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117 votes

  • Prédation

    Jérôme Camut, Nathalie Hug

    8/10 Il fascine, il inquiète, il répugne! ... Kurtz : le héros peu fréquentable de Camus&Hug, nous apprend toujours quelque chose sur la face obscure de la nature humaine, et sur sa capacité à céder à la monstruosité. Dans "Prédation", ce qui est remarquable, c'est que les auteurs n'ont pas besoin d'utiliser les artifices habituels de la violence pour décrire certaines scènes ... Tout est dans la psychologie des personnages (notamment chez le psychopathe). Le récit ausculte avec une précision et une intelligence rares, le destin de ce criminel, en proie à des démons psychiques incontrôlables. Et que dire du flic expérimenté Rufus Baudenuit, homme solitaire et déprimé quand il s'agit de s'aventurer sur le terrain piégé de la psyché d'un tueur ... Camus&Hug nous offrent un thriller à la construction remarquable et à l'intensité dramatique soutenue. De la belle ouvrage !

    01/08/2011 à 14:44 2

  • La femme aux fleurs de papier

    Donato Carrisi

    3/10 Disons le franchement, le dernier Carrisi est une déception, on est loin des premiers thrillers de l'auteur. "La femme aux fleurs de papier" est avant tout une fable assez mal construite où la frontière entre le vrai et le faux est souvent mal définie. L'histoire pêche par certaines incohérences criantes, personnellement j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans cette fiction que je qualifierai d'assez bancale. Le problème avec ce genre de roman, c'est qu'à la fin, le lecteur accumule plus d'interrogations qu'il ne reçoit de réponses et ça c'est très agaçant ! Désolé Monsieur Carrisi, mais cette fois-ci, je n'ai pas marché, vous avez trop vite écrit, trop vite bâclé votre manuscrit et surtout il souffre d'un manque cruel de réflexion.

    19/10/2014 à 14:41

  • Le Chuchoteur

    Donato Carrisi

    7/10 SI les 3/4 du roman assoit la notoriété de l'auteur et donne la vraie dimension de son talent, l'épilogue en revanche parait bâclé, avec une fin qui n'en est pas vraiment une et qui appelle une suite. Enfin Carrisi prend le risque de développer deux thèmes "à risque" : les médiums et la manipulation intellectuelle qui souvent ne font pas bon ménage, en matière de polar, pour terminer son histoire. On ne peut pas croire un seul instant à ce que nous raconte Carrisi dans les dernières pages de ce thriller, tan les ficelles sont grosses. Dommage! car l'histoire en elle-même était parfaitement menée, mais la chute est épouvantable, incompréhensible et tellement ridicule.

    03/10/2010 à 14:29 1

  • La marque du tueur

    Chris Carter

    8/10 Chapitre court, écriture nerveuse, rebondissements en cascades, voilà un excellent page-turner. "La marque du tueur" dévoile au lecteur une enquête menée l'esprit rivé sur les pensées les plus sombres des individus, Chris Carter est attiré par les êtres à la source de souffrances indélébiles et sous sa plume il déploie à travers son serial killer toute la noirceur d'un monde gouverné par les blessures et les démons des hommes. Très efficace !

    20/02/2016 à 12:19

  • Le Prix de la peur

    Chris Carter

    9/10 Rouge comme le sang versé, noir comme les abîmes de l'âme humaine , voilà un polar rythmé et prenant, à dévorer sans modération. Chaque chapitre, toujours assez court, nous entraîne dans un tourbillon plein d'émoi et d'effroi, jusqu'au final très cinématographique. Chris Carter va droit au but, c'est terriblement efficace, ça fait peur et on aime ça ! ce docteur ès suspense vous laissera au bout du "Prix de la peur" le souffle court et le coeur battant. Jubilatoire !

    02/03/2013 à 14:13

  • In Tenebris

    Maxime Chattam

    10/10 "L'âme du Mal" se déroulait en automne, une saison mélancolique pour certains, qui annonçait la chronique d'une mort annoncée. "In Tenebris" se déroule pendant l'hiver, on y découvre un Josh Brolin, homme blessé parmi les vivants où les émotions sont en souffrance. Et au milieu de tout cela, la figure du serial-killer, présenté par les autorités américaines comme un monstre, un esprit déviant qui rejette en bloc la société dont il est issu. C'est pour cela que les romans de Maxime Chattam, dérangent certains lecteurs. En effet, dans la plupart des polars, le tueur en série est présenté comme un phénomène qui relève plus du fait de société que du fait divers. Mais à l'image de la société américaine, les personnages de Chattam ont tendance justement à vouloir éviter ce débat-là. Le serial-killer (chap.75) est présenté comme un enfant n'ayant jamais été maltraité par ses parents, qui a grandi au côté d'une mère certes un peu absente, mais gentille et c'est cela qui est dérangeant ! "In Tenebris" n'en reste pas moins un thriller remarquable, seul l'imagination du maître français pouvait donner naissance à ce genre de tueur, adepte des mises en scènes macabres. L'enfer existe et il nous l'a réservé. Exceptionnel !

