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Les Passe-montagnes
8/10 Ah quel bonheur que de se replonger dans ces "vieilles" BD que l'on a lu enfant... Je me souvenais bien de celle-ci qui m'avait beaucoup marqué il y a plus de 20 ans, avec cette ambiance mystérieuse et un brin angoissante dans ce coin perdu en montagne, ce village où tout le monde rase les murs, pris en otage par des hommes encagoulés (d'où le titre "Les Passe-montagnes") et armés, le contraste saisissant entre la blancheur de la montagne et l'intérieur de l'hôtel abandonné (mais chut je n'en dis pas plus). En revanche je ne me souvenais pas de la fin et pour cause, elle est à la limite du grotesque, comme si les auteurs n'avaient pas eu d'idées... Mais ce n'est pas très grave, j'ai pleinement apprécié cette relecture. Hâte de me plonger dans le tome suivant (Métamorphoses) qui m'avait laissé un souvenir indélébile et bien flippant !
28/08/2020 à 10:18 3
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Le Portrait ovale
7/10 Un récit intrigant, une ambiance mystérieuse bien rendue, un texte envoûtant mais il a m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour l'apprécier pleinement.
23/08/2020 à 13:36 1
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La Repentie
6/10 Un récit assez classique d'une femme qui sort de prison, change d'identité et fuit loin. A Saint-Nazaire, elle trouve un boulot, un amoureux qui a lui aussi quelques casseroles. Mais entre le patron salace du resto qui l'emploie et le flic qui la suit à la trace, le passé ressurgit forcément.
J'ai trouvé cette novela classique, sans surprises, mais plutôt agréable à lire. J'ai aimé tout ce qui concernait la plongée. Je ne pense en garder cependant un souvenir impérissable.23/08/2020 à 13:35 4
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Mankell (par) Mankell : Un portrait
8/10 Kirsten Jacobsen a eu la chance de pouvoir échanger, à plusieurs reprises, avec Henning Mankell, le célèbre romancier auteur de la série dédiée à Kurt Wallander.
L'auteur suédois, aux millions d'exemplaires vendus, rechigne en effet à l'exercice. Mais cette fois-ci, il a donné son accord. Alors, à travers des interviews menées en différents lieux de la planète (Inde, Etats-Unis, France...), agrémentées des réflexions de l'auteure danoise et d'interviews de personnes ayant côtoyé Mankell (l'acteur et réalisateur britannique Kenneth Branagh, le prix nobel de la paix Desmond Tutu, l'ancien président de la République allemande Horst Köhler, son fils Jon Mankell...) on apprend à mieux connaître le maître suédois.
Son enfance dans le nord de la Suède, abandonné avec sa sœur et son frère par leur mère, mais aimé et soutenu par un père modèle et une grand-mère paternelle très présente.
Ses voyages de jeunesse, sa vie en Norvège, à Paris, sa découverte de l'Afrique (de l'Ouest, puis Zambie et enfin Mozambique, où il sera à la tête d'une troupe de comédiens locaux et où il vivra une grande partie de l'année), son amour du théâtre, la création du personnage Wallander et l'immense succès qui a suivi.
Son regard sur le monde aussi, ses colères, ses combats (avec, par exemple, le chapitre sur l'opération "Ship to Gaza" après laquelle on a annoncé par erreur la mort de Mankell), ses différents mariages, sa vie et sa complicité avec son épouse Eva Bergman, la fille du grand cinéaste suédois Ingmar Bergman, les discussions avec ce dernier, ses différents lieux d'habitations (deux en Suède, un à Antibes, un à Maputo...) etc...
On voit aussi à travers les nombreux titres de l'auteur cités qu'il nous reste, à nous lecteurs français, encore de belles œuvres non encore traduites du suédois à découvrir.
On découvre un homme sûr de ses qualités, conscient de ses forces mais aussi de ses faiblesses, qui travaille et voyage beaucoup, grand amoureux de l'Afrique, auteur de théâtre avant tout.
Quelle tristesse de voir que seulement 4 ans après cette biographie, Henning Mankell mourrait d'un cancer, en octobre 2015... et quel immense regret personnel de ne pas avoir saisi l'occasion, en 2013, de le rencontrer au salon Quais du polar de Lyon...
Une lecture passionnante qui m'a permis de mieux connaître et comprendre l'auteur qui m'a, avec sa série Wallander, procuré mes plus belles émotions de lecteur.20/08/2020 à 10:48 3
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Six Femmes
8/10 Une belle surprise que ce roman à suspense. Six femmes qui ont en commun d'avoir été de très bonnes amies pendant leurs années d'université. Elles ont gardé pour habitude de se voir une fois par an, à l'occasion d'un pique-nique. Mais les années passant, elles ne semblent plus partager grand-chose si ce n'est du ressentiment les unes envers les autres. Cette année, la soirée s'annonce des plus tendues...
