357 votes
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Citoyens clandestins
10/10 Citoyens clandestins n'a rien à envier aux meilleurs thrillers et autres romans d'espionnage anglo-saxons. DOA ficèle une intrigue prenante et nous fait suivre tour-à-tour les destins de plusieurs personnages qui tous ont pour point commun d'agir en marge de la société, soit en vivant de manière "clandestine", qu'ils soient agents secrets ou terroristes, soit en tentant de percer à jour, de connaître les rouages de ces réseaux cachés aux yeux du commun des mortels. Les chapitres sont courts, les intrigues et les actions des personnages s'entremêlent, et le tout est incroyablement rythmé et tendu à l'extrême. On devine le travail de documentation de l'auteur qui parvient à restituer au mieux l'ambiance paranoïaque et les tensions qui existent entre les divers groupes mis en scène, et tout cela reste limpide et ne pose pas de problème de compréhension particulier, notamment grâce à la liste des principaux personnages, services secrets, groupuscules terroristes... Et jamais DOA n'émet de jugement, ne prend parti, il "se contente" d'exposer des faits. Impressionnant !
30/11/2015 à 10:27 5
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Passage du désir
7/10 Premier roman de la série consacrée à Lola Jost, ex-flic partie à la retraite de façon anticipée suite à la mort d'un collègue, et Ingrid Diesel, américaine établie à Paris, masseuse non déclarée et ... Et j'avoue que tout l'intérêt du livre réside dans ce couple, deux femmes aux caractères solides, duo qui fonctionne à merveille, et dont on suit avec plaisir les faits et gestes dans une enquête qui les mènent à la fois sur les traces d'un tueur et d'un groupe de voleurs oeuvrant à coup de voiture bélier. Le problème, c'est que l'intrigue pèche pas mal: rien de très original pour se retrouver avec beaucoup d'invraisemblable. Et à côté des deux héroïnes, trop de personnages sont très énervants, à commencer par Maxime, le patron du restaurant au nom débile, "Belles de jour comme de nuit", ou encore les petites frappes, casseurs ultra-violents. L'humour constant sauve l'ensemble et je suis malgré tout curieux de savoir ce que devient notre duo par la suite.
30/11/2015 à 10:24 3
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La Femme en vert
9/10 Arnaldur Indridason débute son roman avec une scène choc: le spectacle au combien attendrissant d'un bébé suçotant un os humain. L'os en question a été trouvé par le frère du bambin sur le chantier de maisons en construction. Il se trouve que sous la terre repose un cadavre qui sera mis à jour petit-à-petit au cours du livre par une équipe d'archéologues chargés du travail par le commissaire Erlendur. Notre héros, épaulé par Sigurdur Oli et Elinborg, va devoir remonter les ans pour retrouver l'identité du squelette et son histoire, croisant sur son chemin une mystérieuse femme en vert et un buisson de groseilliers. Une histoire qui prend son temps, loin du polar urbain à l'américaine, occasion de se plonger dans la société islandaise et de suivre un héros nostalgique d'un pays qu'il voit s'enfuir, regrettant la perte de la langue au profit de l'anglais, l'urbanisation..., la perte d'une culture. Le lecteur suit en parallèle l'enquête d'Erlendur et de son équipe, et l'histoire de ceux qui ont vécu sur la colline un drame familial. Un roman au coeur duquel réside le thème du poids de la famille.
30/11/2015 à 10:22 8
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Le Crime de John Faith
8/10 John Faith, c'est le bouc émissaire. Un type débarquant dans une petite bourgade de Californie, Pomo, où chacun mène sa vie tranquille et où notre personnage se retrouvera être, avec son visage marqué de cicatrices et son allure porteuse d'une étrange aura, le point de mire de tous les regards, souvent hostiles, parfois simplement intrigués, rarement bienveillants. On ne sait rien de lui sauf qu'il serait amateur de s'installer dans les environs, ce coin d'Amérique lui convenant, lui qui cherche un endroit sans histoire. Et pourtant, il va à son corps défendant s'attirer les foudres de la population, sera suspecté de meurtre, devra fuir la police... Bill Pronzini nous raconte le parcours de cet homme qui n'aspire qu'à la tranquillité au travers du regard de ceux qui croiseront sa route. Tour-à-tour, nous auront droit aux avis du shérif, du gérant du motel, de la serveuse de bar, de l'agent immobilier... Des hommes et des femmes qui ne sont pas sans défauts, qui ont chacun leurs secrets, leurs problèmes... et qui feront de John Faith l'étranger par excellence, celui dont il faut se méfier de toute façon. Un polar qui peint sans concession les travers d'une Amérique hypocrite, voyant chez l'autre l'ennemi à éliminer avant même de le comprendre.
