Charliebbtl

127 votes

  • Le Saut de l'ange

    Lisa Gardner

    3/10 Le problème avec Lisa Gardner, c’est que lorsqu’on a lu son glauquissime et terrifiant "Derniers adieux", on constate que tout ce qu’elle a pu écrire par la suite semble faire pâle figure à côté. Et ce roman, encore une fois, ne fait pas exception.
    La couverture annonçait un thriller. Pour moi, il s’agit simplement d’un polar qui commence bien mais finit dans le mur.

    07/04/2020 à 21:58 2

  • Le Syndrome du pire

    Christoffer Carlsson

    5/10 Plus qu’un roman policier (on devine assez rapidement qui est l’auteur de ces SMS énigmatiques), on parlerait plutôt ici de roman noir. On est, en effet, très très loin de l’image d’Épinal d’une Suède chaleureuse, ouverte et qui fait rêver pas mal d’Européens, tant on la montre en exemple du point de vue économique. Et pourtant, c’est bien la Suède cachée que Christoffer Carlsson met en scène ici, son milieu populaire qui n’a absolument rien à envier aux quartiers populaires de France et de Navarre. Harcèlement, violence, alcoolisme, dépression… tout est réuni pour un roman noir de qualité. Mais voilà ! Cela ne l’a pas fait pour moi. On sort de ce roman avec un goût amer dans la bouche, cette impression de se dire que dans notre société actuelle, les gentils n’ont plus leur place. Il faut être un salaud pour espérer survivre et pire encore, l’opportunité d’une rédemption n’est offerte qu’à ceux qui, à un moment, ont renoncé à se battre et ont accepté l’inacceptable. Ainsi va la vie même si cette vie-là me déplaît de plus en plus. Je crois que c’est surtout cela qui m’a révulsé dans ce roman, ce profond sentiment d’injustice.

    13/04/2020 à 09:04 2

  • Par deux fois tu mourras

    Eric Fouassier

    8/10 Pour ceux qui ont aimé la précédente trilogie d’Eric Fouassier autour du Chevalier Bayard, ils vont pouvoir retrouver dans ce nouvel opus tout ce qui leur avait plu : de l’Histoire, de la fiction, de l’amour, des personnages prêts à tout pour arriver à leurs fins et des scènes de sauvagerie pas piqués des vers… en somme tous les bons ingrédients pour un excellent polar historique. N’hésitez plus car des voyages dans le temps comme celui-là, on en redemande.

    08/04/2020 à 07:24 2

  • Petiote

    Benoît Philippon

    8/10 Depuis "Cabossé" et "Mamie Luger", Benoît Philippon a réussi à créer un style de polar qui n'appartient qu'à lui : une intrigue qui, tel un diesel, gagne en puissance au fil des pages, des personnages charismatiques à qui rien n'a été épargné et qui ne laissent personne indifférent, des moments de pur comique voire de burlesque alternant avec des moments plus sérieux voire émouvants... Une perle d'originalité qui se termine en véritable feu d'artifice qui vous mettra la larme à l'œil sans aucun doute.

    02/08/2023 à 16:33 2

  • Pour le pire

    Elizabeth Keenan, Greg Wands

    8/10 Le début de cette lecture fut difficile, je dois l’avouer, tant l’intrigue semble être facile et l’issue prévisible. Je me suis même demandé pourquoi je me lançais dans ce roman car tout semble joué d’avance dès les premières pages. Et pourtant, plus les chapitres se succèdent, plus l’histoire gagne en profondeur et en intérêt. E.G. Scott s'en sort plutôt bien au final dans le genre du thriller domestique, genre particulièrement casse-gueule. Toutefois, la comparaison avec "Les Apparences" (Gone Girl) de Gillian Flynn ne me semble pas adéquate car il n'y a pas photo : Flynn gagne largement par K.O.

    13/06/2020 à 22:06 1

  • Prodiges et miracles

    Joe Meno

    8/10 En découvrant la couverture du nouveau Joe Meno, j’ai eu un peu peur d’y découvrir un remake de "La Route sauvage" de Willy Vlautin. Eh bien, non ! Joe Meno nous emmène dans une Amérique en déliquescence avec des personnages haut en couleurs et, pour certains, un peu déjantés. Au final, au fil des pages, ce fut, pour moi, une très belle surprise et un magnifique moment de poésie.

