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Poulets grillés
8/10 Grillés… et qui n'ont donc pas peur de perdre leurs plumes.
Après une bavure, la commissaire Capestan est mise au placard. La "maison" lui offre une seconde chance en lui donnant la charge d'une brigade... composée de tous les moutons à cinq pattes dont les services du quai des orfèvres avaient toujours rêvé de se débarrasser.
Leur mission ? ben on sait pas trop en fait. Allez, on leur donne les cold case dont tout le monde s'en tamponne.
Une belle brochette d'enquêteurs hauts en couleur dans cette brigade, bien sympathiques ou irritants, mais qui ne laissent pas indifférents.
Si on prend du recul, çà ferait un peu peur quand même si elle existait...
Enfin l'atmosphère pimentée, c'est ce qui restera en mémoire, un peu plus que l'enquête. Même si par certains aspects, elle apparaît plus subtile qu'il n'y parait. Les dialogues et répliques sont un gros plus, si je n'ai pas été totalement envouté, j'ai à chaque fois repris ma lecture avec beaucoup de plaisir.27/05/2023 à 21:05 8
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Page noire
Frank Giroud, Denis Lapière, Ralph Meyer
8/10 Brillant dans sa construction, mais manque l'étincelle.
Kerry Stevens, jeune journaliste littéraire, est à la recherche du scoop. Quoi de mieux que de réussir à interviewer le plus qu'énigmatique Carson McNeal ?
En parallèle, cet auteur de génie cherche l'inspiration pour son prochain roman, narrant le parcours d'Afia, réfugiée Palestinienne, à la recherche de(s) militaire(s) ayant détruit sa famille.
Des parcours nébuleux, réels ou romancés dont on sent qu'ils risquent de se télescoper...
Avec Meyer au dessein, la réussite était signée d'avance. Mais finalement, je suis un tantinet resté sur ma faim. Certes, l'histoire est correcte, les dessins toujours superbes. Mais par exemple, le parti-pris de la colorisation pêche énormément à mon sens, et si le récit est intéressant, on est pas transporté non plus.
Un poil dommage, çà reste néanmoins une bonne BD.27/05/2023 à 21:01 2
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Bloody Paris
8/10 Raccomodeur de destinée(s). L'intrigue en plus.
Le capitaine Giraudoux est triste. Il ne peut que constater le destin brisé de la jeune fille assise en face de lui.
Coline, 15 ans, vient de tuer sa mère. Et son père s'est suicidé quelques jours auparavant. Mais des détails clochent...
Du classique, et du bon. Topin sait y faire niveau polar, et nous offre ainsi une bonne petite lecture bien maîtrisée. Pas de fausses notes au niveau des personnages (merci d'avoir créé Dupré...), du rythme, du dénouement. Tout très bien.08/05/2023 à 19:04 6
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Pulp
9/10 Intense existence.
New-York, 1939. Max est usé, pas au mieux de sa forme. Il roule pas sur l'or non plus.
Mais c'était pas un saint, dans le temps. Alors quand Jeremiah Goldman, un vieil ennemi lui propose un hold-up chez les nazis, il tente le tout pour le tout...
Pur polar, profond, intéressant, sans fausses notes. Dans le pur style Brubaker. Parce qu'il a systématiquement la même (et unique) façon de nous emporter dans son histoire, Et c'est jamais lassant.
Auteur indispensable de la BD polar, toujours accompagné de Philipps. Je suis moins fan de ses dessins, mais il faut avouer qu'ils sont indéniablement dans le ton.08/05/2023 à 19:02 2
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Serial Bomber
7/10 Déluge de boom-boom.
Après un attentat qui fait 700 morts au musée Guggenheim, Lucas Page est appelé en renfort au FBI pour arrêter l'hémorragie... Parce que çà commence à exploser dans tous les recoins de New-York.
Un roman correct, mais j'ai quand même été déçu en comparaison du premier opus. Ici, pas difficile de découvrir l'intrigue, un FBI qui fait un peu rigoler niveau enquêteurs, çà reste du bon page-turner, mais j'espère que l'auteur va se ressaisir par la suite.07/05/2023 à 10:17 6
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Shingouzlooz Inc.