30/11/2015 à 10:18 2
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Lemmer, l'Invisible
8/10 Dans ce polar, Meyer parvient à dresser de façon convaincante le portrait de ses deux protagonistes principaux: Lemmer, le garde du corps qui n'a rien d'un body-builder aux allures de Rambo, et Emma Le Roux, la jeune femme à la fois forte et fragile. L'auteur souligne bien les faiblesses, les fissures qui marquent ces deux personnes, si différentes l'une de l'autre, et que l'on verrait bien finalement vivre ensemble. Emma Le Roux est persuadée d'avoir reconnu lors d'un reportage télévisé son frère aîné mystérieusement disparu depuis une vingtaine d'années, conviction renforcée suite à un appel téléphonique pour le moins curieux et à une agression chez elle qui visait visiblement à l'éliminer. C'est pourquoi elle contacte une agence de gardes du corps et se voit octroyer les services de Lemmer, un homme tourmenté par son passé, qui maîtrise avec difficulté ses accès de colère. Les deux personnages vont alors se lancer sur les traces du frère disparu et traverser ainsi une large partie de l'Afrique du Sud, pays encore déchiré par les conflits raciaux. Deon Meyer nous invite pour un voyage plein de violence et de paysages magnifiques au cours d'une enquête pleine de rebondissements. Le personnage de Lemmer m'a fait pensé à Terry Quinn, le héros de George Pelecanos, pour cette difficulté à canaliser sa colère.
30/11/2015 à 10:15 5
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Juillet de sang
6/10 Réveillé en pleine nuit par un cambrioleur peu discret, Richard Dane va devoir riposter à l'agression en tuant celui qui vient menacer sa vie et sa famille. A partir de cet événement, le train-train de notre héros se trouvera bouleversé et la sortie prochaine de prison du père du malfaiteur ne verra pas s'arranger les choses. S'il n'a rien de très particulier, avec des personnages un peu trop caricaturaux et une intrigue guère épaisse, le roman de Lansdale n'en reste pas moins plaisant à lire, d'autant plus que l'auteur va à l'essentiel et ne cherche pas à tirer à la ligne.
26/11/2015 à 17:38
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Bad Monkeys
5/10 A mi-chemin entre "Usual suspects" et l'oeuvre d'un certain Philip K. Dick, "Bad monkeys" est de ces livres qui font tourner bourrique le lecteur. Celui-ci ne sait jamais de quel côté il se situe, à savoir sur le versant d'un propos rapporté "véridique" ou sur la face d'un discours fabulateur. Car tout l'enjeu est de savoir si la narratrice, Jane-Charlotte, prénom de la soeur jumelle du sieur Dick, l'hommage est (trop) appuyé, raconte des faits avérés ou si elle brode pour tenter de duper le docteur qui l'interroge sur sa vie dans cette pièce aseptisée, endroit dont on ne sait pas grand chose. Toujours est-il que Matt Ruff tente de nous mener en bateau et ne parvient au bout du compte qu'à nous servir un soufflé vite retombé. Le roman se lit sans déplaisir, comme un polar sans prétention mâtiné de SF, sauf que l'intérêt du livre réside pour l'essentiel sur une attente, le dévoilement des coulisses de l'esbroufe, un édifice au goût de déjà vu.