    25/05/2020 à 20:16 2

  • Retour sur l'île

    Viveca Sten

    6/10 Bon, je vais être gentil en indiquant que j’ai de loin préféré cet opus à "Au cœur de l’été" qui m’avait semblé non seulement extrêmement classique (bon, avec ce nouveau roman, rien de nouveau sous le soleil dans ce domaine) mais aussi et surtout ultra-permissif en matière d’éducation (là, c’est le vieux « con » qui m’habite qui s’exprime). Que dire ? Si ce n'est que Viveca Sten est une auteur de polars à la Papa : des romans à la construction sans grande originalité, sans véritables coups d’éclat et aux intrigues nombreuses pour essayer de perdre le lecteur sans jamais vraiment y parvenir. Au final, un roman à lire tranquillement sur la plage cet été mais qui ne restera pas dans les annales du monde du polar.

    15/04/2020 à 06:54 2

  • Sauvez-moi

    Jacques Expert

    4/10 Ce roman constituera sans doute pour moi une demi-déception car, au vu de la réputation de l’auteur, je m’attendais à quelque chose de surprenant. Il s’avère qu’à mes yeux, ce roman apparaît comme un polar classique, sans grande originalité si ce n’est dans le traitement du personnage de la commissaire.

    10/04/2020 à 22:25 2

  • A Vif

    Susanna Moore

    5/10 On va le dire franchement : cela ne l’a pas fait du tout pour moi. En fait, le gros problème, selon moi, avec ce roman, c’est qu’on ne sait pas vraiment ce que l’auteur a voulu écrire. La quatrième de couverture nous annonce un thriller érotique. Moi je dirais plutôt qu’en matière d’érotisme, on repassera. On a surtout affaire à une femme en manque qui se retrouve comblée après deux scènes de fesses dont une qui n’a rien de sensuel et qui se rapproche plutôt d’un bon vieux porno de seconde zone. Loin de moi l’idée de vous dire de ne pas lire ce roman, il en faut tout simplement pour tous les goûts. Ce n’était sans doute pas ma came car Susanna Moore ne m’a finalement pas converti à son univers. A vous de vous faire votre propre opinion.

    30/05/2020 à 07:45 1

  • Au Coeur de l'été

    Viveca Sten

    5/10 Alors bon, cela va être rapide : Viveca Sten n’a pas à rougir. C’est un gentil polar un peu pépère qui, franchement, ne va pas révolutionner la littérature policière. A titre de comparaison, ce roman est un peu du même type que le polar du samedi ou du dimanche soirs sur France 3. Mais cela ne séduira sans doute pas les accros du genre.

    21/05/2020 à 21:20 1

  • Crime glacé

    Mary Jane Clark

    3/10 J’ai été très déçu par cette lecture donc si vous êtes fan des romans de Mary Jane Clark, n'allez pas lire mon billet sur mon blog pour ne pas en être dégoûté. Un titre totalement en décalage avec le contenu de l'histoire, une intrigue policière qui n'en a que le nom, bref à fuir.

    26/05/2020 à 08:53 1

  • Dans l'ombre

    Arnaldur Indridason

    7/10 Ce roman est un bon polar nordique. L’auteur parvient à nous plonger dans l’atmosphère de la Seconde guerre mondiale au cœur de l'Islande, île protégée en partie de la montée du nazisme par l’occupation des forces alliées américaine et britannique. On ressent cette impression de « chape protectrice » mais sous laquelle tout n’est pas forcément rose. Une bonne lecture mais dont, selon moi, on ne peut apprécier la qualité qu’en lisant l’intégralité de la saga dont ce roman fait partie.

    05/06/2020 à 08:28 1

  • Dernier Acte à l'opéra

    Irene Adler

    7/10 Sans que ce soit un véritable coup de cœur pour moi, je dois reconnaître que la lecture de cette saga demeure toujours aussi plaisante avec des personnages qui restent globalement attachants. Par rapport au premier tome, globalement rien de nouveau sous le soleil, il faut le reconnaître. L’auteur poursuit l’exploitation des trois héros en puissance. Au final, un bon roman jeunesse. Si vous ne connaissez pas encore cette saga, n’hésitez pas à vous lancer car c’est de la littérature de bonne qualité et une chouette façon de découvrir le monde du polar. Ah ! J’allais oublier les illustrations de Bruno Iacopo sont toujours de très grande qualité. Plus qu’un roman, c’est un objet-livre et ça, j'aime beaucoup.

    01/06/2020 à 19:53 1

  • Enterrées vivantes

    Arno Strobel

    7/10 Qui est atteint de taphophobie d’après vous ? Ben c’est moi. Et à votre avis, qui a décidé de lire un roman qui parle de femmes enterrées vivantes ? Ben c’est encore moi. Cherchez l’erreur. Bon l’essentiel, c’est que j’ai survécu puisque je suis en train de vous écrire… à moins que…. Une intrigue intéressante, quelques passages particulièrement angoissants, mais pas vraiment de coup de cœur pour moi, même si la résolution de l’intrigue repose sur une explication qui tient particulièrement la route.

