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Holiday
5/10 Le moins bon Pouy que j'aie jamais lu - et ce n'est pas de gaieté de cœur que je l'admets... L'intrigue est foutraque, le style souvent approximatif, l'humour pas drôle, le tout sans grand intérêt. Et à voir la bande-annonce, le film de Guillaume Nicloux qui sort simultanément n'élève pas le niveau... Un Jibé très évitable.
25/11/2010 à 22:55 1
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Fratelli
7/10 Sur un sujet classique, J-B. Pouy signe un roman noir d'une beauté ténébreuse qui montre l'étendue de sa palette, loin de l'image d'amuseur anarchiste à laquelle on se plaît à le limiter. Minimaliste, l'intrigue gagne en épaisseur et en émotion lorsque Pouy oppose la froideur et la démesure agitée de New York aux riches expériences sensorielles de la vieille Sicile, et explore les âmes tourmentées de ses protagonistes. Les sombres peintures de Joe G. Pinelli rythment le récit en l'enclavant dans une noirceur inquiétante et des courbes tortueuses, qui ne laissent aucune place à la rédemption.
13/11/2010 à 19:03 1
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Noël sanglant
7/10 Cette première traduction du Norvégien Kjetil Try confirme qu'il y a décidément un savoir-faire nordique. Sur une idée bien trouvée, Try construit son intrigue avec méthode et lenteur, accordant à ses personnages le temps nécessaire à leur véracité, semant indices et fausses pistes aux bons moments, maintenant sans peine l'intérêt du lecteur jusqu'au terme des presque 400 pages de ce roman. Le tout manque cependant un peu trop de personnalité et d'originalité pour décoller et se singulariser dans la masse de la production actuelle, notamment celle venue du grand nord. Un polar plaisant mais sans surprise.
24/10/2010 à 18:58
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Décomposition
7/10 un sacré roman, totalement atypique, catégorie "qui ne peut pas laisser indifférent". Une sorte de conte de fées moderne, mais pas au sens Walt Disney du terme, plutôt au sens propre : noir, macabre et édifiant ! La plongée dans la tête de l'héroïne est fascinante, on se perd dans le dédale de ses illusions et de sa folie... Un petit bouquin (250 pages), mais c'est juste ce qu'il faut pour survivre jusqu'à la fin de ce road movie déjanté.
24/10/2010 à 11:33 1
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Le Syndrome E
9/10 A chaque nouveau roman de Franck Thilliez, on se demande si ce n'est pas son meilleur - une manière de souligner à quel point celui qui est l'un des meilleurs auteurs de thrillers français ne cesse jamais de se renouveler, sans jamais s'endormir sur ses lauriers ni céder à la facilité. La preuve avec ce Syndrome [E], où Thilliez fait se rencontrer les deux héros majeurs de ses précédents romans, Lucie Hennebelle et Frank Sharko - un premier défi relevé haut la main : on croit totalement à leur rencontre, et ni l'un ni l'autre ne perd en profondeur ni en richesse humaine ; et où il mène son enquête tambour battant, avec autant d'efficacité et de rythme que de style, en construisant en parallèle une double intrigue passionnante, qui mêle un faits divers sordide et réel survenu au Canada, une réflexion captivante sur le pouvoir de l'image et du cinéma, des recherches sur la manipulation de l'esprit et du corps... C'est tout simplement bluffant. Gros coup de coeur !
19/10/2010 à 21:25 1
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Les Anonymes
8/10 Même si j'ai été conquis par ce troisième roman de R.J. Ellory, je ne vais cependant pas partager totalement l'enthousiasme débordant de Fredo ;-) Je vais même préciser que c'est celui des trois polars d'Ellory qui m'a le moins emballé, même si je l'ai beaucoup aimé. On y retrouve la puissance littéraire du romancier anglais, sa finesse psychologique, son sens de la construction - ici, par un système d'allers et retours entre l'enquête criminelle à proprement parler, et les souvenirs d'un mystérieux personnage, dont on découvre petit à petit qu'il connaît bien des secrets honteux des Etats-Unis, notamment pour avoir été partie prenante de certains d'entre eux... Et il faut saluer également l'ambition du sujet et comment, à partir d'une enquête apparemment "banale" sur un tueur en série, Ellory déroule une toute autre intrigue, liée à l'histoire des USA et à ceux qui, dans l'ombre, font et défont le monde entier au gré de leurs intérêts.