Mathieu Lauffray, Wilfrid Lupano
9/10 Une si réjouissante SF.
Laureline, Valerian épaulés par Mr Albert vont encore une fois avoir pour mission de sauver l'univers. En particulier... la terre.
Scénario étincelant de Lupano, dessins toujours superbes de Lauffray.
Çà part dans tous les sens, à une vitesse folle, avec des personnages, des situations toutes plus loufoques les unes que les autres, au fur et à mesure que l'on avance dans cette aventure.
Une BD " coup de com' " (et coup de cœur) sortie en même temps que le film de Besson, dont il aurait été dommage qu'elle n'aie jamais vue le jour, tellement elle apparaît au-dessus du lot niveaux idées et divertissement.07/05/2023 à 10:14 1
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Si près du malheur à Lille
7/10 Un drame. Passionnel, avec mise sous pression plutôt alambiquée.
Bruno, Jessie, Agathe, Jean-Paul, Jérémie. Tous ont des sentiments passionnels ambigus les uns envers les autres.
Ah..., Jérémie est un sale type. Sûr qu'il va foutre le bordel en cette période de noël qui approche.
L'histoire est intéressante, on s'attache aux personnages, mais ce type de nouvelles noires sans trop de suspense n'est pas ma tasse de thé.
Les discussions vont tourner pas mal autour de leurs relations amoureuses, visiblement sans tabous envers des inconnus. Çà aurait pu être un peu graveleux, mais le talent de l'auteur fait que çà passe.
Sinon l'habillage autour des enfants (déshérités), la pression, les angoisses instillées, qui montent crescendo, le dénouement, çà j'ai été moyennement convaincu. Dommage.24/04/2023 à 11:53 1
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Ante Genesem
Xavier Dorison, Mathieu Lauffray
8/10 Superbes fresques, sur fond d'irrationnel.
Notre héros, Jack Stanton, et son mentor, le professeur Kandel, découvrent en plein cœur de l'Himalaya, à 6000m d'altitude, un sanctuaire grandiose.
La route du vieux professeur va s'arrêter là, au pied d'un sanctuaire qui nous fait quand même beaucoup penser à une antichambre des enfers...
Et Lauffray met le paquet direct sur des décors à couper le souffle. on en reçoit plein les yeux, du début à la fin de l'album. On sent qu'il se fait plaisir à croquer ces scènes à dominante apocalyptiques.
Côté histoire, c'est plus mitigé. Un scénario mystérieux, certes, c'est intriguant, mais on ne sait pas trop où on va, ni ce qui se passe.
Patience, on va un peu mieux se repérer par la suite...24/04/2023 à 11:48 2
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Un échec de Maigret
8/10 Un échec qui sonne plutôt comme une Victoire, finalement.
Fumal, personnage détestable s'il en est, sent sa vie menacée, et demande la protection de la police… Qui ne peut que constater son assassinat, dès le lendemain. Á Maigret de jouer…
Un tome assez particulier, dans le sens où il reflète parfaitement le plus précieux talent de Simenon : son habileté à observer ses semblables. Á décortiquer puis nous narrer avec tant de facilité une palette immense de sentiments humains, qu'ils soient simples ou ambigus.
Un opus où j'ai pu à l'époque mettre un terme sur un trait de caractère qui m'échappait, que je n'arrivais pas à cataloguer, à canaliser. la méchanceté, pour le coup. Tout comme le "syndrôme du moi", qui sera évoqué quelques tomes plus tard.
Pour le roman en lui-même, l'enquête est convaincante, la narration toujours très agréable, puis comme d'habitude on ne voit pas se dessiner le coupable avant le dénouement.
En bonus, j'ai bien aimé la drôle de morale se dessinant en fin de lecture, "pour résoudre une enquête, le mieux c'est un bon gros sommeil"... c'est à peine faux.21/04/2023 à 21:29 5
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La Parfum du magnolia
Enrico Marini, Thierry Smolderen
9/10 Irrésistible Olivier.