    16/05/2020 à 20:49 1

  • Hors limites

    Val McDermid

    6/10 Ni déçu ni emballé, tel pourrait être mon état d’esprit à la fin de la lecture de mon premier Val McDermid. On peut dire que nous sommes dans une intrigue somme toute extrêmement classique avec des poncifs traditionnels :
    - une enquêtrice meurtrie par la vie, essayant d’être à la hauteur de l’héritage paternel et qui a quelques soucis avec ses collègues et l’autorité hiérarchique ;
    - un assistant un peu « benêt » qui gagne en efficacité tout au long de l’enquête ;
    - deux enquêtes qui se croisent pour finalement n’en faire plus qu’une.
    Spécialisés dans les cold cases, nos deux enquêteurs que sont Karen Pirie et Jason Murray font obligatoirement penser au duo que forment Carl Mørck et Hafez el Hassad du Département V de Jussi Adler Olsen. Mais on doit tout de même reconnaître que le danois surpasse l’écossaise sur ce coup-là.
    Donc, en gros, rien de très original mais on doit avouer que c’est plutôt bien mené même si c’est quand même cousu de fil blanc car l’on voit rapidement poindre la solution de l’énigme. C’est sans doute cela que je reprocherai à l’auteur : le lecteur s’avère à plusieurs moments plus perspicace que l’enquêtrice, ce qui est un peu dommage. Même moi qui, habituellement, ne pressent pas grand-chose, j’ai eu plusieurs fois envie de crier à cette chère Karen : « Non ! Mais tu es aveugle ou quoi ? ».
    Ce que l’on peut en conclure, c’est que c’est le genre d’ouvrages qui vous fait passer un bon moment de lecture mais qui ne révolutionnera pas le genre. C’est une certitude !
    A recommander aux adeptes des polars mais pas forcément aux accros.

    04/04/2020 à 01:07 1

  • Je te vois

    Clare Mackintosh

    7/10 Un thriller qui avait tout pour devenir un coup de cœur... mais ça c'était avant la fin complètement tirée par les cheveux voire totalement absurde. C'est d'autant plus regrettable que l'intrigue en elle-même tenait vraiment la route : un femme qui, dès les premières pages, apparaît comme la victime parfaite, et autour de laquelle les morts s'accumulent comme si le meurtrier s'entraînait avant d'atteindre sa véritable cible.

    10/05/2020 à 09:50 1

  • L'Ami des ombres

    Steve Mosby

    5/10 Une lecture décevante qui donne une part bien trop importante au surnaturel à mes yeux. Je dois finalement être bien trop terre à terre pour pouvoir me laisser séduire par ce genre de thriller. D'autres y trouveront sans doute leur compte.