Si je ne m'enflamme pas, c'est parce que j'ai trouvé des longueurs à ce roman (qui pèse ses 700 pages, tout de même), et quelques redondances un peu pesantes - par exemple, lorsque l'auteur insiste trop souvent sur les atermoiements de son héros, l'inspecteur Miller (superbe personnage par ailleurs), ou sur les errements de l'enquête criminelle. Une bonne centaine de pages en moins aurait donné plus de force à ce thriller, surtout quand on atteint le dernier tiers du livre, marqué par une accélération et une montée en puissance impressionnantes.
A cette réserve près, ces Anonymes installent un peu plus Ellory dans le cercle des grandes révélations de ces dernières années - l'un de ces auteurs dont j'attends désormais chaque nouvelle parution avec impatience et envie.18/10/2010 à 19:35 4
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Taxi, Take Off and Landing
8/10 Bourré de références au cinéma et à la littérature populaire, "Taxi, Take Off and Landing" est un hilarant bâton de dynamite qui joue des codes de l'espionnage pour mieux les exploser. C'est drôle, vif, habité de personnages fous furieux, traversé d'éclats d'ironie, de mandales bien senties comme de beaux passages d'écriture, et plein d'excellentes idées, dont la principale - mais chhhhttttt... il serait criminel d'en dire davantage... A part que la plume de Sébastien Gendron s'avère aussi inspirée que dans "Mort à Denise", son Poulpe paru en début d'année. Un roman réjouissant, indispensable à qui veut se détendre à moindre frais et passer un bon moment sans se prendre la tête !
09/10/2010 à 10:20 2
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Le credo de la violence
6/10 Sentiment mitigé au sujet de ce roman. Il y a dans la manière de Teran de raconter une histoire une sombre énergie assez fascinante, qui pousse à tourner les pages et à s'immerger dans son univers. Le début du roman est séduisant, qui campe en miroir les deux personnages principaux - dont on découvre rapidement qu'ils sont père et fils mais ne se sont pas croisés depuis des années, le premier étant un criminel notoire, le second un agent fédéral : une manière de faire comprendre au lecteur qu'il n'y aura pas de place pour le manichéisme dans un récit marqué par la violence et la souffrance. Quand on comprend que ces deux-là vont devoir faire équipe, on ne peut qu'être excité par les perspectives d'une telle équipée...
Malheureusement, la suite m'a paru confuse, laissant peu de place pour approfondir les motivations des personnages, au profit d'une action omniprésente, qui voit le sang couler à flots et la viande coller aux murs.
De plus, l'auteur choisit de dérouler son histoire dans un cadre géographique et historique précis - la révolution mexicaine de 1910 -, qu'il ne détaille jamais. Les lieux et les événements décrits sont dès lors peut-être familiers aux lecteurs américains, mais pas forcément à tout le monde ; pour ma part, cela a contribué à m'égarer un peu plus, ne comprenant pas toujours bien ce qu'il se passait et où on était. Bref, j'ai l'impression d'être un peu passé à côté de quelque chose, surtout étant donné la réputation du romancier, dont ce "Credo de la violence" n'est probablement pas la meilleure porte d'entrée dans l'œuvre.03/10/2010 à 10:40 1
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La Mort au crépuscule
5/10 Autant j'avais été séduit par la précédente découverte américaine du Masque (Ron Rash), autant ce roman ne m'a pas convaincu. Le style m'a paru lourd et m'a souvent gêné dans ma lecture, tant et si bien que je ne suis jamais totalement rentré dans une histoire sombre et glauque, et aux personnages par ailleurs assez déplaisants. Une déception.