L'auteure mène très bien sa barque, on apprend à connaître chacune des protagonistes, leurs liens, leur passé, leur présent et l'on comprend mieux petit à petit que cette soirée va sévèrement déraper. On se demande qui va dégoupiller en premier et comment tout cela va se finir. Les chapitres dédiés au passé des 6 femmes ne ralentissent pas la lecture, au contraire, elles sont nécessaires pour mieux appréhender la suite de la soirée cauchemardesque.
Une très bon page-turner, une belle réussite !20/08/2020 à 10:24 3
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Les Souvenirs de M. Auguste Bedloe
8/10 M. Auguste Bedloe est un homme à qui il est difficile de donner un âge. Le narrateur de cette nouvelle parle d'un jeune gentleman mais estime qu'il pourrait avoir "une centaine d'années". Il est soigné par le docteur Templeton, disciple de Franz-Anton Mesmer.
"Par un jour sombre, chaud et brumeux, vers la fin de novembre", Bedloe part comme à son habitude pour une balade dans les Ragged Moutains, près de Charlottesville (Virginie). A son retour, le soir, Bedloe raconte son périple. Il semble avoir été en contact avec une ville qui ressemble fort à celle de Bénarès... en Inde.
J'ai aimé cette nouvelle, Poe ayant su m'entraîner avec lui dans ce récit aux accents oniriques. Des débuts intrigants (qui est donc ce M. Bedloe ?), un soupçon de suspense avec l'inquiétude du narrateur ne voyant pas revenir Bedloe de sa longue balade, un récit immersif dans cette ville étrange et incongrue dans le décor de Virginie, un peu d'histoire de la colonisation britannique, du fantastique pour finir et un brin de malice avec l'histoire de l'anagramme.
Du très bon Poe.20/08/2020 à 10:04 1
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Une Poignée de seigle
8/10 Il y a dans ce roman, tout ce que j'aime chez Agatha Christie. Des ingrédients connus, une recette éculée et pourtant c'est toujours aussi savoureux !
On a donc un empoisonnement d'un vieil homme riche et détesté de tous, un héritage qui fait saliver, une galerie de personnages assez détestables qui tous ont un intérêt dans la mort du patriarche (enfants, jeune épouse, domestiques...). On soupçonne bien sûr chacun et chacune d'entre eux pour finalement se faire cueillir en beauté lorsque la vérité est révélée (même si j'y avais pensé, mais tardivement). On adosse l'intrigue à une comptine (façon Dix Petits Nègres) où il est question d'une poignée de seigle, de vingt-quatre merles dans un pâté en croûte, d'un roi qui compte son argent, d'une reine qui se régale de pain et de miel et d'une servante qui se becqueter le nez ! On fait entrer en scène la vieille Miss Marple qui seconde l'inspecteur Neele, en charge de l'enquête. Et on mélange le tout !
Un régal pour les amateurs du genre !19/08/2020 à 18:11 3
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Requiem pour un enfoiré
5/10 Troisième tome des aventures de Josselin et ses amis, dans les rues de Limoges, dont la visite est agréable. Toujours de l'amitié, de la gouaille, des bons mots et du bon vin mais niveau intrigue, c'est toujours aussi léger, à tel point que l'étiquette "roman policier" indiquée sur la couverture du livre semble quelque peu usurpée...
19/08/2020 à 18:00 1
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Trois chambres à Manhattan
5/10 "Il avait besoin d'elle. Il avait une peur atroce de la perdre et de retrouver sa solitude".
François Combe est un acteur français qui tente sa chance aux États-Unis après avoir été quitté par son épouse pour un jeune acteur. Blessé, il peine à trouver des rôles sérieux et erre dans les rues de la Grosse Pomme. Il y fait la rencontre d'une femme énigmatique, Kay, pour ne plus jamais la quitter.
Rencontre de deux solitudes, schéma narratif répétitif pendant un bon tiers du roman, quelques fulgurances (c'est du Simenon quand même !) mais de l'ennui principalement pendant ma lecture.