26/11/2015 à 17:35 1
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Dans le ventre des mères
8/10 L'occasion pour moi de découvrir un auteur avec un thriller sur fond de manipulations génétiques. L'action se passe sur plusieurs mois en 2008, et débute avec la destruction par le feu de Thines, village ardéchois, et de ses habitants. Vincent Auger, commandant de police, va se voir confier l'affaire et se retrouvera plongé dans une curieuse histoire, aux allures de roman de science-fiction, de modifications génétiques sur cobayes humains. Il se lance alors sur les traces d'un certain Peter Dahan, tête pensante d'un projet qui fait froid dans le dos, et de sa fille, Laure, fugitive qui tente de retrouver sa propre enfant. Marin Ledun parvient à captiver, pourvu que l'on adhère à ce type d'intrigue, et nous peint des personnages très humains, qu'ils soient génétiquement modifiés ou non, à commencer par les deux héros, Laure Dahan et Vincent Auger, déchirés l'une par son besoin de récupérer sa fille coûte que coûte et l'autre par sa volonté de sauver son couple en sortant sa femme de sa dépression profonde.
26/11/2015 à 17:33 2
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La Nuit du solstice
8/10 A chaque solstice d'été, un fou prend plaisir à jeter un bloc de béton depuis les toits de New York, faisant une victime parmi les passants. Frank Mooney, inspecteur mal-aimé tout autant que misanthrope, célibataire endurci, dont le passe-temps favori, hormis manger ce qu'il peut trouver de plus gras, est les paris hippiques, va avoir maille à partir avec sa hiérarchie qui considérera sa théorie comme les élucubrations d'une forte tête. L'affaire sera longue avant sa résolution, d'autant que notre policier va voir sa vie privée bouleversée par sa rencontre avec une certaine Fritzi, que son caractère au combien bourru n'intimide aucunement. Moins noir que "Nécropolis", mais plaçant tout autant la ville au coeur de l'intrigue, ce roman se lit avec beaucoup de plaisir, Herbert Lieberman s'attachant longuement à décrire ses personnages, notamment Mooney, flic pas toujours sympathique, criant de vérité. Du grand polar urbain.
26/11/2015 à 17:31
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Le Facteur fatal
9/10 Un recueil de 7 nouvelles qui forment une sorte de biographie de Cadin, personnage récurrent de Daeninckx. L'ensemble est organisé de façon chronologique, de 1977 à 1989, et le lecteur suit notre flic misanthrope mais pas trop au fil de sa carrière et de ses différentes affectations. L'avant dernière nouvelle permet d'en apprendre plus sur le passé du héros et apporte une explication à son attachement aux faits divers. Une destinée sombre, marquée par la fatalité. Noir, c'est noir.
26/11/2015 à 17:29 3
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L'Homme aux pistolets
9/10 Etes-vous prêts à enfourcher votre monture et à vous lancer sur les traces d'une des légendes de l'ouest américain ? James Carlos Blake nous entraîne à la suite de John Wesley Hardin, roi de la gâchette, texan de son état, avec lequel il valait mieux ne pas se fâcher. Il s'agit bien d'un roman et non d'une biographie, l'auteur faisant intervenir les témoins de la vie de Wesley, et notamment d'autres légendes comme Wild Bill Hickok. On devine quel travail de recherche cette reconstitution représente, Blake s'appuyant sur son talent de conteur mais aussi sur les propres écrits de son héros. En plus d'un récit très bien mené, à la tournure très picaresque, le lecteur a ici l'occasion de se plonger dans une époque difficile à l'atmosphère parfaitement rendue, période qui suit la guerre de Sécession, durant laquelle on assiste à la naissance d'une nation. Du grand western haut en couleur, qui sent bon la poudre des pistolets, la poussière des chemins ou encore les effluves des saloons.
