3709 votes
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le Diable incarné
7/10 Un roman sacrément foutraque, ou comment une équipe de télévision mandatée par un magnat de l’aluminium sur une île esseulée ainsi que quelques autres individus deviennent la proie d’assassinats et d’événements étranges. Une référence directe aux Dix petits nègres d’Agatha Christie, et une faconde amusante de Carter Brown, plaisamment paillarde, avec pas mal d’humour et d’ironie. Un Larry Baker désopilant en scénariste de feuilletons assez perspicace mais trouillard, juste prêt à jouer aux héros contre la promesse d’une étreinte avec la très charnelle Wanda. Des explications un peu embrouillées selon moi sur la fin, mais l’histoire tient la route et permet de passer un agréable moment de distraction au gré d’un parler typique de celui des écrivains américains des années 1960 et 1970, décomplexé, libertin et cocasse.
04/08/2014 à 08:55
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Monsieur Meurtre
7/10 Une histoire très prenante, entre démons intérieurs, volonté de rédemption et retour à une existence normale hors du milieu carcéral. Rien de bien nouveau du point de vue scénaristique, mais j’ai beaucoup aimé la plume de Jean Vautrin, ciselée et superbe.
04/08/2014 à 08:52 4
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Bunker menteur
7/10 Une histoire classique et qui correspond parfaitement à l’esprit de la série. Néanmoins, la cavalcade albanaise est remarquable et fait froid dans le dos. Le style est excellent, mêlant action, noirceur et jeux de mots foireux. Un bien bon opus.
26/07/2014 à 09:02 1
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L'opus à l'oreille
4/10 Une fois n’est pas coutume, sous le format classique du roman, c’est une bande dessinée où s’étale cette enquête de Gabriel. Les traits sont concis, sombres et rapides, et une large place est faite à l’action. À côté de cela, l’histoire est bien pauvre et les rebondissements d’une rare fadeur. Si l’on excepte l’originalité de la forme, rien ne perdurera dans ma mémoire une fois l’ultime page tournée.
26/07/2014 à 09:00 1
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Le château de tous les dangers
Philippe Barbeau, Roger Judenne
7/10 Une histoire réussie, à la fois fort sympathique et inquiétante, car les deux auteurs savent mettre des mots justes sur les dérives et dangers des sectes. Une fin certes attendue, mais c’est un ouvrage pour la jeunesse.
26/07/2014 à 08:59 1
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Cauchemars en série
5/10 Un récit fidèle à l’esprit de l’auteur, avec les mêmes gimmicks et un univers typique. Mais l’histoire a tardé à vraiment démarrer à mon goût et la fin est très prévisible.
26/07/2014 à 08:58
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Le Magicien du pharaon
6/10 Un récit prenant et intéressant, qui saura divertir les jeunes lecteurs. Djar, en spécialiste des tours de magie et des énigmes faisant appel à la logique, attire la sympathie. Je suis juste un peu dubitatif quant à l’intrigue en elle-même, qui part parfois dans trop de directions et brasse les genres.
11/07/2014 à 08:33
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Que ta volonté soit faite
9/10 Une surprenante histoire de passion qui tourne à la tragédie. Un récit prenant et noir, où les amours désenchantées dépérissent jusqu’à ce que coule le sang. C’est terriblement crédible et humain, d’une grande densité, avec un final à la fois grandiose et sombre. Pour moi, une pièce maîtresse de la série.
11/07/2014 à 08:32 5
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Triste comme un enfant
8/10 Une histoire simple et classique, tant dans la psychologie que le déroulé, mais attirante. Paradoxalement, c’est justement cette fin lapidaire et abrupte, véritable concentré de sentiments contraires, qui retient mon attention, et parachève ce récit de manière mémorable.
30/06/2014 à 18:49 1
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Angus
8/10 Des planches absolument magnifiques et une ambiance aussi noire que la période pendant laquelle se déroule cette histoire. L’aspect fantastique ne se dévoile que dans les ultimes pages. Mention particulière au scénario qui évite les angélismes traditionnels concernant ce conflit, avec des membres de l’IRA loin d’être des anges.
30/06/2014 à 18:48
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Lady Tara Cornwall
9/10 Une intrigue impeccable, nourrie de théâtre, avec de puissants accents shakespeariens. Les traits sont magnifiques, avec de larges planches et des illustrations somptueuses, à forte connotation gothique. Une lecture très prenante !
30/06/2014 à 18:48
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Boulevard du Midi
7/10 Une nouvelle fort sympathique, bien écrite et imaginée, avec quelques personnages croustillants même s’ils n’évitent pas certains clichés. La fin se laisse cependant facilement deviner à mon goût.
30/06/2014 à 18:47
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Hématomes
6/10 Une histoire sobre et sombre. Des personnages un peu trop manichéens à mon goût pour être crédibles, d’où ce sentiment de ne jamais avoir totalement été embarqué. Dommage, car le personnage d’Anne, avec les références à l’artiste Marc Quinn, aurait pu emmener bien plus loin.