Pas du tout convaincu par ce titre-là, une fois n'est pas coutume avec l'immense auteur belge !17/08/2020 à 19:13 4
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Le Septième Cercle
6/10 La quête de vérité d'une femme qui vient de perdre brutalement son fils et son mari dans un accident de voiture alors qu'elle était au volant. Une novella accrocheuse sur fond de trafic industriel entre Boston et le Mexique mais dont la fin un peu trop hâtive à mon goût n'est pas à la hauteur du reste du récit.
15/08/2020 à 20:56 3
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Metzengerstein
5/10 La nouvelle se passe en Hongrie. Deux familles nobles se vouent une haine tenace à travers les âges. Lorsque le comte Berlifitzing meurt dans un incendie, son ennemi le baron Metzengerstein s'empare de son cheval. Quelques temps plus tôt, Metzengerstein avait observé un cheval fougueux sur un tableau. Le baron va vouer une passion extrême pour ce cheval, passion qui va le mener à sa mort.
Ambiance gothique une fois de plus chez Poe et si je n'ai rien de spécifique à reprocher à ce texte, je dois avouer qu'il ne m'a pas emballé et que je n'en retiendrai probablement pas grand-chose.13/08/2020 à 13:38 3
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Les Jumeaux de Piolenc
9/10 Une belle claque que ce titre de Sandrine Destombes ! C'est rythmé, mystérieux à souhait, des cliffhangers à chaque fin de chapitre, des retournements de situation, de la complexité, des moments de gêne presque malaisants, une intrigue tortueuse, des personnages réussis... Quel plaisir ce thriller ! La lecture sobre et grave de Jean-Baptiste Puech ajoute à cette ambiance particulière. On soupçonne presque tout le monde, tour à tour, mais sans jamais (pour ma part) imaginer une fin incroyable et excellente.
Merci à Ironheart de m'avoir permis de découvrir ce titre car sans elle je ne l'aurais probablement jamais ouvert.
Et chapeau à Mme Destombes !13/08/2020 à 09:54 8
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Maigret et son mort
8/10 Pas mal de choses ont déjà été écrites dans les 2 précédents commentaires. J'ajouterai simplement que ce Maigret comporte plus d'action qu'habituellement (rafle, planque...), avec un duo Maigret-juge Coméliau sur des charbons ardents. Une intrigue où il est question de champs de courses, de bistrot de quartier, d'une bande de tueurs étrangers en Picardie, de chasse à l'homme, de tortures et crimes odieux... C'est assurément un très bon Maigret qui va tout faire pour résoudre le meurtre du "petit Albert", sollicitant le travail de dizaines de policiers. Si j'ai trouvé que Maigret devinait beaucoup de choses un peu trop aisément, j'ai trouvé cette intrigue très réussie, un grand plaisir de lecture.
12/08/2020 à 10:23 3
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13
8/10 J'ai remporté ce roman grâce à une enchère Polars Pourpres il y a quelques années. Resté dans ma bibliothèque jusque-là, j'ai enfin décidé de l'ouvrir.
Et bien m'en a pris ! Je l'ai dévoré en deux jours. Le commissaire Van In est typiquement le genre de "héros" que j'apprécie, un peu à la scandinave, l'humour en plus. Son histoire d'amour avec la procureure Hannelore Martens, jalouse comme un pou, donne lieu à des scènes drôles. J'ai tout de suite adhéré à ces personnages (Van In le tabagique et grand consommateur de Duvel, sa compagne la procureure Hannelore, son coéquipier gay Guido...). Dans cet opus, c'est une sombre histoire de vengeance amoureuse qui est au coeur de l'intrigue, avec une tueuse en série qui enchaîne les meurtres de maris infidèles. Van In, qui s'apprête à se marier avec Hannelore, va voir son passé ressurgir dangereusement... Le tout avec la ville de Bruges comme décor, dont la description est soignée sans être pesante.
J'aime beaucoup ce genre de surprises, on ouvre un roman dont on n'attend rien de particulier et qui finalement nous a beaucoup plu !
Je poursuivrai assurément la découverte de cette série (dont seulement la moitié à été traduite en français jusqu'ici).09/08/2020 à 11:36 4
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Le Syndrome E
7/10 Un solide thriller qui coche les cases du genre avec réussite. J'ai cependant du mal avec les deux personnages centraux, dont j'ai des difficultés à me sentir proche, notamment Sharko et le "fantôme" d'Eugénie (j'ai trouvé ça lourd à force).
J'ai en revanche beaucoup apprécié le début avec tout ce qui touchait au film étrange qui provoque une cécité hystérique. J'ai aussi apprécié toute la partie renvoyant à la sinistre histoire vraie des orphelins de Duplessis (une honte !), fort intéressante.