26/11/2015 à 17:28 2
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Ikebukuro West Gate Park
6/10 Ikebukuro est un quartier plutôt malfamé de Tokyo que Ira Ishida nous propose de visiter aux côtés de son héros et narrateur Majima Makoto, jeune adulte vivant avec sa mère qui tient une échoppe de fruits. Plutôt qu'un roman, il s'agit ici de quatre longues nouvelles, occasion de découvrir les rues de ce quartier en même temps que la vie de Makoto, sa connaissance des lieux et de ses habitants, notamment les bandes de gamins, plus ou moins violentes. Ikebukuro west gate park, c'est un peu "Gangs of New York" d'Herbert Asbury, le côté naissance d'une ville en moins, ou "Les guerriers de la nuit" de Walter Hill au pays du soleil levant. On flirte parfois avec le polar sans y être vraiment, même si le héros n'est pas sans faire penser dans ses faits et gestes à un privé. Un livre peut-être un peu trop "ado" dans l'esprit mais aux personnages attachants et à l'humour omniprésent.
26/11/2015 à 17:26 1
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True Grit
8/10 Dans ce récit à la première personne, Mattie Ross évoque son périple, alors qu'elle n'a que 14 ans, à la poursuite du meurtrier de son père, périple qui la mènera aux côtés d'un marshal, Rooster Cogburn, et d'un ranger, LaBoeuf, en territoire indien sur les traces du gang d'un certain Ned Pepper "le veinard". L'histoire suit une trame très simple et vaut avant tout pour le portrait des principaux personnages, à commencer par Mattie, une femme décidée, qui sait ce qu'elle veut et ne s'en laisse pas compter par les hommes, gagnant au passage leur respect agacé. C'est également l'occasion d'évoquer la rude vie de l'époque, la fin du XIXème siècle, et les figures mythiques que sont notamment les frères James ou Dalton, John Wesley Hardin, Cole Younger...
26/11/2015 à 17:24 2
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King Suckerman
9/10 Funky Baby ! Premier des romans de Pelecanos à mettre en scène les deux amis d'enfance Marcus Clay, le black, et Dimitri Karras, d'origine grecque, ce polar est l'occasion de se plonger dans le Washington des années 70. Les héros vont devoir affronter un certain Wilton Cooper, repris de justice dangereux, sans foi ni loi, et sa bande de psychopathes. En pleine vague de la blaxploitation, "King suckerman" est le film du moment, celui que chacun veut voir. Pelecanos comme à son habitude habille son roman d'une bande son d'enfer et s'attache à tracer au mieux la vie de ses personnages que l'on retrouvera dans deux autres romans. Les questions d'honneur, de morale, d'amitié... sont une fois encore des sujets abordés par l'auteur. On peut par ailleurs découvrir les origines de Karras dans "Un nommé Peter Karras", sorte de préambule. Le lecteur croise également ici un certain Nick Stefanos, héros d'une autre série de Pelecanos. Tout se tient à merveille et l'ambiance de l'époque est parfaitement rendue. Encore une fois, un livre qui figure parmi les réussites du polar urbain.
26/11/2015 à 17:23 3
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Loin des yeux
8/10 Leonard est un auteur rarement décevant. Ici encore, le lecteur familier va retrouver les traits communs aux histoires de l'auteur: une maîtrise parfaite des dialogues, le pouvoir d'aller à l'essentiel, des personnages féminins forts, la volonté de ne pas édulcorer la violence, une réutilisation des codes du western (même si ce point est moins évident ici)... Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur, l'avantage c'est qu'ils peuvent découvrir son oeuvre en piochant au hasard. "Loin des yeux" débute par l'évasion d'un braqueur de banques de légende, Jack Foley, personnage droit dans ses bottes, ayant un sens de l'honneur à toutes épreuves. Une fois dehors, il va tenter un dernier coup avec son ami Buddy, mais l'affaire va s'avérer problématique puisqu'ils vont s'associer à une bande violente sans foi ni loi. Et sur sa route, notre homme trouvera le marshall Karen Sisco (personnage par ailleurs héroïne d'une série télévisée) dont il tombera amoureux.
26/11/2015 à 17:21
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Question de mort
7/10 Johan Heliot aborde la figure du monstre versant tueur en série avec son personnage qui joue les sphinx et cette famille de freaks au bon goût de "Massacre à la tronçonneuse" et autre "La Colline à des yeux". Et réussit un des meilleurs volumes de la série avec un chasseur atypique, obèse meurtri dans son enfance, qui ne s'en laisse pas compter et n'a pas peur de l'action. De la série B très agréable: ça se lit vite et se déroule à cent à l'heure, sans aucun temps mort.
