jackbauer

755 votes

  • Le Seigneur des Porcheries

    Tristan Egolf

    9/10 A l'instar d'un Faulkner ou d'un Steinbeck, l'auteur nous plonge dans L'Amérique des rednecks, de ces petites gens dont les travers façonnent le caractère, et nous conte de manière flamboyante la vengeance amère d'un jeune homme désabusé...

    19/07/2015 à 12:08 6

  • Ne crains pas la Faucheuse

    Alexis Aubenque

    5/10 Alexis Aubenque écrit cette nouvelle histoire sans s'encombrer de nouveauté ou d'originalité, selon un schéma rôdé- usé ?-, ayant déjà fait ses preuves dans chacun de ses précédents romans, auxquels il ressemble étonnamment; et même si certains passages frôlent la sortie de route, ceux qui aiment ce genre de " pop-corn book", aussitôt lu, aussitôt " digéré", lui délivreront un satisfecit assuré...
    Personnellement, après un début prometteur, et malgré deux beaux rebondissements finaux, j'ai eu énormément de mal à m'emballer pour les aventures du lieutenant Davis et de sa coéquipière Bloom...

    14/07/2015 à 10:36 2

  • L'Empreinte des amants

    John Connolly

    8/10 Avec cette (en)quête des origines, Charlie Parker cherche la réhabilitation morale de son père; où l'on apprend finalement comment sa nature était d'essence, de naissance, celle d'un être à part, destiné à lutter contre des ennemis qui le connaissent et qui le traquent... L'acquis et l'inné se confondent, révélant à Bird que le chemin tortueux qu'il emprunte depuis le début serait plus le fait d'un déterminisme certain que d'un choix personnel...

    08/07/2015 à 09:36 3

  • Les Anges de la nuit

    John Connolly

    7/10 Ce nouvel épisode de la saga Charlie Parker met en avant, une fois n'est pas coutume, le compagnon d'armes de Bird, Louis, plus particulièrement l'organisation criminelle au sein de laquelle il fut enrôlé, et qui se rappelle à son bon souvenir de façon explosive... Pour la première fois, John Connolly écrit à la troisième personne, délaisse le point de vue de son héros récurrent, et se pose en simple témoin d'une confrontation titanesque...
    Le fait que l'on ressort de cette histoire étourdi et comblé atteste de la réussite de John Connolly d'être parvenu à façonner un univers à part dans le monde du polar, dans lequel les personnages secondaires, qui ont gagné en chair, s'émancipent et parviennent presque à supplanter le héros...
    Une aventure qui ressemble à s'y méprendre à un spin-off...

    01/07/2015 à 21:09 5

  • La Maison des Miroirs

    John Connolly

    7/10 Ce qui rend l'univers de John Connolly si riche et si unique, c'est la faconde singulière avec laquelle il brosse des bad guys bigger then life, sans chercher l'esbroufe, dramatiquement humains, et pourtant si terrifiants, toujours à la hauteur de Charlie Parker; parfois, c'est presque comme s'ils étaient plus importants que son héros, comme s'ils s'imposaient à nous, comme ils s'imposent à Parker...
    Là encore, même si cet épisode reste mineur dans la production de Connolly, puisqu'il fut publié à l'origine en tant que nouvelle, l'arrivée du personnage du Collectionneur éclipse l'histoire autour de laquelle il gravite, et pose les jalons d'un futur duel au sommet...

    25/06/2015 à 22:24 3

  • Les Réponses

    Elizabeth Little

    8/10 C'est autant pour son intrigue, passionnante, bien qu'elle ne révolutionne pas le genre, que pour son héroïne, improbable mix entre une Paris Hilton dopée aux neurones et une Lindsay Lohan spirituelle, par le biais de laquelle l'auteure dénonce ( et déjoue ) les méfaits de la peoplisation, qu'on tombe sous le charme du thriller d'Elisabeth Little... Un style qui n'est pas sans rapppeler, toutes proportions gardées, celui de Gillian Flynn, notamment dans le désenchantement clinique qui caractérise Janie Jenkins, et le regard acerbe qu'elle porte sur le monde alentour...

    25/06/2015 à 10:18 4

  • La Proie des ombres

    John Connolly

    8/10 Encore plus borderline, Charlie Parker nous revient avec cette nouvelle enquête, encore frappée du sceau de l'innommable, confronté cette fois-ci à un ange de la vengeance, dont la destinée va entrer en résonance avec son cheminement intérieur...Un épisode qui introduit également le personnage du Colectionneur, indépendamment de " La maison des miroirs ", sorti quelques années plus tôt, sorte de Némésis du héros de Connolly, et qui augure de la suite de la saga...