Je vais poursuivre la série par curiosité en espérant éprouver plus d'empathie pour le duo (désormais couple)...09/08/2020 à 11:01 8
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Coplan ne lâche pas prise
Jean Libert, Gaston Vandenpanhuyse
7/10 Cap sur l'île de Rhodes pour Coplan. Il doit y filer Robert Heinberg, citoyen américain que l'on soupçonne faire partie d'un réseau soviétique. Sur place, il rencontre Cassandra Green, une jeune femme d'une vingtaine d'années, aux origines scandinaves et à la beauté fulgurante. Elle est infiltrée dans le milieu hippie où se cache Heinberg. Le parallèle qui est fait entre milieu hippie et guerre du Viêtnam est intéressant d'ailleurs.
J'avais été un peu déçu par mon premier Coplan (L'Ombre et la solitude, 1974), celui-ci est de meilleure facture. La partie sur Rhodes (grosso modo la première partie du livre) fut plaisante à suivre. Les auteurs prennent le temps de décrire un minimum les lieux, l'histoire contemporaine de Rhodes (italienne pendant la première moitié du XXe s.) etc... La relation entre Cassie et Coplan est aussi intéressante à suivre. Puis on part pour Vienne, Berlin et enfin Abidjan. Cette dernière partie est un peu décevante car trop peu développée. La fin semble un peu bâclée mais j'ai passé tout de même un moment de lecture assez divertissant, le but recherché est donc atteint.08/08/2020 à 11:00 1
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Tuer Jupiter
4/10 Grosse déception pour ma part, j'attendais un thriller de politique-fiction, j'ai eu droit à un court roman au ton bouffon (mais pas drôle) vis-à-vis duquel on ne sait sur quel pied danser, dont l'originalité du récit à rebours ne fait pas le poids face à un style que je n'ai pas aimé et un brin prétentieux. Les personnages sont caricaturaux (Macron, sa femme, Gérard Collomb, Donald Trump, Poutine...), on a droit à des scènes hallucinantes où, par exemple, Poutine se fait sodomiser par son masseur mongol ou encore Trump qui explique à son gendre qu'il rêve de "baiser sa propre fille", Ivanka.
Au fur et à mesure des pages, j'ai trouvé le tout particulièrement indigeste et au final, sans grand intérêt.04/08/2020 à 15:57 6
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Tu me manques
7/10 Harlan Coben n'a pas son pareil pour entraîner le lecteur avec lui. C'est pour moi clairement le king du page-turner. Mais une fois de plus, si le plaisir de lecture est présent tout comme l'envie de savoir à tout prix la résolution de l'intrigue, force est de constater qu'il ne reste que peu de choses en mémoire quelques jours/semaines/mois après la lecture. Ce "Tu me manques" ne déroge pas à la règle. Il est cependant un poil plus violent que les autres (notamment tout ce qui se passe dans l'ancienne ferme amish avec tortures and co). En se creusant la tête, oui je me souviens des personnages (Aqua, Stuggs, Jeff, Kate mais j'ai déjà oublié le prénom de l'ado et de sa mère). Mais dans quelques semaines... ? J'en doute. Je garderai cependant en tête que le thème central concerne les sites de rencontre sur internet, mais probablement plus les tenants et les aboutissants de l'intrigue.
J'ai par ailleurs trouvé que la fin était un peu expéditive, j'aurais aimé que le maître du suspense prenne un peu plus de temps pour nous la dévoiler.
Mais ne soyons pas trop dur, Harlan Coben remplit parfaitement le contrat de nous distraire pendant quelques heures de lecture, une fois de plus !04/08/2020 à 15:48 3
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Paris-Colmar
7/10 Un Petit Polar du Monde de bonne facture, avec une plume agréable de Nicolas Mathieu, la belle ville de Colmar en décor de fond. Une intrigue qui mêle juge d'instruction sur la fin, mafia corse, jeunesse désabusée (le passage sur les réseaux sociaux est au passage très bon). S'y ajoute un joli coup de crayon de la part de Florent Chavouet et un guide de la ville de Colmar par Jean-Michel Boissier qui donne vraiment envie de découvrir la ville d'Hansi !
03/08/2020 à 18:18 2
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Matador
8/10 Une nouvelle au style pêchu, aux accents argotiques avec un personnage central, tueur à gages, cynique mais presque touchant lorsqu'il écrit à son père (récit à la première personne). Une histoire assez dense malgré la brièveté du texte qui vaut surtout pour la plume de Marc Villard. Une fin que je n'ai pas vu venir, bien trouvée. 7.5.
28/07/2020 à 08:27 2