26/11/2015 à 17:18 1
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Le choeur des paumés
8/10 Tout débute à Galway, alors que le policier (ou garda) Joe Mills est amené à sauver un homme qui compte sauter du toit d'un pub. Dans le même temps, à Dublin, l'inspecteur Harry Synnott fait équipe avec Rose Cheney pour tenter de piéger un violeur récidiviste. Le roman met également en scène un braqueur de bijouterie, un groupe de mafieux, une junkie à laquelle on a retiré son fils... Autrement dit, le "choeur des paumés" du titre. Et Gene Kerrigan parvient à mêler plus ou moins les destins de ces différents personnages et mène son intrigue avec brio, en évitant à la fois la facilité et le spectaculaire. Un polar très noir. Une belle découverte pour ce qui me concerne.
26/11/2015 à 17:16
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Nous ne sommes rien soyons tout !
7/10 Le moins que l'on puisse dire, c'est que Valerio Evangelisti sait, et semble apprécier, mettre en scène des personnages peu sympathiques. On connaît déjà son inquisiteur Nicolas Eymerich, voici, dans un autre registre, Eddie Lombardo / Florio. Nous allons suivre les faits et gestes de cet homme sans morale, pervers et meurtrier, depuis les années trente jusqu'à l'épilogue qui prend place en 1999, de Seattle à New York en passant par San Francisco. Et c'est une page de l'histoire du syndicalisme dans les grands ports des Etats-Unis que retrace Evangelisti à travers le destin de son personnage. Une fresque qui dépeint au mieux un système corrompu qui s'encombre peu de bonne conscience. On découvre également la crainte qu'a toujours inspirée le communisme aux Etats-Unis. Valerio Evangelisti n'hésite pas à faire de Florio le pire des salauds, un sadique pour lequel il est bien difficile d'éprouver la moindre sympathie. Il est dommage que le romancier s'embarasse peu de vraisemblances concernant certaines circonstances de la vie de son "héros"; la lecture de l'épilogue suffit à nous en convaincre.
26/11/2015 à 12:56
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Les Minutes noires
8/10 Le roman débute par une rencontre, celle du Grizzli, flic frondeur, et de Bernardo Blanco, journaliste qui rentre au pays après avoir travaillé aux Etats-Unis. Et ce pays, c'est Paracuan, ville mexicaine imaginaire de bord de mer qui concentre une bonne dose de criminels. Le passé laissant des traces, il resurgira lorsque le Grizzli enquêtera sur un meurtre et se confrontera à ses supérieurs. Une sombre histoire de crimes de fillettes durant les années 70 va ainsi reparaître et le lecteur va suivre les faits et gestes de Vicente Rangel, flic qui avait alors fait sienne cette affaire contre l'avis de sa hiérarchie. Les époques s'entrecroisent et les actions d'hier auront un impact sur le présent. Un polar bien sombre, proche parfois dans le ton des romans de Paco Ignaco Taibo II. Très maîtrisé pour un premier roman
26/11/2015 à 12:54 1
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La Commedia des Ratés
7/10 Antoine Polsinelli habite Paris, et s'il retourne à l'occasion dans sa banlieue natale de Vitry-sur-Seine, c'est pour y retrouver ses parents, immigrés italiens qui vivent dans une rue en partie habitée d'expatriés comme eux. Un dimanche, il tombe sur Dario Trengoni, un ami d'enfance, presque caricature du rital tant il s'attache à incarner son pays d'origine. Et avec cette rencontre, le destin d'Antoine va basculer, lui qui se retrouvera héritier d'une terre italienne dont il n'a que faire pour des racines dont il se soucie peu. Pourtant, il va être plonger dans une aventure faite de miracle, de coups mafieux, d'arnaque, de vin de piètre qualité... Mêlant humour et noirceur, Tonino Benacquista entraîne son lecteur dans un petit coin d'Italie guère accueillant pour un héros bringuebalé au gré d'événements qu'il maîtrise non sans peine.
26/11/2015 à 12:48 2