El Marco Modérateur

3257 votes

  • Terminus Calais

    Patrick Morel

    7/10 Calais, de nos jours. Des sans-papiers afghans assassinés. Un Érythréen enlevé puis dont on découvre la dépouille massacrée. Un groupuscule raciste semble être à la manœuvre, d’autant que des pressions menaçantes pèsent sur les bénévoles venant en aide à ces migrants. Le capitaine Alec Zolta est mis sur l’enquête, même si tout le monde la considère en haut lieu comme bouclée.

    Il s’agit du second roman de Patrick Morel à être publié chez Ravet-Anceau après Double meurtre à Rouen. Prenant pied dans un drame social qui ne semble pas sur le point d’être résolu, l’auteur mêle l’aspect policier à une lourde charge politiquement engagée. Il décrit tout autant le quotidien des émigrés fraîchement débarqués sur le sol français que celui des volontaires cherchant à améliorer le sort de ces étrangers. Certes, les traits sont parfois épais voire volontairement épaissis, mais on sent nettement palpiter sous la plume de l’écrivain une humanité et une philanthropie désarmantes. Parallèlement, l’ouvrage permet de découvrir deux portraits fort bien croqués : Adam Mocart, ancien policier en perdition et encore tenu sous le joug d’anciennes relations peu recommandables, et surtout Alec Zolta, à mi-chemin entre le SDF et le moine, flic tout en délicatesse et dont le charisme ne laisse pas sa coéquipière indifférente. Si les fils de l’intrigue sont quelquefois trop visibles et certains effets forcés, le récit se lit très facilement et agréablement, entre règlements de comptes mafieux et exactions racistes, et également la présence inquiétante d’un molosse appelé Yellow Dog.

    Voilà un ouvrage réussi, fort bien écrit, où s’entremêle satire politique et investigation policière. Un roman finalement aussi engagé qu’engageant.

    22/09/2014 à 18:51

  • Pièces détachées

    Phoebe Morgan

    8/10 Corinne et Dominique Hawes ont presque tout pour être heureux. Couple uni, il leur manque néanmoins la pierre angulaire pour parfaire leur existence : un enfant. Trois FIV, mais rien ne se produit. C’est alors que Corinne commence à recevoir, en pièces détachées, des éléments qui constituaient la maison de poupée qu’elle adorait lorsqu’elle était gamine. Dans le même temps, sa sœur, Ashley, reçoit des coups de fil anonymes sans qu’aucune voix ne se manifeste à l’autre bout de la ligne. Serait-ce dû aux hypothétiques liaisons de son homme, James ? Progressivement, un sombre piège va se refermer sur les deux femmes.

    Ce Pièces détachées est le premier ouvrage de Phoebe Morgan à être traduit en France. Le lecteur savoure, dès les premiers chapitres, la construction du roman, qui alterne les points de vue de Corinne et d’Ashley, et où finit par percer la voix d’une gamine, inconnue, narrant sa propre histoire et ses tourments dans des confessions écrites en caractères italiques. Les personnages sont tous bien campés, notamment Corinne, travaillant dans une galerie d’art et n’ayant que de faibles moyens, encore endeuillée par la mort de son père il y a presque un an et meurtrie par les échecs successifs des FIV, ainsi qu’Ashley, mère de trois enfants et dont les revenus de son époux permettent à sa famille un train de vie fort confortable, même si elle est minée par la hantise que James puisse avoir une ou plusieurs maîtresses. Phoebe Morgan instaure progressivement une ambiance lourde et angoissante, puisque des éléments plus inquiétants que de simples morceaux de la maison de poupée vont être portés à l’attention de Corinne, comme un cadavre de lapin sur la voiture ou la sépulture de son père souillée d’un adjectif injurieux. Ici, point de grandes scènes pyrotechniques, de fusillades, de passages mémorables ou cinématographiés, seulement l’habile charpente d’un roman à suspense brillamment construit, avec beaucoup de tact et de crédibilité, qui n’est pas sans rappeler les ouvrages d’illustres écrivains comme Mary Higgins Clark. Au final, même si le déroulé de l’intrigue ainsi que le mobile du tourmenteur sont assez classiques, on n’en demeure pas moins pris par l’efficacité du récit, le talent narratif de Phoebe Morgan, et son final, ouvert et anxiogène, qui détonne dans le paysage de ce type de littérature.