23/09/2010 à 22:01 1
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Souvenez-vous de moi
9/10 A partir d'un "petit" fait divers, Richard Price esquisse le portrait d'un quartier, avec ses communautés, son histoire, son évolution, ses dissensions et ses traditions. Une plongée virtuose dans le microcosme, rythmée par une enquête suffisamment captivante pour ne pas être réduite à un simple prétexte, et éclairée par des dialogues tout simplement exceptionnels, d'une véracité rare. Un très bon roman noir.
23/09/2010 à 21:55 3
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Seul à savoir
7/10 Troisième roman, troisième réussite. Bauwen a tout compris au thriller et sait embarquer son lecteur dès les premières lignes, pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin, sans la moindre baisse de régime. Certes, le style de l'auteur n'est pas transcendant - le choix d'une narration au passé composé m'a particulièrement laissé perplexe, sans pour autant me freiner ni vraiment me gêner à aucun moment de ma lecture. Mais pour le reste, la mécanique est parfaitement huilée : chapitres courts, rythme énergique, personnages bien campés, intrigue hyper efficace, tout fonctionne sans anicroche, en dépit de quelques facilités et autres révélations un peu "hénaurmes", qui ne m'ont cependant jamais paru scandaleuses ; cela fait un peu partie du genre ! Je me suis laissé embarquer dans l'action et totalement surprendre par au moins une révélation finale. Bref, un nouveau très bon thriller dans les règles de l'art.
16/09/2010 à 19:34 1
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L'Heure d'avant
6/10 Plutôt pas mal écrit, agréable à lire, le nouveau roman de Colin Harrison s'avère assez inoffensif, et c'est bien là que réside le problème. Car il est difficile de se passionner sur l'enquête de George Young, héros tellement sans histoire qu'on a du mal à s'y intéresser quand il s'en découvre finalement une - assez prévisible par ailleurs. Il manque à l'ensemble de l'intensité, de quoi donner envie d'y croire et de s'impliquer, et même les personnages secondaires censés apporter du piquant à l'intrigue s'avèrent rapidement dénués d'aspérité. Sympathique, sans plus.
12/09/2010 à 11:53 1
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Le Sang du Temps
6/10 Mon premier et seul Chattam à ce jour (même si j'ai la Trilogie et que je m'y plongerai sûrement un jour) : rien de catastrophique, mais rien d'emballant non plus. Comme beaucoup, la partie au Mont Saint-Michel m'a ennuyé, d'autant plus que c'est un cadre exceptionnel et qu'on est en droit d'attendre davantage d'un tel décor. L'enquête au Caire est plus prenante ; mais l'ensemble m'a semblé laborieux, un peu "scolaire", sans surprise.
11/09/2010 à 17:45 2
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Les visages
7/10 A force d'en attendre monts et merveilles, j'ai moi aussi été un peu déçu par ce roman, pas aussi génial que l'éditeur voudrait bien nous le faire croire dans une quatrième de couverture délirante d'éloges. Comme d'autres lecteurs, j'y ai trouvé quelques longueurs, et il faut accepter de suivre le rythme relativement lent de Kellerman. Pour autant, c'est tout de même un bon polar, offrant une virée intéressante dans le monde de l'art new-yorkais, une intrigue élaborée et quelques moments émouvants.
11/09/2010 à 11:33 2
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Seule la mort le sait
4/10 Un thriller sans relief, qui recycle des schémas rebattus (les méchants notables pas contents qu'on mette le nez dans leurs vilaines affaires, le duo de héros brillants dans leur partie et qui finissent par tomber amoureux, etc.) et n'apporte rien de nouveau au genre. Ca se laisse lire, mais aussitôt lu, aussitôt oublié.