    23/04/2021 à 08:12 1

  • L'Art du meurtre

    Chrystel Duchamp

    6/10 Ce que l’on peut reconnaître à Chrystel Duchamp, c’est d’avoir réussi à construire une intrigue qui se tient de bout en bout. On suit l’enquête à une vitesse folle, facilitée par le recours à des chapitres courts qui ne laissent la place à aucune digression. En cela, c’est efficace et addictif. On explore diverses pistes sans savoir que finalement tout est lié mais l’art de l’auteur réside dans le fait que ce lien, tel un fil d’Ariane, ne prend vie que deux ou trois chapitres avant la fin. Quant à l’épilogue, même si on s’y attend un peu (j’en reparlerai par la suite), il a quand même de quoi glacer le sang.
    La réussite du livre repose également sur les descriptions des scènes de crime qui parviennent littéralement à mettre mal à l’aise le lecteur. Et cela va crescendo. Autant le première scène par sa mise en scène nous semble presque relever de l’habituel, tant les films policiers et séries télés du même genre en regorgent, autant la deuxième scène dérange beaucoup plus par l’impression de normalité qu’elle dégage alors qu’elle dissimule une scène bien plus horrible que les scientifiques vont finir par révéler. Quant à la troisième scène, comment dire ? J’étais dans le métro quand je l’ai lue, je n’avais pas trop mangé ce jour-là et je me suis vraiment demandé si je n’allais pas fermé le livre, histoire de ne pas finir en vrac devant les autres usagers médusés. Pour vous donner une petite idée, imaginez un étal de boucherie et vous serez encore bien loin de ce à quoi vous allez assister. Et je ne vous parle pas de certaines performances artistiques en live décrites dans le roman qui relève plus du gore que de l’art selon moi. Mais je dois être un vieux conservateur !
    Malgré cela, je dois reconnaître que certains aspects de ce roman ne m’ont pas vraiment convaincu :
    - Je trouve, tout d’abord, dommage que tout le travail sur l’art mené par l’auteur soit un peu gâché ici par son accès rendu difficile pour la plupart des lecteurs (dont je fais partie). Je m’explique : chaque titre de chapitre renvoie à un titre d’oeuvre. Autant des titres comme La Nuit étoilée de Van Gogh, Les Demoiselles d’Avignon de Picasso, Le Retour du fils prodigue de Rembrandt, Les époux Arnolfini de Van Eyck ou Le Verrou de Fragonard me parlent, autant les autres titres d’œuvres plus contemporaines m’ont régulièrement rappelé mes lacunes dans ce domaine. Vous me direz qu’un livre est aussi l’occasion d’enrichir sa propre culture. Certes, j’ai parfois fait l’effort, quand j’en avais la possibilité, d’aller rechercher les œuvres citées sur Internet, mais lorsque l’on est dans les transports en commun, c’est difficilement faisable et cela a tendance à casser le rythme de la lecture. Et l’on n’a pas forcément envie de revenir en arrière dans sa lecture, une fois rentré chez soi. En raison de cela, je pense être passé à côté de pas mal d’intentions de l’auteur. Une solution aurait pu être, par exemple, de rajouter dans le roman un encart avec les différentes reproductions d’œuvres évoquées. Certes, cela a un certain coût en matière de droits d’emprunt mais il est clair que cela aurait permis aux lecteurs non spécialistes d’apprécier à sa juste valeur le travail de recherche de l’auteur et les échos des choix effectués au sein de l’intrigue ;
    - Deuxième point auquel je n’ai pas adhéré du tout, ce sont toutes les considérations amoureuses de l’héroïne, Audrey Durand. Certes, elles ont leur importance mais bon là, j’avoue, c’est mon incapacité à montrer de l’empathie en toutes circonstances qui s’exprime. Je suis inhumain, sans doute mais à mon âge on ne se refait pas. A plusieurs reprises, j’ai eu envie de secouer ce personnage afin de le faire réagir en lui criant : « Mais bon sang, tu n’es pas la première à être cocue. Alors bouge-toi et passe à autre chose ! ». Oui, je sais, désolé mais je parle également d’expérience. Donc en gros, voilà ça ne m’a pas plu !
    - Enfin, niveau intrigue, il faut avouer qu’on se doute assez rapidement de qui a fait le coup (même si, je dois le reconnaître, le motif n’apparaît qu’en fin de roman). L’auteur tente, pourtant, de nous envoyer à plusieurs reprises vers une mauvaise piste mais elle nous tire tellement vers cette voie qu’on finit par se dire : « Non, non, là, tu ne me feras pas croire que la solution est là ». C’est sans doute le plus gros reproche que je pourrai faire à ce roman, le suspense a été finalement éventé un peu trop vite. Mais là encore, je me dis que c’est un premier roman et donc quoi de plus normal. Le suivant sera sans doute meilleur, même si je peux comprendre que les lecteurs purs et durs de polars et thrillers en tous genres aient pu ne pas se laisser prendre au jeu. Mais de là à s’exciter, il ne faut pas exagérer non plus.
    Au final un premier polar qui, malgré quelques petites imperfections, remplit son rôle et offre un bon divertissement au travers d’une intrigue qui tient la route, malgré un suspense qui aurait pu être un peu plus soutenu.

    04/04/2020 à 18:51 1

  • L'Ombre du crépuscule

    Roxanne Longstreet

    7/10 La suite des aventures de Gwen Proctor, l'épouse du serial killer Melvin Royal, devenue la complice n° 1 aux yeux de la plupart des américains. Alors autant les deux premiers volets ("L'Ombre de la menace" et "L'Ombre de l'assassin") avaient été de véritables claques, pour moi, tant l'ambiance anxiogène qui y régnait était presque jouissive, je dois avouer que je suis resté un peu sur ma faim avec cette suite. Non pas que le roman soit un mauvais thriller (franchement, cela reste toujours aussi addictif) mais je dois reconnaître en amateur de thrillers un peu sadique que le changement de statut de Gwen, dans ce nouvel opus, ne m'a pas séduit plus que cela. Vivement que l'on revienne dans quelque chose de plus glauque (je croise les doigts pour les deux derniers volets de la série non encore parus en France pour l'instant)

    29/09/2021 à 20:23 1

  • La Descente

    Tim Johnston

    9/10 Pour vous l’avouer, j’ai failli abandonner ce roman au bout de 100 pages et puis, n’aimant pas laisser une lecture en rade (ben, oui, en cela, je ne suis pas le précepte de Pennac), je me suis forcé et j’ai eu raison. Ce roman nécessite effectivement de la part du lecteur un certain nombre de renoncements indispensables pour pouvoir apprécier cette intrigue d'une très grande qualité. Pour ma part, j'ai accepté de renoncer et j'ai finalement adoré.

    20/05/2020 à 08:24 1