    21/07/2010 à 15:10 1

  • L'Âme du Mal

    Maxime Chattam

    8/10 Maxime Chattam comme ses contemporains américains, sait utiliser les ficelles du genre : chapitres courts, tension constante, rebondissements permanents et héros attachants. Un bon roman populaire, dans le bon sens du terme, un vrai plaisir de lecture.

    07/11/2009 à 11:32

  • La Conjuration primitive

    Maxime Chattam

    5/10 Depuis quelques livres, Maxime Chattam tourne en rond : manque d'originalité dans les sujet proposés, portrait psychologique de chacun des personnages décrit d'un simple trait de plume, peu d'action, des longueurs ... bref ! vous l'aurez compris, "La conjuration primitive" ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable. L'actualité propose en ce moment, de bien meilleurs romans dans le genre "thriller". A éviter.

    23/11/2014 à 17:26 1

  • Un Employé modèle

    Paul Cleave

    5/10 En lisant les premières pages de "Un employé modèle", on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la célèbre série TV "DEXTER". Malheureusement, la comparaison s'arrête là, car Paul Cleave nous sert une histoire banale, une comédie noire certes! mais peinant à déployer certains trésors d'imagination et le voyage kaléidoscopique tourne court! On ne retrouve pas la même intensité, la même imagination que dans la série, Paul Cleave ne possède pas le génie nécessaire pour nous proposer une histoire détonante, pleine de rebondissements. Une impression de déjà lu, de déjà vu en somme, une vraie déception!

    26/09/2010 à 14:59

  • Noire solitude

    Ann Cleeves

    6/10 Ce qui me frappe chez Ann Cleeves, c'est qu'à partir d'une atmosphère lourde et confinée, elle puise son intrigue dans la banalité, la quotidienneté. Le lecteur suit la progression patiente et cahotante d'une enquête de police qui, petite parcelle de vérité en petite parcelle de vérité, reconstitue le puzzle de cette sombre affaire. Rien d'extraordinaire donc! avec une fin tout à fait prévisible et sans aucune originalité.

    16/10/2010 à 19:11

  • Faute de preuves

    Harlan Coben

    1/10 Oublions que la plupart de ses romans ont une fâcheuse tendance à jouer la bonne vieille carte du "Méfiez-vous de l'eau qui dort" et que ses histoires ont un point commun : le fait que la ou les victimes disparaissent mystérieusement dès les premières pages du livre. Avec "Faute de preuves", évidemment il reprend le même canevas qui a fait son succès. Cette fois-ci l'écriture est plate, sans relief avec des chapitres mal agencés n'aidant pas à la compréhension de l'histoire. Les parutions du romancier américain s'enchaînent à un rythme de plus en plus élevé, passons donc sur le slogan qui veut nous vendre Harlan Coben comme "le maître de nos nuits blanches". Affligeant!

    26/12/2010 à 16:29

  • Sans un mot

    Harlan Coben

    9/10 "Sans un mot" est un de mes préférés, car pour une fois, Coben ne se sent pas obligé de nous servir une fin complètement inattendue. Le cliché de la sacro-sainte famille américaine en prend un coup. Bref, on apprécie son talent et sa virtuosité quand il s'agit de nous raconter une histoire à la mécanique bien réglée. Un livre profond et intelligent, sur les travers de la société américaine.

    09/08/2009 à 12:20

  • Une Etude en rouge

    Arthur Conan Doyle

    8/10 Enigme insolite, composée de deux parties : l'une se déroulant à Londres et l'autre à Salt Lake City (Utah). Narrées avec beaucoup d'habileté par le docteur Watson, ces deux parties vont se rejoindre à la toute fin de l'histoire, en une solution ingénieuse, mêlant l'amour, la rivalité, la vengeance et la communauté mormoniste. Une première enquête à découvrir avec beaucoup de curiosité, c'est divin, reposant et efficace ...