Kate, scientifique botaniste dont le père a été assassiné l'année précédente, se sent en danger.
Elle contacte Varèse pour l'informer d'un scoop sur ses travaux de recherche. Mais le jour où elle doit le rencontrer dans son labo, elle disparaît...
... Et bien évidemment, notre distrait joli cœur ne peut résister à l'envie de la retrouver, ce qui nous fera vivre une jolie balade printanière, sur les bords enchanteurs du lac Léman.
Un héros qui a muri, mais des aventures toujours aussi palpitantes. On sent que les auteurs ont mis du cœur à l'ouvrage, avec de sympathiques anecdotes et clins d'œil tout azimuts, des personnages locaux attachants, d'autres loufoques. Bref, on s'amuse bien.
Et l'enquête, dans tout çà ? Du Varèse, c'est bête de simplicité, plein de légèreté, et en même temps extrêmement plaisant.21/04/2023 à 21:26 2
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Les Derniers Jours d'un homme
7/10 Drâme entendu.
Clément, le père, n'est pas dans une période facile. Après avoir perdu il y a peu son père, puis sa femme, son boulot d'élagueur bât de l'aile. Un peu comme l'usine faisant vivre (et mourir) les alentours d'ailleurs, qui elle risque de fermer.
Judith, la fille, 15 ans plus tard, se remémore les faits. Dont la disparition de son père à cette époque...
On sent bien le côté dramatique, le côté prolétaire aussi. Mais sans qu'ils versent dans le larmoyant, j'ai trouvé le roman poussif.
Que de malheurs s'abattant en chaine sur cette famille. Il n'empêche j'ai plutôt toujours été sur la réserve. N'arrivant pas à m'impliquer pleinement dans cette lecture.
Sentiment mitigé donc, un thème intéressant, mais des situations et discussions qui tournent souvent en rond, ces redites enlevant au fur et à mesure l'intérêt que l'on porte au récit.19/04/2023 à 16:31 3
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Son Nom est personne
8/10 La famille, c'est sacré…
… Ou pas. La fille ainée de Bass est partie du foyer. "bon débarras", selon lui… Elle a filé avec un Indien. Son nom ? Personne…
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, Bass c'est plutôt la bonne grosse "boutique des horreurs". Et ce 3è opus ne déroge pas à la règle. Des barjes en pagaille, du sanglant à volonté, de l'esprit torturé en veux-tu en voilà.
Comme ses prédécesseurs, une bien bonne BD, impossible de s'ennuyer avec un scénario pareil.19/04/2023 à 16:24 2
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Comme un crabe, de côté
6/10 Une descente aux enfers. Sombre, crédible, mais pas très passionnante.
Vincent découvre la Fac. Puis El Kibir au hasard d'un amphi. Puis l'alcool, et la dope qu'il lui fournit. Puis Le deal, le fric, les filles. Puis…
Un thème sordide qui ne m'a pas particulièrement passionné, préférant de loin les enquêtes, les romans à suspense.
C'est pas mauvais, mais c'est le genre de récit auquel j'ai du mal à avoir de l'empathie pour les protagonistes de l'histoire. Un peu comme si je les regardais de loin, en les survolant. Et là, je voyage déjà bien vite vers d'autres cieux.17/04/2023 à 13:04 3
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Raid sur Kokonino World
Enrico Marini, Thierry Smolderen
8/10 Pour son petit côté délirant.
Piégé, c'est la pendaison qui attend Olivier, dans cette obscure prison du Kantousha. Une chance providentielle s'offre à lui, grâce au Frenchman qui souhaite le voir de retour à Kokonino world, afin de déjouer les plans ourdis par la maitresse des lieux.
Bon, déjà s'évader, parce que là, çà parait pas gagné...
Seconde partie complètement dans la continuité du diptyque, c'est fougueux, amusant, surprenant, très plaisant donc. Le dénouement aurait néanmoins gagné à être un peu mieux travaillé.17/04/2023 à 13:03 1
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Un requiem allemand
9/10 Excellente immersion, dans cette guerre froide naissante.