    Un livre présentant un suspense de haute volée, à la structure irréprochable et sans le moindre temps mort : pas étonnant que B.A. Paris l’ait adoré.

    06/05/2021 à 07:04 2

  • Tuez-moi d'abord

    Kate Morgenroth

    7/10 Sarah Shepherd devient l'otage de Merec, un psychopathe bien atypique après une tuerie dans une maison de retraite, car Sarah a été la seule à accepter de sacrifier sa vie contre la survie de ses camarades. La suite ne se raconte pas, le lecteur la découvrira avec délectation.

    Le pari était osé : centrer un récit entier et plus de 400 pages de tension sur les relations entre Sarah Shepherd, cinquantenaire, et Merec, psychopathe au comportement mortel. Et Kate Morgenroth a réussi un joli tour de force. L'idée de départ est intelligente, assez bien exploitée, et ce jusqu'aux dernières pages. Les divers personnages manquent parfois de relief, mais ils n'en sont pas moins intéressants, menés avec talent par un jeune auteur qui a su bâtir une intrigue qui alterne les divers points de vue entre les protagonistes, quelques scènes d'action, suspense, et introspections.

    On regrette d'autant plus les quelques temps morts qui émaillent le récit, certains caractères purement décrits sans véritablement avoir été fouillés, et donc cette impression que les relations Sarah/Shepherd auraient mérité d'être plus denses, soutenues. En fait, il s'agit là d'un bon roman policier, une agréable lecture, mais auquel il manque une petite dose de noirceur et de tension pour en faire un livre remarquable, dont le titre, sans vouloir trop en dévoiler, est d'une incroyable richesse et très bien choisi.

    19/06/2007 à 20:46

  • Genesis tome 1

    Kouji Mori

    6/10 Taiga mène une vie morne et ordinaire, avec des rêves récurrents où il se retrouve catapulté dans la préhistoire. Lui et ses six amis découvrent une grotte où figurent des peintures rupestres quand une sorte de séisme intervient. Ils parviennent à sortir de là par une autre voie et se découvrent… en pleine préhistoire, au pléistocène, soit un million d’années plus tôt.
    Une histoire classique mais finalement assez prenante, au graphisme efficace sans jamais être pour autant mémorable ni remarquable. Des épisodes attendus, comme la découverte des animaux de l’époque, quelques éléments de survie et la stupeur légitime succédant à ce voyage temporel inattendu, le tout agrémenté de quelques informations historiques et biologiques. Pour résumer, pas de quoi sauter au plafond, mais suffisamment d’allant pour décoller du sol. Je vais poursuivre cette série.

    09/10/2023 à 18:42 2

  • Genesis tome 2

    Kouji Mori

    6/10 Taiga se décident à aller chasser pour survivre. Une nouvelle incursion dans la préhistoire, avec découverte de la faune de l’époque et notre héros qui semble prendre confiance en lui jusqu’à être plus à son aise durant cette ère que dans la sienne et s’éprendre de « cette terre de liberté qui s’étend devant [lui] ». Toujours rien de très flambant du point de vue scénaristique ou esthétique (seuls la rencontre et l’affrontement avec les hommes préhistoriques sortent du lot) et de belles invraisemblances (Taiga qui l’emporte presque facilement sur les guerriers, ces derniers ayant tous un visage légèrement simiesque tandis que la jeune femme qui les accompagne a des traits très « modernes »), mais ça n’en demeure pas moins plutôt plaisant et divertissant si on n’est pas trop regardants.

    08/12/2023 à 22:33 2

  • Genesis tome 3

    Kouji Mori

    5/10 Toujours surprenant de trouver en pleine préhistoire une femme de l’époque aussi soignée et belle, et tout aussi étonnant est le fait qu’elle ne soit pas surprise par les vêtements de Taiga, son langage ou son apparence physique. Et que dire du fait que notre jeune héros apprenne en quelques heures à presque comprendre ce que lui dit sa nouvelle camarade (« je n’ai compris qu’à moitié »). Du coup, avec toutes ces invraisemblances, le côté divertissant demeure mais cède face à tant d’énormités, et mon (petit) intérêt pour cette série se dilue.