11/09/2010 à 11:27 1
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Le Faucon maltais
8/10 Un incontournable du roman noir américain, qui repose essentiellement sur le personnage de Sam Spade, totalement génial, l'une des figures fondatrices du détective privé. Du polar comme on n'en fait plus vraiment et comme on ne pourrait sans doute plus en faire... Mais c'est à lire, sans aucun doute.
06/09/2010 à 18:10 2
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Un Employé modèle
6/10 Quelques longueurs et répétitions (les scènes avec la mère) dans ce roman, que je n'ai pas trouvé si original que cela. On est obligé de penser à "Dexter" pour le héros serial-killer relativement "sympathique" (encore que), à "Psychose" d'Hitchcock pour la relation perturbante mère-fils... Quelques scènes drôles et au moins un gros rebondissement bien trouvé, à mi-chemin du livre, donnent cependant du rythme et le piment nécessaires à une lecture efficace.
06/09/2010 à 17:58 2
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Le Chuchoteur
6/10 Je rejoins l'avis de Memess. Ce polar est assez prenant, reposant beaucoup sur une atmosphère pesante assez réussie, un cadre volontairement ouvert pour paraître universel, et des personnages complexes (mention spéciale en ce qui me concerne à Mila). Mais j'ai vu venir certains rebondissements à bonne distance (même si d'autres m'ont surpris), tandis que certains passages m'ont paru longuets, un peu trop bavards, notamment les analyses psychologiques de Gavila, mises en scène de manière dramatisée mais finalement assez plates, voire peu crédibles. Avis mitigé au final, mais je pense que je jetterai un coup d'oeil au prochain roman de Carrisi, qui me semble avoir un certain potentiel.
26/07/2010 à 12:25 3
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Le Livre sans nom
9/10 Attention, voilà sans doute le roman le plus déjanté de l'année ! Bourré de références au ciné de série B ou Z, mélange improbable de genres - polar, thriller fantastique, gore, western, horreur, légendes urbaines -, ce "Livre sans nom" mérite sans aucun doute de s'en faire un auprès de tous ceux que les aventures de lectures improbables ne rebutent pas. Secouée de violence pop et de crimes sanglants, habitée par des dizaines de personnages déglingués et plus invraisemblables que les autres (parmi lesquels un tueur à gages sosie d'Elvis, pour n'en citer qu'un), cette histoire impossible à raconter mais totalement jouissive convoque aussi bien les figures de Tarantino et Robert Rodriguez que celles de Seven, de Ring ou de Columbo (!), tout en faisant oeuvre originale et proprement singulière, haletante de bout en bout. Ne reste plus qu'à espérer que notre ami auteur "anonyme" ressorte bien vite les flingues, s'il est capable de se renouveler après un coup de maître aussi saisissant !
18/07/2010 à 20:45 3
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Été
8/10 Proche de Mankell par sa manière de décrire minutieusement l'enquête en cours, jour par jour et presque heure par heure, sans rien nous cacher des errements des enquêteurs (qui sont tout sauf des super-flics), Kallentoft étire cependant parfois trop le temps du récit en abusant des chemins parallèles, des digressions et des atermoiements de ses personnages. Sans parler de vraies longueurs - l'auteur a des partis pris narratifs intéressants, et l'ensemble se lit bien, voire assez facilement une fois qu'on a pris le rythme -, ce roman aurait sans doute gagné à être quelque peu élagué. Surtout que, quand Kallentoft décide de faire monter la pression, dans le dernier tiers du livre en gros, il y réussit très bien ! Pour le reste, il excelle dans la description des atmosphères, et en particulier ici de la chaleur intense qui écrase Linköping (contraste saisissant après le froid glacial d'"Hiver") ; et ses personnages sont diablement convaincants, surtout Malin Fors, hyper attachante, notamment en ce qui concerne sa très complexe vie amoureuse. Une première incursion dans l'oeuvre de Kallentoft qui me donne envie de reprendre et de terminer "Hiver", abandonné en cours de route, et d'attendre la suite avec curiosité.
14/07/2010 à 22:35 3