8/10 Belle écriture et belle histoire, des personnages touchants, ancrés dans la réalité, ; premier contact réussi avec Gilles Touraine, personnage central des romans de Gilles Vincent, bien encadrés par des seconds rôles de qualité. L'intrigue de ce "Djebel " permet une bien belle mise en lumière d'une période trouble de l'histoire. Si la suite est du même acabit, cela promet de très bons moments avec cet auteur.

15/02/2016 à 14:51 Jabba (441 votes, 7/10 de moyenne) 2

9/10 En prenant comme point de départ l'une des pages les plus sombres de notre histoire contemporaine, les exactions commises durant la guerre d'Algérie, Gilles Vincent choisit de placer l'émotion et l'humain au coeur de son récit... Sébastien Touraine, comme un alter égo du commissaire Sharko, vampirise cette histoire de toute sa détresse et son mal-être, teintant de très noir cette vendetta par procuration...On pense à Thilliez, on pense à Izzo, et pourtant, on ne peut être qu'ébloui par la plume singulière et poignante de l'auteur : " Et dans le ventre de ceux qui regardent un homme pleurer, des chagrins de petits garçons reviennent en mémoire"...Plus qu'une découverte, un véritable coup de coeur...

05/09/2015 à 14:33 jackbauer (698 votes, 7.2/10 de moyenne) 3

9/10 une très belle écriture pour une histoire douloureuse. Gilles Vincent ne perd pas son temps et nous plonge dans un passé tabou pour,encore,beaucoup de familles (la mienne y compris,je n'ai pas le souvenir d'entendre mon grand-père maternel en parler. la Tunisie et l'Algérie oui,les évènements non) des 2 côtes de la Méditerranée pour lesquelles les plaies ne cicatriseront peut être jamais.
j'ai vraiment hâte de lire les histoires suivantes. Avec Aïcha Sadia et Sébastien Touraine on tient là un sacré duo de personnages.
et puis le Marseille,haut en couleurs, de Gilles Vincent donne aussi envie d'y revenir

12/06/2013 à 09:26 Fab (800 votes, 8/10 de moyenne) 2

9/10 La version Timée était déjà dans la pile mais c'est l'édition poche de Jigal qui m'a donné l'occasion d'ouvrir cet excellent polar. Nerveux, efficace, sans temps morts, avec des couleurs et des parfums, Gilles Vincent nous écrit un sacré bon roman. Je vais me ruer sur ses autres romans. À noter que Djebel, Sad sunday et Peine maximum forment une trilogie Touraine. Et que les autres romans, Parjures et Beso de la muerte sont consacrés à Aïcha Sadia, la commissaire qui fait équipe avec Tourraine dans cette première trilogie.

27/05/2013 à 11:37 Fredo (1151 votes, 7.9/10 de moyenne) 2

9/10 Tres bon bouquin ,on plonge dans l'enquète grace à un policier attachant, méridional qui nous rappelle par moment ce regretté J C IZZO
Et ce n'est qu'un début car 4 volets supplémentaires vous attendent avec des intrigues différentes et de vrais rebondissements.
Ce premier opus m'avait été conseillé par l'auteur lui meme au coin d'un zinc en face une librairie spécialisée paloise malheureusement disparue aujourd'hui.

20/02/2013 à 16:42 daredevil (3 votes, 9/10 de moyenne) 2

8/10 En peu de mots, G. Vincent sait parfaitement camper ses personnages et leur donner une réelle consistance. J'ai trouvé le contexte de la guerre d'Algérie précisément rendu dans les blessures et interrogations des divers protagonistes du récit.
La violence est présente, bien sur, mais jamais gratuitement selon moi, je pense qu'elle colle à la sauvagerie des évènements déclencheurs de l'histoire.

14/03/2010 à 17:14 Créance de sang (57 votes, 8.6/10 de moyenne) 2

8/10 En 1960, Antoine Berthier, jeune appelé du contingent, se suicide sur le bateau qui le ramène d'Algérie en France. Officiellement, il est déclaré mort au combat. Quarante-et-un ans plus tard, Viviane Dimasco, la sœur d'Antoine, contacte le détective privé marseillais Sébastien Touraine pour rouvrir l'enquête. Elle dispose en effet d'éléments nouveaux qui tendent à prouver qu'Antoine s'est suicidé. Pourquoi un tel geste de sa part ? Touraine commence alors une quête qui va ensanglanter la région.

Opus amorçant la trilogie consacrée au flic Sébastien Touraine, avant Sad Sunday et Peine maximum qui sort le 18 mars, Gilles Vincent signe en 2008 ce premier roman d'une grande efficacité. Ayant trait à la Guerre d'Algérie, thème encore peu évoqué dans la littérature policière, le roman, assez concis, est brillamment écrit, tant au niveau des descriptions que des sentiments humains. Faisant la rencontre de la commissaire Aïcha Sadia, le détective privé devient rapidement attachant, avec son caractère bien trempé et son acharnement à découvrir le mensonge dans chacune de ses enquêtes. L'intrigue est bien menée, avec un lot appréciable de retournements de situation, jusqu'au coup de théâtre, assez inattendu. Gilles Vincent déploie toute l'étendue de son talent sur un sujet qui reste encore brûlant et se paie le luxe d'éviter les poncifs, rendant compte avec beaucoup de finesse et d'humanité d'un drame qui continue d'embraser âmes et cœurs des deux côtés de la Méditerranée.

Djebel est donc un thriller de haute tenue, à la fois sombre et dépouillé. Au-delà de la pure lecture distractive qu'il pourra offrir, il propose en toute modestie de bien belles réflexions sur la Guerre d'Algérie, achevant de classer Gilles Vincent parmi les auteurs français à suivre de près.

13/03/2010 à 16:48 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 2