    11/01/2024 à 18:49 2

  • Genesis tome 4

    Kouji Mori

    5/10 Taiga parvient à lutter contre son adversaire en prenant en compte son maigre apprentissage des arts martiaux. Toutes les expériences de nos héros, du combat à la chasse en passant par le fait de boire du sang animal ou la pratique de la guerre, sonnent faux : ils font comme si c’en était presque naturel pour eux, comme s’ils l’avaient toujours fait. Une immersion dans la préhistoire dont la crédibilité se fendille et se désagrège. Dommage.

    26/02/2024 à 08:00 2

  • Holyland tome 1

    Kouji Mori

    4/10 Yuu Kamishiro vit dans un endroit où règne la loi du plus fort. Effacé, presque insignifiant, il erre tandis que monte une rumeur en ville : il y aurait un boxeur qui s’en prendrait aux criminels. Puisque Yuu vient justement de démontrer d’étonnantes aptitudes dans ce sport, se pourrait-il que lui et le vengeur ne soient qu’une seule et unique personne ?
    Un manga bien loin des délires de superhéros et justiciers infaillibles, mais ça n’est pas pour autant que ce premier tome de la série m’a séduit : graphisme qui a mal vieilli, psychologie simplette (Yuu se bat pour avoir une place dans ce monde, et l’analyse psychologique en reste là), scènes longuettes (le combat contre le judoka dure des plombes sans pour autant être flambant), scénario sans grand entrain ni originalité. Pour résumer, un net sentiment de superficialité et, soyons honnêtes, de vacuité. Je pense que je vais en rester là.

    21/10/2023 à 08:24 3

  • Suicide Island tome 1

    Kouji Mori

    7/10 … ou comment des suicidaires récidivistes sont envoyés et parqué sur une île déserte (pas tant que ça, finalement, puisqu’on y trouve des cerfs). Les thèmes classiques : la cohabitation, la survie, les efforts pour trouver de la nourriture, mais surtout pour renoncer aux appétits de mort des uns et des autres. Certains n’y parviennent pas, d’autres hésitent, d’où cette lueur d’espoir (notamment pour le personnage central, Sei) parmi des suicides, des atteintes corporelles au couteau, des tentatives de viol. Pour le moment, j’aime surtout pour les réflexions psychologiques quant à la vie, la mort, le libre-arbitre, la place dans la société, même si je trouve qu’il y a parfois quelques détours et autres bavardages.

    24/07/2019 à 08:30

  • Derrière les signes ennemis

    Aurélien Morinière, Nathalie Ponsard-Gutknecht

    8/10 Un gamin, hébergé dans un orphelinat, est traité de bâtard par une des sœurs et découvre la vérité quant à ses origines avant de fuir. On retrouve ensuite ce personnage – le soldat Georg Knielingen – au cœur de la Seconde Guerre mondiale, toujours en quête de ce père français alors que sa mère était allemande.
    De nombreux flashbacks, une belle histoire d’amour entre deux êtres qui se sont aimés – dans une église – durant les convulsions de l’Histoire. Un récit fort, un graphisme magnifique et une scène finale qui clôt habilement et avec beaucoup de suspense ce premier tome d’une série que je vais suivre avec grand intérêt.

    29/03/2024 à 18:43 3

  • La Pratique Andromaque

    Aurélien Morinière, Nathalie Ponsard-Gutknecht

    8/10 Le soldat Georg Knielingen et son père en viennent à se battre à l’arme blanche, et l’on suit ensuite les trajectoires des deux parents de Georg. Un récit qui continue de multiplier les analepses, donnant du rythme à l’histoire, des planches toujours aussi belles et une intrigue qui demeure hautement prenante : un régal qui est d’autant plus surprenant à mes yeux que le traitement du thème aurait pu être attendu, déjà lu ou constellé de clichés.

    08/05/2024 à 08:24 2

  • Les Conjurés de la pierre

    David Morrell

    8/10 Très bon roman d'espionnage/action. Une intrigue bien ficelée et une véritable connaissance du terrain par l'auteur. A ranger à côté des Ludlum.

    05/11/2005 à 21:57

  • Rambo

    David Morrell

    9/10 Parce que son allure et son effronterie ne plaisent pas au shérif de Madison William Teasle, le jeune John Rambo est arrêté et conduit au poste de police. Mais la situation va dégénérer, Rambo s’échapper dans les montagnes avoisinantes, et les morts se multiplier. Ce que Tealse ignore, c’est que Rambo est un béret vert et un vétéran de la Guerre du Vietnam. Deux fauves vont alors s’affronter dans une lutte mortelle.