    21/06/2015 à 21:29 5

  • Pandemia

    Franck Thilliez

    8/10 Les mains moites, l'esprit fébrile, le coeur au bord des lèvres: les symptômes de la fièvre Thilliez se manifestent avec fracas à la lecture de Pandémia... Thilliez a, depuis Angor, trouvé le rythme idoine, un savant dosage entre réalité scientifique flippante et investigation policière touffue... Les seconds couteaux enrichissent encore un peu plus la dramaturgie du récit, même si pour ce faire, il délaisse quelque peu certains de ses personnages principaux...
    Une fois contaminé, je ne donne pas cher du temps qu'il va vous falloir... pour le terminer...

    11/06/2015 à 22:29 6

  • Territoires

    Olivier Norek

    8/10 Peut-être un poil moins sophistiqué au niveau intrigue que Code 93, plus brut de décoffrage, un polar qui, une fois encore, transpire un réalisme qui fait froid dans le dos... Olivier Norek connaît son sujet: il brouille les frontières entre fiction et actualité, et nous restitue l'ambiance de poudrière qui peut régner dans certaines banlieues, sans passer sous silence les combines et autres magouilles politiciennes...

    09/06/2015 à 07:47 11

  • L'Ange Noir

    John Connolly

    8/10 Un épisode plus introspectif, une intrigue plus ramassée, plus sobre qu'à l'accoutumée, un rythme moins soutenu aussi... Charlie Parker à la croisée des chemins, obligé de faire un choix entre ses multiples familles: Rachel, Jennifer, Susan, Sam, les Croyants... Une nouvelle menace qui l'oblige à replonger... Un côté fantastique beaucoup plus marqué, qui n'altère en rien l'efficacité du style de Connolly...

    06/06/2015 à 20:26 5

  • Le Baiser de Caïn

    John Connolly

    9/10 Incorporer un contexte historique prégnant et brûlant à des enquêtes toujours plus noires: c'est la patte de John Connolly, qui fait mouche une fois encore, avec cette nouvelle aventure " hantée " de Charlie Parker, qui répond en quelque sorte à la précédente, par le truchement du personnage très Hannibal Lecter du révérend Faulkner... Ici, c'est le Sud profond, le Triple K, les cicatrices d'un passé violent et meurtrier que l'on ouvre de nouveau, une ségrégation latente qui pervertit les âmes tourmentées... C'est comme souvent pour Bird, un purgatoire à ciel ouvert qui continue de lui faire du pied, ce sont des amis fidèles dont est levé un coin du voile de leur histoire personnelle... C'est le talent de John Connolly qui nous embarque toujours plus loin dans la noirceur des êtres et du genre humain...

    01/06/2015 à 09:38 2

  • Le Pouvoir des Ténèbres

    John Connolly

    8/10 Un passé omniprésent, un Charlie Parker toujours sur la brèche, des méchants toujours aussi hideux, et encore plus terrifiants... Ce troisième volet des aventures du héros de John Connolly étoffe encore un peu plus l'univers du détective de Scarbourough, et nous plonge dans les affres du fanatisme religieux, comme un écho aux tourments de notre héros, toujours en proie à ses visions rédemptrices... Un conseil : arachnophobes s'abstenir...

    29/05/2015 à 20:19 4

  • Laissez toute espérance

    John Connolly

    8/10 Si Michaël Connelly a Harry Bosch, son presque homonyme, John Connolly a Charlie " Bird " Parker... Deux noms d'artistes pour deux flics pas ordinaires...
    Avec le deuxième opus de ses aventures, John Connolly poursuit la construction d'un univers à nul autre pareil, à mi-chemin entre le roman noir, la tragédie grecque et le fantastico-gothique , entamée avec " Tout ce qui meurt..." Tout, de la caractérisation de chacun des protagonistes, les principaux, comme les seconds couteaux, jusqu'à la description des paysages crépusculaires du Maine, en passant par une intrigue aux ramifications multiples, concourt à l'établissement d'un style inimitable, entre onirisme et flambées de violence à la Peckinpah...

    20/05/2015 à 20:39 5

  • Les Ronds dans l'eau

    Hervé Commère

    8/10 C'est le deuxième Hervé Commère que je lis et, une fois encore, je retrouve cette même bienveillance à l'égard de ses personnages, cette prévenance pour ces êtres évoluant toujours sur le fil de leur existence; des existences qui rentrent en collision par le plus grand des hasards... Une parenté avec Gilles Legardinier, dans cette façon qu'ils ont tous deux de faire naître, chez leurs personnages et chez le lecteur, des sentiments contraires aux situations qui les engendrent. Du rire aux larmes, il n'y a souvent qu'une ligne, qu'un mot pour provoquer chez nous le plaisir, l'empathie, constamment...