30/06/2014 à 18:46
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Vacances criminelles
6/10 Quatre nouvelles autour du thème des vacances et avec le commissaire Cremer en personnage central. La première, « Le piège de Lacoste », est sympathique, sans plus. La deuxième intitulée « L’ange de la mort » est excellente, quelque part entre « Dix petits nègres » et les poupées gigognes. « Crime en réserve » est divertissante et maligne. La dernière, « Soleil brûlant », est intelligente, ou comment une victime croit commettre en retour un crime parfait, malgré quelques erreurs évidentes de sa part. Au final, un recueil un peu déséquilibré en terme de qualité, mais agréable à lire, et un clin d’œil appuyé et amusant à l’acteur Bruno Cremer dont use de manière transparente l’auteur pour camper son protagoniste.
30/06/2014 à 18:46
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Sans temps de latitude
3/10 Une intrigue assez foutraque, avec beaucoup d’éléments qui ne se relient qu’à la fin du roman. Même si tout y est rondement mené, je n’y ai jamais cru. Tout y est trop léger, et le ton badin côtoie trop souvent le burlesque, voire le grotesque, pour ne pas y sombrer.
30/06/2014 à 18:45 3
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Hostiles
7/10 Une nouvelle maîtrisée à mon goût, avec en fait deux histoires qui s’entremêlent et dont la seconde n’apparaît en fait que dans les dernières lignes. Un peu mou par moments, mais l’ensemble est sympa même si cela peut sembler décevant lorsque l’on connaît le panache habituel de l’écrivain.
30/06/2014 à 18:44 1
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Retour au Magenta
9/10 Il s’agit d’une compilation de vingt nouvelles de Marc Villard parue précédemment en 1998. Des trajectoires sombres et sanglantes dont on ne cesse de se délecter de l’écriture. Poésie et nébulosité. Lyrisme et argot. Lumière et ténèbres. Tout s’y mélange, s’entrecroise, s’entrechoque, se distord, pour des dénouements sauvages. La ligne directrice y est la femme, dans sa pluralité. Désirable, passionnante, ensorcelante ou sournoise, pour laquelle on tue, ou, paradoxalement, que l’on assassine par trop-plein d’amour. Dans ce recueil, les termes « espoir » et « avenir » n’y sont jamais imprimés autrement qu’avec du sang, aussi brûlant et sulfureux que la passion. Car, au-delà de cette quête perpétuelle du noir, Marc Villard ne dénigre pas la figure tutélaire féminine, bien au contraire. Il la magnifie de ses mots si personnels, soulignant les sentiments ambivalents, contradictoires et diaboliques qu’elle génère dans les cœurs et les esprits. Vingt récits tels un éblouissant bouquet de roses épineuses dont on ne peut mesurer la beauté qu’avec ce contrejour si particulier de la cruauté.
16/06/2014 à 20:25
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Pris au piège
7/10 Un récit réussi, prenant et électrique, où la tension saura tenir les jeunes lecteurs. Dommage cependant que la psychologie des personnages ne soit que survolée. Dans le même genre, plus efficace et réussi à mon goût, demeure l’excellent « Ippon » de Jean-Hugues Oppel, qui est un modèle du genre.
16/06/2014 à 20:24
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Les Négatifs de la Canebière
9/10 Une nouvelle ensorcelante, où se tressent une époque trouble et une intrigue serrée. Tout en faux-semblants, le récit s’articule de manière prenante, jusqu’à la chute, remarquable. Une réussite totale !
16/06/2014 à 20:24 4
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Boarding
8/10 Un tueur en série qui semble ne s’en prendre qu’à des hommes s’appelant Dupont. Curieuse croisade, d’autant que celle-ci réserve encore des surprises… de haut vol !
Au tour de Jean-Marc Demetz de signer une nouvelle chez Krakoen dans la collection « Petit noir ». Quatorze pages seulement, qui défilent à la vitesse d’un avion. L’ambiance est bien étrange, avec cette narration à la deuxième personne du singulier. Le lecteur commence à se demander si cela tourne rond dans l’esprit de l’auteur, tant l’ensemble paraît baroque. Et la lumière se fait, de manière très inattendue, dans l’ultime page. Le ton est singulier, l’écriture prenante, et le modus operandi du criminel prend toute son ampleur à ce moment. Difficile de trouver plus décalé comme épilogue et, dans le même temps, sacrément osé. Il faut un peu de temps pour digérer ce style insolite, qui surprend d’autant plus que le final, marquant, est inattendu.
Une nouvelle où le saugrenu le dispute au noir le plus profond. Assurément, un récit iconoclaste et réussi, où l’on a à peine le loisir de s’interroger que la conclusion nous éclate déjà au visage.16/06/2014 à 20:21