    Vous qui avez vu le film de 1982, réalisé par Ted Kotcheff et avec Sylvester Stallone dans le rôle principal, oubliez-le immédiatement. Ce long-métrage reproduit la trame de ce roman de David Morrell avec une certaine fidélité scénaristique, mais le livre s’avère bien plus dense, fort et marquant. Notre ancien soldat s’y révèle beaucoup plus jeune, barbu, et avec un sens de la répartie remarquable, l’une des raisons pour lesquelles le shérif Teasle en viendra à l’appréhender. Malmené durant l'enfance par un père alcoolique et violent, robotisé par l’entraînement militaire, détruit par une longue période de séquestration et de tortures répétées au Vietnam, Rambo est une grenade dégoupillée qui revient sur son sol natal, accablé de tant de démons que ces derniers ne pouvaient que rejaillir. De même, Teasle est bien plus complexe dans sa version littéraire : également ancien combattant (de la Guerre de Corée), presque adopté par le dénommé Orval qui lui a tout appris, éreinté par une situation conjugale compliquée après le départ de sa femme Anna, il va venir à éprouver des sentiments ambivalents, voire paradoxaux, pour l’homme qu’il traque. La plume de David Morrell est impressionnante de retenue, assez sèche, sans artifice particulier, ce qui ne l’empêche nullement de déployer un immense éventail de nuances, notamment dans les portraits psychologiques. On retiendra de cet opus datant de 1972 de multiples scènes, mémorables, comme la cavale de Rambo dans une mine désaffectée saturée de chauves-souris, les abondantes mises à mort de notre homme pourchassé (qui s’illustre par ses talents de tueur bien plus violent que dans le film), ou encore le final, le mettant aux prises avec l’ancien directeur de l’école qui l’a formée, le colonel Sam Trautman.

    Un ouvrage puissant et sulfureux, où Teasle et Rambo vont se défier, hors de tout conflit déclaré ou raisons impérieuses, juste pour des peccadilles, dans un vertigineux face-à-face dont nul ne sortira indemne. Indéniablement, un jalon de la littérature policière, autant qu’un troublant réquisitoire contre les conflits armés qui engendrent, parfois, de pauvres diables incapables d’éconduire les fantômes qui les hantent.

    23/09/2020 à 09:43 6

  • Totem

    David Morrell

    8/10 Dans les Rocheuses, le village de Potter’s Field est secoué par une série d’événements aberrants : une bien étrange épidémie détruit les animaux d’élevage. Bientôt, ce sont les êtres humains qui deviennent les victimes de ce mal inconnu. Le shérif Nathan Slaughter, ancien policier à Detroit, débute son enquête tandis qu’un journaliste alcoolique, Dunlap, arrive à Potter’s Field pour essayer de retrouver la trace d’une ancienne communauté hippie qui s’était établie dans les environs pendant les années 1970 et qui a disparu depuis. Existe-t-il un lien entre ces deux affaires ? Pour le savoir, c’est l’ensemble du village qui va basculer dans une violence inouïe.

    Auteur prolifique auquel on doit entre autres l’excellent Les conjurés de la pierre, David Morrell signe ici un très bon livre oscillant entre le roman d’action et le thriller. Malgré sa petite trentaine d’années, Totem n’a guère pris de rides. La langue de l’auteur est très agréable à lire, les personnages bien plus fouillés qu’il n’y paraît, et le récit est habilement découpé en courts chapitres, nerveux et alternant les situations. L’intrigue est originale, bien exploitée, et David Morrell a un talent indéniable de conteur, que ce soit pour distiller l’horreur au compte-gouttes, décrire les tourments de ses protagonistes, ou exposer des moments d’action explosifs qui sont pléthore vers la fin du roman. L’ensemble tient parfaitement la route et aurait pu constituer le scénario d’un film d’action très réussi tant les scènes données à lire sont « visuelles ».

    Ainsi, Totem est assurément un très bon thriller : atypique, nerveux, glaçant, il mérite amplement d’être découvert et redécouvert.

