvoir, de territoires, rivalités, trahisons, jalousies, querelles de succession sont des thèmes qui bien sûr l'on retrouve dans ce livre.
    Une lecture coup de poing et qui déménage.

    07/03/2017 à 15:48 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Rome éternelle est toujours là avec ses vieux démons, les générations de gangsters qui veulent conquérir son cœur se renouvellent et savent évoluer au gré des circonstances, des alliances. Ils savent se mouvoir dans tous les milieux et touchent à tous les domaines pour se trouver une petite place, une place qu'il faudra ensuite garder envers et contre tout. En face, des gens de bonne volonté tentent de faire respecter l'ordre et la loi parfois avec des méthodes que ne renierait pas l'autre camp. Un roman dense mais prenant, les 2 auteurs maintiennent le cap de la série à un haut niveau. tant mieux!!!

    19/11/2016 à 08:52 Jabba (441 votes, 7/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Aussi passionnant que Romanzo Criminale ! Magistral !

    08/02/2016 à 13:40 vieuxtacot (17 votes, 6.9/10 de moyenne) 4

  • 8/10 De ce quartier pauvre et malfamé de la ville antique des liaisons dangereuses, paradoxales se tissent au gré de magnétismes contraires aux lois de l’attractivité.

    Ecrit à quatre mains, l’alternance de dialogues et de descriptions plus contextuelles et narratives confère à celui-ci un tempo sustento.

    On est dans la démonstration des facultés exigibles pour être à la tête de la pyramide. Les descriptions humaines des différents protagonistes dans l’échelle hiérarchique dessinent une esquissse bigarrée et judicieuse des organisations mafieuses.

    Dans cet étalage graduel des rôles invoqués, la compréhension de l’architecture et des rouages des pouvoirs parrallèles s’éclairent avec minutie de par l’expertise liée à ses auteurs.

    Le sommet s’acquiert par l’empirisme, la « sagesse », l’intellectualisation du monde environnant. Samourai par ses rites, ses manies, son image incarne ses valeurs, les respecte et les « magnifie ». L’interpénétration des milieux politiques, judiciaires, activistes et mafieux dresse irrémédiablement les maux, les métastases de nos sociétés contemporaines.

    Suburra image éternelle d’une ville incurable. Demeure d’une plèbe violente et desespérée qui des siècles auparavant s’était faite bourgeoise et qui occupait le centre géographique exact de la ville. Parce qu’elle en était et en restait le cœur. Suburra, l’origine d’une contagion millénaire, d’une mutation génétique irréversible nous prend par la main dans les méandres de la pieuvre et ses ventouses…

    Même la philosophie est violence, souffrance. Car il n’est pas possible de penser décemment sans se faire mal. Vous vous ferez peut-être mal mais avec esthétisme.

    20/01/2016 à 23:07 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 5