1948. La guerre a usé notre cher Bernie, redevenu détective. Et c'est pas fini, Berlin étant toujours à l'état de ruines. Les privations continuent, les rentrées d'argent se font rare, et c'est la quasi-rupture avec sa femme.
La demande - et les pépettes - de ce vicelard d'Emil Becker arrive donc à point nommé. Son ancien collègue de flic étant incarcéré à Vienne, pour le meurtre d'un GI important. Sauf que sur ce coup là, il est "innocent". Un bien grand mot vu ses états de service, mais l'histoire est franchement louche.
Convaincu de son innocence, Bernie va essayer de faire son possible pour lui éviter la corde... Même si c'est franchement pas gagné, et qu'à coup sûr çà le mettra dans une belle mouise, comme d'habitude...
Un 3è opus toujours plaisant, malgré ses défauts, toujours bien dynamique et efficace.
Pour le critiquable, on a encore des raccourcis qui arrangent bien Bernie (merci Mr le dentiste), mais vu tous les déboires qui l'attendent, çà passe. Des sarcasmes pas toujours indispensables aussi, un peu logique vu leur multitude. un nombre important de parties de jambes en l'air enfin, mais çà fait partie du charme de cette série. Ce serait dommage de s'en priver.
Non, ce qui m'a le plus séduit, c'est cette période historique, la tension qui s'en dégage, le côté détective-espion, l'intrigue bien construite, les embuches, des gentils ambigus, des méchants bien dans leur rôle. Et cette foule de petits détails intéressants qui enrichissent formidablement le récit.
On se demande où Kerr peut bien les dénicher, afin de nous offrir cette passionnante lecture.14/04/2023 à 14:51 4
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Tananarive
Mark Eacersall, Sylvain Vallée
9/10 S'aventurer au-delà de ses rêves.
Notaire à la retraite, Amédée adore s'évader au travers des récits de son voisin et ami, Jo. Qui lui a visiblement parcouru le monde en long, en large et en travers.
Lorsque le cœur de Jo lâche, Amédée sent son petit univers s'écrouler. Il décide de tenter l'impossible, retrouver un héritier à qui transmettre le souvenir de celui qu'il admirait. Il lui doit bien çà...
...Et dans sa quête, notre anti-héros va voleter de surprises en surprises, mais aussi trouver au fond de lui-même des ressources insoupçonnables afin de franchir les obstacles barrant son chemin.
Un gros coup de cœur que ce Tananarive. Une agréable demi-surprise, ce scénario d'un auteur que je découvre, Eacersall. Et encore une fois félicitations à Mr Vallée, avec cette mise en images toujours impeccable.
Un résultat dont ils peuvent être fier, hâte de lire le prochain titre de Sylvain... un polar est annoncé sous peu...14/04/2023 à 14:45 2
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Plein le dos
8/10 Un peu d'irrationnel dans ce monde de brutes…
Il est photographe. Et il est exténué à cause d'Alain. Vous savez... son lumbago (alain-bago...). Il en peut plus. Il a tout essayé, rien ne marche pour s'en débarrasser.
Quand on lui parle d'un rebouteux, Raymond, il tente le coup... Le déclic d'une surpenante aventure...
Ahhh, ces jeux de mots-laids qui foutent tout en l'air... LA fausse note d'une nouvelle si réussie... allez, je pardonne.
J'ai toujours un peu de remords à mettre une bonne note sur un récit si court (un peu pour çà que j'ai tendance à sous-noter les BD aussi), mais là, je voulais même marquer un peu plus le coup (finalement non...). J'aime bien être surpris de cette manière.
Pas que ce soit une idée exceptionnelle, mais la nouvelle est bien construite. Et cette note de surréel qui met le doute et donc le sourire aux lèvre, çà m'a toujours séduit. L'auteur a aussi intelligemment su mettre la touche finale qu'il fallait à ce récit, çà c'est bonus.12/04/2023 à 12:15 2
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Au-delà de Sherlock Holmes
Anthony Boucher, Loren D. Estleman
6/10 Un "au-delà" pas indispensable.