    07/07/2005 à 18:58

  • Racines électriques

    Jean-David Morvan, Nesmo

    8/10 Une BD assez étrange, qui commence avec de nombreuses pages sans dialogue, et un individu lambda, très attaché à la luxuriance et la pureté de la nature, qui s’en va rejoindre une ville où sévit un tueur en série. On suit à la fois le policier Edouard Mornières et ce malheureux bougre, qui a la fois le regard apeuré d’un enfant et des capacités physiques monstrueuses (et dont les dernières images nous indiquent quelle pourrait être la nature réelle de cet homme). Un dessin magnifique, une intrigue sombre et palpitante, d’autant qu’elle sait véhiculer autour d’elle de nombreux mystères, et des scènes vraiment mémorables (comme la course-poursuite dans le métro, ou le massacre dans l’une des voitures de ce dernier). Une bande dessinée où le polar se mêle à quelque chose de bien plus fantasy sur la fin, et dont le reste tend surtout vers le steampunk. Je ne sais pas où mène le reste de la série, mais en ce qui me concerne, je suis ferré.

    04/05/2020 à 16:39 1

  • Mémoire vive

    Jean-David Morvan, Sylvain Savoia

    5/10 Dans un futur proche, le Brésil et les Etats-Unis sont entrés en guerre. Arrouan, surnommé « Nomad », joue pour les Américains avec la possibilité de s’infiltrer psychiquement et de récolter des secrets chez l’adversaire. Mais pris dans une hallucination, il s’enfuit. On se balade pas mal dans cette BD, du Brésil aux Etats-Unis, du Niger à la Suisse, sous la mer comme sur terre ainsi que dans le désert tandis qu’Arrouan rejoint les Touaregs. Pas mal, mais trois écueils : j’ai trouvé ce premier tome beaucoup trop long et dilué (138 planches tout de même…), le graphisme a méchamment vieilli, et je n’ai vraiment pas aimé ce mélange (ou plus exactement, cette succession) de genres (guerre, puis un peu de SF, puis de l’aventure, etc.). Pas ma tasse de thé, alors je passe mon tour.

    27/04/2022 à 17:18 2

  • Zaya tome 1

    Jean-David Morvan, Huang Jia Wei

    5/10 Une sculptrice qui maîtrise un indélicat, un étrange sniper qui fait feu sur le véhicule d’une famille, une main balancée dans un collecteur de déchets : une entame très particulière, autant que le graphisme à la Enki Bilal. Les allers-retours entre les scènes de ces diverses planètes, le fait que l’histoire ne soit pas plus directement et immédiatement plantée m’a fait tiquer et j’ai plusieurs fois failli abandonner, sans compter des bavardages longuets et des discours presque abscons. Ce n’est clairement pas ma came.

    01/05/2023 à 08:30 2

  • Zaya tome 2

    Jean-David Morvan, Huang Jia Wei

    5/10 Je retrouve ici, dans ce deuxième tome, les qualités et défauts que j’avais trouvés dans le précédent tome : un graphisme sacrément léché mais une histoire qui ne se dévoile pas assez concrètement. Cette prise d’otage sur le bateau est pourtant bien menée, voire très habilement orchestrée, mais cette surabondance de scènes de baston fera que cette BD n’intéressera probablement que les fans du genre, malgré la succession de planches finales, muettes, expliquant en partie la genèse de ce qu’est devenue Zaya. Oui, ça manque cruellement à mes yeux d’une colonne vertébrale scénaristique, comme s’il s’agissait d’un libre exercice graphique…

    10/10/2023 à 19:37

  • Zaya tome 3

    Jean-David Morvan, Huang Jia Wei

    4/10 Je termine ici cette trilogie alors que je n’avais que moyennement apprécié les précédents tomes, mais comme j’avais ce troisième opus sous la main… L’esthétique est vraiment très réussie, mais j’ai toujours ressenti le même mal à rentrer dans l’histoire, peut-être parce que ce genre de BD n’est habituellement pas trop mon genre, certes, mais aussi parce que beaucoup d’éléments y sont assez abscons. Trop compliqué, alambiqué, artificiellement entortillé à mes yeux, avec ces bavardages, ces paradoxes temporels, et également l’absence de résumé des BD précédentes. Vraiment dommage.

    27/01/2024 à 15:42 2

  • J'ai tué mon prof !

    Patrick Mosconi

    7/10 Une intrigue joliment construite, avec un ressort intéressant, qui plaira aux plus jeunes des lecteurs.

    23/02/2015 à 22:57 1