    16/05/2015 à 22:11 7

  • Code 93

    Olivier Norek

    9/10 Rapidement, à la lecture de ce " Code 93", on se dit que si tous les flics de France écrivaient des thrillers comme Olivier Norek, il n'en faudrait pas de beaucoup pour que les autres auteurs de polars, ceux dont c'est le " vrai " métier, troquent la plume pour le Beretta !!!
    Un galop d'essai mené à toute allure, une réussite indéniable, au sens du réalisme épatant, exacerbé par l'expérience de terrain de l'auteur, qui confère à ce thriller des accents de docu-vérité, bien difficile à battre en brèche... Mais aussi, une intrigue solide comme une porte de prison, qui vous calfeutre, et garde la cadence jusqu'au dénouement...

    10/05/2015 à 14:09 9

  • Que ta volonté soit faite

    Maxime Chattam

    6/10 Ne serait-ce son irritable propension à utiliser ce style ampoulé, voire grandiloquent, et cette manie qu'il peut avoir de se poser en pédagogue pédant, à propos du Mal sous ses différentes formes, ce Chattam là sort de sa production habituelle et surprend... Avec cette histoire, qui s'attache à suivre le parcours d'un jeune homme habité par le Démon, il réduit la focale, et la proximité, que ce soit avec ses personnages, ou la petite ville qui sert de cadre à l'action, qu'il nous impose tout du long, participe grandement à la réussite de l'entreprise... Je me demande juste ce qu'il lui ait passé par la tête au moment de conclure; si vous cherchez la définition de " se tirer une balle dans le pied", attendez d'avoir parcouru les plus de trois cents pages du roman pour comprendre ce que cela veut dire...

    05/05/2015 à 09:48 3

  • Les Brillants

    Marcus Sakey

    9/10 Ca aurait pu s'appeler " X Men in Black"... Un comics littéraire, très visuel, truffé de rebondissements, un thriller d'anticipation qui donne à Marcus Sakey l'occasion de pointer les dysfonctionnements de notre société contemporaine, par opposition à celle des Brillants, sur fond de différences et de progrès technologique... Un jeu de dupes qui laisse augurer d'une suite alléchante pour l'année 2016...

    01/05/2015 à 21:12 7

  • Leçons d'un tueur

    Saul Black

    6/10 Soit je suis passé complètement à côté de ce roman, soit je suis totalement hermétique au style de Saul Black; un peu des deux à la fois sûrement... Beaucoup trop verbeux à mon goût; Saul Black a tendance à en faire des caisses côté digressions et considérations philosophico-sociéto-métaphysiques, sur la vie, la mort, le bricolage (!)... ce qui alourdit considérablement son récit, qui a déjà tendance, du fait de la multiplication des intervenants, à s'éterniser gravement...
    De plus, j'ai eu l'impression, tout au long du roman, que Saul Black se posait en donneur de leçons, et s'imaginait créer LE thriller raffiné et trendy... Comme s'il inventait un nouveau genre, ou le renouvelait fondamentalement; il gâche pourtant le bénéfice d'une séquence d'ouverture brutale et réussie par la faute d'une mise en train beaucoup trop poussive, avec des personnages assez caricaturaux, aux traumas lus et relus, et dont, pour certains, on se soucie peu...

    27/04/2015 à 20:59 2

  • L'Innocence

    Brian DeLeeuw

    7/10 Un postulat de départ assez intéressant, un traitement qui l'est tout autant...On pense un peu à Sixième sens pour le côté trouble du roman, et cet absent si présent... Une intrigue qui s'incarne pleinement dans le personnage de Daniel; comme lui, elle se nourrit de la folie des personnages et des relations frelatées qu'ils entretiennent les uns avec les autres... Peut-être son plus grand tort est-il de brouiller les genres ( roman d'apprentissage ? thriller ? fable fantastique ?..) et de perdre en rythme, ce qu'il gagne en profondeur...

    24/04/2015 à 22:08 2

  • La neuvième vie de Louis Drax

    Liz Jensen

    6/10 Un roman mi-figue, mi-raisin, à l'image des deux récits qui font le corps du livre, et qui se croisent et se répondent, mais dont la qualité et l'intérêt ne sont pas forcément égaux...Une intrigue languissante et sans saveur; quelques bons moments cependant, notamment la fin qui recèle son lot d'émotions...

    24/04/2015 à 21:47 1