4 nouvelles où les curiosités seront : un loup (très court), Adam & Eve (ultra court), un martien, et enfin le diable. Mais quelle idée de faire intervenir Sherlock dans ces galères ?
...Ben oui, en fait. Quelle idée ? Parce que tu le remplaces par tartempion, çà change pas grand chose.
Bon, navrant jusqu'à cette 4è lecture, une histoire diablement intéressante, largement au-dessus des autres textes. (l'analyse du conte du petit chaperon rouge nous soutire un balbutiement de sourire, guère plus).
C'est le seul contenu qui nous intrigue un tant soit peu, plutôt brillant dans le style et le suspense. Mais très court.12/04/2023 à 12:11 2
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Maigret tend un piège
8/10 Un piège intéressant, malgré les psychanalyses de Jules.
Un tueur en série sévit au cœur de Paris. Déjà cinq victimes. Aucune idée de qui ça peut être. Maigret décide de prendre des risques, pour tenter de faire sortir le monstre de sa tanière...
Un opus qui démarre très bien, on est dans le bain direct avec une enquête compliquée à résoudre pour notre commissaire.
Un Simenon qui à ce moment là de sa vie ne jure que par la psychanalyse, essaie de s'initier en "Profiler". Si la première salve est pertinente, entre Maigret et un éminent psychiatre, la fin du roman apparaît quelque peu rébarbative de ce point de vue.
Là ou le commissaire avait l'habitude de trier le vrai du faux en laissant venir à lui les témoignages et les indices - combien de fois a-t-ton pu lire "je ne pense rien, je ne crois rien" -, nous assistons ici à un commissaire qui juge, qui explique aux suspects ce qu'ils sont sans avoir à les interroger. Et pas qu'un peu, au travers de ces longs monologues.
Principale fausse note de ce roman très correct, plutôt vivant, dont les bonnes idées nous tiennent en haleine quand à savoir comment il va pouvoir résoudre cette affaire.
Á noter un Lognon guilleret pour une fois, l'inspecteur "malgracieux" apparaissant bien plus sympathique que d'habitude, et çà me va.
"Bonus comment" : ai revu dans la foulée le film homonyme de 1958 (sorti 3 ans après le roman) de Delannoy avec dialogues d'Audiard.
Si Gabin fait un peu trop de Gabin plutôt que du Maigret, que le film s'autorise certains écarts par rapport à l'intrigue, il respecte l'état d'esprit, l'atmosphère ressentie à la lecture.
Un bon film N&B (le genre qui me rend nostalgique dès les premières images). Avec une Annie Girardot qui crève comme d'habitude l'écran, un Ventura débutant qui se permet quelques clowneries, et un brin de notes d'humour cachées. "Lognon" remplacé par "Lagrume" par exemple. Grands garnements, va...10/04/2023 à 09:22 4
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Bienvenue à KokoninoWorld
Enrico Marini, Thierry Smolderen
8/10 Que choisir ? Ce macabre monde réel, ou l'irréel univers de Kokonino ? allez savoir...
Comme d'habitude le scoop frappe à la porte d'Olivier. Cette fois, il se présente à Pékin. Sous la forme de Madame Kokonino, richissime héritière de l'empire du même nom, surgissant dans sa vie.
Pour le prendre en main, alors qu'ils vadrouillent au cœur des évènements ensanglantant la Chine lors des émeutes de Tiananmen. Le début d'une incroyable Odyssée pour notre farfelu journaliste.
Bien plus que dans le premier opus, on sent ici la touche manga que souhaitait insuffler les auteurs, au travers des dessins, et bien sûr de l'histoire.
Çà part dans tous les sens, et en même temps çà a du sens. C'est énergique, c'est loufoque, c'est de l'aventure à l'état pur.
Et finalement, on se demande bien où va nous emmener la suite du dytique, parce que çà semble mal lui réussir ces intrigues, à un Olivier que l'on sent plus spectateur qu'acteur des évènements.10/04/2023 à 09:15