    20/02/2010 à 15:50

  • Les Feuilles mortes

    Thomas H. Cook

    9/10 Avec son extraordinaire simplicité, Thomas H. Cook est le digne héritier de Georges Simenon. Le lecteur se met rapidement dans la peau du personnage principal, en l'occurence Eric Moore, le père; on le suit au jour le jour, se poussant à aller au bout de lui-même pour sauver son fils et ce n'est qu'au tout dernier chapitre qu'on sait ce qui lui arrive. Servi par un style obstinément dépouillé, "Les Feuilles Mortes" est un roman noir, découpé en de multiples dialogues percutants et incisifs, que traversent les thèmes de la fêlure, de l'humiliation et de la fuite. Une histoire de famille, de sang, de liens que rien ne peut effacer. Une quête de soi-même pour le fils. Du grand roman noir, un livre qui nous fait grandir !

    25/06/2010 à 20:20 3

  • Les Orphelins du Mal

    Nicolas d'Estienne d'Orves

    5/10 Au départ ce livre a tout pour plaire, c'est érudit, trépidant et passionnant à suivre. Mais arrivé à la moitié du livre, la fatigue nous gagne à force de passer continuellement de la réalité à la fiction, du passé au présent, car c'est long, beaucoup trop long!
    Arrivé à la dernière page du livre, le lecteur sort épuisé, par une histoire qui sombre dans le "Fantastique", où la réalité perd pied, c'est dommage car le début était tellement prometteur.

    12/09/2009 à 11:41

  • Le Hameau des Purs

    Sonja Delzongle

    4/10 Si la première partie reste agréable à lire, en revanche je n'ai pas du tout été convaincu par la seconde partie du "Hameau des Purs" intitulée : "Le lac". Déstabilisé par l'apparition soudaine de rebondissements de dernière minute écrit à la "truelle", cette précipitation à dérouler le fil de l'histoire n'apparaît nullement en harmonie avec le début du livre ou l'auteur utilise les structures les plus classiques du "roman régionaliste". Quant aux quatre-vingt dernières pages, elles sont à la limite de l'acceptable, tant les scènes frisent souvent le "ridicule". L'action prenant le pas sur les explications sur ce fameux lac, je suis malheureusement resté avec toutes mes interrogations, sans comprendre les raisons d'une telle conclusion. Frustrant !

    02/10/2011 à 17:19 1

  • Echo

    Ingrid Desjours

    9/10 "ECHO" est un récit fiévreux comme une addiction. Ingrid Desjours préfère s'intéresser aux personnages plutôt qu'à l'intrigue policière. Rien ne la séduit autant que le défi de la narration, et plus encore à la forme du récit, aidé en cela par son incroyable habileté à manipuler l'intellect du lecteur. Style âpre et dépouillé, Desjours met rapidement son lectorat en prise directe avec la société actuelle, elle dissèque avec brio, le fonctionnement monstrueux, qu'on n'attendait pas bien sûr. Impossible à lâcher, "ECHO" est le livre qui résonnera en vous pous longtemps. Précipitez-vous, vous ne le regretterez pas!

    12/03/2010 à 16:13 1

  • Les Fauves

    Ingrid Desjours

    6/10 Le thème méritait mieux que ce seul face à face entre une femme-enfant capricieuse et ce vétéran de l'Afghanistan revenu de l'enfer. Bien sûr, on retrouve chez Ingrid Desjours, tout le côté psychologique des personnages souvent bien amené, mais cela ne suffit pas pour signer un thriller de haute volée.
    Depuis la parution de son premier roman "Echo" histoire très bien maîtrisée, Ingrid Desjours cherche un nouveau souffle ... "Les Fauves" pêche par un manque de documentation concernant la folie expansionniste de Daech, je regrette que Desjours évince volontairement toute la partie géopolitique au profit d'une simple histoire psychologique. Dommage !

    27/10/2015 à 14:31 1

  • Tout pour plaire

    Ingrid Desjours

    6/10 Même si l'étude de caractère des personnages est toujours aussi bien analysée - marque de fabrique de la romancière - j'ai trouvé l'histoire un peu longue à se mettre en route. Moins euphorisant que son précédent roman "Sa vie dans les yeux d'une poupée", "Tout pour plaire" reste un récit original et ambitieux, réflexion sur la nature humaine capable du meilleur comme du pire. Mais cette fois-ci, Ingrid Desjours ronronne dans ce thriller psychologique où les personnages manquent de répondant. Ce n'est pas le meilleur :

    27/10/2014 à 12:24

  • Le cachot de Hautefaille

    Marie-Bernadette Dupuy

    2/10 Ecrire un bon roman policier est une entreprise souvent ardue, la tentative de Marie-Bernadette Dupuy (reine des sagas populaires) est là pour le démontrer de façon exemplaire. Comme il est loin le temps des invectives contre un genre qu'on ne trouvait rien moins que vulgaire et dégradant !

    21/07/2015 à 12:07 1